Un comité éthique pour une économie responsable

La Région sera-t-elle le chef de file d’un développement économique éthique, et responsable ?
La question doit être posée alors que des plans de soutien à la robotisation, aux drones, et aux applications civiles dérivées du militaire ont été votés (pas à l’unanimité…) durant la précédente mandature avec l’ambition de remplir des carnets de commande à l’exportation.
Un Pacte « PME défense » a d’ailleurs été signé entre la région Midi-Pyrénées et le ministère de la Défense pour favoriser « les relations entre les PME et le ministère de la Défense en matière d’innovation, d’accès à la commande publique, de soutien à l’exportation ».
La France fait partie des grands exportateurs d’armes : Elle est au 4 ° rang mondial, avec une croissance à deux chiffres grâce à des clients fidèles comme l’Arabie Saoudite, l’Inde, ou le Brésil,…Le secteur ne connaît pas la crise. Raison de plus pour s’interroger.
Quelles garanties avons-nous que les soutiens aux entreprises se limiteront, comme annoncé, à des applications civiles ? Qu’il n’y aura pas in fine d’exportation de technologies duales – à double usage – douteuses ? Pourquoi ne pas conditionner les aides à la signature d’une charte éthique par les entreprises ?
Pour ce qui concerne les applications civiles, il faut distinguer celles qui remplissent des missions d’intérêt général, telle la surveillance des réseaux, des feux des forêts, des ouvrages, et celles qui pourraient généraliser la surveillance des personnes, dans les quartiers et à nos frontières, voire dans des pays aux mœurs politiques bien peu démocratiques…
Nous proposons donc la mise en place d’un comité d’éthique pluridisciplinaire, pour mettre des gardes fous à des développements qui pourraient entacher l’image de nos entreprises et ce faisant, l’institution régionale. Ce comité d’éthique s’interrogera également sur l’utilité sociale des applications ou technologies soutenues. Il devra être doté de prérogatives réelles pour contrôler sur l’utilisation des fonds régionaux.
Certes les contrôles des exportations des technologies duales revient à l’Etat (lequel a de moins en moins les moyens d’exercer ses missions de contrôles) mais, du fait de la porosité entre technologies militaires et civiles, les frontières sont floues.

Forte de nouvelles prérogatives, la Région doit pouvoir s’appuyer sur un comité éthique pour assumer de manière responsable et éclairé, son soutien à des technologies qui peuvent nous offrir le pire comme le meilleur, sans laisser à l’Etat seul la responsabilité de ses choix en matière d’exportation.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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