Communiqué du Forum International pour la paix après l’agression d’Ofer Bronchtein

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EELV exprime son indignation et sa solidarité avec une personnalité avec laquelle elle a toujours entretenu des relations constructives empreintes de respect réciproque.

Qui sont les amis d’Israël ?

 Suite à l’agression dont a été victime Ofer Bronchtein, le Président du Forum International pour la Paix, par des membres de la ligue de Défense Juive, une lettre ouverte a été envoyée au CRIF afin qu’elle soit publiée dans la rubrique Tribune Libre de sa newsletter.
Face à leur refus de la publier, mais également face au silence des organisateurs de la soirée « Le premier congrés  Amis d’Israël » et de leur soutiens, nous avons décidé de la rendre publique.

 Indignons-nous !

Diane Binder, ancienne Déléguée Générale de la Fondation France-Israël
Cécile Sportis, ancienne Directrice du Cercle Paris-Jérusalem (ELNET)

Le 3 avril était organisé à la Mutualité le » 1er Congrès des Amis d’Israël » pour rappeler, le temps d’une soirée, l’engagement de la classe politique française « pour la légitimité et la sécurité d’Israël, contre la haine et le terrorisme, pour la relation France-Israël ».

« Les Amis d’Israël appelaient » les responsables politiques, au-delà de leurs engagements politiques ou religieux, à s’exprimer « au nom de l’idéal républicain, pour la Démocratie, la Justice, la Liberté et la Paix ».

Et pourtant, bien loin de ces grands principes, cette soirée a été le théâtre d’une agression odieuse, de l’expression de l’intolérance la plus primaire et la plus vicieuse qui soit. Un groupe extrémiste de la Ligue de Défense Juive, a agressé physiquement et verbalement Ofer Bronchtein, lui barrant violemment l’entrée de la salle, sous prétexte qu’il était un ennemi d’Israël. Lui, un juif, né israélien et français, ancien collaborateur d’Ytzhak Rabin, qui s’est toute sa vie engagé pour qu’Israël puisse vivre en paix avec ses voisins !

Qui sont les amis d’Israël ? Ceux qui, au nom de positions partisanes extrémistes utilisent la force, l’intimidation et des propos racistes ou ceux qui croient aux vertus du dialogue et du partage, ceux qui consacrent leur vie à défendre une solution juste, durable, dans le respect de chacun et la sécurité de tous ?

Alors oui, indignons-nous de l’extrémisme et de l’intolérance, inacceptables dans une enceinte où est prétendument défendul’idéal républicain.

Alors oui, indignons-nous du silence embarrassé de certains responsables communautaires face à la force verbale et les tentatives de force physique d’une petite minorité activiste, alors que la réponse à la provocation et au fanatisme devrait être sans équivoque.

Alors oui, indignons-nous de l’image qu’offre une partie de la  communauté juive de France, conservatrice, frileuse, et intolérante.

Alors oui, indignons-nous des amalgames qui sont faits et trop facilement passés sous silence, comme ceux entendus à la Mutualité: est-on militant du Hamas ,lorsque l’on souhaite une paix avec les Palestiniens ?

N’attendons pas qu’un acte irrémédiable soit commis pour réagir et dénoncer les extrémistes juifs, alors même que la police française a récemment arrêté, puis libéré, des membres présumés d’un groupuscule salafiste soupçonnés d’associations de malfaiteurs. N’oublions pas que la Ligue de Défense Juive est une organisation interdite aux Etats-Unis et en Israël.

Les événements de la Mutualité donnent lieu de s’interroger sur la part qui est liée à l’idéologie violente et d’une frange de la communauté, et celle qui relève d’une tendance sociétale plus structurelle : la communautarisation et la radicalisation croissante d’une partie des juifs de France, qui est le reflet de la droitisation croissante du gouvernement israélien.

Ces événements ont également rappelé qu’il était urgent de faire entendre une autre voix, au sein de la communauté juive française organisée, que celle de la complaisance aveugle face aux dérives ultrareligieuses et droitières de certains de ses éléments : beaucoup de juifs de France ne s’y reconnaissent pas aujourd’hui.

Rejetons toute forme de repli communautaire ; ravivons dans notre morale républicaine les valeurs d’humanisme, de tolérance et de respect, réaffirmons la primauté de la République, partout et pour tous.

Raymond Aubrac, Résistant de la première heure à la dernière minute

Photo Wikipedia

Europe Ecologie les Verts a appris avec tristesse ce matin la mort de Raymond AUBRAC, résistant de la première heure à la dernière minute. Avec sa femme, Lucie, ils auront été, toute leur vie, des militants infatigables des Droits humains et de la liberté.

Victime de l’antisémitisme, grand résistant, co-fondateur du mouvement Libération, militant contre la guerre du Viet-Nam, sa vie a épousé la majorité des combats de notre siècle. La vie de Raymond AUBRAC n’est pas seulement une leçon mais également un message. Celui de la transmission de la mémoire et de l’esprit de Résistance aux générations futures. Le 14 juillet dernier encore, à la Bastille, il lançait un appel à une République libre, égale et fraternelle. Le meilleur hommage que nous pourrons rendre, toutes et tous, à Raymond AUBRAC c’est de porter à notre tour ses valeurs.

Europe Ecologie les Verts adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et ses amis et assure vouloir rendre vivant l’héritage qu’il nous a légué.

Cécile DUFLOT
Secrétaire nationale Europe Ecologie les Verts

Europe Écologie Les Verts salue la nomination d’Haïdar EL ALI au poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature du Sénégal

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Haïdar EL ALI, qui compte parmi les écologistes les plus influents de la planète, vient d’accepter le poste de Ministre de l’Ecologie et de la Protection de la nature au sein du nouveau gouvernement de la République du Sénégal. Cette nomination intervient dans un pays qui vient d’insuffler un espoir démocratique qui fait événement en Afrique et dans le monde.

Haïdar EL ALI est un écologiste de terrain. Responsable de l’Océanium de Dakar, il a su associer les pêcheurs et les paysans sénégalais dans la lutte pour la préservation et la restauration des écosystèmes, condition du maintien durable de leur activité. De même, il a été parmi les premiers acteurs de la préservation de la mangrove, entraînant la replantation de 30 000 millions d’arbres.

Elu « Homme de l’année 2002″ au Sénégal, Haïdar EL ALI est reconnu pour sa détermination, sa sincérité et sa lutte contre toutes les corruptions. Il a d’ailleurs échappé à plusieurs tentatives d’assassinat.

Il y a quelques jours à peine, Haïdar EL ALI accueillait à Dakar, pour la première fois sur le continent africain, le congrès des Verts mondiaux. Cécile DUFLOT, secrétaire nationale d’EELV, Jean-Philippe MAGNEN, délégué à l’international, ont pu échanger avec lui sur les enjeux majeurs du développement économique durable et la création d’emplois verts, le changement climatique et l’énergie.

EELV apporte tout son soutien à Haïdar EL ALI, dans les politiques environnementales à mener d’urgence au Sénégal. Elles permettront d’agir sur le quotidien des Sénégalais et donneront en même temps un signe fort pour l’écologie, avec des répercussions positives à l’échelle internationale : lutte contre le pillage des ressources naturelles et leur gâchis, préservation des ressources halieutiques contre la surpêche… EELV sera présent aux côtés d’Haïdar EL ALI notamment lorsqu’en 2013 l’Europe réformera sa politique commune de la pêche.

À l’heure où la séquence présidentielle française subit la tentation d’escamoter l’urgence écologique, la nomination d’Haïdar EL ALI est une excellente nouvelle pour tous les promoteurs d’un monde durable, pour tous les défenseurs de la démocratie et de l’environnement.

Europe Ecologie Les Verts

Opération “vague verte” : 1 million d’Écologie Hebdo diffusés par les écologistes

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Aujourd’hui, mardi 3 avril 2012, les militants Europe Écologie les Verts de la France entière lancent l’opération “vague verte” pour distribuer le million d’exemplaires de notre journal de campagne “Ecologie Hebdo”, un moyen de faire de la pédagogie pour convaincre de l’efficacité des solutions proposées par les écologistes.

Ne manquez pas l’album photo collaboratif de cette journée hors du commun ! (cliquez ici)

 

Téléchargez « Écologie Hebdo »

Non au coup d’Etat : redonnons un horizon démocratique et économique aux Malien/nes !

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Le coup d’Etat militaire qui vient de survenir au Mali est extrêmement grave. Il semble rejouer une tragédie hélas classique en Afrique subsaharienne depuis les indépendances : un groupe de jeunes officiers s’estimant lésés par leur hiérarchie corrompue et trop peu soutenue par le pouvoir politique face à une rébellion en passe de déborder l’armée nationale, décide de prendre le pouvoir et de suspendre la constitution. Ces officiers sont regroupés au sein du « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat » (CNRDR).

Depuis plusieurs mois, d’anciens leaders touaregs maliens ayant émigré il y a des années en Libye où le gouvernement de Mouammar Kadhafi leur avait confié des fonctions répressives, sont retournés dans leur région d’origine. Fuyant une Libye ayant changé de régime, ils ont emporté avec eux les armes lourdes acquises auprès du dictateur déchu et se sont réinstallés au nord du Mali, faisant régner un ordre armé qui s’est soldé par des attaques de villages ayant causé des dizaines de morts. Prenant conscience de leur force, ils ont réactivé la rébellion touarègue pour s’attaquer aux garnisons de l’armée malienne et lui causer des dizaines de victimes dans des conditions parfois atroces. Dans leur avancée, ces rebelles regroupés au sein du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) trouvent des alliances objectives tantôt avec les Touaregs islamistes d’Ansar Dine, tantôt avec les combattants d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) qui retiennent beaucoup l’attention des gouvernements occidentaux.

Les rebelles du MNLA ou d’AQMI ne représentent pas la population du Nord du Mali, qui n’aspire qu’à une vie pacifique – 200 000 personnes ont dû fuir leurs foyers pour échapper aux violences de ces derniers mois. Et en commettant leur coup d’Etat, les jeunes officiers du CNRDR ont lourdement porté atteinte aux institutions démocratiques d’un pays qui devait connaître son prochain scrutin présidentiel dans cinq semaines. Les actions de ces trois groupes traduisent néanmoins la tension liée à l’extrême précarité économique et sociale durement ressentie par la population d’un pays dont deux habitant/es sur trois vivent sous le seuil de pauvreté et qui figure au 178e rang sur 182 de l’Indice de développement humain des Nations unies.

Comment redonner un horizon économique aux habitant/es du Mali ? Voilà qui devrait être la principale préoccupation de la politique française et européenne dans la région, bien plus que la surveillance d’AQMI. Aider au développement de la part du vivrier dans les exploitations cotonnières et garantir aux producteurs de coton une redistribution de la valeur ajoutée pour obtenir un revenu minimum suffisant, inciterait par exemple les Malien/nes à se détourner des mouvements rebelles armés.

Face à l’urgence, Europe Ecologie les Verts condamne ce coup d’Etat militaire, appelle les parties en conflit à respecter les droits humains et à trouver une issue non-violente et négociée, réaffirme enfin son attachement au droit international ainsi qu’à l’ordre constitutionnel et à l’intégrité territoriale du Mali.

Cécile Duflot Secrétaire nationale EELV
Fadimata Toure pour le Parti Ecologiste du Mali
Catherine Greze Députée européenne pour le Groupe Verts/ALE au PE

Birmanie : la victoire de la non-violence, une leçon pour toute l’Asie

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Europe Écologie- Les Verts se réjouit de l’élection d’Aung San Suu Kyi comme députée et celle de nombre de ses amis de la LND. Le parti démocratique a réussi à emporter ces sièges grâce à la volonté de liberté et de démocratie du peuple birman et ce, malgré les dernières résistances et les fraudes des plus conservateurs au sein du pouvoir militaire.

Cette victoire est avant tout celle de la stratégie de non-violence d’Aung San Suu Kyi, qui à l’instar de Gandhi ou Mandela, a su faire preuve de persévérance et de constance, mais également de réconciliation. Face à la dictature, cette patience a payé.

Désormais, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la Birmanie. EELV appelle le régime birman à reconnaître la victoire de la LND et d’Aung San Suu Kyi et à les faire participer à un gouvernement oeuvrant pour une société plus juste, moins corrompue, dans une Birmanie qui retrouve la paix et des droits humains fondamentaux, un pays qui protège sa nature et ses ressources.

Nous appelons aussi la France à aider à cette transition démocratique en Birmanie. Le soutien tardif et relativement timoré du gouvernement français à ce processus encore fragile ne saurait par ailleurs faire oublier les exactions de Total en Birmanie, l’un des derniers grand groupe mondial à avoir contribué à la survie d’une des pires dictatures.

La France doit avant tout investir dans l’aide à la gouvernance, dans un pays qui a tout à apprendre en termes de vie démocratique, et faire en sorte que toute coopération économique soit conditionnée au respect de cette évolution démocratique.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie-Les Verts

Jean-Marc BRULE,
Conseiller régional d’Ile-de-France, en charge des questions asiatiques