Plan Cancer : le Président néglige l’environnement

Cancer du sein

Les conseillers régionaux du groupe EELV s’étonnent de ce que le plan cancer annoncé récemment par le président de la République passe sous silence la prévention, notamment à travers l’étude et le traitement des causes environnementales.

François Hollande a dévoilé, mardi 4 février, un nouveau plan cancer qui met en avant à juste titre la lutte contre le tabagisme. Cependant, d’autres causes sont sous-estimées.

En octobre 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) a déclaré que « la pollution de l’air extérieur est cancérigène ». Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), en 2010, 223 000 personnes sont mortes d’un cancer du poumon en lien avec la pollution de l’air.

Notre alimentation, notre mode de vie sont également concernés.

D’ailleurs, selon le CIRC, ce sont au moins 5% à 10% des cancers qui sont liés à l’environnement. Nombre de chercheurs et d’associations environnementales estiment que ces chiffres sont largement sous-évalués.

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Alain Chabrolle (EELV), vice-président à la santé et l’environnement.

Aussi, Alain Chabrolle, Vice-Président EELV au Conseil régional Rhône-Alpes, délégué à la Santé et à l’Environnement, rappelle la nécessité urgente de prendre en compte les facteurs environnementaux  dans un Plan Cancer du XXIème siècle. « Aujourd’hui, l’enjeu consiste à déplacer le curseur du curatif au préventif ! » estime-t-il.

Il est urgent par exemple d’orienter autrement la recherche en étudiant les expositions multiples. A cet égard, plusieurs régions, à l’instar de Rhône-Alpes, soutiennent le projet CIRCE (Cancer Inégalités Régionales Cantonales et Environnement) qui permet de cartographier les cancers et d’évaluer la part des facteurs sociaux et environnementaux.

« Il est nécessaire aussi de financer enfin une véritable politique nationale de prévention et de promotion de la santé, qui ne s’attaque pas qu’au tabac, mais à l’ensemble des facteurs de risques. Devant l’explosion de nombre de maladies chroniques non infectieuses, il y a urgence », insiste Alain Chabrolle.

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