ERAI : un dernier enfumage sur le dos des salariés

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Les élus ont eu à se prononcer sur une nouvelle délibération afin d’accompagner la liquidation d’ERAI.  Ce rapport faisait suite à l’amendement déposé par les écologistes demandant la sécurisation des personnels dans les structures dites à risques. Une nouvelle fois ce dossier était trop flou quant à la destination claire des fonds versés par la Région. Pour ne pas pénaliser les salariés les élus EELV se sont abstenus (ce qui permettait à ce rapport d’être adopté) mais soulèvent tout de même un certain nombre d’incertitudes contenues dans ce rapport.

Lors de la dernière assemblée plénière, la reprise d’ERAI par l’ARDI avait été rejetée par l’assemblée. Considérant qu’un certain nombre de salariés de filiales ou succursales pourraient être en difficulté particulière en raison des législations locales, les écologistes ont fait voter un amendement permettant à la Région de prendre des mesures pour leur venir en aide. C’est sur la concrétisation de cet amendement que l’assemblée s’est prononcée le 29 juin.

Le projet de rapport avait été d’abord présenté en commission Economie. A cette occasion, il avait semblé bien trop flou pour le groupe écologiste qui a demandé à inscrire un certain nombre de précisions : la liste précise des pays à risque, l’affectation prévisionnelle des soutiens financiers et la nature des dettes prises en charge.

Si la liste des pays à risque a bien été inscrite, la Chine a été ajoutée à cette liste. Une question se pose : pourquoi ce pays qui n’était pas à risques une semaine auparavant le devient soudainement ? Ne serait ce pas pour couvrir encore des dettes liées au très coûteux pavillon de l’exposition de Shanghai ?

Concernant les autres demandes, elles n’ont pas obtenu de réponses. Dès lors, comment les élus peuvent-ils être assurés que la subvention proposée serve bien à sécuriser les salariés des filiales à risque ? Comme depuis le début de ce mandat, les écologistes s’interrogent : pourquoi la transparence est-elle toujours si difficile sur ce dossier ?

Enfin, il reste une question fondamentale concernant le paiement des dettes salariales. Les salaires des personnels sous le régime du portage salarial étaient payés par les entreprises. A ERAI d’assurer le support comme les charges courantes comme les frais de mission, loyers des bureaux. Si la subvention est affectée à payer en partie des arriérés de salaires et de congés payés, nous sommes en droit de nous interroger : où est passé l’argent des entreprises ?

Ces questions sont restées sans réponses lors des échanges du comité de transition présidé par le vice président régional à l’économie, Jean-Louis Gagnaire.

Le groupe EELV souhaitait sécuriser la situation des personnels susceptibles d’être mis en cause pénalement dans le cadre d’une faillite dont les dirigeants sont responsables. Pour cela,  il doit s’assurer que l’argent public soutienne cet objectif primordial.  Encore une fois, les éléments fournis lors de cette assemblée ne le permettaient pas. Les écologistes ont donc à nouveau refusé de voter des chèques en blanc.

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