Le 16 mars, la pollution en estuaire de la Loire était annoncée comme un "petit incident". Dix jours après, la fuite survenue sur une canalisation lors du chargement d'un cargo à quai, fait encore parler d'elle et les opérations de nettoyage ne sont pas terminées. Il faut dire que plus de 400 tonnes de fuel lourd se sont échappées de la raffinerie provoquant une minimarée noire dans l'estuaire de la Loire. Là-bas, tout le monde est excédé : les leçons de l'Erika ne sont toujours pas tirées. Les excuses présentées par Total et la promesse de prendre en charge les dépenses générées par la pollution ne suffiront pas.

Quelques réactions (le monde du 25 mars) :
- François de Rugy, député (Verts) de Loire-Atlantique, a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la sécurité des installations portuaires en France. "Il y a eu toute une chaîne de dysfonctionnements à Donges, relève-t-il. On peut se poser des questions sur la qualité des infrastructures, leur niveau de maintenance, mais aussi les procédures d'alerte en vigueur"
- Bernard Garnier, adjoint (Verts) au maire de Saint-Nazaire, chargé de l'environnement, déplore "le manque de transparence" de Total. "On a facilement perdu douze heures avec la mauvaise gestion de la crise, affirme-t-il