TER : quand l’Etat et la Région oublient leurs priorités

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Le CPER 2015-2020 était à l’ordre du jour de la prochaine session de l’assemblée régionale, ce vendredi 6 mars. Ce document très important pour l’avenir du service TER, oubliait un certain nombre de projets qui était pourtant antérieurement leurs priorités.

Les écologistes avaient déjà obtenu que soient ajoutés 25M d’€ de la Région sur la régénération des petites lignes. Cette régénération va concerner cinq lignes particulièrement dégradées : Bourg – Oyonnax – Saint-Claude, Lyon – Paray-le-Monial, Saint-Étienne – Montbrison, Valence – Die – Veynes – (Briançon) et Grenoble – Veynes (Gap). Sur ces lignes, les crédits ne sont pas à la hauteur de l’ensemble des besoins, mais devraient suffire pour assurer la pérennité de la desserte TER et supprimer quelques ralentissements.

Concernant le développement du réseau, plusieurs projets d’intérêt régional, étudiés de longue date, n’avaient pas été retenus dans la programmation établie par le préfet de région et l’exécutif du Conseil régional :

  • la création d’un service de tram-train sur l’emprise de la voie ferrée Sathonay – Trévoux, qui figure toujours au niveau d’études dans le but de travaux lors de CPER suivants et en attente de l’engagement de la métropole de Lyon
  • le doublement du tronc commun de l’Ouest Lyonnais, qui était, jusqu’il y a peu, la priorité des priorités et qui a disparu dans les derniers jours. Si ce tronc commun est utile à court terme pour la robustesse des lignes, il est surtout nécessaire pour tous développements à suivre, qui seraient donc reportés d’autant d’années…
  • la réouverture au service TER d’une première partie de l’itinéraire de la rive droite du Rhône (section Romans – Valence – La-Voulte-sur-Rhône – Bourg-Saint-Andéol – Avignon), qui figure aussi au niveau d’études sur l’insertion urbaine des gares
  • la liaison en site propre Meyzieu – Crémieu, qui figure dans le volet territorial, avec mention d’un BHNS

Pour les écologistes ces projets devaient être financés. Pour Jean-Charles Kohlhaas, co-président de groupe EELV et président de la commission transports : « Il s’agit de projets matures, laissant espérer une fréquentation importante et relativement peu couteux. La Région dispose normalement des crédits pour financer ces quatre opérations, grâce à la collecte d’une sur-modulation sur la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui nous dote de 400 M € sur la durée du CPER et doit être affectée aux projets de transports. »

Les écologistes ont soutenu un amendement appelant l’Etat et la Région à prendre leurs responsabilités sur ces projets.

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