Pour changer de civilisation

Notre civilisation est en train d’imploser sous nos yeux. Nous ne traversons pas une crise. Nous arrivons au bout de la logique de la civilisation que nous avons toujours connue, une civilisation basée sur le manque et la compétition. Aujourd’hui, l’humanité, avec tout le vivant, est mise au service des intérêts financiers d’un petit nombre. Une civilisation du « toujours plus » (pour quelques uns) qui épuise les ressources de la planète, aggrave les inégalités, pollue inexorablement… Le phénomène est mondial, accéléré ces dernières décennies par l’hégémonie du libéralisme.

Nicolas Sarkozy n’est pas le responsable de ce qui se passe, il en est l’un des serviteurs. Il a par contre ajouté des doses de cynisme et de prédation aux destructions en cours, doses insupportables.

Il n’y a pas de crise et donc pas de « solution à la crise » comme les partis traditionnels veulent le faire croire. Nous traversons un état de chaos, comme celui à l’intérieur d’une chrysalide, état propice à mettre en place les bases de la civilisation qui prendra la suite de celle-ci.

Dans cette transformation profonde, le plus important, c’est la transformation du regard que nous portons sur le monde et sur nous-mêmes et c’est la vision du monde désirable que nous souhaitons. Il est évident que nous ne réglerons pas les problèmes avec le même état d’esprit qui les a créés. Cette transformation est déjà en marche, elle rejoint le mouvement irrépressible des peuples pour plus de liberté et de dignité. Elle est enthousiasmante : des initiatives fonctionnent partout, y compris sur nos territoires ; les valeurs qui portent cette transformation intègrent la question de la survie de l’humanité, la conscience que l’homme fait partie de la nature et la compréhension de notre interdépendance ; les techniques d’aujourd’hui l’autorisent : réseaux, énergies renouvelables…

Je suis très consciente de cette transformation profonde en cours et enthousiaste d’y participer, comme je peux. Devenir députée, avec un groupe de députés écologistes à l’Assemblée nationale, peut être une façon d’y contribuer. Tout ne se jouera pas au plan politique car dans cette transformation, les initiatives citoyennes sont primordiales, mais il est absolument nécessaire que les instances politiques les soutiennent. Le programme d’Europe Ecologie Les Verts soutient et favorise cette puissante transformation, tandis que d’autres programmes la freinent car ceux qui les portent n’ont pas « changé de logiciel ».

J’ai 58 ans, j’habite à La Chapelle sur Erdre. Je suis statisticienne et  écrivain. Je suis Conseillère régionale Europe Ecologie Les Verts depuis mars 2010, en charge des éco-filières. Avec Solidarités Ecologie, Europe Ecologie Les Verts et le Collectif des élus qui doutent du projet d’aéroport, je suis très impliquée pour la sauvegarde des terres de Notre Dame des Landes, le projet d’aéroport étant un exemple caricatural des logiques archaïques encore à l’œuvre, notamment dans le monde politique ! D’autres problématiques concernent la circonscription, j’ai à cœur de les comprendre et d’aider à faire avancer les choses.

Si je suis élue députée, je démissionnerai de mon mandat de conseillère régionale.