Au lendemain du coup d’envoi de la COP21 par François HOLLANDE, Stephan de RIBOU, nouveau sous-préfet en charge du dossier de Notre-Dame-des-Landes, annonce à Ouest-France la reprise des expulsions et le lancement prochain des travaux. Que faut-il lire dans ces propos belliqueux ? Une remise en cause de la parole présidentielle par un haut fonctionnaire d’Etat ou une volonté de raviver les tensions en jetant de l’huile sur le feu ?
« Le moratoire promis par François HOLLANDE en 2012 et conforté en 2014 tient jusqu’à l’épuisement complet des recours » rappelle Christophe DOUGÉ. « Contrairement aux propos de M. de RIBOU, les actions juridiques à la base de ces accords sont loin d’être terminées. Dans un État de droit comme la France, les décisions prises en première instance peuvent être contestées en appel, voire devant le Conseil d’Etat : nous avons fait appel des décisions rendues en juillet par le Tribunal administratif. Nos arguments finiront par être entendus par la justice française ou communautaire : les nombreux contentieux européens autour du projet sont loin d’être réglés. »
Pour Sophie BRINGUY, « la volonté du Premier ministre de réaffirmer son autorité par la voix du sous-préfet provoque un double discours de l’exécutif : il n’y aurait pas de position plus hypocrite que d’attendre la fin des échéances électorales régionales et de la COP21 pour tenter un nouveau passage en force de ce projet. La parole de la France doit être cohérente. Comme l’a rappelé le Président de la République hier en donnant le coup d’envoi de la COP21, le temps des proclamation est dépassé, il faut maintenant poser des actes forts en faveur de la transition et de la lutte contre le dérèglement climatique. Si « la France s’engage (vraiment) pour le climat », le projet de Notre-Dame-des-Landes doit être abandonné. Il n’a pas sa place dans un projet progressiste et écologiste pour notre Région. »
Franck NICOLON rappelle que « l’engagement des écologistes dans la lutte contre NDDL se fait sur le terrain, dans les tribunaux et dans les instances politiques. Devant ces menaces à peine déguisées de passage en force, nous assumons nos responsabilités et répondons présents aux côtés des habitants, des agriculteurs et de tous les citoyens, associations et collectifs révoltés par ce projet dépassé, coûteux et destructeur. »
Sophie BRINGUY – Tête de liste EELV en Pays de la Loire
Franck NICOLON – Tête de liste EELV en Loire Atlantique
Christophe DOUGE – Candidat EELV en Loire Atlantique