A la salle Elliot de la mairie de Chessy-les-Mines, le 10 novembre dernier, les habitants étaient conviés par le Rassemblement citoyen, écologique et solidaire, à venir débattre des politiques en matière d’agriculture et de viticulture. Devant un auditoire attentif, Gérard Boinon, ancien agriculteur traditionnel reconverti en agriculteur raisonnable, a commenté quelques extraits du film produit par Rés’OGM, « Cultivons la terre ». Candidat du rassemblement sur le Rhône, Anne-Sophie Trujillo et Victor Fornito animaient les débats. Parmi les questions abordées : la nécessité d’augmenter le nombre de cantines bios, le soutien à l’installation pour les jeunes agriculteurs mais aussi à la filière bois, le développement d’une économie plus circulaire ou encore le déficit d’autonomie alimentaire des territoires. « Il faut changer de paradigmes et la région est à la bonne échelle pour cela », a souligné Anne-Sophie Trujillo, tout en insistant sur la pertinence de « s’appuyer sur ce qui existe déjà, sur les expériences réussies. »

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Je serais partisan de proposer de l’aide à la création de fermes urbaines. Il existe aujourd’hui des solutions qui permettent de développer : une agriculture totalement bio en circuits courts ; des emplois et de faire du réemploi de friches urbaines ou industrielles. Ces fermes urbaines sont développées sur un principe de culture en bac avec de la terre vivante et totalement bio. Sur la base de la récupération d’une friche urbaine de 1500 m², c’est 2200 m² de culture possible avec une vente direct aux consommateurs et 2 emplois de maraîcher créés. Ces fermes peuvent alimenter, des écoles, des CCAS, des restaurants communaux,…

C’est aussi un projet coopératif, avec la création d’une SCIC Société Coopérative d’Intérêt Collectif dans laquelle peuvent être associés, des citoyens, des associations (AMAP), des agriculteurs qui devraient être parties prenantes C’est aussi un signal pour le retour d’une agriculture de proximité, les fermes peuvent être adossées à des éco quartiers, s’installer dans des écoles d’agriculture pour être aussi un projet pédagogique. La Région est tout à fait habilité à financer ce type de projet.

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Enfin, il s’agit de limiter la disparition des terres agricoles et naturelles en ne favorisant pas les grands projets inutiles ; mais aussi en luttant contre le mitage du territoire (infrastructures inutiles, développement des zones pavillonnaires, artisanales, industrielles et commerciales, …)

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Pour permettre la vie dans les campagnes, nous maintiendrons au maximum les services (petits commerces de proximité, …) et services publics dans les zones rurales (lycées, Poste, …).

La politique régionale devra permettre la réappropriation citoyenne et démocratique des biens communs (gestion de l’eau en régie publique, qualité de l’air, protection des sols contre la chimie et l’érosion) et la création d’emplois locaux (assainissement et réseaux d’eau relocalisés, …). Nous soutiendrons les monnaies locales si celles-ci sont bien implantées sur le territoire et que l’enjeu est pertinent.

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La région soutiendra en priorité les projets d’installation et de transition pour les agricultures alternatives (agriculture biologique et ses  différents courants) en aidant financièrement et techniquement les producteurs (mise en place du système, labellisation, …).

L’agriculture biologique (AB) est la seule à disposer d’un cahier des charges précis et d’un contrôle systématique à tous les niveaux de la filière ; elle est reconnue mondialement et dispose d’un label qu’il convient de développer.

L’agriculture biologique permet, entre autres, la protection de la santé publique (consommateurs et riverains des exploitations, agriculteurs), la protection de toutes les eaux (et pas seulement les zones de captages), le respect du bien-être animal, le maintien de la fertilité des sols à long terme et le respect de la biodiversité (pollinisateurs par exemple).

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La restauration collective de la région (Lycées, restaurants d’entreprise, …) sera autant que possible bio et locale. Une tarification progressive selon le quotient familial sera établie pour la restauration collective publique.

Nous accompagnerons dans ce sens les volontés locales des collectivités territoriales ou des entreprises.

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Le soutien aux filières courtes et de proximité, sous signe de qualité du produit et des pratiques (AB, AOP, IGP, Labels Rouges), doit permettre l’accès de toutes et tous à une alimentation de qualité. Cette démarche va dans le bon sens et de ce fait doit être soutenue : la promotion des signes de qualité locaux doit prendre place dans le cadre du développement rural et du 2

Nous inciterons les agriculteurs et éleveurs à vendre directement leurs produits à la ferme, sur les marchés paysans ou encore dans des épiceries paysannes et solidaires. Nous avons conscience que certaines normes sanitaires exigeantes ne permettent parfois pas aux agriculteurs qui transforment directement leurs produits d’investir dans les locaux et le matériel nécessaires ; nous proposons donc un soutien régional à la création de laboratoires de transformation et de commercialisation intercommunaux (viande, lait, fruits et légumes,…), dans une logique de coopération entre agriculteurs (de telles initiatives existent déjà dans la région et peuvent en inspirer d’autres).

Ces filières relocalisées devront être régulées et organisées/structurées par la mise en relation des producteurs, distributeurs et consommateurs et permettront des prix rémunérateurs pour les paysans, par la diversification des circuits de commercialisation. La région soutiendra la contractualisation : ce procédé permet de fiabiliser les échanges locaux et d’assurer pour partie des revenus aux agriculteurs.

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