Bretagne – Yannick Jadot http://www.yannickjadot.fr député européen Mon, 11 Jul 2016 12:28:23 +0000 fr-FR hourly 1 Consultation NDDL : le Premier ministre prépare une mascarade ! http://www.yannickjadot.fr/2016/03/15/consultation-nddl-le-premier-ministre-prepare-une-mascarade/ Tue, 15 Mar 2016 11:44:21 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10738 Mardi 15 mars 2016

Alors que le Président de la République affirme vouloir trouver une sortie de crise, le Premier ministre confirme ce matin les rumeurs de ces derniers jours et annonce l’organisation d’une consultation sur le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans le seul département de la Loire-Atlantique, d’ici fin juin.

Une telle consultation circonscrite à ce département, alors que le projet impacte un périmètre beaucoup plus large, serait tout simplement une mascarade et ne ferait qu’enliser encore plus le dossier.

Par ailleurs, nous rappelons que les recours juridiques sont encore en instance, que la France est sous le coup d’une procédure d’infraction engagée par la Commission européenne, et que la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a mandaté une mission pour étudier les alternatives au transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La consultation ne pouvant se substituer à la justice et à la mission de contrôle de la Commission européenne, l’organiser avant l’aboutissement des procédures en cours serait réellement insensé.

Pour conclure, ni le périmètre ni la date annoncées par le Premier ministre ne garantissent les conditions de sérénité de la consultation. Loin d’une sortie de crise, le chef du Gouvernement joue avec le feu.

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Crise du porc : « Monsieur Le Foll, la priorité c’est l’Europe, pas le marché au Cadran ! » http://www.yannickjadot.fr/2015/08/14/crise-du-porc-monsieur-le-foll-la-priorite-cest-leurope-pas-le-cadran/ Fri, 14 Aug 2015 13:24:13 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10724 Depuis plusieurs jours, les yeux sont rivés sur le Cadran et une énergie considérable est déployée pour sauver de la noyade un outil obsolète et inadapté, par lequel transitent au mieux 10% des porcs bretons. Nous, écologistes, comprenons le désarroi des éleveurs, poussés au surendettement pour satisfaire la soif du modèle industriel pour des prix toujours plus bas. Si des mesures d’urgence sont importantes, le ministre de l’Agriculture devrait en priorité se consacrer à assurer la mise en œuvre de solutions pour sortir d’une crise profondément structurelle.

Le modèle actuel est maintenu sous perfusion depuis trop longtemps, avec la complicité des responsables politiques qui se sont succédé au pouvoir, sous la pression des plus gros producteurs et des organismes économiques, qui prennent des risques inconsidérés sur de très hypothétiques parts de marché à l’international dans un contexte géopolitique très incertains. Les dévaluations successives du Yuan confirment la grande fragilité de ce système. L’évidence des faits, dans un secteur responsable de dégâts sociaux et environnementaux considérables, doit nous conduire à changer radicalement de cap, notamment en :

réactivant le mécanisme d’intervention et de régulation européen. Les lobbies politiques et industriels libéraux ont vidé de leur substance les organisations qui depuis les années 70′, sont chargées de réguler le marché, notamment en agissant sur les droits de douanes pour protéger le marché intérieur. Il est urgent de leur redonner du pouvoir !

responsabilisant les surproducteurs de leurs excédents. Aujourd’hui, nous produisons 107% de nos besoins à l’échelon européen. Cette situation génère gaspillage, chute des prix et injustices. Travaillons à la mise en œuvre de projets alimentaires territoriaux pour ajuster notre production à nos besoins.

– développant une production soutenable et de qualité. En cette année de COP 21, nos régimes alimentaires sur-carnés seront remis en cause. Pour le climat, il nous faut manger mieux et moins de viande. Avec des mécanismes de régulation européens efficaces, nous pourrons développer les productions à forte valeur ajoutée, basés sur des systèmes de production vertueux, et organiser des filières de proximité garantes de qualité et de santé pour les consommateurs, de revenus décents pour les éleveurs, et compatibles avec les enjeux climatiques.
Yannick Jadot, député européen EELV

Sophie Bringuy, vice-présidente EELV du conseil régional Pays de la Loire

René Louail, président du groupe EELV à la Région Bretagne

Joël Labbé, sénateur EELV du Morbihan

 

 

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Notre-Dame-des-Landes : Valls victime de la canicule ? http://www.yannickjadot.fr/2015/07/17/notre-dame-des-landes-valls-victime-de-la-canicule/ Fri, 17 Jul 2015 17:34:32 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10722 Alors que le tribunal administratif vient de rendre sa décision, Yannick Jadot, eurodéputé du grand Ouest réagit :

« En annonçant la reprise rapide des travaux, Manuel Valls semble victime d’un coup de chaud qui lui fait perdre de vue quelques réalités.

François Hollande, en 2012, s’est engagé à ce que le chantier soit suspendu jusqu’à épuisement des recours. Or le Tribunal Administratif (TA) de Nantes n’a jugé qu’en première instance sur un dossier en tous points similaires à celui de Roybon qui, avant hier, a donné un résultat diamétralement opposé. Le TA sur le projet de Roybon a déclaré en effet que les compensations offertes en observance de la loi sur l’eau étaient insuffisantes… Cela conforte les opposants au projet d’aéroport dans leur espoir qu’un appel puisse désormais leur être favorable. Les recours sont loin d’être épuisés !

Par ailleurs le Premier ministre ne peut ignorer que le dossier nantais est également dans les mains de la Commission européenne depuis plus d’un an. Celle-ci avait lancé une injonction à la France à bien vouloir se conformer à la Directive Plans/Programmes qui exige que tout projet d’ampleur ne soit pas saucissonné en de multiples dossiers mais présenté dans sa globalité. Ce qui est loin d’être le cas pour Notre-Dame-des-Landes. Un nouveau projet doit être présenté et faire l’objet d’une nouvelle enquête publique.

Plutôt que de flatter les derniers barons socialistes des Pays de la Loire avec son soutien à un projet devenu totalement absurde économiquement, socialement et écologiquement, Manuel Valls ferait mieux de travailler d’arrache pied à rendre la France exemplaire sur le climat et la qualité de l’air. Car il y a du boulot ! À moins que le Premier Ministre souhaite devenir maillot jaune des coups de force : Notre-Dame-des-Landes après CIGÉO ?

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Régime de préférences généralisées pour les Philippines : Le Parlement fait primer les intérêts commerciaux sur la pêche durable http://www.yannickjadot.fr/2014/12/18/regime-de-preferences-generalisees-pour-les-philippines-le-parlement-fait-primer-les-interets-commerciaux-sur-la-peche-durable/ Thu, 18 Dec 2014 11:06:36 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10611 COMMUNIQUE DE PRESSE – Strasbourg, le 18 décembre 2014

 

Aujourd’hui, le Parlement européen s’est prononcé sur l’attribution aux Philippines d’un régime  de préférences généralisées permettant aux exportateurs de ce pays de ne pas payer ou de payer des droits de douane réduits sur leurs exportations vers l’Union européenne. Avec une majorité simple mais à défaut de majorité qualifiée, le Parlement européen a malheureusement accepté l’attribution de ce régime aux Philippines malgré des pratiques avérées et massives de pêche illégale.

Pour Yannick Jadot, député européen EELV et membre de la commission de la pêche, « ce vote était très important car il aurait dû être l’occasion de faire primer l’objectif de pêche durable sur les intérêts commerciaux. Pour les Verts il est aberrant d’accorder un accès privilégié des Philippines au marché européen alors que son premier secteur d’exportation, les produits de la pêche, est entaché de pratiques avérées de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). La Commission européenne a d’ailleurs infligé plusieurs cartons jaunes aux Philippines et serait en passe, dans les jours à venir, de leur attribuer un carton rouge en raison de leur manque d’efforts dans la lutte contre la pêche illégale. Pour les Verts/ALE qui défendent des pratiques de pêche durable et responsable, il est impératif d’être extrêmement rigoureux dans la lutte contre des pratiques de pêche qui exploitent les hommes et détruisent les ressources. Le vote d’aujourd’hui est une occasion manquée qui ne renforce pas la crédibilité de l’Union européenne sur la pêche durable. Le groupe des Verts restera vigilant et mobilisé pour que la pêche illégale pratiquée par les Philippines soit sanctionnée et, à défaut de changements de pratiques, les importations interdites sur le marché européen ».

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Appel de Saint-Pern pour une agriculture au service de la Bretagne http://www.yannickjadot.fr/2014/01/29/appel-de-saint-pern-pour-une-agriculture-au-service-de-la-bretagne/ Wed, 29 Jan 2014 14:03:47 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10082 Aujourd'hui, mercredi 29 janvier 2014, Yannick Jadot est à Saint-Pern (Bretagne) avec René Louail, Président du groupe EELV au Conseil Régional de Bretagne et des militants associatifs, des acteurs économiques, pour lancer un appel à une grande réforme de la Politique Agricole Commune européenne et de ses déclinaisons française et bretonne.  Alors que les Bonnets rouges continuent à manifester pour soutenir, entre autres, un modèle agro-industriel à bout de souffle, les écologistes ont décidé de réagir et de faire des propositions pour changer le modèle agricole breton et redynamiser la Bretagne en crise. ...]]>

Aujourd’hui, mercredi 29 janvier 2014, Yannick Jadot est à Saint-Pern (Bretagne) avec René Louail, Président du groupe EELV au Conseil Régional de Bretagne et des militants associatifs, des acteurs économiques, pour lancer un appel à une grande réforme de la Politique Agricole Commune européenne et de ses déclinaisons française et bretonne.  Alors que les Bonnets rouges continuent à manifester pour soutenir, entre autres, un modèle agro-industriel à bout de souffle, les écologistes ont décidé de réagir et de faire des propositions pour changer le modèle agricole breton et redynamiser la Bretagne en crise.

Retrouver le texte de l’appel ci-dessous. N’hésitez pas à le commenter

 photo (7)

Yannick Jadot et René Louail, à la Ferme du préssoir, accueillis par les deux exploitants, Daniel et Jean-Sébastien Piel, producteurs de charcuterie bio de père en fils.

 

Saint-Pern, le 29/01/2013

Appel de Saint-Pern pour une agriculture au service de la Bretagne

Une agriculture bretonne à terre !

Nous constatons chaque jour l’agonie de la terre bretonne sous les effets de l’agriculture intensive, des mauvais traitements infligés à ses sols et à ses cours d’eau. Ces dix dernières années, le monde agricole et l’industrie agro-alimentaire de l’Ouest ont perdu près de 30% de leurs emplois. Cet immense plan social, qui n’a jamais dit son nom, a vidé les campagnes aussi sûrement qu’il a accentué le chômage, la précarité des emplois, parfois la misère, toujours le sentiment d’abandon et de désillusion démocratique. La faute à une logique économique infernale qui a transformé certaines fermes « usines » en entreprises d’import/export, qui pousse à produire plus tout en vendant chaque fois moins cher, qui transforme le paysan en manœuvre de ses fournisseurs/clients auquel il est lié par des contrats léonins. La malbouffe commence aussi dans nos fermes ! Paradoxe dans un pays où la demande des consommateurs pour une agriculture de proximité produisant des produits sains ne fait que croître ! Paradoxe dans un pays où le succès du modèle agricole fondé sur la durabilité ne cesse de s’amplifier.

Un système à bout de souffle qui récupère les bonnets rouges

Cette demande toujours croissante d’une alimentation de qualité et respectueuse de l’environnement est ignorée par une minorité d’agro-industriels puissants, car considérée comme contraire à leurs intérêts financiers. Est également sacrifié l’enjeu des salaires et des emplois : le système agro-industriel breton repose sur des emplois peu qualifiés, qui bénéficient d’exonérations de charges sur les bas salaires. Ce système interdit toute évolution professionnelle, entretient une précarité sociale et ne favorise ni l’avenir de cette filière essentielle ni le développement socio-économique de la Bretagne. Hélas, certains cadres aux salaires exorbitants pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois, ont donc intérêt à poursuivre cette fuite en avant.

 Ce modèle économique à bout de souffle a été voulu par les gouvernements successifs depuis 30 ans, soutenu par la majorité des élus bretons, construit par et pour les géants de l’agro-alimentaire breton , Glon, Doux, Gad, Cooperl, Tilly et quelques autres. Ceux-là même qui, avec le soutien du MEDEF et de la FNSEA, ont su utiliser le débat sur la taxe poids lourds et le bonnet rouge des combats populaires bretons, pour cacher leur responsabilité écrasante dans la crise actuelle et attiser les braises d’un feu qu’ils avaient eux-mêmes allumé au fil des ans et de leurs profits.

Loin d’être spontanées, les mobilisations contre les portiques routiers ont été orchestrées à grand renfort de communication, de pressions, avec le support d’organisations très structurées qui se gardent bien d’apparaître en première ligne. Ces manœuvres d’instrumentalisation de la colère légitime des salariés, d’intimidations spectaculaires et violentes, ont suffi à faire plier un gouvernement déjà très à l’écoute du lobby agro-alimentaire. Jouant la carte du dumping social et environnemental, participant d’une mondialisation sans éthique, ils se sont même permis de revendiquer une identité bretonne alors qu’ils orchestrent à l’échelle mondiale la destruction massive de toute identité agricole et alimentaire ! Nous sommes régionalistes, et nous défendons un véritable modèle de développement durable valorisant l’autonomie et la diversité agricole, énergétique, sociale et culturelle. Nous dénonçons ce régionalisme démagogique et populiste qui se construit contre les autres, uniquement par contestation et dérogation des règles communes, nationales ou européennes, pour finalement mieux pérenniser le système et l’oligarchie en place.

Détournement de Fonds !

Face aux lobbys agro-alimentaires, le gouvernement se refuse à engager la transition du système agricole mortifère et détourne une partie des fonds européens pour au contraire le renforcer. Ainsi, en récupérant une partie du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER), outil de développement des territoires et de protection de l’environnement au profit des grands élevages et des productions industrielles, il encourage l’extension des élevages et productions industrielles. D’ailleurs, au même moment, il supprime les autorisations pour l’extension des élevages porcins Maintenant, les fermes-usines porcines, laitières et avicoles… pourront continuer de s’agrandir sans procéder à la moindre étude. Un pur scandale ! On peut s’interroger sur le pourquoi de ce nouveau décret, quand on sait l’impact désastreux sur la qualité des eaux et la santé des citoyens bretons. Le choix des libéraux se limiterait-il à octroyer des aides, parfois sans légitimité, afin d’organiser la compétition internationale au profit d’une minorité d’entre eux, quels qu’en soient les effets induits ? Ce système low-cost repose sur trois piliers insupportables, et ne fait que les cultiver : aides publiques, dumping social et dumping environnemental.

Pacte d’avenir : retour vers le passé

Ce n’est pas le « Pacte d’avenir », qui va réformer ce système. Présenté à grand renfort médiatique à Rennes mi-décembre, doté de 2 milliards d’euros, ce pacte n’est qu’un agrégat de dispositifs existants avec pour conséquence principale de rediriger près d’un milliard d’euros issu des Fonds européens, des contrats de plan État-Région ou encore des collectivités locales pour financer le système actuel et accélérer la concentration et le gigantisme des exploitations. Il laisse les petits paysans et les jeunes sur le carreau ! Ces mesures n’arrêteront pas la crise du modèle agricole breton ! Car, à Bruxelles, les très influents lobbys agro-alimentaires mènent la bataille contre une PAC  plus juste, plus écologique et plus redistributive pour les petites exploitations.

En faisant échouer le plafonnement à 100 000 euros des aides agricoles aux plus grosses exploitations, les députés conservateurs et socialistes leur ont offert un cadeau de plusieurs centaines de milliers d’aide d’euros par an, alors que les petites fermes continueront à recevoir des miettes. Au moment où nous traversons une crise économique et sociale sans précédent, cette décision est amorale.

Un cocktail explosif

Pire encore, se négocie dans la plus grande opacité un projet d’accord de libre-échange avec les États-Unis, qui aura de graves impacts sur une agriculture européenne déjà aux mains des puissants lobbys agro-alimentaires. La mise en compétition des exploitations d’Europe et d’Amérique du Nord aura pour conséquence de renforcer la concentration des exploitations, faisant disparaitre des pans entiers de l’agriculture européenne, notamment l’agriculture de proximité et paysanne. Bœuf aux hormones, viande de volailles chlorées, OGM, maltraitance des animaux, voilà ce que nous réserve l’accord s’il est signé. A la libéralisation des échanges agricoles, s’ajoute la future suppression dès 2015 des quotas laitiers, dont les régions du Grand Ouest sont très dépendantes. La crise qui s’annonce pour la filière laitière n’arrangera pas les affaires de l’agriculture bretonne. Tous les ingrédients sont réunis pour un cocktail explosif, qui pourrait laisser exsangue l’agriculture européenne, sauf pour les plus grandes exploitations !

Pour une PAC qui prenne enfin en compte l’intérêt général

Cette situation est inacceptable. C’est pourquoi, depuis de nombreux mois, nous, représentants politiques, syndicalistes agricoles et salariés, associations environnementales et acteurs économiques, nous proposons des solutions pour transformer le système agricole actuel en un système enfin tourné vers l’intérêt général ! Le modèle agricole que nous voulons doit garantir la souveraineté alimentaire de l’Europe et des autres régions du monde avec des produits de qualité, protéger les travailleurs de la terre et assurer le renouvellement des ressources naturelles dont nous dépendons pour vivre.

Face au carcan de la co-gestion FNSEA/Gouvernement, nous voulons faire de la Politique Agricole Commune une véritable Politique Alimentaire Européenne. Cela passera nécessairement par une révision de la PAC à mi-parcours soit dès 2017, tant il est évident que la PAC qui vient d’être mise sur les rails ne pourra aller à son terme : amplification des crises agricoles, impact des accords de libre-échange, réchauffement climatique…autant de causes qui rendront presque obsolète la PAC telle qu’actuellement conçue. Plus de souplesse dans le système nous permettrait de l’adapter en fonction des changements de situations. La future révision de la PAC sera aussi l’occasion de remettre à plat les aides « toxiques » de la PAC qui prétendent soutenir des filières mais construisent un modèle de prédation que nous refusons.

L’appel que nous lançons s’inscrit dans un calendrier précis. La mobilisation va se dérouler pendant toute la campagne des élections européennes et nous souhaitons mettre en place une initiative citoyenne européenne (http://ec.europa.eu/citizens-initiative/public/how-it-works) qui sera soutenue et défendue au Parlement européen par le Groupe des Verts/ALE. Pour la première fois depuis la création de l’Union européenne, nous proposons  un  nouveau contrat entre agriculture et société, sur la base d’une mobilisation citoyenne puisque chaque citoyen-contribuable contribue à hauteur de 100€/an à soutenir une agriculture qui ne correspond pas à ses attentes ni ses besoins. Un montant qui peut être doublé, avec le concours d’aides nationales.

Voilà pourquoi nous proposons que, dès 2017, 50% de cette masse financière soient destinés:

–              à soutenir la demande intérieure, via la restauration collective à partir de produits de qualité, et donc, par effet induit, créer des emplois non délocalisables sur toute la filière ;

–              à soutenir l’installation en agriculture biologique et durable afin de satisfaire la demande intérieure ;

–              à soutenir l’encouragement à l’autonomie protéique, afin de mettre fin au pillage des pays en voie de développement ;

–              à soutenir les outils de transformation de produits alimentaires de dimensions humaines afin d’assurer traçabilité, sécurité et sûreté alimentaires ;

–              à soutenir le maintien d’agriculture sur tous les territoires européens et non principalement dans les bassins les plus fertiles.

Aller dès maintenant vers la transition du modèle avec la loi d’orientation agricole et la correction du Pacte d’avenir

Avant de relever le défi de la réforme de la PAC, nous pouvons agir, dès maintenant :

–              pour soutenir l’évolution de l’agriculture bretonne vers la durabilité

–              pour convertir l’industrie agro-alimentaire vers la qualité et les productions à haute valeur ajoutée.

Nous devons également agir pour faire évoluer la loi d’orientation agricole, ici dans le Grand Ouest auprès des élus et des associations, ou alors au Sénat et à l’Assemblée, en appui à nos groupes parlementaires. Car si la loi d’avenir comporte d’ores et déjà un certain nombre de points positifs (création du contrat alimentaire territorial, promotion de la conversion à l’agriculture biologique, reconnaissance du rôle des territoires dans la politique agricole), de nombreuses questions clés restent en suspens : claire définition des enjeux et processus énergétiques, méthanisation et agrocarburants. De plus, pour les régions du Grand Ouest et la Bretagne en particulier, un vrai travail de fond sur l’azote doit encore être fait pour solder le contentieux des marées vertes, de même qu’il est urgent de s’attaquer à la question de l’usage des pesticides et à leurs alternatives.

Pour construire un modèle agricole créateur d’emplois, il est nécessaire de remettre à plat les politiques agricoles, tant européennes, nationales que locales. Finissons-en avec ces aides, qui sous prétexte d’aider les filières, les enfoncent un peu plus dans les crises. Finissons-en avec ces aides toxiques qui servent le plus souvent  à faire de la spéculation foncière, des placements boursiers ou encore des achats injustifiés de matériel et équipement divers fabriqués ailleurs.

Nous demandons qu’à l’image de ce qui est prévu par le Pacte de responsabilité, un Observatoire des contreparties regroupant toutes les parties prenantes de l’agriculture et l’agro-alimentaire, garantisse que tout soutien public au secteur, qu’il s’agisse du Pacte d’avenir ou de la future loi agricole, contribue à la transformation des filières sur la base de quatre principes : social, environnement, proximité, qualité.

Les paysans, les salariés et le monde rural, demandent une construction collective des décisions à venir. Il ne s’agit pas du tout, en temps de disette financière, de demander des moyens supplémentaires mais de veiller par cet appel à ce que se réunissent autour d’une même table les représentants des citoyens, les syndicats de salariés et agricoles, les associations environnementales et de consommateurs et les acteurs économiques afin d’agir ensemble pour une agriculture qui place l’humain et l’environnement au cœur d’une politique alimentaire européenne.

Nous, élus, syndicalistes agricoles et salariés, associations environnementales, acteurs économiques, nous nous battrons pour que cette demande de la société et de nos concitoyens du Grand Ouest ne soit pas sacrifiée sur l’autel des intérêts des lobbys de l’agro-alimentaire. En 2014, nous serons sur tous les fronts pour défendre une agriculture paysanne, de qualité et de proximité.

 

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Signez pour préserver la petite pêche à Concarneau! http://www.yannickjadot.fr/2014/01/18/signez-pour-preserver-la-petite-peche-a-concarneau/ Sat, 18 Jan 2014 15:08:06 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10045

Agissez maintenant pour le maintien de la petite pêche à Concarneau!

Signez la pétition en cliquant ici.

Contexte 

La pêche professionnelle fait partie de l’identité même de la ville de Concarneau. Malheureusement depuis de nombreuses années, le nombre de navires de la petite pêche diminue. Les marins pêcheurs sont soumis à de nombreuses difficultés comme le faible nombre d’acheteurs sous la criée de la ville, des structures portuaires vieillissantes et mal adaptées ou encore l’augmentation du coût du carburant.

Pour ne pas voir le port de Concarneau se vider de ses bateaux de pêche, nous souhaitons redonner à la petite pêche une place de premier choix. Cela permettra de faire revenir de nombreux bateaux et d’accroître l’activité touristique concarnoise.

Nos demandes

  • Société d’économie mixte

Nous souhaitons la création d’une SEM (société d’économie mixte) dont la ville de Concarneau et Concarneau Cornouaille Agglomération seront les actionnaires majoritaires. A l’image de celle du port de Kéroman à Lorient, la SEM pourra développer des plans de financement pluriannuels afin de moderniser le port de pêche pour donner un avenir aux marins pêcheurs concarnois. Il est temps que les habitants de la ville se réapproprient leur port et défendent une part de leur histoire !

  • Modernisation de la criée

La criée de Concarneau est aujourd’hui mal adaptée pour les acteurs de la petite pêche. Nous souhaitons que des améliorations soient apportées afin de faciliter le travail des marins pêcheurs comme la possibilité d’y stocker des crustacés en vivier ou sous brumisateur d’eau de mer ou d’y déposer la pêche à toute heure.

  • Vente directe

La petite pêche prélève peu, elle a donc besoin d’obtenir de meilleurs prix sur une part de sa production afin de survivre. Nous souhaitons le financement de la part des instances publiques de tables de vente pour que les équipages puissent vendre en direct poissons, coquillages et crustacés. De nombreuses villes du littoral français ont mis ce type d’installation en place et ont vu s’accroître la fréquentation touristique sur leurs ports et ont permis aux entreprises de la petite pêche de se maintenir.

  • Réhabilitation des bâtiments portuaires

Nous demandons à ce que les marins pêcheurs soient associés aux projets de réhabilitation des bâtiments situés sur le port de pêche. Nous souhaitons que soient maintenus et remis en état les magasins de marée afin que les professionnels (pêcheurs, mareyeurs, poissonniers, conserveurs…) puissent y développer leur activité. La création d’activités touristiques sur ce site ne peut se faire sans les marins pêcheurs. Nous avons aussi des idées et nous soutenons le projet d’un restaurant coopératif de produits de la mer qui bénéficierait à tous.

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Crise Bretonne, débat animé avec François Goulard, Président du Conseil Général du Morbihan – BFMTV, 4/11/2013 http://www.yannickjadot.fr/2013/11/05/crise-bretonne-debat-anime-avec-francois-goulard-president-du-conseil-general-du-morbihan-bfmtv-4112013/ Tue, 05 Nov 2013 14:53:29 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10028

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Crise bretonne, les eurodéputés EELV à la manifestation du 2 décembre à Carhaix http://www.yannickjadot.fr/2013/11/02/crise-bretonne-les-eurodeputes-eelv-a-la-manifestation-du-2-decembre-a-carhaix/ Sat, 02 Nov 2013 11:27:25 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=10007 Les eurodéputés EELV de l’Ouest, Nicole Kiil-Nielsen et Yannick Jadot, étaient au côté des salariés pour la manifestation du 2 novembre à Carhaix. Le détail de la journée est à lire ici.

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Forum citoyen « Votre Europe, à vous la parole », Maison de l’Europe de Rennes – 21/09/2013 http://www.yannickjadot.fr/2013/09/21/forum-citoyen-votre-europe-a-vous-la-parole-maison-de-leurope-de-rennes-21092013/ Sat, 21 Sep 2013 21:06:23 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=9993 Dans le cadre de l’Année européenne des citoyens, la Maison de l’Europe de Rennes et Haute Bretagne – Centre d’Information Europe Direct organise un Forum eurocitoyen. Cet évènement vise à informer, échanger et débattre sur de grands enjeux relatifs à l’avenir de l’Union européenne. ...]]>

Forum EurocitoyenDans le cadre de l’Année européenne des citoyens, la Maison de l’Europe de Rennes et Haute Bretagne – Centre d’Information Europe Direct organise un Forum eurocitoyen. Cet évènement vise à informer, échanger et débattre sur de grands enjeux relatifs à l’avenir de l’Union européenne.

« Votre Europe, votre avenir. Citoyens, à vous la parole », c’est le thème retenu cette année, vingt ans après l’entrée en vigueur du traité de Maastricht qui a instauré la citoyenneté européenne. Nourrie par les valeurs au fondement de l’idéal européen, la citoyenneté européenne est un appel au vivre ensemble, une volonté de participer à la construction européenne et une invitation à imaginer un avenir en commun. Elle octroie un ensemble de droits et de devoirs, dont la participation à la prise de décision, impliquant le droit de vote.

A l’approche des élections européennes du 25 mai 2014, ce Forum eurocitoyen sera l’occasion de contribuer au débat démocratique avec les députés européens qui nous honorent de leur présence. Il constituera également la première des manifestations organisées pour sensibiliser les citoyens à l’importance de voter aux élections européennes. Voter, c’est choisir l’Europe que vous voulez !

 

• Programme du Forum citoyen

10h : Café d’accueil et ouverture

10h30 : Table-ronde « Construire l’Europe des citoyens » avec Alain BARRAU, Directeur du Bureau d’information pour la France du Parlement européen et Bernard BOISSONNEAU, Consul honoraire de Lituanie.

12h : Ateliers – débats (au choix)

– « Europe durable : priorité à l’environnement » avec Louis JOURDAN, Membre du Comité Environnement/Energie du Conseil d’orientation stratégique du ME-F, et Damien PERISSE, Directeur chargé de l’innovation à la Conférence des Régions Périphériques Maritimes d’Europe.

– « Europe et agriculture, un enjeu vital pour les citoyens et les territoires » avec Jean-Paul SIMIER, Directeur agriculture et agroalimentaire à Bretagne Développement Innovation.

14h30 : Ateliers – débats (au choix)

–  « Mobilité et emploi des jeunes en Europe » avec Jean-Luc PRIGENT, Directeur de cabinet d’Antoine GODBERT de l’Agence Europe Education Formation France (2e2f).

– « Vers une Europe plus démocratique ? » avec Emmanuel MORUCCI, Sociologue et Conférencier Team Europe de la Commission européenne, et Marie-Cécile CADILHAC, Doctorante à l’Université Rennes 1.

16h : LE GRAND DEBAT « L’Europe que nous voulons : à vous de choisir ! » avec :

– Alain CADEC, Député européen UMP (PPE),

– Sylvie GOULARD, Députée européenne Modem (ADLE),

– Yannick JADOT, Député européen Europe Ecologie (Les Verts).

– Agnès LE BRUN, Députée européenne UMP (PPE),

– Isabelle THOMAS, Députée européenne PS (S&D),

Modérateur : Fabien CAZENAVE, Journaliste.

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Nouvelle centrale en Bretagne: ça sent trop le gaz! Tribune des élus EELV dans Mediapart http://www.yannickjadot.fr/2013/02/01/transition-energetique-ca-sent-trop-le-gaz/ http://www.yannickjadot.fr/2013/02/01/transition-energetique-ca-sent-trop-le-gaz/#respond Fri, 01 Feb 2013 19:09:33 +0000 http://www.yannickjadot.fr/?p=8194  01 février 2013 Par Les invités de Mediapart

Un arrêté ministériel vient d’autoriser la société Direct Energie Génération à construire en Bretagne une centrale au gaz pour produire de l’électricité, un projet dont «la pertinence économique, sociale et environnementale (…) n’est absolument pas démontrée». Par Anne-Marie Boudou, conseillère régionale en Bretagne, Pascal Durand, secrétaire national EELV, Guy Hascoët, président du groupe EELV au conseil régional de Bretagne et Yannick Jadot, député européen.


A quelques semaines de l’ouverture des débats sur la transition énergétique, les processus d’implantation d’infrastructures de production électrique se poursuivent partout en France, comme si de rien n’était. En Bretagne, sous l’impulsion du conseil régional, le Pacte électrique breton qui prévoit une centrale gaz à 450 millions d’euros à la pointe Finistère constitue un cas d’école. Il s’agit d’un projet initié par l’Etat, piloté de fait par Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région.

Le 10 janvier 2013, un arrêté ministériel a autorisé la société Direct Énergie Génération à construire une centrale gaz d’une capacité de production de 446 MW. Dans le même temps où cet arrêté était publié au Journal Officiel, le collectif citoyen Gaspare (Garantir l’avenir solidaire par l’autonomie régionale énergétique), qui conteste ce projet, présentait un projet alternatif élaboré par Horizon, un bureau d’études indépendant.

Ce scénario alternatif pour le plan électrique de la Bretagne s’appuie sur des éléments et des hypothèses issues des dernières projections de RTE, du Pacte électrique breton et des premiers documents du schéma régional Climat air énergie (SRCAE). Il démontre clairement l’inutilité de cette centrale gaz. La démonstration s’appuie sur des données incontestables qui prennent en compte tant les évolutions de consommation que différents éléments liés au développement des énergies renouvelables et à l’optimisation des équipements existants. Le scénario alternatif fait diminuer de 37 % les émissions de gaz à effet de serre, au lieu de 18 % avec le projet de centrale gaz. En outre, la fragilité économique du projet conduirait les Bretons, faute de rentabilité, à verser une rente de 40 millions d’euros par an aux exploitants!

A ce jour, la pertinence économique, sociale et environnementale de ce projet n’est absolument pas démontrée.

Dans un contexte de transition énergétique, l’urgence est bien à une remise à plat d’un Pacte électrique Breton concocté dans les services de la préfecture et du conseil régional, sans réel débat public. Il s’agit donc de mener ce débat public en y permettant une confrontation des différents scénarios, présentés avec une réelle transparence des données d’analyse ainsi qu’avec une prise en compte des impacts des différents projets, que ce soit en termes de créations d’emplois durables, de conséquences environnementales et sanitaires ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Passons du diktat au dialogue, maintenant.

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