Justice pour la Palestine

 

 

 

 

 

 

Des extraits de la réponse d’Eva Joly à la Plate-forme des ONG pour la Palestine

    • Les résultats du processus politique interne, c’est-à-dire, la construction des institutions du futur Etat palestinien tel que prévu dans le plan « Palestine fin de l’occupation, établissement d’un Etat » lancé en aout 2009 et la signature d’un accord de réconciliation intra-palestinien représentent pour moi des facteurs décisifs plaidant en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien indépendant. A ce titre, il faut rappeler que lors de sa conférence du 13 avril dernier, le Comité de liaison Ad Hoc des donateurs a reconnu, sur la base des rapports de l’ONU, de la Banque mondiale et du FMI, que les Palestiniens avaient dépassé le seuil d’un Etat fonctionnel dans les secteurs clefs et que « les institutions palestiniennes soutenaient désormais avantageusement la comparaison avec celles des Etats qui existent ». En cela, le futur Etat palestinien remplit formellement toutes les conditions requises juridiquement pour solliciter sa reconnaissance auprès de la plus haute instance internationale.

 

    • Si généralement l’Union Européenne condamne dans ses déclarations les violations du droit international commises par Israël dans le cadre du conflit, elle ne tire aucune conséquence juridique concernant par exemple sa non mise en oeuvre de l’article 2 de l’accord d’association. Le groupe Vert du parlement européen dans la mandature antérieure s’est prononcé pour un gel de l’accord d’association tant qu’Israël ne respecte pas les engagements pris. (…) Les produits issus des colonies devraient par conséquent ne pas être exportables sur le marché européen. Par ailleurs, les violations des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés constituent une violation de l’article 2 de l’accord d’association.

 

    • Veolia et Alsthom par exemple participent à la construction et à la gestion du tramway qui relie Jérusalem et certaines colonies. Cette construction progresse sur un territoire en dehors de toute légalité. Elle viole non seulement la Convention de Genève, mais également les résolutions du Conseil de sécurité qui s’est prononcées contre l’annexion des territoires palestiniens en Cisjordanie.

 

    • Je considère que le blocus de Gaza est une impardonnable injustice envers la population civile. A mon retour d’une mission à Gaza en 2011, j’ai eu l’occasion de m’adresser à Lady Ashton, Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères en session plénière du Parlement européen pour lui dire que « …nous ne pouvons plus nous contenter de reconstruire inlassablement les bâtiments. Nous devons construire la paix. Et nous devons le faire maintenant. » Le temps presse. Comme candidate EELV, je mettrai en œuvre tous les instruments juridiques dont nous disposons pour le respect de toutes les dispositions prises par l’Union européenne afin d’obtenir que toutes les déclarations soient enfin suivies d’actes.

 

    • Au nom de la France, je demanderai la suspension de l’accord d’association tant qu’Israël ne respecte pas le droit international et la IVe convention de Genève. Ceci est valable pour exiger la levée du blocus comme pour l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem –Est.