Visite canton de Prauthoy

Visite canton de Prauthoy
Un territoire qui n’a qu’une envie : croire en son avenir

 

18 villages, plus de  cinquante personnes rencontrées dans la journée, une réunion publique  qui a permis le débat en fin de journée, voici en quelques mots le résumé de la journée…

Le canton en quelques chiffres ….

3725 hab,  1500 ménages, 14,3 hab km2 , une population en légère augmentation depuis 1999 ( + 0,7 %), grâce à sa capacité d’attraction de populations nouvelles (solde migratoire positif), 30 % de la population est en retraite.

L’activité économique est principalement agricole et composée de TPE et PME dont le nombre se maintient.

 

Ce que je retiens de ce qu’on a entendu…

De nombreuses questions ont été soulevées au cours des rencontres et du débat, mais qui tournent autour de sujets récurrents : l’emploi sur le secteur, la qualité de vie, l’agriculture, le parc national, la jeunesse, la santé, la communauté de communes.

Bref, dans la diversité des interpellations et des sujets abordés, deux problématiques fortes semblent se dégager qui sont, d’une part, celle du maintien du cadre et de la qualité de vie, et, d’autre part, celle de l’avenir de ce territoire.

L’intérêt manifeste de la population, et des élus, ne doit pas cacher un certain scepticisme au regard de « la politique ». « Qu’avez-vous fait de vos promesses » ? La question se pose, en effet, à l’égard de l’action du gouvernement. Mais, plus largement, elle porte en elle un avertissement : les belles formules, c’est fini, et nous voulons des engagements précis, et réalistes.

Les habitants de ce canton ne veulent pas que le canton devienne un désert, ni en termes de services publics, ni en termes démographiques, un canton où l’on vivrait loin du monde, loin des problèmes quotidiens.

Parmi les nombreuses questions soulevées au cours de la journée, on peut en retenir quelques-unes :

- Comment attirer des jeunes ? Comment développer l’emploi ?

- Quel avenir pour le parc national, qui est largement vécu comme une opportunité pour le territoire ?

- notre territoire n’est il pas menacé par une présence forte du nucléaire en proximité (Valduc, Bure) ?

- L’écologie n’est-ce pas la mort de l’agriculture ?

- comment maintenir les services pour les personnes âgées mais pas seulement : accès aux soins, mobilité,… ?

- comment avoir encore son mot à dire avec la grande communauté de communes (CCAVM) ?

 

Des réponses  de la candidate aux questions :

- Comment attirer des jeunes ? comment développer l’emploi ?

Nous avons rencontré, durant cette journée au cÅ“ur du canton de Prauthoy, un fort sentiment d’appartenance locale. La mondialisation de l’économie ne doit impliquer ni fatalisme, ni dilution des identités territoriales.

Nous ne parviendrons à dynamiser le tissu économique, et donc l’emploi, qu’en faisant le lien entre développement économique et développement local, en faisant valoir la valeur ajoutée de notre territoire, plus qu’en croyant aux mirages, souvent dangereux, des coups de communication et des rêves d’installation de grandes entreprises. Il nous faut donc, pour cela, créer les conditions d’accueil des entreprises par une animation du tissu économique.

En parallèle, il nous faut faire un travail de prospective et d’analyse fine, un travail de proximité avec les entreprises, sur leurs besoins de compétences : c’est la Gestion territoriale des emplois et des compétences (GTEC), comme elle est actuellement expérimentée sur le secteur par le club d’entreprises Actisud 52 et le Pays de Langres. Par une gouvernance décentralisée, moins cloisonnée et plus préventive des politiques de l’emploi, moins fondée sur le statut ou les solutions de crise, nous accompagnerons la structuration de l’emploi pour répondre au chômage et aux problèmes d’insertion.

Il faut pour cela un fort sentiment d’appartenance à un bassin de vie, et un engagement citoyen. Un pilote, un diagnostic partagé, le dialogue partenarial comme méthode d’animation et sa concrétisation par la mise en œuvre d’une palette d’actions dans le champ de l’emploi, de l’insertion et de la formation, c’est ce que nous voulons porter comme nouveau modèle économique en France, et nous avons vu la pertinence de ce modèle au regard des attentes des citoyens rencontrés sur le canton.

- Comme s’y est engagé François Hollande, nous faciliterons d’accès au financement des très petites entreprises et des  PME par une banque publique d’investissement.

- Les collectivités publiques doivent se servir du levier que représentent les marchés publics pour favoriser le recours aux entreprises locales, ainsi que la conditionnalité des aides.

- Nous réserverons les aides publiques économiques, au démarrage d’entreprises sur des emplois localisés et durables et nous restaurerons la confiance en l’appareil de formation. Contrairement à Luc Chatel, qui ferme les filières de proximité qui correspondent à des besoins locaux (cf BTS plasturgie ; bac pro hôtellerie, …CAP carrosserie peinture,..)

 

- Quel avenir pour le parc national, qui est largement vécu comme une opportunité pour le territoire ?

Comme administratrice du Parc national, siégeant au bureau, je ne peux qu’être très favorable à ce qui me semble, à moi aussi, être une grande opportunité pour notre département, mais, au-delà, pour les deux régions que sont la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Même si l’arrêté de « prise en considération » n’a pas encore été signé (période électorale oblige), le gouvernement s’est engagé par écrit, et l’Etat continue de financer sa mise en place pour les 3 ans qui viennent (confirmé depuis sur 9 ans).

C’est une chance pour le territoire, une chance de regain d’activité économique, et touristique (même si ce n’est ni réaliste, ni souhaitable de parler de « hordes » de visiteurs), ce parc sera incontestablement l’occasion d’un regain d’attractivité, dont nous avons tant besoin.

L’article 6 de la Charte de l’Environnement consacre le principe de l’intégration de l’environnement dans les politiques publiques : « les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ». Ce parc consacré à la forêt feuillue permettra donc d’expérimenter la coexistance environnementale et économique qui sera un défi majeur de notre société pour les années qui viennent.

Il ne s’agit donc pas d’une mise sous cloche du territoire, d’une logique de contraintes supplémentaires , mais bien de créer une dynamique créatrice et d’innovation ; c’est bien une chance aussi pour la population de se redonner une fierté, de sortir du sentiment qu’on n’existe pas, qu’on ne compte pas.

 

mais là aussi deux conditions

- prendre du temps ; se donner le temps du dialogue et de l’appropriation.

- créer les conditions d’une vraie prise en compte du dialogue avec la société civile ; c’est ce que prévoit la loi de 2006 et la charte qui est co-construite avec les acteurs et représentants locaux.

 

Notre territoire n’est il pas menacé par une présence forte du nucléaire en proximité (Valduc, Bure) ?

Il y a effectivement une incompatibilité entre la défense d’un territoire attractif pouvant miser sur le tourisme et l’accumulation de projets liés au nucléaire sur le territoire ou à proximité. Mais il y a aussi un enjeu national de ré-orientation de notre politique énergétique basée sur le tout nucléaire depuis des choix qui datent des années 60. Seule la France est à ce point dépendante de cette énergie, qui n’est ni si contributive de notre balance commerciale (importation de tout l’uranium), ni si contributive à la réduction de la facture électrique (sousestimation notoire des coûts de gestion des déchets, de démantèlement , et d’entretien du parc nucléaire) et qui présente des dangers non maitrisés et non prévisibles comme l’a démontré Fukushima.

Une transition vers moins de nucléaire, préparant une sortie progressive est aujourd’hui possible, chiffrée et créatrice plus que destructrice d’emplois.

Cela passe par la sobriété énergétique, par une politique d’efficacité énergétique et une politique de développement des énergies renouvelables. Toutes voies qui seront créatrices d’emplois (isolation des bâtiments, installation et maintenance des moyens de production des énergies renouvelables…). Ces scénarios sont aujourd’hui connus et chiffrés (cf http://www.negawatt.org/) par des instituts réputés, sérieux et crédibles. On  doit aussi penser l’autonomie énergétique au niveau des territoires, et la mettre en application localement.

Ces voies d’avenir nous permettront de sortir de manière cohérente de l’énergie nucléaire et de refuser systématiquement la logique d’enfouissement des déchets en couche profonde. A cet égard, l’échéance de 2013 , date de l’enquête publique liée au site de Bure est extrêmement importante, tout comme la présence d’écologistes et de représentants du territoire, refusant ce projet au parlement.

 

- L’écologie n’est ce pas la mort de l’agriculture ? 

Le modèle agricole actuel est-il profitable aux agriculteurs ? Non. Les crises ont succédé aux crises, le lien entre les citoyens et les agriculteurs s’est distendu, au fur et à mesure que les intermédiaires se sont multipliés, et parce que la vente à la ferme a été abandonnée par de nombreux paysans.

Comprendre l’enjeu de l’agriculture, je le crois, c’est aussi prendre les problèmes les uns après les autres. Par exemple, avant de s’installer (et ceci, tout le monde admet aujourd’hui que c’est un enjeu majeur), il faut transmettre. Traiter de l’installation sans régler le problème de la transmission, c’est mentir aux agriculteurs. L’installation, c’est la suite de la transmission, parce qu’un agriculteur s’installe, le plus souvent, en prenant la relève de celui qui part. Or, bien souvent, on n’arrive pas à trouver de foncier quand on veut s’installer car la transmission est actuellement gérée pour que des exploitations s’agrandissent. Avant de songer au portage du foncier, le projet de la gauche et des écologistes vise aussi à mieux repérer les cédants potentiels, mieux les conseiller, financer des stages de mise en situation.

Rappelons également que près de trois agriculteurs sur dix cultivent des terres qui ne leur appartiennent pas. Et le problème grandit d’année en année (sans que le gouvernement, en dix ans de politique de droite, ne se soit penché sur le problème), avec une hausse du foncier, et des exploitations qui s’agrandissent.  76 % des surfaces servant à l’installation viennent de la location… Parce que les problèmes ont changé, parce que les pratiques ont évolué, il faut avoir le courage de dire qu’il faut rénover le modèle agricole mis en place il y a cinquante ans. Les SAFER, si leur rôle ne doit pas être remis en cause, ne traitent que de l’achat et de la vente. Il faudra donc innover, trouver d’autres solutions, durables et audacieuses, pour permettre aux jeunes de se lancer, aux anciens de partir, en transmettant terres et savoirs.

Changer de modèle, oui, parce que, par méconnaissance, par manque d’intérêt aussi, les pouvoirs publics tentent de transformer l’agriculture paysanne et nourricière que nous avions connue en champs qui produisent du pétrole, en grandes plaines céréalières sensées concurrencer les grandes cultures des Etats-Unis, du Brésil, de la Russie ou de l’Argentine, alors que les surfaces de ces pays sont bien plus étendues.

Nous ne rendons pas coupables les agriculteurs, qui subissent plus qu’autre chose les choix de la puissance publique, c’est-à-dire de l’Etat (orientée par la seule FNSEA, et par les lobbys céréaliers puissants et riches). C’est en menant une autre politique agricole, riche d’une diversité retrouvée, en réorientant les aides publiques et la PAC, que nous trouverons, ensemble, des solutions aux crises agricoles ininterrompues depuis plus de dix ans.

Oui, il est légitime de donner des aides publiques à un secteur qui contribue à l’intérêt général parce qu’il entretient les paysages, occupe l’espace et a un impact indéniable sur la qualité de l’eau, maintient de l’emploi dans les villages et surtout est garant de la sécurité et de la souveraineté alimentaire.

Oui, il est légitime que les aides publiques rétribuent le service rendu (en termes d’aménagement du territoire, d’entretien de la terre, de sauvegarde de la biodiversité, de santé publique, etc.) plutôt que financer des grands groupes céréaliers, et des exportations qui déséquilibrent les relations nord-sud, et sont un non-sens économique.

Il faut baser les aides sur des logiques contractuelles, comme l’ont été les Contrats territoriaux d’exploitation (CTE) ; le contrat c’est la logique du donnant donnant et pas la logique du contrôle intempestif, mal compris, de la réglementation arbitraire. La dimension de maintien de l’activité sur l’ensemble du territoire est également une priorité de la contractualisation territoriale. Il s’agit, en somme, de conjuguer justice sociale pour les agriculteurs, développement rural et modèle économique viable.

 

Vous le voyez, l’écologie politique, ce n’est pas un problème, mais plutôt une solution aux problèmes actuels, un modèle alternatif à réinventer ensemble.

 

- comment maintenir les services pour les personnes âgées mais pas seulement : accès aux soins, mobilité, services publics… ?

Aménagement du territoire : Un projet territorial doit être porté par des hommes et des femmes. Les territoires les plus dynamiques sont ceux dont les élus se sentent impliqués, et sont actifs.

En outre, face à une législation de plus en plus complexe, un territoire a besoin d’ingénierie, une ressource dont les territoires ruraux ont été privés depuis la fin du système des directions départementales (agriculture, équipement, santé et affaires sociales) et du rôle qu’elles jouaient auprès des maires. Il faudra que le législateur mette en place, avec les organisations qui les ont remplacées, un nouveau système d’appui à la prise de décision des élus locaux.

L’appropriation d’une politique par l’ensemble du territoire, c’est-à-dire le fait d’associer la société civile est également l’une de nos priorités. À cet égard, nous refusons que disparaisse, comme cela est prévu, du paysage législatif les « pays ». Au contraire, nous consacrerons cette échelle territoriale à part (puisque c’est une structure « non obligatoire », et non une collectivité locale de plus) et les outils dont elle pourra disposer.

Il est aussi de la responsabilité du Parlement que de généraliser, enfin, l’élaboration des schémas de cohérence territoriale (SCOT), documents à la fois participatifs et planificateurs, permettant à chacune et à chacun de s’approprier les politiques d’aménagement. Ainsi, les personnes concernées par l’environnement pourront enfin être associées au volet énergie-climat, aux trames verte et bleue, à la gestion de l’eau, etc.

Services publics : Depuis de nombreuses années, l’État, dans une logique de diminution de la dépense publique, a réduit de manière extrêmement importante les services publics disponibles : écoles, bureaux de poste, perceptions, tribunaux, hôpitaux, etc. Nous refusons la facilité : l’Etat, c’est le Parlement, c’est les député(e)s qu’il vous faudra élire en juin.

Et c’est parce que c’est notre compétence que nous trouverons d’autres formes d’impulser la politique nationale d’aménagement du territoire, où le Parlement et le gouvernement seront garants de l’équité des territoires. En lien avec les collectivités locales et territoriales, le gouvernement pourrait, après le vote d’une loi d’orientation sur les « services publics minimums », décider de seuils de densité de population en dessous desquels priorité serait donné au maintien des services publics locaux (au sein de maisons des services publics), et des mécanismes d’incitation à l’installation seraient prioritairement mobilisés. Cette proposition est très différente de la logique actuelle qui pour compenser la fermeture des services publics, installe les Relais de services publics (RSP), qui est en fait un transfert d’une présence territoriale de l’Etat sur les collectivités territoriales.

La démographie médicale, le lien entre les collectivités et la santé, mais aussi entre services publics de santé et vieillissement de la population sont des enjeux prioritaires dans notre réflexion. Parce qu’un territoire sans médecin est un territoire que l’on condamne, et parce que la télémédecine (qui peut certes constituer une réponse à ces difficultés, mais exige un développement technologique et des infrastructures) n’est pas la réponse à tout, l’Etat doit trouver, en lien avec les professionnels de santé, et les collectivités territoriales engagées dans les schémas régionaux de santé, des mécanismes d’incitation financière à l’installation des professionnels de santé (incitation fiscale, co-financement des études en échange d’un engagement d’installation en milieu rural, aide à l’acquisition d’un cabinet).

La mobilité en zone rurale est un enjeu extrêmement important qui doit se traduire sur ce territoire par plusieurs aspects : il s’agit à la fois d’organiser l’accès aux réseaux de communication ferroviaires structurants et il s’agit de ne pas pénaliser l’utilisation de la voiture, indispensable en milieu rural, même dans des conditions où le coût du carburant sera de plus en plus cher. Pour favoriser l’accès et le développement de la mobilité par le ferroviaire, il s’agit de systématiser et de rendre disponible des organisations de proximité, comme cela existe sur les territoires voisins (SMPPL). La loi doit en faciliter l’organisation, et inscrire cette exigence au niveau des intercommunalités à travers l’acte III de la décentralisation. Sur ce canton, la halte ferroviaire de Vaux sous Aubigny est un enjeu important pour laquelle l’élue régionale que je suis, se bat déjà fermement, mais dont l’avancement est actuellement compromis par la logique cloisonnée de l’organisation ferroviaire en France (séparation du « qui fait quoi » entre RFF, SNCF, gares et connexions, etc … et des responsabilités entre Etat et Région). Là encore, comme les conclusions des assises du ferroviaire du 15 mars dernier l’ont mis en évidence, la loi doit revenir sur ce cloisonnement contre productif. C’est ce que nous défendrons.

Concernant le cout du carburant qui pénalise actuellement les ruraux pour qui la voiture est indispensable, nous défendons la mise en place d’une fiscalité qui améliore la redistribution des richesses en faveur des plus modestes sous forme de  chèque vert.

 

- comment avoir encore son mot à dire avec la grande communauté de communes (CCAVM) ?

La dette de l’Etat a doublé en dix ans. Pour faire des cadeaux fiscaux aux plus riches, le gouvernement a fait le choix de diminuer les services publics locaux, de supprimer l’assistance technique des services de l’Etat aux communes, et de complexifier les relations financières entre les partenaires publics. Cette situation impose de renforcer les solidarités locales. D’envisager un acte III de la décentralisation, où l’échelon territorial pertinent est reconnu comme une « autorité organisatrice », comme chef de file.

Il faudra, pour cela, s’appuyer sur des intercommunalités de projet, à l’échelle des bassins de vie, des Pays. Des intercommunalités cohérentes et structurées pour faire face aux défis de la gestion locale, mais aussi des évolutions engagées sur le terrain.

Il faudra ensuite une stabilité du cadre réglementaire. Les élus locaux ne sont ni des professionnels de la politique, ni des experts en droit public. Ils ne peuvent avoir recours à un bataillon de directeurs financiers ou administratifs. Comment, dès lors, pourraient-ils appréhender correctement des cadres législatifs mouvants, changeant tous les six mois ?

Mais la décentralisation, dont la réforme des intercommunalités ne peut pas se faire à n’importe quel prix, et pas n’importe comment .

deux conditions :

- prendre le temps de faire, contrairement à ce qui a été fait suite aux dernières réformes, avec une volonté du gouvernement d’imposer ses vues, d’avancer au pas de charge, pour faire adopter une carte de l’intercommunalité sans réelle concertation, sans adhésion. Le gouvernement, et le Préfet, ont mis en œuvre une vraie stratégie de l’échec, en organisant des mariages arrangés, voire des mariages forcés, plutôt que des mariages d’amour. La nouvelle majorité sénatoriale, conformément à ses engagements, a lancé les Etats Généraux de la démocratie territoriale. Le rendu qui en sera fait à l’automne 2012 conduira la ligne de la nouvelle majorité née de la victoire de François Hollande dimanche.

- Un dialogue permanent avec la société civile ; cela existe au niveau des pays, cela pourrait être fait dans les communes ; mais comme cela ne se fait pas naturellement et que les élus en place ont tendance à considérer qu’ils sont délégataires d’un mandat qui les dispense de rendre des comptes et de dialoguer en dehors de l’échéance électorale, il faut organiser ce dialogue permanent avec la société civile par la loi.

en conclusion, pour répondre aux préoccupations de maintien du cadre de vie et d’avenir du territoire, j’ai expliqué en quoi, ces questions dépendent réellement de choix politiques, au sens choix de société, de projet de société.  En quoi la politique libérale qui consiste à penser que les choses s’équilibrent toutes seules avec le moins d’intervention possible de l’Etat, qui est la logique qui préside à la RGPP, à la réduction des services publics, est profondément néfaste pour les territoires comme le nôtre.

C’est au contraire en installant une politique qui protège les territoires les plus faibles, en installant le maintien d’un service public partout, bref en rompant avec une logique libérale et exclusivement gestionnaire, qu’on maintiendra la qualité de vie sur le territoire et qu’on en fera un territoire d’avenir