Décembre 2011

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«La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit.»

Oscar Wilde, cité par Eric Piolle lors de la discussion budgétaire.

 

 

 

BUDGET : POUR UNE CONVERSION ÉCOLOGIQUE

Depuis septembre, les élus écologistes ont participé aux négociations au sein de la majorité pour construire le budget 2012. Leur constat est toujours le même : la crise que nous traversons est à la fois écologique, sociale et économique.

Ils ont pesé de toutes leurs forces pour le maintien des dépenses de fonctionnement. «Il n’y a pas un fonctionnement qui serait une charge trop lourde et un investissement par essence vertueux», souligne Eric Piolle.

Pour exemple, les écologistes ont défendu un amendement pour embaucher des techniciens en informatique afin de gérer les parcs informatiques des lycées, plutôt que de les confier au privé. Cela améliorerait les ressources pédagogiques tout en faisant des économies : 16€ par PC et par an contre 30€ en externalisant, selon une expérience pilote qui a été menée. Seulement, cela ferait basculer une dépense dite «d’investissement» vers une dépense dite «de fonctionnement», ce qui conforterait l’approche bêtement comptable de la droite qui reproche à la Région de trop peu investir. L’amendement a donc été repoussé par l’exécutif vers une groupe de travail.

Quant aux investissements, les écologistes considèrent comme vertueux ceux  qui participent à l’effort de reconversion, de relocalisation et de redistribution.

«Rénover des stades pour se conformer aux critères imposés par l’UEFA pour le championnat d’Europe de foot, cela n’est pas vertueux (…) Non nous n’avons pas besoin d’investir d’argent public, qui plus est sans aucune contrepartie, dans des groupes privés qui marchent sans nous et ne participent pas à la transformation écologique de notre société

Voir l’intervention d’Eric Piolle

Le groupe EELV a déposé une dizaine d’amendements qui ont pour but de mettre en œuvre de grands engagements de campagne. C’est par exemple le cas pour la généralisation de la démarche des lycées et CFA écoresponsables. C’est aussi l’encouragement à la création de structures de l’économie sociale et solidaire dans le secteur de la culture. C’est enfin le cas des investissements en faveur des énergies renouvelables…

Au final, ce budget de 2,44 milliards d’euros, stable par rapport à l’année passée, a été voté par le groupe.

LA DROITE ET LE MONDE À L’ENVERS

 La campagne présidentielle a commencé. La droite et le Front National font état d’une véritable radicalisation à l’égard des groupes de gauche : les écologistes sont tous des «khmers verts», le Front de gauche est comparé aux dictatures communistes, etc. Face à cela, le groupe Europe Ecologie – Les Verts est resté fidèle à son projet global qui dérange les gestionnaires d’un système libéral et productiviste.

Le groupe de droite a déposé une myriade d’amendements visant tous le même objectif: diminuer toutes les lignes du budget de 1%. Logique comptable au doigt mouillé, sans proposer la moindre priorité politique. Simple manipulation destinée à faire croire que la Région de gauche serait dispendieuse et l’Etat de droite bon gestionnaire. C’est le monde à l’envers : au contraire de l’Etat les finances régionales sont saines, l’endettement raisonnable, et la Région ne fait pas partie de ces collectivités plombées par des actifs pourris.

LES ÉCOLOGISTES FONT VOTER UNE TARIFICATION SOCIALE PLUS SOLIDAIRE ET PLUS CLAIRE POUR LES TER

Les groupes politiques du conseil régional de Rhône-Alpes ont la possibilité de soumettre des délibérations de leur initiative à l’assemblée plénière. C’est dans ce cadre que les élus écologistes ont décidé d’innover en proposant une nouvelle tarification sociale dans les transports express régionaux qui soit plus solidaire et plus claire. C’était là un engagement de campagne d’Europe Ecologie – Les Verts.

«Une politique écologiste propose une vision dans laquelle la solidarité et le respect de l’environnement progressent de pair, estime Corinne Bernard. Le renchérissement du prix du pétrole et le changement climatique amènent l’ensemble de la société à devoir penser différemment ses habitudes de transport.»

Application prévue : début 2013

Cliquez ici pour le détail du projet…

AGRICULTURE : SEMENCES PAYSANNES, IRRIGATION DURABLE ET VIANDE DE PROXIMITÉ

Les élus écologistes, par la voix d’Olivier Keller,  ont tenu à s’exprimer sur la récente loi qui interdit aux agriculteurs de réutiliser leurs propres semences. S’associant à la campagne Semons la biodiversité, ils ont symboliquement distribué à toutes les personnes présentes des semences devenues « illégales ». Une action qui faisait écho à l’interpellation des députés par le groupe avant l’adoption de la loi. Le groupe socialiste leur a emboîté le pas avec un vœu qui allait dans le même sens.

L’assemblée a adopté une délibération qui applique la nouvelle politique agricole.

–    La politique de soutien à l’irrigation était trop complexe et pas toujours respectueuse de la biodiversité. La nouvelle délibération cadre le type de cultures concernées et les pratiques agricoles. Les écologistes ont été associés en amont. Ils ont insisté pour que les aides ne concernent pas des cultures comme le maïs et la vigne. Ils ont aussi veillé à ce que l’ensemble du territoire soit concerné. Ils ont enfin obtenu que des acteurs comme les agences de l’eau ou les associations soient associées à tous les projets d’irrigation.

–    D’autre part, la Région soutiendra les abattoirs de proximité qui sont indispensables à la pérennisation des filières viande locales.

PARIS-ORLÉANS-CLERMONT-LYON : LES LIMITES DU TOUT-TGV

 

Dans le cadre du débat public concernant le projet de ligne TGV. Paris-Orléans-Clermont-Lyon, la Région était appelée à se prononcer. Jean-Jack Queyranne a signé une déclaration commune avec huit autres collectivités pour dire leur refus de participer au financement de la ligne.

Au fil des interventions en assemblée, un consensus entre la plupart des groupes politiques s’est dégagé en faveur du projet, à la condition que le tracé retenu desserve Roanne.

Ce raisonnement part de deux présupposés:

1/ désenclaver une région signifie la relier à Paris, de préférence en moins de deux heures.

2/ le TGV a pour vocation à la fois de relier Paris au reste de la France, de concurrencer l’avion et de permettre à toute ville moyenne de ne pas tomber en désuétude.

Les écologistes ont défendu une vision différente par la voix d’Olivier Longeon : « les attentes des usagers sont simples et légitimes : avoir près de chez eux une gare bien desservie par des trains qui arrivent à l’heure. Certes, on peut aussi promettre du dessert en vantant quelques minutes de gagnées pour gagner la capitale. Mais en période de grande disette budgétaire, au seuil d’une transition énergétique dont on voit se dessiner les contours, la France ne doit pas se tromper de priorité ferroviaire.»

Pour ces raisons, le groupe Europe-Ecologie-Les Verts n’a pas approuvé la contribution au débat sous forme de «cahier d’acteur» déposé par la Région. Il publiera donc son propre cahier d’acteur, accessible très prochainement sur ce site.

PARTICIPATION DE LA RÉGION AU CAPITAL D’ENERCOOP : METTRE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL AU CŒUR D’UNE PRODUCTION ÉLECTRIQUE DÉCENTRALISÉE

 

La Région est entrée au sein du capital d’Enercoop Rhône-Alpes à hauteur de 25 000 euros, soit actuellement 15% du capital (qui est appelé a croître car chaque nouveau client devient coopérateur en prenant une part du capital). Enercoop est un fournisseur d’énergies 100% renouvelables locales et vise a rassembler producteur, consommateur et collectivités locales dans une société coopérative d’intérêt collectif. Chaque adhérent au capital possède une voix et les bénéfices sont intégralement reversés dans la structure.

La Région, par la voix de son vice-président à l’énergie et au climat Benoît Leclair (EELV), soutient donc clairement cette structure. Chacun d’entre nous peut d’ailleurs en devenir client.

Lire les raisons de l’entrée au capital d’Enercoop expliquées par Benoît Leclair…

Le groupe Europe Ecologie – Les Verts a aussi soutenu un amendement pour doter la Région d’un fonds d’investissement en faveur des énergies renouvelables qui accélérera la transition énergétique. Il sera doté dans un premier temps d’un million d’euros.

GROTTE CHAUVET : PRÉSERVER UN JOYAU DE L’ART PARIÉTAL

 

Pour valoriser et préserver la grotte Chauvet, joyau de l’art pariétal, la région Rhône-Alpes s’est associée à la demande d’inscription de la grotte Chauvet au patrimoine mondial de l’Unesco.

Un site de restitution (la réplique de la grotte) sera situé à proximité des gorges de l’Ardèche et de Vallon-Pont-d’Arc déjà très fréquentés en été. Les élus écologistes ont donc assorti la demande d’inscription au patrimoine mondial d’une exigence importante en matière de transports collectifs et d’accessibilité. Ils ont aussi proposé que ce site remarquable soit aussi tourné vers les citoyens locaux pour ne pas encore faire un site réservé aux seuls  touristes estivaux.

Le groupe se fait ainsi le relais des ateliers citoyens qui ont débattu de ce sujet. Ceux-ci ont en effet demandé que soit prise en compte la préservation de l’environnement.

LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE EN ACTION

 

Sur demande des écologistes, la Région garde le cap de ses engagements en faveur des objectifs du Millénaire pour le développement et amplifie son aide au développement. Elle consacre notamment une partie de ces nouveaux crédit à la lutte internationale contre le Sida.

Rhône-Alpes a aussi signé une convention avec les cinq régions du Ferlo, zone sylvo-pastorale de l’Est du Sénégal pour maintenir le pastoralisme fragilisé par l’avancée de la sécheresse. La convention, impulsée par le programme des Nations Unies pour le développement, vise l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. La Région soutiendra donc Agronomes et Vétérinaires sans Frontières dans son aide aux éleveurs du Ferlo. Elle co-financera la mise en place de plans climat dans chacune des régions concernées. La solidarité internationale, sous l’impulsion de la Vice-Présidente EELV Veronique Moreira, prend donc un tour très concret.

EVALUATION DES COÛTS POUR LA RÉGION DES DÉCISIONS PRISES PAR L’ETAT

Depuis quelques années, le Conseil régional ne lève presque plus aucun impôt. Le gouvernement de droite a supprimé son autonomie fiscale en prétendant compenser par des dotations d’Etat. Mais les compensations sont-elles suffisantes ? Président (EELV) de la commission Finances de la Région, Didier Jouve a présenté le rapport d’une mission d’évaluation pour répondre à cette question. Au-delà de la querelle de chiffres, c’est pour lui la nature même de l’institution qui est affectée.

Lire sa conclusion…

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