Restaurer la nature – Le Rassemblement Nord-Picardie http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr Choisir une région citoyenne, écologique et solidaire Mon, 16 Nov 2015 09:49:21 +0000 fr-FR hourly 1 Pour notre santé, oui à une taxe poids lourds régionale http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/pollutaxe/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/pollutaxe/#respond Sat, 29 Aug 2015 10:17:02 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=335 Le 10 août dernier, l’ancien ministre des transports Frédéric Cuvillier reprenait une proposition des écologistes : l’expérimentation d’une taxe poids lourds au niveau régional.

Alors que le Sénat a publié le 15 Juillet 2015 un rapport sur la pollution de l’air, à l’initiative de la sénatrice écologiste Leila Aïchi, dont le coût annuel est chiffré à 101,3 milliards, le gouvernement continue de fermer les yeux sur les conséquences sanitaires mais aussi économiques de la pollution, et refuse même tout débat.

L’abandon de cette taxe poids lourd régional a des conséquences dramatiques sur notre futur région Nord Pas de Calais – Picardie qui représente près de 15% du trafic routier national. Elle compte deux fois plus de kilomètres d’autoroutes et de routes nationales que la moyenne nationale avec une conséquence claire : 280 000 asthmatiques.
Ce nouveau refus d’envisager une taxe poids lourds régionale intervient après l’abandon du projet d’autoroute ferroviaire entre le Pas-de-Calais et les Landes. C’est toute vision à long-terme qui est abandonnée : notre région et la santé de ses habitants sont sacrifiées au profits d’intérêts économiques particuliers.
Le refus de cette taxe poids lourds par le gouvernement constitue également une perte de ressources fiscales importante dans notre région qui en manque cruellement. Cette taxe permettrait d’investir dans les transports de la région et de les adapter aux besoins des concitoyens.
Nous, écologistes, considérons que les citoyens malades n’ont pas à payer pour les pollueurs. Nous porterons donc l’instauration d’une taxe poids lourds régionale tout au long du débat démocratique des élections régionales.

 

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Préservons le patrimoine naturel de l’Audomarois http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/audomarois/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/audomarois/#respond Tue, 25 Aug 2015 09:02:11 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=333 Ce lundi 17 août, Sandrine Rousseau était dans l’Audomarois à la rencontre des acteurs qui y font vivre l’écologie au quotidien. Accompagnée de Marine Tondelier et d’Alexandre Cousin, candidats pour le Pas-de-Calais, d’Emmanuel Cau, candidat pour le Nord et vice-président du conseil régional en charge de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Plan Climat, et de Laurent Fayeulle, militant EELV de l’Audomarois, elle a pu rencontrer les acteurs qui y font vivre l’écologie au quotidien.

 

Matinée : visite de la réserve naturelle des étangs de la Romelaëre et de la maison du marais

Classé réserve naturelle en 2008 pour ses zones humides, cet ancien site d’extraction de la tourbe est un des nombreux exemples de la richesse naturelle de notre région. Il abrite en effet de nombreuses espèces protégées, notamment le faux aloes qui en est un des symboles.

Au total, ce sont prêt de 300 sites et 12 000 hectares d’espaces naturels qui sont protégés dans le Nord-Pas de Calais et la Picardie.

Au coté de cette richesse de patrimoine, l’atout du site est de permettre à tous de découvrir la faune et la flore, via une accessibilité handicapé poussée, et une tarification pensée en faveur des plus démunis. Une véritable valorisation du patrimoine de la région est ainsi permise, chose qui a pu être souligné par la candidate.


Après-midi : rencontre avec les citoyens en lutte contre le projet de ferme-usine d’Heuringhem.

A cheval sur les communes de Heuringhem et de Ecques, au sud de Saint-Omer, une ferme-usine abritant et exploitant plusieurs centaines de porcs dans des conditions sanitaires déplorables menace de s’installer.

Ce projet est aux antipodes du modèle agricole que nous proposons. face à la maltraitance animale, à l’élevage industriel, à la destruction de la nature par ces entrepôts à animaux, aux mauvaises conditions de travail des employés, à la pollution de l’air et des sols entraînés par de telles pratiques, à la perte d’attractivité du territoire, aux dangers sanitaires encourus par les consommateurs, Sandrine Rousseau a pu réaffirmer que l’urgence est de favoriser et développer des élevages à taille humaine, respectueux des bêtes et de l’environnement, et où les petits producteurs ne sont plus poussés à la faillite par de telles ferme-usines.

Cet avis semble partagé par les militants de l’association AIVES, citoyens riverains luttant contre ce projet. Selon de nombreuses études menées par cette association, les dangers de la ferme-usine sont nombreux pour le territoire, qu’ils soient liés aux bactéries, aux virus, ou à la contamination de l’eau.

Avec toutes les associations mobilisées contre ces grands projets inutiles et dangereux, le conseil régional se doit de porter le combat pour un changement en profondeur de notre agriculture et de notre élevage. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer ce souhait et de préciser le projet que nous souhaitons porter. Celui d’une nature à la portée de tous et humanisée, à l’image de ce que peut entreprendre la maison du marais.

 

 

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Faune sauvage : sauvons le centre OISO ! http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/oiso/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/oiso/#respond Thu, 11 Jun 2015 09:21:05 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=168 La perte de biodiversité évolue à un rythme sans précédent, mille fois supérieur à la moyenne naturelle. A cette allure, près de la moitié des espèces auront disparu en 2050. Au-delà de la perte des espaces récréatifs, l’érosion de la biodiversité a et aura des répercussions sur l’ensemble des vies qui peuplent la planète. En tant que ressource alimentaire, ressource pharmaceutique et ressource industrielle, la biodiversité est à l’origine de notre vie et de notre survie.

Le Montreuillois abrite une biodiversité exceptionnelle et originale avec les trois quart de la flore régionale et les deux tiers de l’avifaune.

Le centre OISO, fondée en 2006 et installé progressivement depuis 2010 à Inxent au nord de Montreuil-sur-Mer, s’est donné pour missions de préserver et soigner la faune sauvage et d’informer le public sur l’avifaune sauvage locale. Le centre a accueilli plus de 650 pensionnaires en 2014.

Il fonctionne avec de très faibles moyens, et est aujourd’hui menacé de fermeture. Sandrine Rousseau, en visite au centre mercredi 10 juin, s’est engagée à intervenir auprès des élus locaux et de l’Etat afin de trouver une solution pour pérenniser l’activité indispensable du centre.

Par ailleurs, un appel aux dons est lancé. Vous pouvez soutenir le centre ici : http://www.association-oiso.fr/devenir-benevole.

 

 

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Érosion du littoral : l’exemple de Groffliers (62) http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/groffliers/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/groffliers/#respond Wed, 10 Jun 2015 20:29:18 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=149 Le week-end du 21 février 2015, les grandes marées ont fait reculer la dune du bois de sapins à Groffliers (Pas-de-Calais) de plus de 5 mètres. Au total, l’association SOS Baie d’Authie estime que nous en sommes à 60 mètres d’érosion depuis octobre 2012.

Ce phénomène n’est pas isolé. La majeure partie du littoral de notre région subit aujourd’hui une forte érosion, notamment le littoral dunaire. C’est le cas à Wissant ou encore à Cayeux-sur-Mer.

La cause principale ? Le changement climatique qui fait monter le niveau de la mer d’un demi-centimètre par an, et accentue les phénomènes météorologiques extrêmes.

Que proposons-nous ? Éviter coûte que coûte un nouveau Xynthia. Pour cela il faut bien sûr freiner le changement climatique par une politique écologique globale. Mais il nous aussi d’ores et déjà  nous adapter aux effets du changement climatique déjà engagés en renforçant certaines digues mais aussi et surtout en mettant un point d’arrêt à l’artificialisation des sols et en préservant les zones humides.

Ci-dessous quelques photos de la visite sur le terrain de Sandrine Rousseau, cheffe de file des écologistes, le mercredi 10 juin.

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10 juin : déplacement de Sandrine Rousseau dans la Montreuillois sur le thème changement climatique et de la biodiversité http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/10juinbiodiv/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/10juinbiodiv/#respond Thu, 04 Jun 2015 15:13:42 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=126 Sandrine Rousseau, cheffe de file des écologistes pour les élections régionales des 6 et 13 décembre en Nord Pas de Calais – Picardie, se rendra mercredi 10 juin 2015 dans le Montreuillois sur le thème du climat et la préservation de la biodiversité, à six mois de la conférence sur le climat de Paris.

La perte de biodiversité évolue à un rythme sans précédent, mille fois supérieur à la moyenne naturelle. A cette allure, près de la moitié des espèces auront disparu en 2050. Au-delà de la perte des espaces récréatifs, l’érosion de la biodiversité a et aura des répercussions sur l’ensemble des vies qui peuplent la planète. En tant que ressource alimentaire, ressource pharmaceutique et ressource industrielle, la biodiversité est à l’origine de notre vie et de notre survie.

Le Montreuillois abrite une biodiversité exceptionnelle et originale avec les trois quart de la flore régionale et les deux tiers de l’avifaune (soignée au centre OISO). Cette biodiversité est menacée à court-terme par les conséquences des activités humaines mais aussi à long-terme par le changement climatique qui produit ses premiers effets sur la région : 24 des 32 kilomètres du trait de côte sont menacés par l’érosion, et notamment la dune de Groffliers à l’embouchure de l’Authie.

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Programme de la journée

Nous vous invitons à rencontrer Sandrine Rousseau lors d’un point presse à 11h30, au restaurant « Le Pot de Clape » (17 rue du Clape-en-Bas à Montreuil-sur-Mer).

et à la suivre au cours de la visite du centre OISO à Inxent (7 rue de la Vallée), centre régional de soins et de sauvegarde de la faune sauvage, de 9h30 à 11h.

ainsi qu’au cours de la visite de la dune du bois de sapins à Groffliers, dont l’érosion due à la montée du niveau des mers menace la vallée de l’Authie, de 14 à 15h30 (départ de la Ferme des Hauts-Près d’Isabelle et Denis CORNU, rue Royons des Places à Groffliers).

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Atelier d’Hénin-Beaumont – Discours de Sandrine Rousseau http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/discourshenin/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/discourshenin/#respond Sat, 30 May 2015 20:59:18 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=107 Seul le prononcé fait foi.

 

Hénin-Beaumont, samedi 30 mai 2015

Discours de Sandrine ROUSSEAU

Face aux périls, notre région a besoin d’écologie !

 

Chers amis,

 

Je suis consciente de la chance qui m’est donnée aujourd’hui de m’exprimer devant vous. Je le fais avec émotion et humilité, et je remercie chaleureusement l’ensemble des militantes et militants écologistes qui m’ont accordé leur confiance.

 

Après nos échanges très riches de cet après-midi, j’ai l’impression que plus une seule personne ici ne doute de l’urgence d’agir face aux périls qui menacent notre nouvelle grande région.

 

Nous avons fait le choix d’ouvrir le débat et je m’en félicite. Nous aurions pu, selon les usages en vigueur sous la Ve République, négocier un accord entre responsables politiques, soit en amont façon front républicain, soit entre les deux tours.

 

Il se trouve que ces options ne sont pas à la hauteur des périls qui nous font face. L’union pour l’union, calculette en main, ne parle plus aux électeurs. La recherche de la martingale électorale sans se mettre d’accord sur la façon de faire face à l’urgence du dérèglement climatique n’a aucun sens. Nous avons donc choisi de parler du fond, d’avoir des débats de qualité, des échanges passionnés mais respectueux.

 

C’est un chemin inédit et je vous remercie sincèrement, vous les représentants des associations, comme vous les membres des partis politiques d’avoir joué le jeu.

 

Nous y voyons sans doute déjà un peu plus clair ce soir sur nos différences et nos convergences, même s’il reste beaucoup à débattre. Ce temps de débat doit être à la hauteur des périls qui nous font face.

 

Car les défis de demain seront les plus importants de notre Histoire : notre planète est en danger, les inégalités s’accroissent, les identités se crispent.

 

Il y a de nouvelles énergies à développer, de nouveaux emplois à créer, de nouveaux logements à construire. Il y a des liens à retisser, des menaces à affronter, des ponts à reconstruire.

Nous ne pourrons plus nous contenter de la politique de l’autruche ou, pire, de celle qui transforme les élus en gestionnaires aux mains liées.

 

Plus que jamais, nous avons besoin d’écologie ! Le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie ont besoin d’écologie ! C’est notre réponse aux cyniques, aux craintifs, aux résignés, à celles et ceux qui veulent nous faire manger encore une fois le même plat sans saveur.

 

Nous avons besoin d’écologie pour préserver notre santé et notre biodiversité. Les mêmes causes produisent partout les mêmes effets : notre faune et notre flore sont malades, nous aussi ! Pour la première fois cette année, notre espérance de vie est en baisse !

 

Les maladies chroniques explosent. Là, parmi vous, dans cette salle, qui n’a pas un proche qui lutte aujourd’hui contre le cancer ? Notre région est la plus touchée de France, et le Bassin minier dans lequel nous sommes aujourd’hui est celui où l’on vit le moins longtemps !

Notre responsabilité est collective. Le cancer, nous ne le vaincrons pas en chipotant comme le font certains élus sur l’extension du périmètre de sécurité autour du site pollué de Métaleurop, à deux pas d’ici !

 

Nous ne le vaincrons pas non plus en nous contentant d’augmenter le nombre d’IRM, même si c’est nécessaire. Nous le vaincrons en éradiquant les polluants de notre environnement, en sortant de la malbouffe, en purifiant notre air et notre eau, en restaurant notre biodiversité.

 

Nous avons aussi besoin d’écologie pour freiner le changement climatique et ses effets. Certains nous disent : « Oh mais le changement climatique ça n’est pas pour de suite ! ». Ou pire, certains climato-septiques comme l’est le maire de la ville dans laquelle nous sommes aujourd’hui, nous disent : « Le changement climatique ? Quel changement climatique ?! ». Non, et nous en sommes vraiment désolés, le climat n’est pas une lubie d’écolo en manque d’apocalypse !

 

Ses effets sont déjà visibles dans notre région !   Demandez aux habitants de Wissant ou de la baie d’Authie qui assistent impuissants à l’effondrement leurs digues et à la montée du niveau de la mer. Demandez aux habitants de Gravelines qui vivront peut-être dans trente ans à deux pas de la première centrale nucléaire sous-marine d’Europe ! Demandez aux producteurs de bière de la région qui voient la composition de l’orge modifiée par la hausse des températures.

Demandez aussi à ceux qui n’ont jamais la parole, Mathilde Szuba nous l’a montré en début d’après-midi… Demandez aux plus vulnérables d’entre nous, aux sans-abris, aux malades, aux personnes âgées qui subissent la multiplication des canicules et l’explosion du coût des ressources.

 

Je le dis solennellement, et ce point n’est pas négociable : la transition écologique doit devenir notre priorité commune. On ne négocie pas avec notre environnement, notre climat et notre santé. Et je le dis tranquillement, l’avenir de nos enfants ne se compte pas en point de PIB.

 

Nous sommes les champions toutes catégories de la pollution de l’air aux particules fines. On ne doit plus remettre à plus tard des investissements essentiels comme la ligne de fret entre le Pas-de-Calais et les Landes. On ne doit plus reporter la mise en place de l’écotaxe. Ceux qui polluent doivent payer, pas les citoyens malades. L’écologie n’est jamais punitive, c’est l’absence d’écologie qui est punitive !

 

Cette lutte pour la préservation de notre santé et de notre climat est un énorme défi à relever. C’est aussi une opportunité pour transformer radicalement notre société et notre modèle de développement vers plus de justice.

 

Pour cela, il nous faut renverser la table – rien de moins ! – et affronter les lobbies et les gardiens de l’ancien monde. Naomi Klein nous le dit dans son dernier ouvrage : « Soit nous décidons de ralentir le changement climatique et il faut transformer radicalement notre économie, soit nous continuons sur notre lancée sans rien changer au modèle économique, et c’est notre monde physique qui se transformera radicalement, pour le pire ».

 

J’étais ce matin du côté d’Abbeville dans la Somme. Là-bas, un riche industriel a décidé d’entasser mille vaches dans un entrepôt. Pas pour leur lait ni leur viande. Non, pour le méthane qu’il pourra extraire de leurs bouses. C’est peut-être ça, le stade ultime du productivisme…

 

Face à cela, les vraies solutions à la crise climatique sont aussi notre meilleur espoir de construire un système économique plus juste. Une économie sociale et solidaire pour une société faite de partage et de coopération plutôt que de spoliation et de compétition. Le productivisme et la quête aveugle du point de croissance nous mènent dans le mur et creusent les inégalités. Les inégalités au sein de notre région qui bat des records en matière d’ISF… mais surtout en matière de RSA. Mais les inégalités aussi au niveau mondial.

 

Je suis écologiste, donc je suis altermondialiste. C’est un mot que l’on entend plus depuis quelques années, comme si nous nous étions résignés. Il n’a pourtant pas perdu ni son sens ni sa force. Pour le climat comme pour l’économie, nous devons penser globalement et agir localement. Nous sommes d’abord membres de la communauté humaine : il est temps de nous défaire de nos égoïsmes nationaux et même régionaux. En cela, la fusion entre le Nord Pas de Calais et la Picardie est une chance. Ne prenons pas cette fusion de manière grincheuse, faisons de cette union une opportunité !

 

Nous devons aussi, entre nous, résister à la tentation de revenir toujours au même esprit partisan, à la mesquinerie et à l’immaturité qui empoisonnent notre vie politique. Nous partageons un même monde, une même région, un avenir commun : ne l’oublions jamais.

 

C’est pourquoi nous, écologistes, avons choisi de provoquer le débat, d’ouvrir largement les échanges et la construction de notre projet régional. Avec les associations, avec les syndicats, avec les forces vives sur les territoires. Avec aussi nos partenaires politiques de gauche et écologistes car nos convictions et nos différences, nous devons les mettre en dialogue.

 

Notre région est un terrain d’expérimentation pour innover, inventer, construire le monde de demain. Je ne parle pas ici d’adaptations à la marge mais d’un changement profond et ambitieux. Nous pouvons le faire. Nous l’avons même déjà commencé depuis 1992 dans le Nord – Pas de Calais et depuis 2004 en Picardie, au sein de majorité de gauche et écologiste.

 

Nous l’avons fait dans le Nord – Pas de Calais avec la multiplication des réserves naturelles, ou le plan 100 000 logements pour l’isolation thermique. Nous l’avons fait en Picardie avec le développement de l’énergie éolienne et la politique de santé environnementale. Nous l’avons fait dans les deux régions avec la filière bois et le soutien à l’agriculture bio.

 

Ce ne sont que quelques exemples. Nous pouvons être fiers du bilan de nos élus régionaux, mais nous ne devons pas nous reposer sur lui, car il n’est pas suffisant. Il n’est pas suffisant pour redonner espoir en la politique, pour recréer le désir de changer le monde.

 

Nous sommes aujourd’hui à Hénin-Beaumont. C’est d’ici que le Front national prend racine, c’est ici qu’il prospère sur la désespérance. Le Front national, c’est la maison d’Hansel et Gretel : ça paraît beau, ça paraît appétissant mais c’est un piège ! Madame le Pen n’a pas de solutions pour notre région. Elle veut reconstruire des frontières et des murs. Mais contre la pollution de l’air et le changement climatique que propose-t-elle ? Construire un dôme de verre au-dessus de nos têtes ? Pour notre santé que propose-t-elle, à part faire la chasse aux migrants malades ?

 

Oui il faut déconstruire les fantasmes et les mensonges du FN. Mais je vous le dis avec conviction : nous avons aussi notre part de responsabilité dans la montée du fascisme en France.

Par notre résignation, par nos querelles parfois stériles, nous enrichissons le terreau sur lequel le FN s’épanouie. Il s’enrichit aussi des promesses non tenues, des idéaux piétinés et des comportements détestables. En prendre conscience, c’est se donner les moyens de changer, c’est refuser la fatalité.

 

Il n’y a pas de fatalité face aux périls qui nous attendent. Pas de fatalité face au changement climatique, face aux inégalités ou face au FN. S’engager en politique, c’est vouloir changer le réel, c’est changer nos vies.

 

Ensemble, cette après-midi, nous nous sommes montrés à la hauteur de l’enjeu. Nous avons fait un premier pas, nous avons commencé à mettre à plat nos points d’accords et de désaccords. Il nous reste 2 ateliers, à l’issue desquels nous pourrons regarder si nos accords l’emportent sur nos désaccords. Et je ne parle pas ici de nos conflits de places et de postes, même si cela fait aussi partie du jeu… je parle de la façon dont nous répondons aux urgences auxquelles nous faisons face.

 

Le moment est grave mais il est aussi terriblement excitant, car nous n’avons pas le choix. Nous n’avons pas de plan B, vos interventions nous l’ont rappelé.

 

Nous n’avons qu’une possibilité : réussir.

 

Nous n’avons qu’une option : l’optimisme.

 

Mais nous en avons les moyens : les nouvelles technologies par exemple transforment nos vies et nous offrent la possibilité de révolutionner la façon dont nous nous déplaçons. Une nouvelle mobilité, non polluante, est à portée de main. L’agriculture biologique crée des emplois, améliore le stockage du carbone dans le sol, redonne vie aux territoires et débarrassent nos assiettes des pesticides et des perturbateurs endocriniens. La rénovation des logements, le développement de la filière bois, la reconquête d’espaces de nature… les options sont sur la table, le champ des possibles est ouvert.

 

A nous de saisir cette chance, c’est la dernière. Mettons-nous au travail… une nouvelle région nous attend. Nous avons six mois pour nous y atteler, nous avons six mois pour construire la région de demain.

 

Alors, allons-y !

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Marcher contre Monsanto http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/marcher-contre-monsanto/ http://ateliersnordpicardie.ecologie2015.fr/marcher-contre-monsanto/#respond Sat, 23 May 2015 18:02:07 +0000 http://ateliersnordpicardie.fr/?p=84 Sandrine Rousseau était présente ce samedi 23 mai à Lille à l’occasion de la marche mondiale contre Monsanto. Aux côtés des écologistes lillois, elle a rappelé la nécessité de préserver notre terre et notre environnement d’une multinationale qui ne cesse d’imposer sans scrupules aux citoyens de tous les pays ses produits chimiques et ses organismes génétiquement modifiés (OGM).

Successions de scandales sanitaires – le Round-up a été récemment déclaré cancérigène par l’OMS – et de lobbying effréné au service de l’agro-business, la multinationale Monsanto symbolise et aggrave les dégâts pour la santé d’une agriculture intensive, génétiquement modifiée et dépendante des pesticides.

Les écologistes défendent au contraire une agriculture humaine et raisonnable, relocalisée, écologique et productive au service d’une alimentation de qualité afin d’assurer aux producteurs un revenu juste et aux consommateurs des produits sains.

C’est dans ce sens que Jean-Louis Robillard en Nord Pas de Calais et François Veillerette en Picardie ont œuvré au sein des conseils régionaux, en soutenant l’agriculture biologique et les circuits courts et en développant une politique globale en matière d’alimentation, du champ à l’assiette.

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