Intervention de Patricia Andriot à l’inauguration des nouveaux locaux des Ateliers du Viaduc (52)

Mesdames, messieurs

Salariés de cette association  et plus généralement salariés des structures du secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE), bénévoles, membres des Conseil d’administration, c’est d’abord à vous que je veux m’adresser, car un bâtiment n’est rien, fusse-t-il une réussite dans sa conception, ou dans  sa réalisation, ce bâtiment n’est rien sans vous, sans votre travail au quotidien qui contribue pleinement à l’économie locale, mais aussi  représentants d’administration, partenaires du projets, chers collègues élus locaux.

Je suis moi aussi très honorée queJean-Paul Bachy, Président du Conseil Régional, m’ait demandé de le représenter personnellement pour l’inauguration de ces locaux, car il s’agit là d’un projet très emblématique du développement territorial a plusieurs titre que la collectivité  que je représente  se félicite d’avoir porté, puis accompagné, sous la précédente mandature, alors que je n’étais pas encore élue, et j’en profite pour souligner le rôle de Sylvie Cotillot pour défendre ce dossier.

C’est un dossier emblématique, car dans un contexte de crise qui fait que la société ne donne pas de travail à tout le monde, il est quand même paradoxal, de voir qu’alors que tout le monde trouve normal d’investir de l’argent public dans les entreprises privées ( ou dans les banques), parce que cela crée de l’emploi, parce qu’il est admis qu’il faut soutenir la création de richesse, il est trop souvent mal compris, mal admis de consacrer de l’argent public au profit d’emplois aidés pour des structure d’insertion.

D’ailleurs, ces budgets se restreignent, et cela parce que les financements se font bien plus rares, puisque certains décideurs estiment, on ne sait au vu de quelles données, que cela n’est pas prioritaire, que ce secteur ne contribue pas assez à la croissance. Dans cette période difficile, je veux insister ici, devant vous sur le soutien apporté par Conseil Régional  non pas au titre d’un dispositif de solidarité, ou d’insertion, mais bien du développement économique. Ce que démontrent au quotidien les ateliers du viaduc (et la visite que l’on vient de faire l’illustre parfaitement), c’est qu’il s’agit bien, tout d’abord, d’une entreprise, c’est à dire une structure qui crée de la richesse, au sens des indicateurs actuels, d’une entreprise qui produits d s biens et des services (des palettes, du recyclage de papier) pour répondre aux besoin d’un marché , bref, d’un acteur économique important, qui crée de l’emploi, quand d’autres, plus gros, en détruisent par centaines. On donc bien la une activiste économique importante pour le territoire. Importante, parce que comme beaucoup de structures de l’IAE, les Ateliers du Viaduc répondent à des besoins non pourvus. D’autant  plus que cette structure, parce qu’elle relève de l’Economie Sociale et Solidaire par sa forme de gouvernance s’oblige à une connexion permanente avec ce que l’on nomme « l’économie réelle », c’est-à-dire, les structures plus classiques, auprès desquelles elle fait avancer le social et l’environnement en même temps.

Il s’agit là, à mon sens, et pour le Conseil Régional, d’une préfiguration du changement de modèle vers lequel nous devrons aller, de ce que doit être l’économie de demain. Il ne s’agit pas de faire de l’Insertion par l’Activité Economique le social de l’économie, mais bien un secteur de l’économie comme un autre, et c’est pourquoi encore une fois je me félicite de cette réalisation.

Pour terminer, mon autre raison de satisfaction, c’est qu’à travers ce beau bâtiment vous contribuez à améliorer les conditions de s travail des salariés de la structure, comme peuvent en attester tous ceux qui connaissaient les locaux antérieurs. C’est là aussi un acte primordial, car trop souvent, on considère que si on utilise déjà de l’argent public, pour donner des emplois aidés, créer en plus des conditions de travail décentes, n’est pas essentiel .

Or,  justement c’est essentiel, de ne pas céder sur ce plan dans un contexte où on privilégie souvent la quantité d’emplois au détriment de la qualité, alors qu’il est question de de dignité humaine, et que toutes les études prouvent que la durabilité d’un emploi est intimement liée à sa qualité.

Je vous félicite encore, au nom de Jean-Paul Bachy, mais aussi en ma qualité de vice-Présidente en charge de l’Economie Sociale et Solidaire, de cette belle réalisation.

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