Quelle agriculture pour demain ?
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C’est à Salin-Les-Bains que s’est tenue la conférence-débat « QUELLE AGRICULTURE DEMAIN ? »
avec Paul POLIS, vétérinaire homéopathe le vendredi 30 octobre.

Paul POLIS est vétérinaire homéopathe au sein du GIE Zone verte à Arbois qui regroupe une dizaine de vétérinaires de toute de la France. Ensemble, ils développent une approche globale de l’élevage, une formation approfondie en homéopathie, une expertise de prescription, animés de la volonté de travailler avec des éleveurs ou groupes d’éleveurs bio ou conventionnels qui souhaitent réfléchir à une autre pratique d’élevage dans la cohérence et la compréhension du
Car le travail agricole est orienté en permanence par la « culture agricole » dominante basée depuis 50 ans sur l’augmentation des productions, l’exploitation des animaux et le recours systématique aux traitements chimiques pour tenter de compenser les multiples pathologies
Or, les possibilités sont nombreuses d’utiliser d’autres outils de soins qui nécessitent, pour être mis en place, de revenir aux fondamentaux de l’élevage à travers une meilleure prise en compte de la physiologie animale et des multiples interactions qui régissent la vie des animaux et EELV veut aussi développer une agriculture humaine et citoyenne respectueuse de l’animal et de l’environnement, ce sont des valeurs que nous portons depuis de longues années la ou nous
« Quelle agriculture demain ? » Parler d’agriculture c’est entendre que le monde agricole est en situation de profond malaise. Le modèle productiviste est à bout de souffle, de nombreuses exploitations sont au bord de la faillite (plus de 20 000) au niveau national. Bien loin de s’interroger, et la je vais reprendre les propos de Joël Labbé sénateur EELV du Morbihan, « certains leaders, particulièrement influents, voudraient encore étendre notre modèle à la planète entière, osant affirmer que c’est dans le but de lutter contre la faim et d’assurer l’alimentation de la population mondiale. C’est sans scrupule qu’ils voient des bouches à nourrir comme autant de Faire croire que l’agriculture productiviste va nourrir la population mondiale est un leurre, d’ailleurs depuis tant d’années, comment se fait-il que l’on meurt encore de faim dans certains pays ? Non, on ne nourrit pas la planète, on fait du business et l’on voudrait nous faire croire, au nom de la compétitivité, qu’il faut se concentrer, s’agrandir toujours plus, se mécaniser, se robotiser et au Produire toujours plus par vache, toujours plus par hectare avec toujours moins d’agriculteurs. Telle est la logique. Un article du journal sciences et avenir du mois de juin 2015 titrait « 60 ans
que l’agriculture a tout faux » en effet des chercheurs français venaient de démontrer que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles
possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis
60 ans. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. A ce désarroi des agriculteurs face à un modèle qui les broie (le taux de suicide dans le monde agricole est aujourd’hui de 20% plus élevé que dans le reste de la population), nous disons que d’autres solutions sont possibles.  Nous disons qu’il est nécessaire de redonner du sens à ce métier, noble métier dont la fonction est de nous nourrir. Pour cela il faut recréer des liens étroits entre les agriculteurs et les consommateurs (c’est le cas des AMAP).  Il faut réconcilier l’agriculture avec le sol, un sol ménagé et respecté, un sol fertile. Il est nécessaire d’arrêter l’artificialisation des terres agricoles qui sont insuffisamment  protégés par les pouvoirs publics et je vous invite à lire d’ailleurs le rapport sur les sols dont Cécile Claveirole a été co-rapporteure auprès du CESE. Le CESE met aussi l’accent sur la capacité des sols à stocker de la matière organique – donc du carbone – et d’atténuer ainsi le changement climatique en cours.
Le comportement de nos concitoyens change, pour la 1ère fois depuis très longtemps ils sont moins nombreux à fréquenter les grandes surfaces, ils se tournent vers la seule agriculture respectueuse
Avec  51% de la superficie de Bourgogne /Franche-Comté, les terres agricoles doivent répondre  aux besoins alimentaires des citoyens tout en participant à la qualité environnementale mais aussi
paysagère de nos territoires. Notre territoire est riche de ces productions sous signe de qualité.
Il faut maintenant faire converger, en cohérence, les soutiens publics communautaires, nationaux
Dans une Région qui se caractérise par une agriculture principalement orientée vers l’élevage il a semblé important à EELV d’y consacrer une soirée et de débattre avec les acteurs du territoire.
Brigitte MONNET,
Tête de liste Jura EELV aux élections régionales 2015.

 

BM et Paul Polis quelle agriculture demain

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