LES ÉLUS ÉCOLOGISTES GÉNÉRALISENT LES RECOURS ANTI OGM DANS LES RÉGIONS

C’est sous l’impulsion coordonnée des élus écologistes que la plupart des régions de France déposent des recours contre l’autorisation de la mise sur le marché de six variétés d’OGM par la Commission européenne. Ce travail en réseau inter-régional est l’une des forces du travail des élus écologistes.

Le 28 juillet dernier, la Commission européenne a autorisé l’importation et la mise sur le marché de six nouvelles variétés de maïs transgénique. Premier à réagir, le conseil général du Gers a déposé un recours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour faire annuler cette autorisation.

S’inspirant de cette initiative, des conseillers régionaux Europe Ecologie – Les Verts de toutes la France se sont entendus pour interpeller leurs présidents afin que leurs régions s’engagent de la même manière. Un vaste mouvement inter-régional s’est ainsi enclenché. A l’issue de la commission thématique de l’Association des régions de France qui s’est tenue aujourd’hui, on comptait au total 19 régions engagées.

Les régions Rhône-Alpes, Auvergne, Centre, Franche-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Nord Pas-de-Calais, Pays de Loire, Picardie, Languedoc Roussillon, Poitou Charentes ont déposé, ou devraient bientôt déposer le même recours.
Les régions Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Champagne Ardennes, Limousin, Basse-Normandie et PACA ont, elles, fait savoir qu’elles apportaient un soutien fort à ce mouvement.
Déséquilibre institutionnel

En Rhône-Alpes, début janvier, le groupe Europe Ecologie – Les Verts a ainsi interpellé Jean-Jack Queyranne qui a répondu favorablement à sa demande.
« Les collectivités sont fondées à déposer de tels recours, car ce genre de décision unilatérale viole le principe de l’équilibre institutionnel, explique Olivier Keller, président écologiste de la commission agriculture de la région Rhône-Alpes. Elle est donc anti-démocratique. Au-delà, ce sont le principe de précaution et les droits des consommateurs qui sont en jeu. »

Les recours portent sur la violation du principe de précaution, de la transparence pour les consommateurs, et sur l’objectif d’un niveau élevé de protection de la santé et de l’environnement inscrit dans les traités. Ils font valoir que la décision de la commission nuit à l’équilibre des pouvoirs au sein de l’Union européenne.

Une région sans OGM

La région Rhône-Alpes est signataire de la charte de Florence des régions sans OGM. Suivant ce mouvement, des communes de Rhône-Alpes ont voté des délibérations pour, elles aussi, se décréter « sans OGM ». La chambre d’agriculture de l’Ardèche a également pris une délibération pour que le parc naturel des Monts d’Ardèche puisse intégrer dans ses statuts le refus des OGM sur son territoire.

« Depuis plusieurs années, sous l’influence des élus écologistes, la majorité régionale s’est clairement prononcée contre les OGM et pour une agriculture de qualité, biologique et de proximité, rappelle Olivier Keller. Face à la perte de revenu des agriculteurs, à l’érosion des sols, à la perte de biodiversité et à la problématique de l’eau, il est urgent de défendre ce modèle plutôt que celui de la fuite en avant vers l’agro-business que représentent les OGM. »

Travail en réseau

« Ce travail inter-régional est l’une des forces d’Europe Ecologie – Les Verts, remarque Eric Piolle, co-président du groupe d’élus rhônalpins. C’est déjà par un vrai travail en réseau de la part des écologistes que depuis l’été dernier, de nombreuses régions avaient adopté des délibérations pour la transparence des avoirs de leurs prestataires financiers dans les paradis fiscaux. »

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