Affichage Environnemental

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74% des français souhaitent connaître l’impact environnemental des produits qu’ils achètent, parallèlement, 54% des Français se montrent de plus en plus méfiants vis-à-vis des arguments écologiques utilisés dans les publicités. Ces deux chiffres soulignent le besoin d’informations objectives du consommateur.

 

 

 

 

 

 Ce guide est disponible ici

Tout récemment le Conseil régional et ses partenaires en la matière ont présenté une expérimentation nationale en cours actuellement pour un an. Douze 12 entreprises régionales y participent et se sont engagées dans l’affichage environnemental. Dans certains de leurs magasins ou sur leur site internet.

 

 

Une approche multicritères unique en Europe 

 

L’évaluation des impacts environnementaux pour l’affichage environnemental repose sur une méthode normalisée reconnue : l’Analyse du Cycle de Vie. Désormais on ne se contente plus d’afficher le bilan énergétique, le bilan d’émissions de composés organiques volatiles (COV), on peut compléter en prenant en compte les impacts spécifiques les plus significatifs de chaque catégorie de produits :

L’augmentation de l’effet de serre

L’épuisement des ressources minérales et fossiles non-renouvelables

La consommation d’eau

L’eutrophisation des eaux

L’acidification de l’air

La pollution photochimique de l’air

L’écotoxicité aquatique

 

Afin de mutualiser les coûts et les pratiques, les pouvoirs publics ont initié la création d’une instance de travail collaborative : la plate-forme ADEME-Afnor (http://affichage-environnemental.afnor.org)

La Région Nord – Pas de Calais qui a été précurseur dans les années 90 avec l’étiquetage énergétique pour l’électroménager, puis en 2008 avec l’étiquetage carbone, aide aujourd’hui les entreprises de façon inédite par le biais d’une plateforme collaborative [avniR], (www.avnir.org). Pour le grand public une mascotte a été créée. (photo mascotte)

Davantage d’informations sur l’expérimentation en cours :

 http://www.facebook.com/AffichageEnvironnemental

 

En complément : les sites du Ministère du Développement Durable :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Experimentation-de-l-affichage,4303-

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/experimentation-sur-l-affichage-environnemental-1

 

Questions à Emmanuel Cau : 

 

Pourquoi le Nord – Pas de Calais est-il une Région pionnière en matière d’affichage environnemental ?

« C’est l’histoire qui l’a voulu, nous nous sommes engagés depuis longtemps sur cette thématique écolo. La présidence verte en 1992 a laissé des traces… Une expérimentation d’affichage environnemental a eu lieu dans les années 80 / 90 avec la Région, l’ADEME, et les grandes surfaces. Cela a bien fonctionné, puis que maintenant nous n’achetons plus d’électroménager sans avoir une étiquette énergétique.

Durant le mandat précédent, nous avons poursuivi cette première action en faisant une expérimentation d’étiquetage carbone avec deux supermarchés Leclerc de la région qui avait démontré la pertinence de ce type d’outils.Depuis récemment le gouvernement a lancé un appel à candidature auprès des entreprises françaises pour tester l’affichage environnemental. Une quinzaine d’entreprise a répondu présent dans le Nord – Pas de Calais. Nous pouvons déplorer que l’Etat n’ait pas mis un euro dans cette opération, mais nous, Région, nous avons mis de l’argent avec l’ADEME pour accompagner les entreprises régionales dans ce travail d’affichage environnemental, sachant que derrière il y a deux enjeux :

– Cet affichage est complètement indispensable, nécessaire mais pas suffisant. Nous avons beau dire aux gens « consommez plus écolo, consommez décarboné », tout le monde ne sait pas encore qu’il ne faut pas manger de fraises en hiver et de raisin au printemps… Si le consommateur doit déchiffrer une liste d’ingrédients… c’est mission impossible. Donc nous nous devons d’aider ceux qui ont envie d’avoir une consommation responsable. Il faut qu’il existe un modèle de calcul qui dise combien un produit coûte en énergie, en carbone, en eau, en matières premières, etc…

– le second enjeu se jouera au niveau européen sous la forme d’une directive. Il faut que cet affichage environnemental n’oublie rien : que ce ne soit pas seulement le coût en eau et en électricité d’un produit, mais tous les indicateurs : l’augmentation de l’effet de serre, l’épuisement des ressources minérales et fossiles non-renouvelables, la consommation d’eau, l’eutrophisation des eaux, l’acidification de l’air, la pollution photochimique de l’air, l’écotoxicité aquatique. Il est nécessaire que l’affichage environnemental soit vraiment l’empreinte écologique du produit. Ce qui fait que cela aura une influence positive sur la consommation et aussi sur la production. Bon nombre d’entreprises comme le public se rendront compte du coût de la fabrication de tel et tel produit. Nous faisons ce travail en région, ensuite il faudra que la France et donc les Régions françaises, s’organisent pour faire pression au niveau de l’Europe pour que nous ayons un affichage environnemental européen digne de ce nom.

Nous mettons de l’argent, car nous ne faisons pas que regarder les entreprises travailler avec leurs propres choix d’indicateurs. Nous les accompagnons, pour pousser la réflexion le plus loin possible et pour faire la démonstration de la pertinence de ces informations et voir comment nous pouvons mettre en place cet affichage environnemental ; ensuite il y aura une forme de consolidation au niveau national pour que ce soit porté par la France au niveau européen ».

* Une avancée dans la consommation durable ?

« C’est une belle avancée. Cela rendra lisible tout notre discours sur l’impact écologique de tel mode de production ou de tel mode de consommation, mais cela ne fait que le rendre lisible, c’est nécessaire, mais pas suffisant, ensuite il faut requestionner le modèle économique. Ce sera une aide au questionnement.

Ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la production et de la consommation responsable, c’est un outil parmi d’autres ».

* Greenwashing ou véritable engagement ?

« Le thème de l’environnement est dans l’air du temps, les entreprises le savent et l’utilisent, même si une récente étude sur les trois dernières années, montre une tendance légère à la diminution du nombre de publicités exploitant cette question.

L’environnement est de plus en plus discouru et mis en avant. On observe un mélange de greenwashing et une prise en compte de certaines inquiétudes : raréfaction des ressources, fragilité de l’eau, augmentation des coûts de l’énergie… Face à cela les entreprises se préparent, certaines font plus d’efforts que d’autres et cela les valorise ; certaines montrent un véritable engagement ».

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