Jean-Baptiste Richardier est né au début des années 1950 dans les Hautes-Alpes de parents retournés à la terre pour élever leurs 10 enfants. Après l’obtention d’un baccalauréat de philosophie, Jean-Baptiste Richardier deviendra docteur en médecine et, à l’issue de ses études, s’engagera comme Volontaire du Service National Actif en Ethiopie. A l'issue de sa mission, il rejoint MSF en Thaïlande et exerce sa profession d’obstétricien dans un camp de réfugiés cambodgiens de plus de 160 000 âmes, où l’on donnait en moyenne naissance à 15 bébés par jour. C’est dans ce camp que, voyant affluer quotidiennement une population d'individus amputés, il mesure l'urgence d'agir pour soutenir ces hommes, femmes et enfants mutilés, qui s’appareillent seuls, avec du matériel de fortune. Convaincu que la chaîne de la solidarité internationale doit aussi considérer les victimes de mines antipersonnel, et que l'appareillage est la première marche vers l'autonomie, Jean-Baptiste Richardier passe à l’action. Soutenu par MSF, il fonde avec Claude Somonot en 1982 une ONG spécifique, Handicap International, pour venir en aide aux réfugiés d'abord dans des camps au Cambodge et en Thaïlande, avec la volonté partagée de marquer les esprits et de sensibiliser le grand public. Aujourd’hui, Handicap International a largement élargi ses actions (appareillage, rééducation, prévention, déminage, urgence, promotion des droits des personnes handicapées,etc.). L'association, qui compte 2 500 permanents dont 220 au siège lyonnais auxquels s'ajoutent quelques centaines de bénévoles, est présente dans une soixantaine de pays. Son budget de 85 millions d'euros est alimenté par des fonds privés, la vente de produits dérivés et une centaine d'institutions publiques nationales et internationales. Et Jean-Baptiste Richardier en est toujours le directeur.
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