La future région : l’occasion de mettre en place un schéma de développement des territoires, novateur et respectueux de leur identité et de leur histoire

Nous subissons, depuis plusieurs années, l’accélération du phénomène mondial de métropolisation qui, au niveau régional, endommage en profondeur le tissu social et économique :

  • urbanisation incontrôlée ( Montpellier est l’un des pires exemples de cette bétonisation anarchique qui fait fi des zones inondables, ne prévoit aucun espace vert, et sacrifie les places de parking sur l’autel de la spéculation immobilière) ; loyers trop élevés, accession à la propriété impossible pour les classes populaires, absence de mixité sociale ;
  • extension de zones périphériques urbaines ( disparition des terres maraîchères alimentant les marchés de proximité ; congestion du trafic routier, insuffisance des transports copllectifs, pollution accrue, création de banlieues-dortoirs sans lien social et ghettos-poudrières )
  • exode massif qui continue à vider les territoires ruraux, à transformer les villes moyennes en cités-dortoirs, les petites villes et les villages en quart-monde fantômatique ( cf Lacabarède, Labastide-Rouairoux, St Pons, Lavelanet et tant d’autres) ; à faire disparaître les solidarités familiales et de voisinage qui ont toujours sous-tendu la cohésion sociale des pays d’oc ; à accélérer de façon dramatique la disparition des services de proximité et donc la désertification des zones rurales etde montagne ;
  • fragilisation et disparition des TPE/PME ( faute d’axes routiers et ferroviaires, faute d’une offre de travail suffisante, faute d’une politique de soutien adaptée aux besoins spécifiques de la petite et moyenne entreprise qui ont, pourtant toujours constitué la trame du tissu économique régional),
  • sentiment d’impuissance et d’abandon des populations et des élus des territoires excentrés constatant que la prise de décision est faite par les métropoles et au profit des métropoles.
    Jusqu’à présent, la politique régionale menée, non seulement n’a pas mis un frein à cette métropolisation à outrance, mais n’a fait qu’amplifier le phénomène, plus préoccupée d’une gestion à court terme que des conséquences à long terme, se contentant de reproduire le modèle de gouvernance nationale. Mais les pays d’oc et catalan n’ont pas la même configuration, pas non plus la même histoire ou la même culture que le reste du territoire hexagonal ! C’est à la Région qu’il revient de re-équilibrer le développement de ses territoires !

 

Pour ce faire, quelques mesures :

  • désenclavement des villes moyennes ( amélioration des axes routiers et de l’offre ferroviaire, soutien aux entreprises de transport collectif locales)
  • aide à l’installation et au maintien des TPE/PME en zones rurales ou économiquement sinistrée ainsi qu’aux services de proximité – dispensaires, cabinets infirmiers, commerces multi-services- ( prêts à taux 0, loyers très bas, exonération de taxes)
  • protection des terres agricoles en périphérie des métropoles et aide au maintien ou à l’installation de maraîchers ( cantines des lycées approvisionnées uniquement par des filières courtes afin de dynamiser l’agriculture vivrière de proximité)
  • mise en place d’un conseil des territoires ( cf proposition de Gérard Onesta) composé des élus départementaux,
  • implantation ou délocalisation d’organismes de formation, lycées professionnels, antennes universitaires, IUT dans les villes moyennes économiquement fragiles,

3 réponses à “La future région : l’occasion de mettre en place un schéma de développement des territoires, novateur et respectueux de leur identité et de leur histoire”

  1. j’aurais ajouté volontiers une « incitation » forte à habiter sur le lieu de leur travail, concernant les fonctionnaires. A Lodève, on a l’impression d’habiter une cité « colonisée » : le jour les parkings sont pleins, à 17 h, tout se vide, le commissariat municipal ferme… les pauvres sont laissés à eux-même et à toutes les dérives…

  2. Labastide-Rouairoux et Lavelanet sont citées dans les exemples de « villes fantômatiques ». Ces deux villes moyennes étaient des pôles important de l’industrie textile il n’y a pas si longtemps. Les usines ont fermé, les gens sont restés, les services publics ont fermé notamment les hôpitaux, il n’y a plus de transports en commun, plus de transport du tout d’ailleurs.

    La région doit adopter un plan d’urgence pour ces bassins de vie où il serait possible d’insuffler une nouvelle dynamique économique et touristique.

  3. Quel est votre avis au sujet du projet pour la mine de tungstène à salau ? Offrir du travail donc de la vie ou abîmer la vallée? Dur dilemme! !

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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