Assises de l’Economie Sociale et Solidaire en Champagne-Ardenne: seconde intervention de Patricia Andriot

 

Assises de l'ESS en Champagne-Ardenne, le 22 septembre 2011

Après ce temps de pause mais aussi d’échanges entre vous, après la matinée qui a été consacrée au diagnostic régional en matière d’économie sociale et solidaire,  nous allons maintenant tenté de décrire les orientations de la politique régionale. Je vais pour ma part exposer les lignes directrices qui guideront celle-ci au vu de ce que nous avons dit ce matin, et Isabelle Roux présentera ensuite les outils et dispositifs nouveaux que nous proposons.

Le diagnostic porté comme la table ronde ont mis en évidence que ce secteur a besoin d’une politique mais aussi que les politiques, les autres politiques régionales ont besoin de ce secteur.

La question de la justification et de la pertinence de mettre des moyens publics , donc de définir une politique ne se pose plus et ce tant au titre de la compétence de développement économique de la région, qu’au titre et c’est important de sa compétence d’aménagement du territoire , ou encore de celle de la formation. Pour jouer son rôle en matière de nouveaux métiers, d’innnovation sociale , parce qu’il est vecteur d’emplois durables et de qualité, parce que l’économie de cette région a besoin de pluralisme dans ces modèles, il faut soutenir la reconnaissance et le développement de ce secteur et ce ne se fera qu’à travers une volonté politique et des moyens.

Cela dit , il est porté par des caractéristiques, celle de la pérennité de ces modèles économiques, celui du maintien absolu de ces valeurs, de la gouvernance au sein de ces structures, qui compte tenu des règles du jeu économique actuel sont autant de défi pour qu’il soit reconnu à part entière comme secteur.

Ces enjeux , énoncés auparavant, ces défis, croisés aux attentes , besoins exprimés ce matin, expliquent,  les 3 enjeux , lignes de force que nous nous donnons au niveau de la région et qui sont , je le rappelle : RAPPROCHER, ACCOMPAGNER, ANCRER , lesquels enjeux doivent s’incarner par deux volets, deux pieds qui donneront un équilibre et une force à cette politique régionale.

Celle-ci doit en effet se traduire autant par un soutien au SECTEUR , que par un soutien aux ACTEURS.

Pour ce faire, le conseil régional dispose de plusieurs leviers qui sont non seulement ceux de l’appui du soutien financier, mais aussi de l’animation, de l’impulsion et en enfin celui du portage politique.

Le soutien au SECTEUR, à sa reconnaissance, à sa lisibilité, se traduit lui, autant par des moyens financiers que par  par une impulsion à l’animation ou un portage politique. Par exemple, le maintien de conventions aux têtes de réseaux, renouvelée par un dialogue de gestion accru qui les reconnaît tant pour ce qu’elles sont que pour ce que nous pouvons faire en partenariat.

Un soutien au secteur par l’initiation d’une plateforme de financements , un dialogue avec des partenaires nouveaux, sur des objectifs concertés.

Un soutien à la reconnaissance du secteur par une impulsion à l’approche territoriale avec l’introduction d’un droit à l’expérimentation territoriale,

Le portage politique, enfin , doit être accru et se traduire autant dans le soutien aux initiatives du secteur comme le mois de l’ESS, dont nous insistons fermement pour son ouverture et son souci de dialogue avec les autres secteurs de l’économie,  que par des opérations de décloisonnement comme par exemple la mise en place d’un plan SCOP afin que ce statut juridique puisse être plus mobilisé au moment de la reprise d’entreprises, ou encore par un travail sur des stages de sensibilisation à l’ESS dans les différentes formations ; enfin en tant qu’élus, nous siégeons dans de nombreuses instances au sein desquelles chaque fois que l’occasion se présente, la  place et la voix de l’économie sociale et solidaire doit être portée.

Le soutien aux ACTEURS , qui s’incarne principalement par des outils de soutien financier, mais aussi d’ingénierie, se traduira par un certain nombre de dispositif permettant l’ACCOMPAGNEMENT des porteurs de projets, des territoires, dans la mise en route et la stabilisation du projet lui-même, mais aussi en amont (par un dispositif aidant au détectage d’idées, de porteurs et permettant de passer de l’idée au projet) ainsi qu’en AVAL, permettant un accompagnement poursuivi après les 3 premières années, par  exemple par un système tutorat en aval. Mais je laisse la parole à  Isabelle pour présenter  plus dans le détail de la présentation de ces nouveaux dispositifs que l’on vous soumet.

Je vous remercie de votre écoute

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