Une étude réalisée par l’Insee en partenariat avec le Conseil régional d’Auvergne, intitulée « Déplacements quotidiens et modes de transport : un enjeu pour l’Auvergne », dévoile un potentiel de 92 400 usagers pour le réseau des Transports express régionaux (TER).
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Lionel Roucan, aux côtés de René Souchon et des responsables de la SNCF.
L'étude est accessible sur le web.

Vendredi 10 septembre, le président du Conseil régional d’Auvergne René Souchon avait rendez-vous en gare de Clermont-Ferrand avec Jacky Lyon, directeur régional SNCF, et Michel Gaudey, directeur régional Insee, pour la présentation officielle de l’étude « Déplacements quotidiens et modes de transport : un enjeu pour l’Auvergne », qui propose une estimation des flux potentiels sur les principales lignes TER auvergnates. Elle permet notamment de se rendre compte que la marge de progression est conséquente.

Le développement du transport public ferroviaire est l’une des priorités budgétaires de la Région Auvergne, qui consacre en 2010 plus de 323 000 € par jour pour l’exploitation des TER : amélioration du confort des voyageurs, circulation des trains, gares modernisées, plan d’accessibilité graduelle pour les personnes handicapées, 100 % des autorails étant à ce jour neufs ou renouvelés. En signant également un Plan rail Auvergne (coût pour la Région : 60 M€ sur 5 ans) pour moderniser les voies, l’Auvergne s’engage clairement en faveur d’une mobilité plus écologique et plus économique, tout en répondant aux demandes croissantes des usagers.

92 400 voyageurs potentiels sur le réseau TER

Quant à l’étude réalisée par l’Insee, elle dévoile plusieurs données statistiques intéressantes dans une démarche prospective. En Auvergne, de 1999 à 2006, les déplacements de personnes entre leur domicile et leur lieu de travail ou d’étude ont progressé de 9 %, et se sont rallongés en moyenne de plus d’un kilomètre. En conséquence, les distances parcourues ont augmenté de 27 %.

Dès lors, cette étude monte que « le réseau ferroviaire TER, dont les lignes irriguent les principaux pôles d’emplois régionaux, est un atout. En 2006, parmi les Auvergnats qui se déplacent quotidiennement en voiture, 92 400, soit 21 %, habitent et étudient ou travaillent près d’une gare desservie par une ligne TER d’importance. Le long de ces lignes une meilleure fréquentation du train permettrait de réduire sensiblement les émissions de CO2. » Or parmi ces 92 400 personnes, le long des 6 lignes de TER desservant les principales agglomérations d’Auvergne, seules 7 % utilisent déjà les transports en commun.

On le voit, la marge de progression est donc particulièrement forte dans une région comme l’Auvergne, d’autant que le principal mode de transport utilisé par les actifs auvergnats est actuellement l’automobile, et de très loin. Afin que les transferts de l’automobile vers le train puissent se faire le plus facilement possible, il ressort que « l’offre et les tarifications doivent être adaptées, ainsi que les possibilités de stationnement près des gares, avec une bonne intermodalité entre les réseaux de transport, notamment urbains et régionaux. »

C’est dans ce sens que travaille le Conseil régional d’Auvergne, à travers ses réalisations. Les gares ayant été rénovées récemment (20 gares, entre 2005 et 2010) ont bien sûr été adaptées afin de permettre une meilleure intermodalité (entre TER et bus urbains, en particulier). Par ailleurs, la démarche de coordination des Autorités organisatrices de transports (AOT) pilotée par la Région devrait rapidement aboutir à l’élaboration d’une Centrale de mobilité régionale, facilitant ainsi l’organisation des transports pour tous les voyageurs.