La Région devrait pouvoir encourager la création et soutenir le fonctionnement des tiers-lieux.

Les tiers-lieux sont des espaces de travail, dont la neutralité, la convivialité et le type de ressources mises à disposition (équipements, animation et conseil), permettent à leurs usagers de concevoir et/ou de fabriquer des biens ou des services, individuellement ou en équipes, tout en acquérant des connaissances et développant leur réseau de partenaires.

Implantés localement dans les quartiers et les territoires, ils constituent une alternative à la fois à l’entreprise conventionnelle et au travail indépendant. Issus le plus souvent d’une initiative entrepreneuriale privée ou d’une démarche citoyenne, ils peuvent également être soutenus voire initiés par la puissance publique. Ils peuvent ainsi offrir des fonctions de coworking, de fabrication numérique (fablab) et de « bricolage/recyclage » (hackerspace, repair-café…), mais aussi répondre à d’autres besoins locaux grâce à une coopérative d’activités et d’emplois, un incubateur ou une pépinière de projets innovants, une conciergerie, un point d’accès aux services publics, une plateforme de rencontre en producteurs et consommateurs (AMAP, Ruche qui dit oui…), un lieu de création artistique…

Leurs usagers peuvent être des travailleurs indépendants ou des porteurs de projets, des salariés qui télé-travaillent pour leur entreprise, des associations ou des petites entreprises hébergées provisoirement ou durablement, voire des agents de service public (en milieu rural par exemple).

De nombreux tiers-lieux se dotent d’une charte qui rappelle leurs valeurs (open-source, développement durable, économie sociale et solidaire…) et d’une gouvernance démocratique qui permet à la communauté de ses usagers d’en gérer collectivement l’accès, le fonctionnement et le développement comme un (bien) commun.

Ces différentes caractéristiques font sans doute des tiers-lieux, des laboratoires préfigurant l’entreprise de demain, une (co-)entreprise collaborative capable de réconcilier la conception (design) et la fabrication (du prototype à l’objet sur mesure, capable de répondre de manière durable aux besoins spécifiques des utilisateurs locaux), permettant ainsi une relocalisation progressive de la production manufacturière et l’avènement d’une économie « distribuée » reposant sur des modèles ouverts et la coopération entre pairs.

La Région devrait pouvoir encourager la création et soutenir le fonctionnement des tiers-lieux.

2 réponses à “La Région devrait pouvoir encourager la création et soutenir le fonctionnement des tiers-lieux.”

  1. Concernant la « gouvernance démocratique » des « tiers-lieux » , cette « gestion collective » est généralement prônée par ceux qui ont eu à subir les attitudes autoritaires et anti-démocratiques qui prévalent dans les entreprises et, malheureusement, dans la plupart des partis politiques. La pratique, au sein des associations par exemple, montre que cette « gestion collective » est un leurre, et le restera aussi longtemps que l’école (et la famille ?) n’enseignera pas la pratique du dialogue, du débat argumenté, de l’écoute attentive, de l’aisance de l’expression orale, avec clarté et concision. Lorsque l’on veut à tout prix éviter la désignation d’un « bureau », sous-prétexte de parer à des prises de pouvoir malhonnêtes, la prétendue « gestion collective » finit toujours par la délégation à 1 ou 2 personnes de tâches que le « collectif » ne peut ou ne veut pas entreprendre, délégations bâclées dans le brouhaha et la confusion qui règnent pendant les fins de réunions ou d’assemblées.

  2. Il est utile ici de faire référence aux PTCE (pôles territoriaux de coopération économique) qui font l’objet d’une reconnaissance légale dans la loi sur l’ESS .

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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