Photovoltaïque – Yannick Jadot http://www.yannickjadot.fr député européen Mon, 11 Jul 2016 12:28:23 +0000 fr-FR hourly 1 L’industrie européenne du photovoltaïque sacrifiée ? http://www.yannickjadot.fr/2013/07/29/lindustrie-europeenne-du-photovoltaique-sacrifiee/ Mon, 29 Jul 2013 14:32:38 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=9298 COMMUNIQUE DE PRESSE – Bruxelles, le 29 juillet 2013 Dumping chinois sur le photovoltaïque : La Commission européenne sacrifie l'industrie photovoltaïque européenne aux intérêts chinois et à la diplomatie \"Mercedes\" de Merkel. ...]]>

COMMUNIQUE DE PRESSE – Bruxelles, le 29 juillet 2013

Dumping chinois sur le photovoltaïque :
La Commission européenne sacrifie l’industrie photovoltaïque européenne aux intérêts chinois et à la diplomatie « Mercedes » de Merkel.

Samedi dernier, Karel De Gucht, commissaire en charge du commerce, signifiait avoir trouvé un accord avec les exportateurs chinois de panneaux photovoltaïques, accord dont il devait donné les détails aujourd’hui, lundi 29 juillet, lors d’une conférence de presse.

Pour Yannick Jadot, député européen, porte-parole du groupe des Verts/ALE au Parlement européen sur ce sujet, : « cet accord est un drame pour l’industrie européenne, au delà même du photovoltaïque qui est ici sacrifié. Alors que personne ne conteste la concurrence déloyale chinoise, la Commission européenne vient de se disqualifier en matière de défense de notre économie. La complicité affichée ces dernières semaines entre le gouvernement allemand et la dictature corrompue du parti communiste chinois est une insulte à l’industrie européenne. La servilité de la Commission européenne, les menaces de la Chine et le cynisme de la diplomatie « Mercedes » de Merkel constituent un très grave danger pour l’Europe, sa souveraineté énergétique, industrielle et démocratique ».

« Cet accord est une farce. Certes, l’accord prévoit que les exportateurs chinois ne puissent pas vendre leurs panneaux solaires en dessous 0,56 euro par watt mais c’est déjà aujourd’hui le prix de vente des panneaux solaires en provenance de Chine. Dès lors, qu’a donc bien pu négocier la commission européenne ? Et surtout pour quels intérêts agit-il ? Clairement pas dans celui de l’Union européenne et de ces citoyens.

En cédant aux chinois sur ce dossier, la Commission européenne montre une fois de plus qu’elle cherche à réduire à néant toute capacité de l’UE à agir pour protéger son modèle et ses emplois d’avenir. L’industrie photovoltaïque européenne, représentée par Prosun, vient d’attaquer la Commission européenne devant la cour de justice de l’UE. Nous la soutiendrons dans cette démarche. La bataille est loin d’être perdue. Dès la rentrée, je continuerai, avec les autres députés verts européens, à mobiliser le Parlement et les autorités françaises pour que survive l’industrie européenne du photovoltaïque. »

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Dumping chinois sur le photovoltaïque : répit bienvenu pour l’industrie européenne http://www.yannickjadot.fr/2013/06/04/photovoltaique-un-repit-bienvenu-pour-lindustrie-europeenne/ Tue, 04 Jun 2013 13:33:03 +0000 https://www.yannickjadot.fr/?p=8916 La Commission européenne vient d'annoncer des mesures anti-dumping portant sur les importations de panneaux photovoltaïques chinois. Yannick Jadot, député européen, vice-président de la commission du commerce international, qui mobilise le parlement européen sur ce sujet depuis plus d'un an, réagit: ...]]>

La Commission européenne vient d’annoncer des mesures anti-dumping portant sur les importations de panneaux photovoltaïques chinois. Yannick Jadot, député européen, vice-président de la commission du commerce international, qui mobilise le parlement européen sur ce sujet depuis plus d’un an, réagit:

« Les mesures prises par la Commission européenne pour contrer le dumping chinois sur les panneaux photovoltaïques sont tardives, provisoires et surtout moins ambitieuses que prévues. Elles offrent néanmoins un répit indispensable à une industrie qui était en train de disparaître, avec ses 25000 salariés, ses compétences, ses outils de production, tous victimes de la concurrence déloyale chinoise.

« La Commission européenne a été tenace sur ce dossier face aux menaces répétées et inadmissibles de la Chine et face aux pressions insupportables de certains États-membres ces dernières semaines. Elle a dû réviser à la baisse les mesures anti-dumping adoptées,  en dessous du niveau de concurrence déloyale constatée dans les entreprises chinoises. L’évaluation même de la Commission est que le prix des panneaux chinois devraient être 88% au dessus du prix actuel en situation de concurrence loyale.

« Ce résultat amoindri et les conditions du processus de décision de l’UE sont très inquiétants pour l’industrie européenne, pour notre souveraineté énergétique et démocratique. En effet, la Chine, avec la complicité manifeste de l’Allemagne, est parvenue à créer la division au sein des Etats-membres comme au sein des acteurs de la filière photovoltaïque. Depuis plus d’un an, la Chine a en effet menacé de rétorsions d’abord les acteurs de la filière photovoltaïques, puis l’Europe, enfin les Etats-membres les plus fragiles qui dépendent pour partie des investissements chinois. « 

L’Union européenne a maintenant six mois pour transformer ces mesures de  protection et de sauvetage en politique industrielle.

Et Yannick jadot de poursuivre : « Quel avenir économique pour l’Europe si celle-ci abandonne à la Chine une industrie innovante, performante, compétitive en situation de concurrence loyale, destinée à être l’une des grandes industries de ce siècle, créatrice d’emploi, potentiellement présente sur tous les territoires ? Le Président Hollande et le gouvernement français, qui défendent le projet d’une relance européenne fondée notamment sur la transition énergétique, doivent convaincre leur homologues que l’intérêt général européen, l’unité et notre souveraineté énergétique et industrielle doivent prévaloir, que cette souveraineté européenne est le garant de relations fortes et équilibrées avec la Chine.

« L’Europe, en se dotant d’une politique industrielle dans les énergies renouvelables, doit aussi réconcilier les acteurs très inquiets de la filière, depuis les centres de recherche comme l’INES en Savoie, les industriels et toutes les activités aval. Adossée à des objectifs européens ambitieux en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 et à un environnement économique, juridique et financier stabilisé, la filière du photovoltaïque peut être l’acte de naissance d’une politique industrielle européenne. « 

Ce qu’en dit LeMonde.fr

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Panneaux solaires : divisée, l’Europe adopte des sanctions contre la Chine

Le Monde.fr | 04.06.2013 à 15h50 • Mis à jour le 04.06.2013Le commissaire européen Karel de Gucht a donc tranché. Accusée de dumping, la Chine voit désormais se dresser une muraille de taxes contre ses panneaux solaires exportés vers l’Union européenne. Ces taxe annoncées mardi 4 juin après-midi à Bruxelles pour venir à la rescousse des industriels européens déstabilisés par les bas prix pratiqués par la Chine pourront s’élever jusqu’à 47%.

Les autorités chinoises s’étaient pourtant mobilisées pour éviter ces sanctions. Le premier ministre Li Kaqiang avait encore assuré au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, quelques heures avant la décision de Bruxelles, que les « intérêts majeurs » de son pays étaient en jeu et que des sanctions européennes étaient de nature à peser sur les relations sino-européennes.

DES DIVISIONS PROFONDES

Survenant après des mesures similaires décidées par les Etats-Unis, la décision de la Commission européenne masque difficilement de profondes divisions. Tout d’abord entre Etats membres. Recevant le premier ministre chinois à Berlin, le 27 mai, la chancelière allemande, Angela Merkel, avait fait part publiquement de son opposition.

« Dans cette affaire, Mme Merkel privilégie les intérêts allemands », estime le député européen Yannick Jadot (EELV), « elle redoute des rétorsions et par ailleurs les panneaux solaires sont faits avec des machines outils allemandes ». L’Allemagnen’est pas seule sur cette position. Selon M. Jadot, le lobbying des autorités chinoises, notamment auprès des Etats d’Europe orientale a été efficace. Un bloc conséquent de pays (les estimations vont de quatorze à dix-dix) sont opposés à la décision de taxer les panneaux solaires chinois.

Mais les divisions européennes ne sont pas que politiques. Au sein même de la filière de l’électricité produite avec de l’énergie solaire, qui marque le pas depuis des mois, des opérateurs doutent ouvertement de la pertinence d’un combat qu’ils jugent perdu d’avance. C’est notamment le cas de Thierry Mueth, président directeur général de la société Coruscant. Et président d’Enerplan, syndicat des professionnels de l’énergie solaire. Pour ce spécialiste de l’installation de panneaux solaires sur les parkings, le panneau ne représente qu’une partie du coût global d’une installation et son prix est voué selon lui à se réduire.

LE COUP DE FORCE EUROPÉEN A T-IL UN AVENIR ?

Dans le contexte de la pression sur les prix que peuvent se permettre les producteurs chinois, « réduire l’ambition de la France dans le solaire aux panneaux n’a pas de sens ». Yannick Jadot est d’un autre avis : « Si on ne fait rien face à la Chine, on se retrouvera au niveau européen dans le même cas de figure qu’avec la Russie, être tributaire d’un seul pays dans un secteur stratégique et d’avenir ».

Le coup de force européen a-t-il un avenir ? Yannick Jadot en convient lui-même : la décision de la commission se comprend également dans le contexte des délicates négociations à venir avec les Etats-Unis sur un traité de libre-échange. D’autant que les taxes qui ont été décidées ne seront en place que pour une période de six mois, sauf si une majorité simple des Vingt-Sept se prononçait pour leur prolongation, ce qui ne semble pas être le cas.

Six mois, un délai bien court pour tirer de l’ornière une industrie en piètre état. Pour preuve, le groupe allemand Bosch – qui a annoncé le 22 mars son désengagement du photovoltaïque – avait pris dans ses calculs l’hypothèse de cette taxation des produits chinois et avait jugé que cela ne serait pas suffisant pour regagner le terrain perdu, explique Harald Franck, porte-parole du groupe Bosch en France.

Anne Eveno et Gilles Paris

AFP

Bruxelles annonce l’instauration de taxes sur le solaire chinois (officiel)

4 June 2013

La Commission européenne a annoncé mardi l’instauration de taxes provisoires sur le solaire chinois, malgré les réticences de plusieurs Etats de l’UE et les craintes de représailles commerciales de Pékin.

« Aujourd’hui, la Commission européenne a décidé à l’unanimité d’imposer des taxes sur les importations de panneaux solaires chinois, les cellules photovoltaïques et les composants », a déclaré le commissaire en charge du Commerce, Karel De Gucht, lors d’une conférence de presse.

L’exécutif européen a opté pour des mesures graduelles: à partir du 6 juin, les taxes seront au taux de 11,8%, et passeront deux mois plus tard à 47,6% en moyenne si la Commission ne parvient pas à trouver un accord avec Pékin.

« La balle est dans le camp des Chinois », a estimé M. De Gucht en évoquant une « fenêtre d’opportunité ». « Il est clair que si la Chine n’apporte pas de solution d’ici le 6 août, des taxes plus élevées seront appliquées », a-t-il insisté.

« Ce n’est pas une mesure protectionniste », a assuré M. De Gucht, justifiant l’instauration de ces taxes en expliquant qu’il s’agissait d’une « mesure d’urgence pour donner un ballon d’oxygène à un secteur qui souffre » des pratiques de dumping de Pékin.

Les taxes entreront en vigueur jeudi pour une durée de six mois. Dans cet intervalle, la Commission va continuer à négocier avec la Chine, avec la volonté d’aboutir à une « solution amicale » et de suspendre ces taxes.

Elle espère qu’une réunion aura lieu « dans les semaines qui viennent » avec des responsables chinois « pour discuter de manière constructive » de tous les sujets ayant trait à leur relation commerciale.

« Nous sommes soulagés que la Commission européenne ait décidé de prendre des mesures concrètes pour lutter contre les pratiques déloyales chinoises, qui ont déjà couté des milliers d’emplois et la fermeture de 60 usines dans le secteur en Europe », s’est félicité le groupement d’entreprises EU ProSun.

A l’opposé, l’Alliance pour une énergie solaire abordable (Afase), qui regroupe des industriels opposés aux taxes, a affirmé que cela allait « sévèrement heurter le niveau de demande, ce qui entraînera des pertes d’emplois et portera un coup important à l’industrie solaire européenne ».

Bruxelles veut protéger l’industrie photovoltaïque européenne, dont la survie est menacée par les pratiques de dumping des industriels chinois. Quelque 25.000 à 30.000 emplois sont en jeu, selon des chiffres avancés par la Commission.

« La Commission a tenu bon face aux menaces formulées par la Chine, avec la complicité de l’Allemagne, et face aux pressions de certains Etats », a réagi auprès de l’AFP l’eurodéputé Vert Yannick Jadot. « L’UE a maintenant six mois pour sortir du piège de la division dans laquelle elle a été mise par la Chine et retrouver une ambition pour l’industrie du photovoltaïque, une des industries les plus prometteuses en Europe », a-t-il souligné.

Outre les autorités chinoises, la Commission a dû affronter plusieurs Etats membres qui se sont élevés contre l’instauration de ces taxes, en premier lieu l’Allemagne, premier partenaire européen de la Chine, qui craint des représailles commerciales. Dix-sept autres pays ont milité en faveur d’une solution négociée entre Bruxelles et Pékin.

La décision prise mardi « fait suite à une enquête sérieuse et à de nombreux contacts avec les acteurs de marché », a rappelé M. De Gucht en assurant que la Commission était « indépendante ».

libé

SOLAIRE

Yannick Jadot : «Il ne faut pas abandonner aux Chinois l’avenir de la filière solaire»

5 juin 2013

Interview Le député européen écologiste se réjouit de la taxation des panneaux solaires chinois par Bruxelles. Mais déplore que Pékin ait réussi à «diviser les Etats membres».

recueilli par Coralie SCHAUB

Libération

La Commission européenne vient d’imposer des taxes antidumping sur les panneaux solaires importés de Chine. Ceux-ci seront taxés à compter du 6 juin, pour une durée de six mois. D’abord au taux de 11,8%, puis à 47,6% en moyenne à compter du 6 août si la Commission ne parvient pas à trouver un accord avec Pékin. La décision de Bruxelles fait fi des réticences de plusieurs Etats de l’UE et des craintes de représailles commerciales chinoises. Selon le Commissaire en charge du Commerce Karel De Gucht, il s’agit là d’une «mesure d’urgence pour donner un ballon d’oxygène à un secteur qui souffre» du dumping chinois. Interview du député européen EE-LV Yannick Jadot, qui défendait bec et ongles une telle action.

La décision de la Commission vous satisfait-elle?

Elle offre un répit absolument indispensable à l’industrie européenne, qui dégringole depuis deux ans du fait de l’inondation du marché mondial par les entreprises chinoises. Selon l’enquête qu’elle a menée pendant neuf mois, la Commission confirme que les panneaux chinois sont vendus à la moitié de leur coût de revient. Malheureusement, Bruxelles a réduit l’ampleur de ses mesures de rétorsion. Mais elle a fait face à des menaces répétées de la Chine et des pressions de certains Etats membres. Ce qui se joue, c’est la capacité de l’Europe à développer et à défendre des industries d’avenir.

Pourquoi ces mesures étaient-elles si importantes?

Les énergies renouvelables sont les énergies du XXIe siècle. La protection du climat, de notre santé et de l’environnement en dépendent, mais aussi la compétitivité de nos économies et l’emploi, puisque les énergies renouvelables en créent beaucoup. Elles permettent donc pour l’Europe de construire enfin sa souveraineté énergétique. C’est aussi une industrie d’avenir. Si on abandonne aux Chinois nos filières les plus compétitives, c’est que nous actons la fin de toute politique industrielle. Et puis la transition énergétique, c’est repenser localement les besoins et la demande, et offrir les réponses les plus durables. Concentrer en Chine une étape aussi essentielle est un risque lourd, sachant que ce pays n’est pas démocratique, qu’il use et abuse du dumping social, environnemental, fiscal et monétaire. Enfin, l’économie verte doit contribuer à offrir des emplois, y compris industriels.

Vous dites que ces mesures sont tardives et en dessous du niveau que vous auriez souhaité…

Les mesures proposées par la Commission il y a un mois étaient d’imposer des droits de douane en moyenne de 47%. Là, la commission impose un taux de 12% pendant 60 jours. Si les entreprises chinoises ne corrigent pas leur stratégie, alors la Commission imposera les mesures initialement prévues. Ce qui est dramatique, c’est que la Chine a réussi, avec la complicité de l’Allemagne, à diviser les Etats membres et à diviser les acteurs au sein de la filière photovoltaïque. C’est une atteinte grave à notre souveraineté que nous laissons faire.

Ces mesures suffiront-elles à sauver le photovoltaïque européen?

Elles offrent une bouffée d’oxygène. Cela ne suffira pas si les conditions d’une concurrence loyale ne sont pas maintenues après les 6 mois de mesures provisoires. Soit la Chine arrête ce dumping, soit les mesures anti-dumping doivent devenir définitives.

Que préconisez-vous d’autre, au-delà de ces mesures anti-dumping?

L’Europe des renouvelables doit marcher sur deux jambes. Une jambe politique avec des objectifs ambitieux et contraignants en matière de renouvelables à l’horizon 2030. Et une jambe économique avec d’un côté une politique industrielle qui favorise les partenariats, la recherche et l’innovation, et, d’un autre côté, un environnement économique et juridique stable, avec notamment des politiques de rachat d’électricité concertées et prévisibles.

Tout peut être remis en question dans six mois par les Etats : n’est-ce pas là que le début de l’histoire, le début des pressions?

C’est évidemment le début d’une lourde bataille puisqu’aujourd’hui une majorité des Etats membres est contre les mesures anti-dumping. L’Allemagne considère que ce n’est pas son intérêt économique; mais pendant combien de temps vendra-t-elle à la Chine ses machines-outils? D’autres pays ont dramatiquement besoin des investissements chinois et sont directement menacés. La France doit construire une majorité au conseil autour d’une transition énergétique plus ambitieuse et d’une industrie correspondante. Surtout, le débat sur notre souveraineté énergétique et industrielle doit être posé: peut-on dépendre durablement d’un seul fournisseur pour produire une énergie pourtant disponible infiniment? Voulons-nous que l’Europe se réduise à une économie de services?

Le WWF et d’autres ONG étaient opposées à ces taxes sur les panneaux chinois qui, en cas de taxe à 60%, menaceraient jusqu’à 242 000 emplois dans l’UE et nuiraient au décollage du solaire en Europe. Votre réaction?

Ces estimations ont été largement contestées. Elles ne reposent sur rien de sérieux. Je déplore que certains acteurs écologistes, légitimement inquiets par le contexte économique difficile pour les énergies renouvelables, soient prêts à sacrifier les acteurs industriels européens, même performants, pour obtenir les panneaux les moins chers possible. C’est un pari à très court terme car dès que la Chine aura acquis un quasi-monopole, le gouvernement chinois n’aura plus aucun intérêt à subventionnner son industrie et les prix remonteront.

 

 

 

 

 

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Les Bosch Vénissieux dans l’attente d’un repreneur http://www.yannickjadot.fr/2013/06/02/test-2/ Sun, 02 Jun 2013 18:57:11 +0000 https://www.yannickjadot.fr/?p=8885 La plus moderne et la plus performante usine de montage de panneaux photovoltaïques française, Bosch Vénissieux, risque de fermer ses portes avant la fin de l'année si un repreneur crédible ne se manifeste pas dans les semaines qui viennent. ...]]>

La plus moderne et la plus performante usine de montage de panneaux photovoltaïques française, Bosch Vénissieux, risque de fermer ses portes avant la fin de l’année si un repreneur crédible ne se manifeste pas dans les semaines qui viennent.

Yannick Jadot est mobilisé depuis deux ans sur la front du photovoltaïque, tout d’abord en bataillant contre le moratoire Sarkozy qui a réduit bon nombre de PME du secteur à mettre la clef sous la porte faute de visibilité et de stabilité des prix et, ces derniers mois, en essayant de convaincre la Commission européenne de mettre une barrière efficace pour lutter contre le dumping chinois.

Car c’est bien l’invasion des produits chinois qui contraint le groupe Bosch à fermer son unité de production de Vénissieux fin 2013 après avoir englouti 2,4 milliards € dans la filière tant en France qu’en Allemagne.

Le pari avait été pris en 2010 de reconvertir cette unité de montage de pompes à injection en un fleuron du photovoltaïque. Malgré un carnet de commande plein jusqu’à l’automne le groupe ne peut supporter durablement des pertes quotidiennes de l’ordre du million d’euros.

Les mesures envisagées par le Commissaire belge Karel de Gucht d’imposer un droit de douane de 47% sur les importations chinoises devrait permettre aux fabricants français et européens de relever la tête, et à l’unité Bosch de Vénissieux de trouver un repreneur. Dans le même temps la diplomatie chinoise est au travail qui tente de convaincre certains pays européens de ne pas mettre en œuvre cette taxe. Réponse à Bruxelles d’ici le 5 juin.

Le 28 mai dernier Yannick Jadot s’est rendu à Vénissieux où il a rencontré la direction et les différents syndicats. Plusieurs repreneurs potentiels se sont manifestés qui vont affiner leurs offres avant l’été car le temps presse : c’est en septembre que les plus importants appels d’offre vont être mis sur le marché. il faut qu’à ce moment là, à Vénissieux, la direction du site sache si un repreneur a pris les commandes de l’outil de production.

Le lendemain, alors que les Bosch Vénissieux manifestaient sur la parvis de la Défense Yannick Jadot accompagnait Delphine Batho, ministre de l’Environnement, auprès des manifestants.

Lire l’article du Parisien/Aujourd’hui qui relate la visite de Yanick Jadot à Vénissieux. (Cliquez sur la miniature de la page)

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Abandon par Bosch de sa filière photovoltaïque ? Une catastrophe industrielle à Vénissieux et en Europe http://www.yannickjadot.fr/2013/03/31/abandon-par-bosch-de-sa-filiere-photovoltaique-une-catastrophe-industrielle-a-venissieux-et-en-europe/ http://www.yannickjadot.fr/2013/03/31/abandon-par-bosch-de-sa-filiere-photovoltaique-une-catastrophe-industrielle-a-venissieux-et-en-europe/#respond Sun, 31 Mar 2013 11:31:45 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=8403 Communiqué de presse

Abandon par Bosch de sa filière photovoltaïque ? Une catastrophe industrielle à Vénissieux et en Europe

Paris, le 22 mars 2013

Ce matin à Vénissieux, le président de Bosch France pourrait annoncer l’abandon par le groupe allemand de ses activités dans le photovoltaïque, y compris sur le site de Vénissieux, mettant en péril des milliers d’emplois et un formidable potentiel industriel.

Yannick Jadot, député européen EELV, se bat depuis des mois au Parlement, en particulier dans la commission du commerce international, pour que l’Europe sanctionne le dumping chinois qui, à coups de dizaines de milliards de dollars de subventions publiques, est à l’origine d’incroyables surcapacités mondiales de production et d’une chute des prix des panneaux qui n’ont plus rien à voir avec la réalité des coûts de production. Ce faisant, la Chine est passée entre 2006 et aujourd’hui de 0 à plus de 80% du marché européen des panneaux PV, le premier mondial.

Il réagit à la possible fermeture de Bosch Vénissieux Photovoltaïque : « Alors que les Etats-Unis ont imposé en quelques semaines des droits de douane jusqu’à 250% sur les panneaux chinois, l’Union européenne a mis plus de 6 mois pour engager une enquête, en septembre 2012, dont on attend les premiers résultats, en juillet 2013, pour des sanctions possibles vers la fin de l’année. Cette lenteur est absolument inacceptable. A ce rythme, la décision de la Commission interviendra au moment où l’industrie photovoltaïque ne sera plus qu’un champ de ruines. Avec la coalition d’entreprises ProSun, à l’origine de la plainte déposée en juillet 2012, nous n’avons cessé d’alerter les responsables français et européens sur la catastrophe industrielle en cours.

L’abandon possible par Bosch de sa filière photovoltaïque s’ajoute en effet à la fermeture de nombre d’usines, aussi chez les leaders mondiaux comme Q-Cells que dans des centaines de PME sur l’ensemble de l’Europe.

Bosch Vénissieux est pourtant un site exemplaire à bien des égards : reconversion industrielle de l’automobile (production de pompes à injection) vers un secteur d’avenir ; dialogue social dynamique et constructif au niveau du site comme à l’échelle du comité d’entreprise européen ; investissements de conversion et de formation inscrits dans la durée ; production de panneaux PV de grande qualité. Ce site dont la production a commencé début 2012 ne connaît d’ailleurs aucun problème de débouchés.

Une nouvelle fois, j’interpelle le gouvernement français pour :

–        1/ qu’il obtienne de la commission européenne des mesures anti-dumping immédiates contre les importations de panneaux chinois pour protéger ce qu’il reste de notre outil industriel,

–       2/ qu’il renforce son plan d’urgence en soutien à la filière photovoltaïque en lui garantissant sur les prochains mois des débouchés rentables,

–       3/qu’il soutienne à Bruxelles le plan Batho de préférence géographique sur les appels d’offre au lieu de le torpiller,

–       4/ qu’il inscrive en urgence au prochain sommet européen la mise en place d’une politique industrielle pour les énergies renouvelables, fondement de la communauté européenne de l’énergie évoquée lors du dernier sommet franco-allemand de janvier.

Personne ne conteste les perspectives d’avenir extrêmement favorables de la filière PV dans le monde. En situation de guerre commerciale, le gouvernement ne peut laisser son industrie sans défense.

Dans l’attente, le gouvernement doit intervenir à Vénissieux pour ne pas laisser disparaître ce site exemplaire de reconversion industrielle réussie et un fleuron de sa nouvelle économie, innovante, performante, ancrée dans la durabilité, pivot de sa transition énergétique.

Protéger l’industrie du photovoltaïque n’est pas seulement un enjeu climatique ou énergétique. C’est aussi une formidable opportunité industrielle avec des centaines d’entreprises et centaines de milliers d’emplois à la clé. La seule question est : souhaitons-nous une industrie d’avenir sur nos territoires ou laissons-nous la Chine, de manière totalement déloyale, s’accaparer les grandes filières industrielles qui forgeront la compétitivité et les économies dynamiques du XXIème siècle ? »

Vous trouverez également ci-dessous une tribune de Yannick Jadot . L’Europe doit maintenir une filière industrielle du photovoltaique pour amorcer sa transition énergétique et créer des centaines de milliers d’emplois! Mais pour ça, il faut préserver nos usines face à la concurrence déloyale des chinois  et soutenir la filière notamment les PME !

L’Europe sacrifie-t-elle aussi son industrie photovoltaïque ?

Yannick Jadot – Juillet 2012

 

Le 17 mai dernier, les Etats-Unis décidaient d’imposer des taxes anti-dumping de 31 à 250% sur les importations de panneaux photovoltaïques chinois. En ligne de mire, les soutiens publics massifs, de plusieurs dizaines de milliards de dollars, dont bénéficie l’industrie chinoise pour casser les prix et conquérir le marché mondial. Détournés du marché américain, les cargaisons de panneaux chinois pourraient arriver en Europe où l’industrie photovoltaïque rencontre aussi de très graves difficultés.

L’enjeu est immense. En 2011, et malgré la crise économique, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint un nouveau record de 260 milliards de dollars, deux fois plus qu’en 2007, six fois plus qu’en 2004. Les renouvelables représentent dorénavant plus de la moitié des nouvelles capacités de production d’électricité installées dans le monde. Conséquence mécanique de ce développement, le coût de production du photovoltaïque décroît rapidement : d’un peu plus de 4 dollars le watt en 2007 à moins d’1 dollar aujourd’hui.

Un tel développement s’explique autant par des impératifs de sécurité énergétique, de transition énergétique et de développement économique que par les politiques de lutte contre les changements climatiques. Le président Obama résumait ce défi en 2009: « Nous avons donc un choix. Nous pouvons rester le premier importateur mondial de pétrole, et envoyer notre argent et nos richesses à l’étranger, ou nous pouvons devenir le premier exportateur mondial d’énergie propre. Nous pouvons laisser nos concurrents s’emparer des emplois du futur, ou nous pouvons saisir ce qu’ils ont déjà reconnu comme la meilleure opportunité de notre ère. La nation qui détiendra le leadership des énergies propres sera la nation qui mènera l’économie mondiale du 21e siècle. »

Si l’énergie solaire connaît un fort succès mondial, aux Etats-Unis et en Europe l’industrie photovoltaïque fait face à une crise sans précédent : de nombreuses entreprises, grandes et petites, ferment ou déposent leur bilan, les autres tentent de faire face avec des marges extrêmement réduites. Ce sont des milliers d’emplois « d’avenir » qui disparaissent. Car le secteur industriel est confronté depuis peu à une double contrainte : côté demande, une révision à la baisse des politiques de soutien aux énergies renouvelables dans les pays occidentaux; côté offre, une augmentation de 60% des capacités mondiales de production en 2011, essentiellement en Chine, qui génère une surcapacité mondiale de production d’environ 40%. En France, la situation est morose. Photowatt ne doit sa survie qu’à son rachat in extremis par EDF en pleine campagne présidentielle. Pour toutes les autres, et en particulier les PME, la concurrence chinoise vient s’ajouter aux politiques de déstabilisation administrative et financière orchestrées par les gouvernements Fillon dans le secteur des renouvelables, sacrifiant plus de 10000 emplois dans la seule filière photovoltaïque.

 

L’offensive chinoise modifie donc profondément et structurellement les filières photovoltaïques en Europe : les activités industrielles pourraient rapidement disparaître pour ne laisser sur nos territoires que les activités amont (R&D principalement) et aval (commercialisation, installation, maintenance, recyclage). Ces activités ne sont pas marginales, loin s’en faut, puisqu’elles représentent autour de 60% de la valeur ajoutée de la filière. Nous considérons néanmoins que l’Europe, à l’image des Etats-Unis, doit conserver une industrie dans le domaine des énergies renouvelables. Pour au moins deux raisons : l’énergie est un enjeu géopolitique majeur et aucun pays ou continent ne peut se placer sous dépendance d’un fournisseur en situation de monopole de fait ; notre continent est confronté à une désindustrialisation massive qui menace de déstructurer en profondeur nos sociétés, nos économies et nos territoires. L’économie verte, sobre, renouvelable et efficace, doit offrir des réponses rapides aux pertes d’emplois dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie ou les énergies nucléaire et fossiles.

 

On peut critiquer la politique chinoise ou la réaction américaine. On ne peut nier qu’elles se fondent sur des stratégies industrielles et commerciales, décisives dans le secteur des énergies nouvelles. Nous n’admettons pas que l’Europe, face à la menace de disparition de son industrie photovoltaïque, demeure passive. Rappelons-le : l’Europe a jusqu’ici été à l’avant-garde du développement des énergies renouvelables, que ce soit en termes de marché, d’innovations technologiques et de politiques énergétiques. Certains pays et quelques entreprises sont encore, ou ont été, des leaders mondiaux dans ce secteur. Mais le nouveau contexte de concurrence sévère, et pour partie déloyale, confirme l’absence dramatique de politique industrielle européenne que les Etats membres ne peuvent plus pallier à leur échelle. Pire, la banque européenne d’investissement s’apprête à financer pour des centaines de millions d’euros des projets solaires et éoliens…en Chine. On marche sur la tête.

 

Les besoins du secteur des renouvelables sont connues : une vision à long terme avec des objectifs à 2030 et 2050, une visibilité réglementaire et financière de moyen terme. Le gouvernement Ayrault s’est engagé à définir un nouveau cadre incitatif, qui stabilise les filières tout en évitant les effets d’aubaine. L’échelle européenne est indispensable pour soutenir une industrie des énergies nouvelles en Europe, innovante, compétitive, créatrice d’emplois, que ce soit en matière de R&D, d’accès au financement et de réorganisation industrielle du secteur autour de grandes unités européennes de production de cellules, capables d’être concurrentielles au niveau mondial, et d’un réseau très compact de PME innovantes et réactives. La révision en cours des directives européennes sur les marchés publics doit intégrer la possibilité de privilégier, pour une partie de la commande publique, des produits et services provenant d’entreprises européennes et locales.

 

En attendant, il y a urgence. Nous demandons à la Commission européenne d’adopter des mesures anti-dumping de protection de l’industrie européenne face aux importations chinoises et de réorienter les financements de la BEI vers l’industrie européenne.

 

En 2009, l’entreprise Bosch envisageait de fermer son usine de production de pompes à injection automobiles à Vénissieux. Après une incroyable mobilisation des salariés, une concertation exemplaire avec la direction du groupe et grâce la pertinence du projet proposé, l’usine produit depuis le début de l’année des panneaux photovoltaïques de grande qualité. Alors que l’industrie européenne connaît de graves difficultés, que le gouvernement français se mobilise autour du redressement productif et que l’Europe met en place un plan de relance économique, nous considérons que le sauvetage et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doit devenir l’acte de naissance d’une politique industrielle commune.

 

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http://www.yannickjadot.fr/2013/03/31/abandon-par-bosch-de-sa-filiere-photovoltaique-une-catastrophe-industrielle-a-venissieux-et-en-europe/feed/ 0
L’Europe sacrifie-t-elle aussi son industrie photovoltaïque ? http://www.yannickjadot.fr/2013/03/30/leurope-sacrifie-t-elle-aussi-son-industrie-photovoltaique/ http://www.yannickjadot.fr/2013/03/30/leurope-sacrifie-t-elle-aussi-son-industrie-photovoltaique/#respond Sat, 30 Mar 2013 11:35:37 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=8406 L’Europe doit maintenir une filière industrielle du photovoltaique pour amorcer sa transition énergétique et créer des centaines de milliers d’emplois! Mais pour ça, il faut préserver nos usines face à la concurrence déloyale des chinois et soutenir la filière notamment les PME !

 

L’Europe sacrifie-t-elle aussi son industrie photovoltaïque ?

Yannick Jadot – Juillet 2012

 

Le 17 mai dernier, les Etats-Unis décidaient d’imposer des taxes anti-dumping de 31 à 250% sur les importations de panneaux photovoltaïques chinois. En ligne de mire, les soutiens publics massifs, de plusieurs dizaines de milliards de dollars, dont bénéficie l’industrie chinoise pour casser les prix et conquérir le marché mondial. Détournés du marché américain, les cargaisons de panneaux chinois pourraient arriver en Europe où l’industrie photovoltaïque rencontre aussi de très graves difficultés.

L’enjeu est immense. En 2011, et malgré la crise économique, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint un nouveau record de 260 milliards de dollars, deux fois plus qu’en 2007, six fois plus qu’en 2004. Les renouvelables représentent dorénavant plus de la moitié des nouvelles capacités de production d’électricité installées dans le monde. Conséquence mécanique de ce développement, le coût de production du photovoltaïque décroît rapidement : d’un peu plus de 4 dollars le watt en 2007 à moins d’1 dollar aujourd’hui.

Un tel développement s’explique autant par des impératifs de sécurité énergétique, de transition énergétique et de développement économique que par les politiques de lutte contre les changements climatiques. Le président Obama résumait ce défi en 2009: « Nous avons donc un choix. Nous pouvons rester le premier importateur mondial de pétrole, et envoyer notre argent et nos richesses à l’étranger, ou nous pouvons devenir le premier exportateur mondial d’énergie propre. Nous pouvons laisser nos concurrents s’emparer des emplois du futur, ou nous pouvons saisir ce qu’ils ont déjà reconnu comme la meilleure opportunité de notre ère. La nation qui détiendra le leadership des énergies propres sera la nation qui mènera l’économie mondiale du 21e siècle. »

Si l’énergie solaire connaît un fort succès mondial, aux Etats-Unis et en Europe l’industrie photovoltaïque fait face à une crise sans précédent : de nombreuses entreprises, grandes et petites, ferment ou déposent leur bilan, les autres tentent de faire face avec des marges extrêmement réduites. Ce sont des milliers d’emplois « d’avenir » qui disparaissent. Car le secteur industriel est confronté depuis peu à une double contrainte : côté demande, une révision à la baisse des politiques de soutien aux énergies renouvelables dans les pays occidentaux; côté offre, une augmentation de 60% des capacités mondiales de production en 2011, essentiellement en Chine, qui génère une surcapacité mondiale de production d’environ 40%. En France, la situation est morose. Photowatt ne doit sa survie qu’à son rachat in extremis par EDF en pleine campagne présidentielle. Pour toutes les autres, et en particulier les PME, la concurrence chinoise vient s’ajouter aux politiques de déstabilisation administrative et financière orchestrées par les gouvernements Fillon dans le secteur des renouvelables, sacrifiant plus de 10000 emplois dans la seule filière photovoltaïque.

 

L’offensive chinoise modifie donc profondément et structurellement les filières photovoltaïques en Europe : les activités industrielles pourraient rapidement disparaître pour ne laisser sur nos territoires que les activités amont (R&D principalement) et aval (commercialisation, installation, maintenance, recyclage). Ces activités ne sont pas marginales, loin s’en faut, puisqu’elles représentent autour de 60% de la valeur ajoutée de la filière. Nous considérons néanmoins que l’Europe, à l’image des Etats-Unis, doit conserver une industrie dans le domaine des énergies renouvelables. Pour au moins deux raisons : l’énergie est un enjeu géopolitique majeur et aucun pays ou continent ne peut se placer sous dépendance d’un fournisseur en situation de monopole de fait ; notre continent est confronté à une désindustrialisation massive qui menace de déstructurer en profondeur nos sociétés, nos économies et nos territoires. L’économie verte, sobre, renouvelable et efficace, doit offrir des réponses rapides aux pertes d’emplois dans l’automobile, la chimie, la sidérurgie ou les énergies nucléaire et fossiles.

 

On peut critiquer la politique chinoise ou la réaction américaine. On ne peut nier qu’elles se fondent sur des stratégies industrielles et commerciales, décisives dans le secteur des énergies nouvelles. Nous n’admettons pas que l’Europe, face à la menace de disparition de son industrie photovoltaïque, demeure passive. Rappelons-le : l’Europe a jusqu’ici été à l’avant-garde du développement des énergies renouvelables, que ce soit en termes de marché, d’innovations technologiques et de politiques énergétiques. Certains pays et quelques entreprises sont encore, ou ont été, des leaders mondiaux dans ce secteur. Mais le nouveau contexte de concurrence sévère, et pour partie déloyale, confirme l’absence dramatique de politique industrielle européenne que les Etats membres ne peuvent plus pallier à leur échelle. Pire, la banque européenne d’investissement s’apprête à financer pour des centaines de millions d’euros des projets solaires et éoliens…en Chine. On marche sur la tête.

 

Les besoins du secteur des renouvelables sont connues : une vision à long terme avec des objectifs à 2030 et 2050, une visibilité réglementaire et financière de moyen terme. Le gouvernement Ayrault s’est engagé à définir un nouveau cadre incitatif, qui stabilise les filières tout en évitant les effets d’aubaine. L’échelle européenne est indispensable pour soutenir une industrie des énergies nouvelles en Europe, innovante, compétitive, créatrice d’emplois, que ce soit en matière de R&D, d’accès au financement et de réorganisation industrielle du secteur autour de grandes unités européennes de production de cellules, capables d’être concurrentielles au niveau mondial, et d’un réseau très compact de PME innovantes et réactives. La révision en cours des directives européennes sur les marchés publics doit intégrer la possibilité de privilégier, pour une partie de la commande publique, des produits et services provenant d’entreprises européennes et locales.

 

En attendant, il y a urgence. Nous demandons à la Commission européenne d’adopter des mesures anti-dumping de protection de l’industrie européenne face aux importations chinoises et de réorienter les financements de la BEI vers l’industrie européenne.

 

En 2009, l’entreprise Bosch envisageait de fermer son usine de production de pompes à injection automobiles à Vénissieux. Après une incroyable mobilisation des salariés, une concertation exemplaire avec la direction du groupe et grâce la pertinence du projet proposé, l’usine produit depuis le début de l’année des panneaux photovoltaïques de grande qualité. Alors que l’industrie européenne connaît de graves difficultés, que le gouvernement français se mobilise autour du redressement productif et que l’Europe met en place un plan de relance économique, nous considérons que le sauvetage et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doit devenir l’acte de naissance d’une politique industrielle commune.

 

]]> http://www.yannickjadot.fr/2013/03/30/leurope-sacrifie-t-elle-aussi-son-industrie-photovoltaique/feed/ 0 Dumping chinois sur le photovoltaïque : vite des mesures http://www.yannickjadot.fr/2012/11/22/dumping-chinois-sur-le-photovoltaique-la-commission-doit-agir-beaucoup-plus-vite-pour-proteger-lindustrie-europeenne/ http://www.yannickjadot.fr/2012/11/22/dumping-chinois-sur-le-photovoltaique-la-commission-doit-agir-beaucoup-plus-vite-pour-proteger-lindustrie-europeenne/#respond Thu, 22 Nov 2012 10:41:23 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=7834 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Strasbourg, le 22 novembre 2012

Industrie du photovoltaïque

Dumping chinois sur le photovoltaïque : la Commission doit agir beaucoup plus vite pour protéger l’industrie européenne

 

Ce jeudi, la commission du commerce international a formellement posé une question à la Commission européenne sur l’enquête qu’elle mène sur le dumping dont useraient les fabricants chinois de panneaux photovoltaïques et sur les mesures de protection qu’elle pourrait prendre.

Pour Yannick JADOT, député européen à l’initiative de cette question, « la Commission européenne n’a pas apporté les réponses attendues. Pourtant la situation de l’industrie européenne du photovoltaïque est alarmante, notamment du fait de l’explosion, financée à coups de subventions publiques, des capacités chinoises de production de panneaux. Des entreprises européennes, petites ou grandes, ferment. La plupart rencontrent de sérieuses difficultés.

Certes, la Commission européenne s’est enfin décidée à enquêter, grâce à la plainte engagée par la coalition d’entreprises PRO SUN, en ouvrant une procédure anti-dumping (1) puis une procédure anti-subvention (2) mais leur complexité l’empêche d’être efficace dans l’urgence. Alors que les Etats-Unis ont pris il y a déjà plus de 8 mois des mesures provisoires destinées à protéger leurs industries (en imposant jusqu’à 250% de droits de douane), nous devrons attendre juillet prochain pour connaitre la décision de la Commission. Et il ne s’agit là que de mesures provisoires. C’est trop long ! D’ici là, les quelques entreprises européennes qui résistent encore auront peut-être déjà mis la clef sous la porte.

Il nous faut accélérer les choses. Alors que la Chine et les Etats-Unis ont engagé une guerre commerciale sur le photovoltaïque, l’Union européenne, longtemps leader, est devenue en quelques années le premier importateur au monde de panneaux photovoltaïques chinois. Elle doit prendre en urgence des mesures provisoires et, à moyen terme, se doter des instruments juridiques nécessaires.

L’Union européenne ne peut pas se permettre de perdre l’industrie du photovoltaïque au moment même où l’on discute d’une future politique industrielle européenne. Protéger l’industrie du photovoltaïque n’est pas seulement un enjeu climatique ou énergétique. C’est aussi une formidable opportunité industrielle avec des centaines de milliers d’emplois à la clé.

On peut critiquer la politique chinoise ou la réaction américaine. On ne peut nier qu’elles se fondent sur des stratégies industrielles et commerciales, décisives dans le secteur des énergies nouvelles, encore absentes en Europe.

Alors que l’Europe tente de développer un plan de relance économique, nous considérons que le soutien et le développement d’une industrie européenne des énergies renouvelables doit être une priorité et l’acte de naissance concret d’une politique industrielle commune. Cela passe aussi par une protection vis-à-vis des pratiques de concurrence déloyale. « 

 

Suite aux débats en séance plénière de ce matin, les députés de la commission du commerce international, y compris les conservateurs et les députés du centre-droit, ont demandé  l’unanimité à la Commission européenne de prendre d’urgence des mesures pour protéger l’industrie du photovoltaïque. La Commission européenne devra donc, dans les semaines à venir, prendre en compte cette demande. C’est déjà un premier pas dans la bonne direction.

 

(1) Une procédure anti-dumping est une procédure ouverte lorsqu’il existe des soupçons de dumping, c’est-à-dire qu’un producteur étranger exporte dans l’Union européenne des marchandises à un prix plus bas que celui du marché ou du prix de revient.

(2) Une procédure anti-subvention est une procédure ouverte lorsque l’Union européenne soupçonne un ou des producteurs étrangers de faire baisser artificiellement les prix de leurs produits grâce à des subventions.

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Dumping chinois sur le photovoltaïque: l’Europe commence enfin à réagir! http://www.yannickjadot.fr/2012/09/06/dumping-chinois-sur-le-photovoltaique-leurope-commence-enfin-a-reagir/ http://www.yannickjadot.fr/2012/09/06/dumping-chinois-sur-le-photovoltaique-leurope-commence-enfin-a-reagir/#respond Thu, 06 Sep 2012 10:40:03 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=7445 Bruxelles, le 6 septembre 2012.

Ce jeudi, la Commission européenne a  lancé une enquête antidumping contre les fabricants chinois de panneaux  photovoltaïques, suite notamment à la plainte d’un groupement d’entreprises européennes du secteur.

Pour Yannick Jadot, vice-président de la Commission du commerce international et membre de la Commission énergie du parlement européen, cette décision est bienvenue, après des mois où il n’a eu de cesse d’interpeller le Président de la Commission européenne, le commissaire en charge du commerce et les autorités françaises. Cette semaine encore, dans une lettre adressée aux ministres concernés, il leur a fait part de l’urgence de la situation, leur demandant de bien vouloir intervenir auprès de leurs homologues au Conseil et auprès de la Commission européenne. Ce qui a été fait avec diligence. 

Il réagit: « Cela fait des mois que nous alertons la Commission européenne sur la situation dramatique de l’industrie photovoltaïque face à la concurrence déloyale chinoise. Plus de six mois après l’administration américaine, la Commission ouvre enfin une enquête. Tant mieux! Je souhaite que la  concertation ouverte débouche très vite sur des mesures transitoires de protection à nos frontières. Protéger l’industrie photovoltaïque et soutenir les énergies renouvelables en Europe n’est pas seulement un  enjeu climatique et énergétique majeur. Se jouent ici le sort de centaines d’entreprises innovantes et de dizaines de milliers d’emplois, notre sécurité énergétique et la capacité de l’Europe à projeter son économie vers les secteurs d’avenir ».

A quelques jours de la conférence environnementale et alors que l’Union européenne et la France veulent enfin se doter d’une politique industrielle, il est urgent de redonner au secteur des énergies renouvelables français un cadre stable qui lui permette de nouveau d’investir et d’embaucher dans les prochains mois les dizaines de milliers d’emplois sacrifiés par le gouvernement Fillon.

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La myopie de la Commission risque de saborder la succes story des énergies renouvelables en Europe http://www.yannickjadot.fr/2012/06/06/la-myopie-de-la-commission-risque-de-saborder-la-succes-story-des-energies-renouvelables-en-europe/ http://www.yannickjadot.fr/2012/06/06/la-myopie-de-la-commission-risque-de-saborder-la-succes-story-des-energies-renouvelables-en-europe/#respond Wed, 06 Jun 2012 13:22:21 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=7094 COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 6 juin 2012

Energies renouvelables

La myopie de la Commission risque de saborder la succes story des énergies renouvelables en Europe

La Commission européenne a présenté aujourd’hui sa communication sur l’état des lieux des énergies renouvelables au niveau européen. Le texte contient aussi des propositions sur les moyens de développer les renouvelables après 2020. Le Groupe des Verts/ALE au Parlement européen regrette le manque d’ambition du texte et l’absence de propositions concrètes dans la communication.

Claude Turmes, eurodéputé Vert – notamment rapporteur de la directive énergies renouvelables – a estimé que:

« Une nouvelle fois, le Commissaire Oettinger manque cruellement d’ambition pour le secteur des énergies renouvelables. La Commission ignore non seulement les principaux défis auxquels doit faire face le secteur des renouvelables, mais elle ne parvient pas non plus à définir une stratégie durable à moyen et long terme. Or, c’est bien de prédictibilité dont a besoin l’industrie verte pour pouvoir continuer de créer des emplois durables.

Plusieurs scénarios montrent pourtant que les énergies vertes pourraient représenter 45% du mix énergétique d’ici 2030.

C’est de ces scénarios que la Commission devrait s’inspirer pour proposer un objectif contraignant pour 2030. Un tel objectif rassurerait les investisseurs, assurerait une certaine stabilité sur le marché et aiderait à accélérer la transition énergétique chère au nouveau gouvernement français. »

Yannick Jadot, eurodéputé Vert et en charge du dossier Energy Roadmap 2050 pour le groupe des Verts/ALE, ajoute:

« La Commission a raté l’opportunité de définir une vraie politique industrielle européenne et une véritable stratégie pour les énergies renouvelables, alors que ce secteur a absolument besoin de clarté et de protection. La Chine a en effet lancé une guerre des prix sur les énergies renouvelables, et notamment sur le photovoltaïque, à coup de subventions, pour développer une surcapacité de production qui est en train de tuer l’industrie européenne du photovoltaïque.

Face à cette stratégie agressive, l’Union européenne doit se doter d’une politique industrielle cohérente, pour protéger son industrie et sauvegarder sa compétitivité vis-à-vis des pays émergents. Cette approche devra à la fois comprendre des mesures favorisant le contenu local, tout en résolvant le problème de l’accès au capital pour les entreprises renouvelables en Europe. Ce sont les principaux enjeux pour l’Union européenne; pour qu’elle conserve son avance dans ce secteur d’avenir, engage sa transition énergétique et continue de créer des milliers d’emplois durables et non-délocalisables ».

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Sun is shining! http://www.yannickjadot.fr/2012/06/01/sun-is-shining/ http://www.yannickjadot.fr/2012/06/01/sun-is-shining/#respond Fri, 01 Jun 2012 08:45:06 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=7061 Le 31 mai 2012, Communiqué Europe Ecologie – Les Verts

Vendredi 25 et samedi 26 mai, à la mi-journée, pas moins de 22 000 mégawatts (MW) ont été produits par les panneaux solaires installés en Allemagne*. Il s’agit du record mondial de production d’énergie solaire, équivalent pendant plusieurs heures chaque jour à la production d’électricité de 20 centrales nucléaires, soit la moitié de la consommation électrique allemande.

Nos voisins allemands confirment ainsi clairement leur place de premier pays producteur d’énergie solaire au monde, avec près de 25 000 MW de capacité installée, soit dix fois plus qu’en France. A elle seule, l’Allemagne produit autant d’électricité solaire que le reste du monde.

L’énergie solaire permet à la fois de faire baisser le prix de l’électricité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le déficit de la balance commerciale en économisant les importations d’hydrocarbures.

Europe Écologie Les Verts tient à rappeler qu’à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon le 11 mars 2011, le gouvernement allemand, contrairement à la France, avait pris ses responsabilités en confirmant la sortie progressive du nucléaire à l’horizon 2022. Huit centrales nucléaires ont d’ores et déjà été mises à l’arrêt. Les énergies renouvelables sont amenées à jouer un rôle essentiel dans le remplacement de l’énergie nucléaire, aux cotés de l’efficacité énergétique.

Pour EELV, l’exemple d’outre Rhin doit inspirer le nouveau Président de la République, François Hollande, et le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Le nucléaire n’est pas l’horizon indépassable de la production électrique française. La France dispose d’atouts géophysiques – ensoleillement plus élevé qu’en Allemagne – et physiques – excellence de la recherche scientifique – pour se relancer pleinement dans la course aux technologies solaires, qui se déroule dans le monde actuellement.

Alors que le précédent gouvernement avait donné un coup d’arrêt à l’essor de la filière photovoltaïque française – causant la destruction immédiate d’environ 15 000 emplois –  le nouveau gouvernement et plus particulièrement la Ministre de l’Ecologie, Madame Nicole Bricq, doit s’engager avec détermination dans une véritable transition énergétique, reposant sur l’efficacité, la sobriété et toutes les énergies renouvelables. Pour cela, une politique industrielle cohérente doit être mise en place, s’adossant sur une fiscalité innovante et efficace, la recherche publique et privée, le soutien aux entreprises et l’émergence d’une demande régulièrement croissante.

Il s’agit d’un des chantiers prioritaires de la nouvelle majorité, l’un de ceux qui conditionne l’avenir.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

* Production record d’électricité d’origine solaire en Allemagne
26 May 2012
Reuters – Les actualités en français

BERLIN, 26 mai (Reuters) – Les centrales solaires allemandes ont produit une quantité record d’électricité aux heures de la mi-journée de vendredi et de samedi: 22 gigawatts-heure, soit l’équivalent de 20 centrales nucléaires à pleine capacité, a fait savoir un organisme de réflexion sur les énergies renouvelables.

Les 22 gigawatts-heure d’énergie solaire qui ont alimenté le réseau d’électricité allemand samedi ont représenté près de 50% des besoins du pays à la mi-journée, a déclaré Norbert Allnoch, directeur de l’Institut des énergies renouvelables (IWR) de Münster.

« Jamais jusqu’alors un pays n’avait produit autant d’électricité photovoltaïque », a-t-il dit à Reuters. « L’Allemagne avait approché le seuil des 20 gigawatts-heure (GW) à plusieurs reprises ces dernières semaines. Mais c’est la première fois que nous l’avons franchie », a-t-il ajouté.

Le gouvernement allemand a décidé après la catastrophe de Fukushima de renoncer progressivement à l’énergie nucléaire. Huit centrales ont été fermées aussitôt et les neuf restantes doivent être progressivement arrêtées d’ici 2022.

(Erik Kirschbaum; Eric Faye pour le service français)

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Adoptez une cellule pour aider la filière photovoltaïque http://www.yannickjadot.fr/2011/12/19/adoptez-une-cellule-pour-aider-la-filiere-photovoltaique/ http://www.yannickjadot.fr/2011/12/19/adoptez-une-cellule-pour-aider-la-filiere-photovoltaique/#respond Mon, 19 Dec 2011 17:56:28 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=5900 En déplacement avec  Eva Joly ce 16 décembre, et en compagnie de Michèle Rivasi, Yannick Jadot a rencontré les salariés du fabricant de panneaux solaires Photowatt, regroupés en collectif « Superwatt ».

Eva Koly  candidate EELV à la présidentielle, a appelé à réindustrialiser la France grâce aux énergies renouvelables, , et a dénoncé le « court-termisme » du gouvernement.
« C’est un exploit d’avoir cassé une filière pleine d’avenir et d’avoir fait perdre 17.000 emplois (…) depuis le début de l’année » dans ce secteur, a pointé la candidate écologiste au cours d’une rencontre à Bourgoin-Jallieu (Isère) avec une cinquantaine de salariés de Photowatt.
Pionnier français de l’énergie solaire, Photowatt, qui emploie 442 personnes à Bourgoin-Jallieu, a été placé en redressement judiciaire début novembre en raison de graves difficultés financières.
Dénonçant le moratoire sur les nouveaux projets solaires pris fin 2010 par le gouvernement, Mme Joly a jugé que cette entreprise souffrait « en raison d’une décision gouvernementale absurde qui (…) a été prise pour protéger l’énergie nucléaire ».

Le moratoire sur le photovoltaïque est arrivé au plus mauvais moment en annulant 40 % du plan de charge 2011. Aujourd’hui, le carnet de commandes est à zéro. Et la société perd trois millions d’euros par mois.

Elle a fustigé « l’absence de vision », le « court-termisme » et « l’incompétence politique » du gouvernement et plaidé en faveur de « l’écologie qui réindustrialise la France ».
« Nous souhaitons que l’essor des énergies renouvelables soit l’essor de la réindustrialisation de la France à travers les nouvelles PME qui vont être créées pour y faire face », a-t-elle lancé.
Eva Joly a par ailleurs symboliquement « adopté une cellule photovoltaïque », à l’invitation du collectif de salariés de Photowatt, baptisé Superwatt, qui a lancé une campagne en ligne afin de soutenir la filière photovoltaïque (www.superwatt.fr )

La politique rétrograde du gouvernement sur le solaire risque de tuer un gisement de 100 000 emplois pour 2020 ! Le secteur a perdu 10 000 emplois ces 6 derniers mois car les PME comme Photowatt, malgré la motivation de leurs salariés, n’ont pas la solidité financière pour faire face à la politique gouvernementale. Nicolas Sarkozy a inventé le plan social dans les secteurs d’avenir. Avec lui, on licencie dans le nucléaire ET dans les énergies renouvelables.

Superwatt, envoyé directement depuis la planète EN-R par son père Dave Lopemendurable, est un super héros venu défendre le solaire photovoltaïque français. Sa mission est d’alerter les Français sur la destruction progressive de leur filière photovoltaïque, et de les sensibiliser sur leur avenir énergétique. Les actions de Superwatt sont positives, constructives et décalées, elles ont pour objectif de faire entendre la voix dans le paysage médiatique de ceux qui veulent œuvrer pour promouvoir et défendre la filière de l »énergie photovoltaïque en France.

http://superwatt.fr/adoptezunecellule/

Dans l’après-midi,ils ont également rencontré des salariés de l’usine Bosch à Vénissieux (Rhône). (D’après dépêche AFP)


Vous pouvez consulter l’album photo de la visite sur https://picasaweb.google.com/106758575177587142105/Superwatt_111216_rencontreSWEELV

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