J’ai signé la charte éthique d’Anticor : je m’engage pour l’intégrité, l’exemplarité et la transparence

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Je m’engage publiquement pour l’intégrité, l’exemplarité et la transparence démocratique.

À l’occasion des élections législatives des 10 et 17 juin prochains, l’association Anticor propose à tous les candidats de s’engager publiquement en matière d’éthique en signant une charte dédiée à ces élections, pour plus d’exemplarité, d’intégrité et de transparence démocratique. S’ils sont élus, les candidats signataires s’engagent à adopter pendant les cinq années de la législature un comportement éthique attendu par de plus en plus de citoyen-ne-s, notamment sur :

  • La totale transparence sur l’utilisation des « Indemnités Représentatives de Frais de Mandat » des députés
  • La fin de l’opacité dans la distribution de la « réserve parlementaire »
  • Le soutien à une nouvelle clause d’éligibilité, à savoir l’absence de toute condamnation pour des délits ayant trait à la gestion de l’argent public
  • L’exigence d’une justice vraiment indépendante avec des moyens renforcés et la fin d’une justice à deux vitesses, qui protège les élus plus que les simples citoyens (levées d’immunité, statut pénal du Chef de l’État, Cour de justice de la République, etc.)
  • La lutte contre les conflits d’intérêt
  • Le non-cumul des mandats

En signant la charte éthique d’Anticor, je souhaite affirmer publiquement mon attachement aux nécessaires devoirs d’intégrité, d’exemplarité et de transparence démocratique.

Qui suis je ?

Né dans une ferme des Mauges une nuit d’avril 1944 à la lumière d’une lampe à pétrole, j’ai été orienté vers les études secondaires par mon instituteur.
Après l’université et deux années d’études supplémentaires en Allemagne, je suis devenu professeur d’allemand, deux ans en coopération au Cameroun, puis  à Cholet de 1970 à 2004. Pendant 25 ans j’ai animé des échanges scolaires avec les écoles ou lycées allemands.
Ma prise de conscience des problèmes environnementaux a commencé en août 1971 dans la cuisine d’amis américains quand j’ai vu la taille de leur poubelle et son contenu. A l’époque j’étais adhérent PSU. En 1974, j’ai voté René Dumont et depuis la préoccupation écologique ne m’a pas quitté.
Vacances en vélo en 1977, puis en 2005 et 2006. Construction d’une maison solaire en 1981  et aujourd’hui un maximum de déplacements en vélo.
Dans les années 90, j’ai fait le lien entre environnement, développement social et économique et devenir de la planète. A partir de 2004 j’ai activement participé à la lutte contre la construction d’un incinérateur dans le Choletais et à la recherche de solutions alternatives.
Dans d’autres domaines, j’ai participé à la création du groupe Amnesty International de Cholet en 1976. Militant syndical CFDT, j’ai du abandonner la fonction de secrétaire départemental, pour devenir maire du May sur Evre de 1989 à 1995.
Si je suis aujourd’hui candidat aux élections législatives, c’est pour permettre aux citoyens d’exprimer leur désir d’un vrai changement: virage énergétique, lutte contre la corruption, utilisation modérée des ressources de la planète, la justice sociale et construction européenne.

 

La sûreté nucléaire ne doit pas faire débat

Centrale-nucleaire-Bugey

Greenpeace a aujourd’hui encore une fois fait la preuve que la sûreté des centrales françaises est largement insuffisante en menant une action sur la centrale du Bugey (limite Ain – Isère).

Immédiatement, EDF a mis en place une campagne de désinformation pour minimiser l’impact de cette action. EDF oublie évidemment de dire que le militant a déposé un fumigène sur un réservoir de stockage provisoire d’effluents très radioactifs pour signifier qu’un simple explosif aurait pu perpétrer des dommages aux conséquences très graves.

Plus généralement, cette action montre qu’un groupe d’individus organisés et mal intentionnés peut commettre un attentat aux conséquences terribles.

Greenpeace rappelle que la centrale du Bugey est l’une des plus vulnérables de France à une attaque aérienne. Rappelons qu’une explosion avec fuite radioactive sur cette centrale aurait pour conséquence l’évacuation définitive d’un territoire plus large que la région Rhône-Alpes et comprenant des villes aussi importantes que Lyon, Grenoble ou encore Genève…

Suite aux derniers exercices de sécurité « post Fukushima », les élus écologistes membres des Commission Locales d’Information auprès des centrales nucléaires avaient alerté l’Autorité de Sureté Nucléaire sur la quasi absence de prise en compte du facteur humain dans les simulations d’accidents (voir communiqué du 9/03/2012).

À ce jour, l’ASN n’a toujours pas répondu à notre courrier.

Au Japon, les questions de sûreté sont venues tragiquement sur le devant de la scène. Malgré la désinformation et la censure dont même le directeur d’AREVA s’inquiète, on sait aujourd’hui que ce pays devra accepter des conséquences irréversibles pour sa population en raison de l’exposition radioactive très élevée qu’elle subit à grande échelle

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La sûreté nucléaire est l’enjeu le plus important des décennies à venir : il est plus qu’un enjeu économique ou social ; un véritable enjeu de civilisation.

Le nucléaire fait débat, et Europe Ecologie Les Verts revendique une sortie programmée du nucléaire. Mais la sûreté des installations ne doit pas faire débat : il est impératif que le prochain gouvernement refonde sur des bases sérieuses les protocoles de sûreté des installations nucléaires françaises.

Olivier Bertrand, conseiller général de l’Isère, coordinateur des élus EELV membres des CLI auprès des centrales nucléaires françaises

Catherine Brette et Claude Cassé, élus EELV et membres de la CLI du Bugey

Un exemple de lutte citoyenne : le traitement des déchets ménagers

Le 14 avril 2004, il y a déjà 8 ans, j’avais assisté à une réunion de travail du SMEVED, syndicat nouvellement créé, ayant comme mission de définir les besoins en matière de gestion des déchets, sur un territoire regroupant à l’époque 260 000 habitants. Territoire hétérogène, sans passé commun, à cheval sur le Maine et Loire et la Loire Atlantique.

Nouvel adhérent chez les Verts à l’époque, je me suis retrouvé avec six autres camarades, au milieu d’une vingtaine de représentants des communautés de communes. De cette réunion d’information, 3 éléments essentiels étaient dégagés par les techniciens.

- La quantité de déchets ne ferait que croître.

- Les modes de traitement étaient  un mix entre incinération, enfouissement, ou bien tri mécano biologique.

- Il n’était pas question d’exporter les déchets.

Les seules demandes de complément d’information furent du fait de notre groupe.

Pourquoi la constitution d’une entité regroupant autant d’habitants, à cheval sur deux départements ?

Pourquoi prévoir une augmentation des déchets et non pas une diminution.

Pourquoi ne pas parler de tri des matières fermentescibles.

Pourquoi ne pas parler de formation du citoyen.

Les réponses furent en substance :

 La quantité de déchets a toujours augmenté, elle augmentera toujours.

Les économies d’échelles nécessitaient un vaste territoire.

Le compostage, le tri des fermentescibles est irréalisable à grande échelle. Et former le citoyen, ça demande du temps, et les structures devront être mises en place avant fin 2010.

Nous avons assez rapidement compris que l’objectif était la construction d’un incinérateur et qu’il fallait trouver un territoire capable de l’alimenter. Les élus pour qui les déchets sont toujours un problème délicat avaient là une solution toute trouvée: ils n’avaient plus qu’à signer , les contribuables assureraient le financement.

Nous sommes en 2012.

Il n’y a pas d’incinérateur. Le compostage individuel se met lentement en place, les communautés de communes ont fait un effort financier pour aider à l’achat de composteurs. (Un petit effort comparativement aux sommes qui ont été versées aux cabinets d’études –Merlin- et de communication- Parménion) Le compostage collectif en est encore à ses premiers balbutiements. La quantité de déchets a diminué. Des déchets sont exportés en dehors du territoire.

Que s’est-il passé ?

Fin 2004, sous l’impulsion de militants venus des Verts et d’Attac, le Collectif  Déchets des Mauges regroupa 14 associations. Très rapidement, à force de recherches, d’informations, de rencontres avec des spécialistes militants, les simples citoyens que nous étions, rivalisèrent avec les techniciens et conseillers en communication du SMEVED. Nos propositions étaient basées sur l’incitation au tri des déchets, la formation des citoyens, la relocalisation et l’enfouissement des déchets ultimes, le refus des grosses structures, le refus de l’incinération. Mais de telles propositions suscitèrent souvent de la part de nos interlocuteurs, de vagues ricanements.

Malgré la présentation d’un plan de gestion des déchets proposé par le collectif, moins cher et plus écologique, le choix de l’incinérateur et de l’usine de tri mécano biologique, avec une petite partie de compostage, était décidé en avril 2005. Le collectif déchet des Mauges se réorganisa pour devenir non plus un collectif d’associations mais une association à part entière sous le nom d’ADM4R

De son côté, le SMEVED changea aussi sa structure et est désigné maintenant sous le nom de VALOR3E.

Cette décision de rejeter nos propositions engendra un retard que nous payons encore.

Car, sous le poids de la mobilisation, VALOR3E fut obligé de reculer. La mobilisation exemplaire contre l’incinérateur, contre l’usine de tri-mécano biologique du Vignoble Nantais, conduisit VALOR3E à modifier sa stratégie. De nombreuses communautés de commune développèrent le tri des déchets (verre, carton, plastiques, métaux). Puis, la plupart mirent en place la redevance incitative.(sauf dans la CAC) Enfin, la quantité de déchets à traiter s’avéra bien plus faible que les plus basses estimations réalisées en 2004, ce dont se félicitent actuellement dans la presse ceux qui combattaient cette possibilité le 14 avril 2004, comme l’actuel président de VALOR3E . Malgré cela, et à cause du retard pris dans la mise en place du compostage, plusieurs camions se déplacent quotidiennement pour exporter les déchets à l’usine d’incinération de Lasse.

La modernisation du centre de Bourgneuf en Mauges en Tri Mécanobiologique ( opération que nous avions dénoncée comme inefficace et coûteuse) n’est toujours pas au point un an après son « ouverture ». Le sera-t-elle un jour?

Ces 8 années montrent que les citoyens, mobilisés, se forment rapidement, au point de devenir des experts sur certains sujets. Ces 8 années montrent aussi que les choses peuvent changer, et que la mobilisation, lorsqu’elle est organisée et maintenue dans le temps, est gagnante. Nous avions pensé, en 2004, humain d’abord, car ce sont les dangers sanitaires, le manque de responsabilisation, les notions environnementales, qui ont conduit notre démarche. Puis, par la constitution du  Collectif Déchets  des Mauges puis de l’association ADM4R loi 1901 (adm4r.ouvaton.org), nous avons alors pensé Place à l’investissement citoyen.

Déclaration à la presse

Le Groupe EELV Cholet Mauges remercie les électeurs qui le dimanche 22 avril ont fait confiance à Eva Joly . Il invite tous les citoyens à s’opposer à celui qui a démontré que l’écologie était le dernier de ses soucis : « l’environnement, ça commence à bien faire ». Pour les besoins de sa campagne, il  a  réquisitionné le ministre de l’Ecologie, après avoir enterré tous les espoirs suscités par  le Grenelle 1. Le 6 mai, le choix est clair: voter François Hollande.