La commande publique : un outil de réorientation des politiques publiques vers la transition écologique

Prenant appui sur la transposition de trois directives européennes publiées en mars 2014 sur les marchés publics et les contrats de concession, le Gouvernement a engagé une refonte qui devrait aboutir d’ici le début de 2016 à la réécriture complète du droit de la commande publique.
Dans le champ des marchés publics, le gouvernement affiche la volonté de tirer un meilleur parti de la commande publique au service de l’économie et ce sous trois angles principaux.

  • un droit plus simple et plus sûr, ce qui conduirait à la mise au point d’un code de la commande publique. Le recours à des formules contractuelles sophistiquées comme les contrats de partenariat (nouvellement dénommés « marchés de partenariat »), serait sécurisé en incluant notamment la systématisation d’une démarche d’évaluation préalable par une étude de soutenabilité budgétaire.
  • l’ouverture élargie des marchés publics aux PME par la généralisation de l’allotissement. (volume possible de marchés susceptibles d’être ouverts aux PME par cette mesure évalué à 1,5 milliards d’euros). Pourrait également être instituée une part minimale réservée aux PME dans l’exécution des « marchés de partenariat », structurellement défavorables aux PME.
  • une meilleure utilisation de la commande publique à des fins sociales et environnementales, un surcroît d’équité dans la concurrence, ainsi que davantage de transparence :
    réservation de certains marchés à des entreprises accueillant des personnes handicapées, à des entreprises employant des personnes défavorisées et aux entreprises de l’économie sociale et solidaire ;référence au cycle de vie du produit désormais expressément admise dans le champ environnemental ;
  • lutte contre les offres anormalement basses désormais étendue aux prestations sous-traitées ; développement d’une démarche d’open data sur les contrats de la commande publique (rapport de janvier 2015 sur l’exemplarité des responsables publics de JL Nadal, président de la Haute autorité de transparence de la vie publique).

La commande publique constitue un enjeu économique et de moralisation de l’action publique majeur. Elle est un vecteur essentiel pour orienter les politiques des collectivités. Il est donc fondamental de peser les plus nombreux possibles dans ce débat pour la prise en compte la plus large de critères susceptibles de permettre aux élus de disposer des outils réglementaires à la hauteur de leur ambition et de l’urgence en matière de transition écologique.

2 réponses à “La commande publique : un outil de réorientation des politiques publiques vers la transition écologique”

  1. La rénovation de la commande publique permettrai de réorienter une partie de la commande publique vers une agriculture locale et plus propre.
    A l’heure actuelle, 60% de la viande servie dans les cantines est d’origine étrangère, çà en dit long sur les circuits de l’agro-industrie et les leviers qui existent pour aider les agriculteurs

  2. Le code des marchés a déjà évolué depuis plusieurs années sur la question d’un meilleur accès des PME et de conditions afin de favoriser les SCOPS notamment. Des critères environnementaux ont déjà été rajoutés.
    Le problème est de REELLEMENT tenir compte de ces facteurs au moment du choix des fournisseurs. D’où un gros travail à faire dans les commissions et sur la transparence.

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Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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