Intitulées « les forêts d’Europe et du monde, quelle voie pour le futur ? », ces rencontres étaient destinées à l’échange de solutions pratiques et globales face aux défis environnementaux et climatiques qui s’imposent à la gestion et la conservation des forêts.

A cette occasion, Lionel Roucan a pu présenter des solutions pratiques et concrètes pour la protection de la biodiversité en forêt. Un travail de 3 ans a été accompli par la Région et ses partenaires sur ce sujet, dans le cadre du projet Future Forest, alors que les autres régions européennes approfondissaient les problématiques de la protection des sols, des risques naturels, de la production du bois, du stockage du carbone, ou encore de la gestion de l’eau. Toujours en lien étroit bien sûr avec l’enjeu de la forêt. Et toujours dans l’optique évidemment de partager les connaissances pour mieux avancer ensemble.

La déforestation et la dégradation des forêts coûtent 1,75 à 3 milliards d’euros chaque année, ce qui représente plus de pertes que la crise financière actuelle ! Il est urgent d’agir pour contrecarrer cette tendance et assurer la multifonctionnalité forestière. On recapitalise les banques « à gogo », on peut bien recapitaliser la gestion et la conservation des forêts !

Structurant nos paysages, puits de carbone, les forêts sont aussi des corridors écologiques. Rompre ces corridors, c’est ainsi remettre en question les migrations animales et végétales, leurs chaînes d’alimentation. Bref la pérennité d’un système qu’il convient vraiment de considérer dans son intégralité.

Face à de tels enjeux, et compte tenu de la richesse forestière du territoire Auvergnat, la Région a mené un travail de longue haleine sur la diversité des espèces et la résilience des forêts. Bon nombre d’acteurs issus de la gestion forestière publique et privée, ont fortement collaboré durant ces études, en particulier l’office national des forêts (ONF), le centre régional de la propriété forestière (CPRF), les communes forestières, et la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF).

Le plan régional de la biodiversité dressé en 2009, la réflexion actuelle autour de plusieurs schémas structurants, (schéma régional climat air énergie, schéma régional de cohérence écologique, orientations régionales forestières…) et la mise en oeuvre de plan de gestion multi partenariaux, marquent la stratégie volontariste que souhaitent impulser les élus écologistes à la Région.

Au cœur de nos priorités, la nécessité de pratiquer une sylviculture dynamique, de prendre soin des sols, de privilégier des peuplements mélangés, voire de changer d’essence, de s’adapter aux changements climatiques lorsque c’est nécessaire. Ce travail ambitieux est en cours en Auvergne. Le sapin pectiné dans les zones les plus sèches des montagnes d’Auvergne, ou le chêne pédonculé dans les plaines de l’Allier dépérissent ponctuellement. Ils sont et seront progressivement remplacés par des essences plus adaptées - par des Pins sylvestres ou des Cèdres de l’Atlas par exemple - qui supportent davantage l’altitude et les sécheresses récurrentes.

Au cœur de nos priorités enfin, une gestion et une utilisation raisonnée de la forêt. Une forêt au service de la transition énergétique notamment, avec l’utilisation intelligente d’un bois local pour la construction, l’isolation des bâtiments, ou la production d’énergie. Cela aussi nous l’avons traduit en acte, avec par exemple la mise en place du Plan bois, dédié à aider financièrement et sur conditions de ressources, les particuliers qui installent des chaudières automatiques à plaquettes ou granulés dans leur logement.