La pollution : le coût de l’inaction

La pollution de l’air coûte plus de 100 milliards d’euros par an à la France, selon une commission d’enquête du Sénat (Pollution de l’air : le coût de l’inaction), qui y voit une « aberration économique » et propose notamment d’augmenter la fiscalité du diesel et de taxer les émissions de polluants.

Car si l’air est globalement « moins pollué », la pollution « a changé de nature », moins localisée au niveau des sites industriels et plus diffuse, via les transports, le chauffage, l’agriculture et l’air intérieur. Le sujet est aussi devenu une préoccupation majeure des Français, mise en évidence lors des fréquents pics de pollution.

Les particules, un des principaux polluants atmosphériques avec l’ozone et les oxydes d’azote, sont responsables de 42 000 morts prématurées en France chaque année, selon l’OMS. Le coût sanitaire global (traitements des maladies, mortalité prématurée, absentéisme, etc.) représente « entre 68 et 97 milliards d’euros », dont 3 milliards pour le seul impact sur la Sécurité sociale, tandis que le coût non sanitaire (baisse des rendements agricoles dégradation des bâtiments, dépenses de prévention, etc.) atteint 4,3 milliards d’euros.
La commission préconise donc de s’attaquer aux sources principales de la pollution de l’air, transports en tête. Ce secteur représente en effet 59% des émissions d’oxydes d’azote et entre 16 et 19% des émissions de particules fines.

Avec ce rapport, aucun politique ne peut plus faire semblant de ne pas savoir ou de ne pas avoir pris la mesure de la gravité de la situation.

L’État doit agir en priorité : « une véritable fiscalité écologique », « compléter les normes existantes », mal définies ou ne couvrant pas tout le champ des polluants connus. L’alignement progressif jusqu’en 2020 de la fiscalité de l’essence et du diesel est prôné pour sortir de « l’ambiguité persistante des pouvoirs publics », ainsi que la déduction de la TVA sur l’essence et l’électricité utilisée pour les véhicules hybrides et électriques.
En Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, les politiques devront être délibérément réorientées vers un soutien renforcé des transports régionaux, qui nécessite de véritables choix et notamment une opposition clairement affichée dès le début du mandat à la LGV. En effet, dans le contexte budgétaire actuel, prétendre pouvoir ou vouloir tout faire serait de mon point de vue une position parfaitement démagogique et en tout état de cause, irresponsable vis à vis des générations futures.

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La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

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