Qualité de l’air : la Région doit aller plus loin
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Le rapport sur les coûts exorbitants de la pollution de l’air, dont la rapporteure est la sénatrice écologiste Leila Aïchi, est sans appel : l’inaction côute chaque plus de 100 milliards d’euros, à la France, une estimation minimale au vu des connaissances actuels. Un tiers de la dette grecque…Soixante mesures sont énoncées pour une action efficace. Pour Sophie Bringuy : « Si certaines, notamment fiscales, sont du ressort du Gouvernement, les collectivités ont pourtant un rôle à jouer. Chaque politique publique régionale doit intégrer les enjeux sanitaires et environnementaux. J’y travaille depuis cinq ans, et je continuerai à le faire. Le coût humain et économique de l’inaction est insupportable.

Le Conseil régional des Pays de la Loire a encore une marge de progrès et doit mieux intégrer les enjeux de pollution de l’air dans son action, en particulier dans deux domaines :

– l’aménagement du territoire. La loi NOTRe confie aux Régions l’élaboration de futur Schéma régionaux d’aménagement durable et d’équilibre des territoires (SRADDET). Je veux que le SRADDET des Pays de la Loire intègre pleinement les enjeux de qualité de l’air. Comme le rappelle le rapport du Sénat, la manière dont est organisé le territoire impacte notre santé.

– l’agriculture. Le rapport met à nouveau en avant la prévalence de certaines maladies dans les milieux agricoles, mais aussi l’impact de la pollution de l’air sur les rendements de cultures. La Région doit aller beaucoup plus loin pour inciter et soutenir une agriculture saine et durable. Entre la gestion du second pilier de la Politique Agricole Commune, sa politique de développement économique, et sa capacité de commande publique sur la restauration collective, elle dispose de leviers stratégiques pour avancer. »