Cette décision n’est malheureusement pas une première en France et la jurisprudence du Conseil d’Etat est constante dans ce domaine, corollaire du droit d’asile : elle considère que, pour un demandeur d'asile, la privation des conditions matérielles d'accueil décentes peut constituer une atteinte grave et manifestement illégale au droit d'asile.

La régionalisation de l’instruction des dossiers des demandeurs d’asile depuis 2009 a engendré des difficultés, Clermont-Ferrand devenant la seule ville d’Auvergne où il est possible d’effectuer des démarches administratives, et nous nous interrogeons sur le manque d’anticipation évident et la saturation chronique des capacités d’accueil sur l’agglomération clermontoise.

Ainsi, afin de respecter les droits fondamentaux des demandeurs d’asile, et dans la perspective de préparer au mieux et au plus tôt leurs conditions d’accueil après l’hiver, le Conseil régional d’Auvergne demande au préfet :

- L’ouverture de places supplémentaires en CADA,
- Davantage de moyens financiers pour le 115 pour la mise en œuvre de solutions adaptées,
- La mise à disposition de logements vacants qui pourraient être utilisés au moins temporairement, avec la participation des communes pour les frais de nourriture.