Travail – Christophe Cavard http://christophecavard.eelv.fr Tue, 04 Jul 2017 21:08:05 +0200 fr-FR hourly 1 Question au gouvernement sur la politique de l’emploi đź—ş http://christophecavard.eelv.fr/question-au-gouvernement-sur-la-politique-de-lemploi/ Sat, 30 Apr 2016 13:27:39 +0000 http://cavard.fr/?p=50550 Mercredi 26 mai, une sĂ©ance Ă©tait rĂ©servĂ©e aux questions des dĂ©putĂ©s sur la politique de l'Emploi. Pour le groupe Ă©cologiste, Christophe Cavard a interrogĂ© la Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social. Retrouvez le texte de la question et la sĂ©ance en vidĂ©o ici. ...]]>

Mercredi 26 mai, une sĂ©ance Ă©tait rĂ©servĂ©e aux questions des dĂ©putĂ©s sur la politique de l’Emploi. Pour le groupe Ă©cologiste, Christophe Cavard a interrogĂ© la Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social. Retrouvez le texte de la question et la sĂ©ance en vidĂ©o ici.

Madame la Ministre,

Le compte personnel de formation est entré en vigueur le 1er janvier 2015. À la fin de l’année près de 2 millions 300 000 personnes avaient activé leur compte et 208 000 dossiers de formations étaient validés. Avec le projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs », et dans la continuité de nos travaux pour la sécurisation des parcours professionnels, nous allons créer le compte personnel d’activité.
Il s’agit d’attacher des droits, certains existants, d’autres nouveaux, aux personnes, et non plus au contrat ou au statut.
Il s’agit également de valoriser l’activité, non pas uniquement salariée, de chaque personne. Qu’il s’agisse d’engagement bénévole associatif, d’activités socialement utiles, ou de différentes expériences acquises dans la vie.
Le compte personnel de formation fraichement créé sera intégré au CPA, qui sera également constitué du compte personnel de prévention de la pénibilité, et du compte d’engagement citoyen. Il faudra que le compte épargne temps soit également intégré au CPA.
Pour ce qui est de l’accès au CPF, il reste quelques points à améliorer afin qu’il soit utilisé par le plus grand nombre de personnes en fonction de ses aspirations ou de ses besoins. Qui ne sont pas les mêmes selon la situation de chacun.
Le premier point concerne les listes de formation Ă©ligibles.
Dans le cadre des politiques d’accès ou de préservation de l’emploi, il est nécessaire d’élargir les listes car toutes les formations diplômantes, qualifiantes ou certifiantes existantes n’y figurent pas à l’heure actuelle.
Le second point concerne l’amélioration de l’accès à la formation pour les personnes les moins qualifiées.
Le troisième point est notre préoccupation envers les demandeurs d’emploi, en priorité la aussi pour ceux d’entre eux qui sont les moins qualifiés.
Pour ces personnes, le droit à la formation grâce au CPF doit être accessible le plus vite possible et à la hauteur de leurs besoins. Il s’agirait par exemple de leur permettre d’atteindre le plafond d’heures prévu de façon plus rapide.
Madame la Ministre, nous devons accroître les mesures pour faciliter l’accès aux droits aux personnes les plus en difficulté, et particulièrement l’accès à la formation des demandeurs d’emploi. Que proposez-vous, dans le cadre de la mise en œuvre du futur CPA, pour y parvenir ?

 

 

]]>
Audition de Myriam El Khomri et intervention en commission des affaires sociales http://christophecavard.eelv.fr/audition-de-myriam-el-khomri-et-intervention-en-commission-des-affaires-sociales/ Tue, 29 Mar 2016 16:01:44 +0000 http://cavard.fr/?p=50525   Intervention en commission des affaires sociales / Audition de Myriam El Khomri Mardi 29 mars, Loi visant Ă  instituer de nouvelles libertĂ©s et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs ...]]>

 

Intervention en commission des affaires sociales / Audition de Myriam El Khomri

Mardi 29 mars,

Loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs

Madame la Ministre,

 

Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui avec mes collègues de la commission des affaires sociales pour avoir un échange franc et constructif autour de cette loi, précédemment dite « loi El Khomri, puis « loi Travail », en fait projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs ».

Cette loi a déjà tant fait parler d’elle, alors que nous même, parlementaires n’avons pas commencé à l’étudier ensemble en profondeur, pour y apporter nos propositions d’améliorations.

Car, vous vous en doutez, nous allons y travailler sérieusement !

Entre le texte que nous avons sous les yeux, et l’avant-projet initial, qui a été retiré afin de prendre en compte les principales craintes exprimées dans le pays, les choses ont évolué, et je m’en félicite.

Ce texte est issu de multiples travaux et rapports, qui ont cherché à faire des propositions dans la perspective d’une refondation de notre code du travail, et de l’amélioration du dialogue social dans les entreprises. Ceci dans la continuité des textes que nous avons voté précédemment sur ces mêmes sujets, la loi sécurisation emploi, ou la loi sur la formation professionnelle et le dialogue social…

Les travaux de la commission Badinter ont pour vocation à être le socle de cette refondation, bien au-delà du seul article 1er de cette loi. Ils ont vocation à être le préambule du code du travail, ce qui doit inspirer l’ensemble de ce qui suivra, ce sont les droits fondamentaux de chacune et chacun au travail.

Le rapport de Jean-Denis Combrexelle sur la négociation collective, le rapport Mettling sur la transformation numérique de notre société et la vie au travail en conséquence, le rapport sur le compte personnel d’activité, et d’autres encore, ont nourris ce texte.

Puisque je n’aurais pas le temps ici d’aborder en détail tous ces sujets, je voudrais m’exprimer brièvement sur l’esprit de la loi.

Cette loi se préoccupe de dialogue social, de sécurité professionnelle, et de flexibilité.

Pour ce qui est du dialogue social, je défends avec conviction, en tant qu’écologiste, la démocratie sociale et la négociation au plus près des spécificités de la production et de l’organisation du travail, au plus près des acteurs concernés, au sein de chaque entreprise.

Les écologistes souhaitent favoriser et renforcer la possible participation des salariés dans les entreprises. C’est pour cela qu’ils sont porteurs du modèle de l’économie sociale, ou un homme égal une voix. Ils sont donc naturellement favorables au dialogue social et à la négociation collective au sein de l’entreprise.

Mais nous savons que pour parvenir à des négociations réussies, il faut garantir que les conditions de la négociation sont loyales et équilibrés entre les parties. Il faut de l’information, de la confiance et de la compréhension mutuelle entre les négociateurs, il faut donc définir au préalable les règles du jeu, de façon claire et outillée. La négociation est une culture, cela s’apprend, de part et d’autre. Nous y reviendrons dans le débat parlementaire et ceci concerne en 1er chef les accords de méthode. Cela concerne également le rôle des branches professionnelles.

…..

Les écologistes défendent également bien entendu la sécurisation des parcours professionnels. Et si nous avons commencé à y travailler avec le Compte Personnel de Formation, qui est le début d’une possibilité de formation tout au long de la vie, l’augmentation des heures attribuées au CPF pour les personnes peu ou pas qualifiées est une bonne nouvelle. Nous pouvons nous féliciter de la création du compte personnel d’activité qui intègre de multiples dimensions de la vie professionnelle mais également de la vie sociale, de la garantie jeune ou du renforcement de la validation des acquis de l’expérience. Restera la question du compte épargne temps, et de son association au CPA.

Après ces évolutions majeures, il y a un sujet néanmoins qui pose problème dans ce texte. C’est celui traitant de la flexibilité. C’est un sujet sensible, et pourquoi l’est-il ?

Parce qu’il est nécessaire aujourd’hui de différencier ce qu’on appelle l’économie réelle de l’économie virtuelle. Si nous voulons aider les très petites entreprises, les artisans, les petites et les moyennes entreprises ou les entrepreneurs de l’ESS, chefs d’entreprises et salariés à pouvoir s’adapter pour développer l’emploi, nous ne voulons pas pour autant faciliter la tâche du « monde de la finance ».

Ce texte doit apporter de nouvelles libertĂ©s et de nouvelles protections pour les actifs, pas pour les inactifs. Pas pour offrir la possibilitĂ© d’accroitre des dividendes issus de la spĂ©culation, sur le dos des salariĂ©s tout autant que sur celui des entreprises sous-traitantes. Nous vivons dans un monde ou dĂ©sormais les rapports de subordination ne sont pas exclusivement entre employeurs et salariĂ©s mais Ă©galement entre entreprises donneurs d’ordres, ou multinationales, et leurs sous-traitants.

Le dĂ©bat n’est donc plus seulement entre salariĂ©s et « patrons », mais entre Ă©conomie rĂ©elle et Ă©conomie « virtuelle ». Nous l’aborderons dans le dĂ©bat, et chercherons Ă  proposer les meilleures solutions pour garantir les droits des salariĂ©s.

En conclusion dans l’esprit de la loi, c’est-à-dire dans une volonté de confiance pour une bonne négociation entre exécutif et parlementaires, pour donner également tout son sens à la démocratie parlementaire, je souhaite que les semaines à venir permettent de continuer à améliorer ce texte et à évacuer les peurs. Par l’écoute et le dialogue, avec toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer, hors des logiques de postures politiciennes, et de façon constructive.

Je vous remercie.

]]>
Intervention en Discussion générale du PLF pour 2015 à propos de la mission Travail Emploi http://christophecavard.eelv.fr/intervention-en-discussion-generale-du-plf-pour-2015-a-propos-de-la-mission-travail-emploi/ Tue, 04 Nov 2014 22:59:31 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=48230 Mardi 3 novembre 2014, Christophe Cavard intervenait pour le groupe écologiste dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2015, à propos de la mission « Travail Emploi ». ...]]>

Mardi 3 novembre 2014, Christophe Cavard intervenait pour le groupe écologiste dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2015, à propos de la mission « Travail Emploi ».

Le chĂ´mage continue d’augmenter et les prĂ©visions pour l’annĂ©e 2015 ne sont pas optimistes. Monsieur le Ministre vous avez dĂ©clarĂ©, je vous cite, « la politique de l’emploi est un Ă©chec ». Vous avez le mĂ©rite de la sincĂ©ritĂ© et cela pourrait nous Ă©viter de commenter Ă  la hache et sans nuances des courbes du chĂ´mage que nous n’arrivons plus Ă  suivre, des chiffres contradictoires, selon des indicateurs mal calibrĂ©s.

Mais qu’est-ce que la politique de l’emploi en vérité ? Si c’est celle pour laquelle nous votons les crédits aujourd’hui, ou 11 milliards lui sont consacrés, il s’agit de l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi et des publics les plus en difficulté, au travers du financement d’organismes tels que pôle emploi, les missions locales pour les jeunes, les dispositifs pour les personnes handicapées ou encore l’insertion par l’activité économique. Il s’agit également du financement des contrats aidés ou pour une part de la formation professionnelle.

Il n’y a pas là matière à polémiques pour sa partie budgétaire. Notre attention doit se porter en réalité sur les modalités de dépenses de ces crédits en lien avec les collectivités territoriales qui pilotent la plupart des actions.

Pour lutter contre le chômage, les écologistes appellent à un changement de cap en matière d’orientations économiques, de programmes d’investissement public,
et demandent une rupture avec les vieilles recettes telles que l’illusion qu’une baisse du cout de travail – sans contrepartie par les entreprises quelles que soient leurs tailles, leurs activitĂ©s, ou leurs bĂ©nĂ©fices – serait facteur de relance et de crĂ©ation d’emplois. De ce point de vue, le pacte de responsabilitĂ© rĂ©pond Ă  une vision dogmatique inadaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© car faisant de l’entreprise un objet unique, comme si elles Ă©taient parfaitement identiques les unes des autres, avec les mĂŞmes besoins pour embaucher, telle qu’une baisse des charges. Ce n’est pas le cas.

Pour lutter contre le chĂ´mage, nous souhaitons Ă©galement que des lois que nous avons rĂ©cemment votĂ©es soient mieux portĂ©es et mises en Ĺ“uvre Ă  la hauteur des enjeux qu’elles ont su faire Ă©merger. Je pense par exemple Ă  la loi pour un changement d’échelle de l’économie sociale et solidaire, Ă  la loi sur la formation professionnelle avec la crĂ©ation du compte personnel de formation Ă  partir de janvier prochain, Ă  l’apprentissage et Ă  la rĂ©forme de l’insertion par l’activitĂ© Ă©conomique.

Sur ce dernier sujet, qui concerne directement le secteur de l’économie solidaire – les entreprises de l’IAE font dĂ©sormais partie des ESUS (entreprises solidaires d’utilitĂ© sociale) de la loi ESS -, nous devons nous mĂ©fier de la tentation des Ă©valuations quantitatives. Inlassablement je rappellerai que les publics prioritaires sont par dĂ©finition des personnes que les professionnels considèrent les plus Ă©loignĂ©es de l’emploi. Parce qu’elles ont avant tout des difficultĂ©s sociales Ă  rĂ©soudre. Des problèmes de logement ou d’accès aux soins par exemple …. Vouloir renforcer les Ă©valuations quantitatives comme vous l’avez dit M. le Ministre, viser ce que vous appelez les « sorties positives », c’est vouloir faire une politique du chiffre inadaptĂ©e Ă  ce secteur.
Car si une structure, pour avoir des crédits publics et maintenir son activité vit sous la menace de ne pas avoir assez de sorties positives en emploi classique et bien elle recrutera, dans un chantier d’insertion par exemple, des personnes ayant le moins de difficultés sociales. Ce qui dénature totalement leur mission première qui est précisément l’accompagnement social dans le cadre d’une remobilisation par l’activité. C’est le risque des choix des critères choisis pour la part modulable du nouveau contrat CIDD.

Cet exemple vaut pour d’autres sujets auxquels nous avons à faire dans le cadre de la mission budgétaire qui nous occupe ici. C’est très bien de renforcer les effectifs de pôle emploi, nous approuvons. Pas pour « mieux contrôler », mais plutôt pour « mieux accompagner, informer, proposer, soutenir ». Nous parlons d’êtres humains, dont nous devons protéger la dignité.
Il est nécessaire également de renforcer la professionnalisation des équipes de Pôle emploi parce qu’elles vont devoir désormais intervenir d’avantage auprès des bénéficiaires du RSA qui comme je l’ai déjà dit apparait aujourd’hui comme le 3ieme piliers de l’assurance chômage. Il dépend de Conseils généraux, qui ont à la fois la responsabilité du versement des allocations et celle d’établir des contrats d’insertion.
D’ailleurs, la baisse prévue de dotations aux collectivités risque fort de mettre les futurs conseils départementaux en difficulté, alors même que ceux-ci participent activement aux politiques d’accès à l’emploi, tout comme les régions pour la formation professionnelle ou l’apprentissage.

Une politique de l’emploi en soutien aux personnes en situation de chômage c’est aujourd’hui savoir articuler différents niveaux d’intervention, dans le cadre d’un financement juste des mesures qui leurs sont destinées.
Les collectivités territoriales ne peuvent être des opérateurs sans moyens. Ce sont des assemblées démocratiques qui doivent conquérir une autonomie fiscale afin de pouvoir mettre en œuvre leurs orientations et leurs projets.
Elles ont des compétences essentielles en la matière, il faut donc qu’elles aient les moyens de leurs politiques.

Les contrats aidés dont nous prévoyons aujourd’hui le financement sont pertinents s’ils apportent également une formation qualifiante à leurs bénéficiaires. Nous en augmentons aujourd’hui le nombre, cela soutiendra par là même des entreprises de l’ESS. Mais il ne faut pas s’arrêter là, et il faudra notamment soutenir ces dernières pour le financement des formations.

Donc, le budget présenté ici pour la mission travail emploi, je le redis, ne prête pas à polémique, il est juste incomplet et doit être rapproché d’autres mesures indispensables pour  l’efficacité des actions en faveur de l’emploi durable.

]]>
Intervention sur la proposition de loi UMP sur la simplification du travail, de la formation et de l’emploi: non Ă  la casse des avancĂ©es sociales du travail http://christophecavard.eelv.fr/intervention-sur-la-proposition-de-loi-ump-sur-la-simplification-du-travail-de-la-formation-et-de-lemploi-non-a-la-casse-des-avancees-sociales-du-travail/ http://christophecavard.eelv.fr/intervention-sur-la-proposition-de-loi-ump-sur-la-simplification-du-travail-de-la-formation-et-de-lemploi-non-a-la-casse-des-avancees-sociales-du-travail/#comments Thu, 09 Oct 2014 10:18:40 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=48152 Jeudi 9 octobre, Christophe Cavard intervenait en sĂ©ance pour le groupe Ă©cologiste sur la proposition de loi de GĂ©rard Cherpion sur la simplification et dĂ©veloppement du travail, de la formation et de l'emploi, discutĂ©e dans le cadre de la niche UMP. ...]]>

Jeudi 9 octobre, Christophe Cavard intervenait en sĂ©ance pour le groupe Ă©cologiste sur la proposition de loi de GĂ©rard Cherpion sur la simplification et dĂ©veloppement du travail, de la formation et de l’emploi, discutĂ©e dans le cadre de la niche UMP.

 

 

 

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, cette proposition de loi déposée par nos collègues députés de l’UMP dans le cadre de leur niche parlementaire est une caricature, tout au moins pour sa première partie – je répète les propos que j’ai tenus en commission, et je m’en explique.

Selon l’exposé des motifs, « il faut libérer les forces de notre pays pour rétablir la confiance des entreprises et de leurs salariés, afin de créer de l’emploi ». Pour libérer ces forces, vous vous attaquez, chers collègues, aux droits sociaux et aux améliorations que nous leur avons apportées ces derniers mois. Mais quelle est donc cette idéologie qui s’obstine à vouloir faire croire que les causes du chômage et des difficultés des entreprises tiendraient aux droits et à la protection des salariés ou des chômeurs eux-mêmes ?

Cette proposition de loi a pour objet de réformer le code du travail et, même, d’instaurer, tout de go, un nouveau code du travail, dans sa globalité. On rase tout et on recommence ! Elle prévoit un retour aux 39 heures ou encore abroger la durée minimale de 24 heures hebdomadaires imposée pour le travail à temps partiel. Elle supprime la rémunération minimale pour les stagiaires, que nous avons récemment votée. Très sincèrement, je le redis ici, ce n’est pas sérieux !

Je n’adopterai pas une position défensive – je fais confiance à notre majorité pour repousser cette volonté de régression –, mais je rappellerai tout de même quelques principes à destination des citoyens salariés, jeunes et moins jeunes, et des chômeurs, assez malmenés par certains discours ces derniers temps. Nous sommes résolument de leur côté. L’inscription dans un rapport salarial implique la plupart du temps une relation de subordination qu’il faut corriger autant que faire se peut, précisément pour libérer les forces. Cela ne fait pas pour autant de nous des ennemis de l’entreprise puisque l’entreprise ce sont les salariés. L’entreprise existe, innove, produit, grâce à ses salariés. Plus ils seront considérés, respectés, écoutés, formés, mieux l’entreprise se portera !

Il faut donc sortir des logiques dogmatiques, quelles que soient les obédiences. Le débat n’est pas « entreprises contre salariés » ou « salariés contre entreprises » ; ce marqueur idéologique est dépassé et tous ceux qui s’obstinent à s’y référer jouent contre leur prétendue volonté de progrès, social d’un côté, économique de l’autre.

La nouveauté, qui n’en est plus une, c’est qu’il y a d’un côté l’économie réelle et de l’autre côté l’économie financiarisée. Et, comme lors de nos débats au sujet du CICE, il s’agit de distinguer les entreprises qui ne produisent pas n’importe quoi et qui respectent leurs salariés – il y en a beaucoup –, de celles qui n’attendent qu’une chose, faire la peau aux droits sociaux et au code du travail pour engraisser toujours plus leurs actionnaires, ou encore qui utiliseront le CICE pour financer leurs plans de licenciements et redistribuer les gains sous forme de dividendes ; je dispose d’exemples précis. Ce combat est prioritaire si nous voulons lutter contre le chômage et entrer dans un cycle vertueux de développement.

Si nous voulons relancer le travail ou l’emploi – et vous prétendez que telle est l’ambition de votre proposition de loi –, ce n’est pas en réduisant les droits qui protègent les salariés, les stagiaires ou les chômeurs que nous ferons avancer quoi que ce soit bien au contraire. Ce ne sont pas les salariés ou les chômeurs qui sont les responsables de la crise et du chômage, on le répète depuis deux ans : c’est la finance. Tout le monde le sait : notre ennemi, c’est bien la finance. Tout ce qui pourrait être susceptible de la renforcer doit être écarté. Tant que nous n’arriverons pas à débattre résolument sur cette base, nous parlerons dans le vide et nous n’apporterons aucune bonne solution.

Quoi qu’il en soit, sur la question du temps de travail, qui n’a donc rien à voir avec l’origine des difficultés économiques que nous traversons, les écologistes militent depuis toujours en faveur de sa réduction, à la fois pour partager le travail et donc lutter directement contre le chômage, et pour améliorer la qualité de vie. Les salariés y sont d’ailleurs majoritairement favorables : travailler moins pour travailler tous et vivre mieux, avoir du temps pour soi, pour ses enfants, pour jardiner, cuisiner, faire de la musique ou du sport, ou encore, bien sûr, pour l’engagement syndical ou associatif.

Car le bénévolat associatif, bien entendu, a une utilité sociale et économique. Cela demande du temps, et, parfois, ce temps bénévole débouche sur des créations d’emplois. Je vous renvoie d’ailleurs à nos débats lors de l’examen de la loi relative à l’économie sociale et solidaire, adoptée au mois de juillet dernier. Le secteur de l’économie sociale et solidaire est créateur d’emplois, ce n’est plus à prouver, mais les associations créent des emplois à condition d’être soutenues dans leurs projets et pour les services qu’elles rendent à la société. On leur en demande beaucoup aujourd’hui, et, pour ne pas dénaturer leur objet, il est nécessaire d’encourager le bénévolat. Le bénévolat associatif peut créer de l’emploi salarié et de l’activité, mais il faut du temps, bien évidemment, pour s’y consacrer.

Sur ce sujet, vous le savez, monsieur le rapporteur, une commission d’enquête parlementaire sur les impacts de la réduction progressive du temps de travail mène ses auditions. Nous aurons donc l’occasion d’aborder la question plus sérieusement lorsqu’elle remettra son rapport.

Par ailleurs, nous nous accordons à penser que le dialogue social joue un rôle important au sein des entreprises comme des branches professionnelles, mais, pour qu’il débouche sur des propositions acceptables par toutes les parties, socialement justes et économiquement efficaces, la représentation des salariés est un vrai sujet, et un sujet d’actualité.

Vous abordez la question, chers collègues, dans votre proposition de loi sous l’angle de la simplification de ces fameux seuils qui déterminent des droits pour l’organisation de la représentation et la participation des salariés dans les entreprises. Ces seuils ont une histoire, que l’on pourrait revisiter pour les comprendre, mais, selon vous, chers collègues députés de l’UMP, ils seraient d’une complexité et d’une lourdeur qui freineraient le recrutement donc l’emploi. Aucune étude prospective ne le confirme – les chiffres se contredisent et ils ne sont pas fiables. La modification des seuils n’aura pas d’incidence sur la création d’emplois, ou très peu ; cela a même été rappelé  par notre collègue de l’UDI.

Certaines organisations patronales veulent réduire les attributions des représentants du personnel dans les entreprises, tout en demandant que la négociation dans les entreprises soit plus pratiquée que la négociation de branche ou interprofessionnelle. S’agirait-il alors de négocier davantage dans les entreprises,… mais avec des interlocuteurs affaiblis ?

Tous les salariés doivent pouvoir être représentés, ils sont des interlocuteurs incontournables du dialogue social, quelle que soit la taille de leur entreprise. Certes, les formes nouvelles de cette représentation sont sûrement à inventer dans les petites et toutes petites entreprises, et nous participerons à la discussion qui va prochainement s’ouvrir avec les partenaires sociaux. Penser à une refonte des seuils pourrait se concevoir s’il s’agit d’améliorer l’effectivité du droit à la représentation des salariés, quelle que soit la taille de leur entreprise, mais bien sûr pas s’il s’agit d’affaiblir la représentation des salariés, ce qui affaiblirait en conséquence la démocratie sociale.

Sincèrement, je pense que ce débat n’est pas d’actualité aujourd’hui, dans un contexte économique très compliqué.

Votre texte traite aussi de l’apprentissage, autre sujet majeur qui peut être abordé dans les instances partenariales, dès lors que celles-ci fonctionnent bien. Nous avons déjà beaucoup échangé lors de l’examen de nos travaux sur la loi relative à la formation professionnelle, promulguée le 5 mars dernier, et les écologistes ont manifesté leur attachement et leur soutien à l’apprentissage, dans l’objectif d’en faciliter l’accès aux candidats et, surtout, en portant leur attention sur les secteurs d’activité pour lesquels il doit être développé. Nous en reparlerons pour la réforme territoriale, ou lors de nos débats budgétaires, mais pas dans le cadre proposé aujourd’hui. Je l’ai expliqué en commission, il me semble que cela n’a pas de sens.

Comme je vous l’ai dit également en commission, cette proposition de loi est trop idéologique, trop peu équilibrée, et les rares sujets dont la discussion serait susceptible de présenter un intérêt y sont noyés, dans un contexte de provocations régulières du MEDEF. Ce n’est même plus de flexisécurité que vous voulez nous parler, c’est de flexibilité tout court, sans aucune sécurité !

Pour toutes ces raisons, vous l’aurez compris, monsieur le rapporteur, chers collègues, le groupe écologiste ne votera pas ce texte.

 

 

]]>
http://christophecavard.eelv.fr/intervention-sur-la-proposition-de-loi-ump-sur-la-simplification-du-travail-de-la-formation-et-de-lemploi-non-a-la-casse-des-avancees-sociales-du-travail/feed/ 1
« Parlement’air » sur LCP: la transition Ă©cologique de l’Ă©conomie pour lutter contre le chĂ´mage! http://christophecavard.eelv.fr/parlementair-sur-lcp-la-transition-ecologique-pour-lutter-contre-le-chomage/ Wed, 29 Jan 2014 09:30:54 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=47356 Mardi 28 janvier, Christophe Cavard Ă©tait interviewĂ© dans l’émission « Parlement’air » de LCP. InterrogĂ© sur la Question Au Gouvernement sur le rĂ´le de la transition Ă©cologique de l'Ă©conomie qu’il s’apprĂŞtait Ă  poser Ă  Michel Sapin, il a rappelĂ© que les Ă©cologistes avaient des propositions très claires sur le sujet, notamment que cette transition aurait de rĂ©els effets positifs sur l'emploi en France. ...]]>

Mardi 28 janvier, Christophe Cavard Ă©tait interviewĂ© dans l’émission « Parlement’air » de LCP. InterrogĂ© sur la Question Au Gouvernement sur le rĂ´le de la transition Ă©cologique de l’Ă©conomie qu’il s’apprĂŞtait Ă  poser Ă  Michel Sapin, il a rappelĂ© que les Ă©cologistes avaient des propositions très claires sur le sujet, notamment que cette transition aurait de rĂ©els effets positifs sur l’emploi en France.

Christophe Cavard a appelĂ© le gouvernement Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  « d’autres solutions » dans la lutte contre le chĂ´mage, notamment le dĂ©veloppement de nouvelles filières Ă©cologiques, utiles socialement et environnementalement, et la dĂ©croissance dans les filières nĂ©fastes.

Il a soulignĂ© que, pour cela, les entrepreneurs ont besoin de l’aide et du soutien des puissances publiques, ce qui peut notamment entrer dans le pacte de responsabilitĂ© annoncĂ© par le PrĂ©sident de la RĂ©publique.

Retrouvez son interview Ă  la 39e minute de l’Ă©mission.

 

]]>
Budget Travail et Emploi, soutenir le service public! http://christophecavard.eelv.fr/budget-2014-les-ecologistes-votent-la-mission-travail-et-emploi/ Thu, 07 Nov 2013 23:41:53 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=46926 Jeudi 7 novembre, Christophe Cavard, indiquait dans son intervention et dans le débat général, que si les écologistes voteraient les crédits du PLF 2014 proposés pour financer les politiques d'accès ou de retour à l'emploi, ils porteraient attention à ce qu'ils renforcent le service public ou les structures à but non lucratif. ...]]>
Jeudi 7 novembre, Christophe Cavard, indiquait dans son intervention et dans le dĂ©bat gĂ©nĂ©ral, que si les Ă©cologistes voteraient les crĂ©dits du PLF 2014 proposĂ©s pour financer les politiques d’accès ou de retour Ă  l’emploi, ils porteraient attention Ă  ce qu’ils renforcent le service public ou les structures Ă  but non lucratif.
 
Il a ensuite interpellĂ© Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, sur le dispositif du Contrat Ă  DurĂ©e DĂ©terminĂ©e d’Insertion (CDDI). Retrouvez sa question ici.
  

Monsieur le ministre, Messieurs les rapporteurs, Monsieur le président, Chers collègues,

 

 Le budget sur lequel nous nous penchons ici concerne le coût du chômage, les emplois aidés et le financement de nouveaux contrats, l’insertion par l’activité économique, la formation syndicale et la formation professionnelle.

De ce point de vue, le budget de la mission travail emploi est convaincant, car en augmentation, passant de 10 milliards d’euros en 2013 Ă  11 milliards en 2014, conformĂ©ment aux besoins, et Ă  la prioritĂ© que nous donnons aux politiques d’aide Ă  l’accès Ă  l’emploi, dans de bonnes conditions.

L’annonce d’une baisse, depuis 4 mois, du chômage des moins de 25 ans, est une excellente nouvelle, même si nous l’accueillons avec prudence. Cette classe d’âge est celle qui connait le taux de chômage le plus élevé. C’est un défi central. Prendre soin de la jeunesse est un devoir, notamment en termes de solidarité générationnelle et, il est indispensable que nos jeunes bénéficient de l’autonomie nécessaire à la construction de leur vie.

Ce budget s’adresse aux jeunes peu ou pas qualifiés en maintenant la pression sur les emplois d’avenir, qui bénéficient, après un début poussif, d’une montée en puissance. Les objectifs du gouvernement de 100 000 contrats signés à la fin de l’année, sont atteignables. Nous continuerons d’être attentifs à leur mise en place, et à la formation qui doit être associée aux contrats. Les jeunes doivent sortir qualifiés de cette première expérience professionnelle.

En termes de formation, il est important de soutenir les filières professionnelles et de valoriser l’apprentissage et les contrats de professionnalisation, qui sont de vrais outils pour permettre Ă  des jeunes d’acquĂ©rir une qualification et faciliter leur accès Ă  l’emploi.

Enfin, toujours en direction des jeunes, mais également des seniors, le dispositif des contrats de génération, qui ne sont pas des contrats aidés, a généré pour le moment la signature de 10 000 contrats pour un objectif initial fixé à 85 000. L’idée de ce contrat, d’aider les entreprises à embaucher un jeune tout en maintenant l’emploi d’un senior, est pourtant positive. D’une part il fait jouer la solidarité et la formation intergénérationnelles, d’autre part il doit répondre à l’anticipation d’un vrai besoin économique pour les entreprises.

Ce budget favorise également l’Insertion par l’activité économique. Il s’agit d’économie solidaire, du second S de l’ESS.

Nous sommes satisfaits de voir le budget de l’IAE augmenté de 25 millions d’euros avec notamment la revalorisation de l’aide au poste pour les entreprises d’insertion, et une amélioration des dispositifs d’Etat pour les contrats dans les chantiers d’insertion. Une réforme de l’IAE est en cours. Elle est nécessaire pour conforter son rôle. Je m’y impliquerai, en lien avec celle de la formation professionnelle et la loi sur l’économie sociale et solidaire.

Par ailleurs, les écologistes rappellent leur attachement à un service public de l’emploi et de la formation professionnelle performant, un service non lucratif qui garantisse à leurs usagers de ne pas être traités comme des marchandises plus ou moins rentables. Le traitement du chômage ne peut pas être source d’enrichissement pour ceux-là même qui en sont la cause, c’est-à-dire, parfois, des multinationales qui rafleraient les marchés publics des collectivités en raison d’une offre de service à moindre coût. J’appelle la création de nouveaux indicateurs de résultats de nos politiques d’accompagnement vers l’emploi, plus qualitatifs que quantitatifs. Les politiques du chiffre de ces dernières années ont créé des désastres humains, et coûteux pour les finances publiques.

Nous saluons donc le renforcement, pour la 2ème année consécutive, du budget de Pôle emploi. 2000 postes supplémentaires à nouveau cette année, pour améliorer l’accueil, le service et le soutien à apporter aux personnes en recherche d’emploi. 

Nous avons eu, en commission élargie, un débat sur les Maisons de l’emploi, qui, je le rappelle, ont été créées par le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borlo, dans une volonté de déstructuration de l’ANPE de l’époque et la réduction du nombre de conseillers, en faisant financer le service en partie par les collectivités locales. Certaines sont devenues des  outils intelligents pour les territoires, notamment en termes de GPEC, d’autres peuvent être des doublons de Pôle emploi. Je soutiens la volonté du gouvernement de les flécher de manière qualitative, en fonction des services apportés aux bassins d’emploi.

Par ailleurs ce budget met en lumière la nĂ©cessitĂ© d’un soutien Ă  l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes, l’AFPA. Nous  souhaitons qu’une attention particulière lui soit portĂ©e, en tant qu’organisme du service public de l’emploi. Nous regrettons son affaiblissement en consĂ©quence d’une mise en concurrence public-privĂ©, nous souhaitons que soient mises en place les conditions d’un partenariat privilĂ©giĂ© public-public au sein du service public de l’emploi.

 Enfin, sur la formation professionnelle de manière générale, la réforme en cours devra porter une attention aux moyens dont disposeront les régions pour mettre en œuvre cette compétence qui est la leur. La fiscalité est évidemment un élément central, nous devons leur redonner de l’autonomie fiscale pour assurer cette compétence.

 Quant aux programmes d’investissements d’avenir, qui doivent servir la transition écologique, nous retrouvons ici des crédits visant à soutenir l’émergence de nouvelles filières de formation professionnelle. C’est une invitation à l’innovation dont nous saluons l’initiative, car elle répond très concrètement à des besoins non satisfaits, et néanmoins indispensables pour impulser une offre de formation nouvelle.

 

Nous soutiendrons et voterons donc ce budget.

 

 

*  *  *

La question posĂ©e Ă  Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, sur le dispositif du Contrat Ă  DurĂ©e DĂ©terminĂ©e d’Insertion (CDDI).

 

Monsieur le ministre,
 
Je voudrais en premier lieu saluer Ă  nouveau la rĂ©forme de l’insertion par l’activitĂ© Ă©conomique qui est en cours. Elle est de qualitĂ© et prend en considĂ©ration les besoins de ce secteur indispensable dans une politique de l’emploi que l’on veut performante, mais aussi humaine. Certaines mesures sont de vraies avancĂ©es, je pense bien sĂ»r Ă  l’indexation de l’aide au poste sur le SMIC et sa modulation en fonction  de diffĂ©rents critères pour les entreprises d’insertion.
 
En Commission Ă©largie, la semaine dernière, je vous interpellais sur les nouveaux contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e d’insertion, CDDI, et les effets qu’ils pourraient avoir sur l’Ă©quilibre financier de certaines structures d’insertion par l’activitĂ© Ă©conomique. Je pense notamment aux ateliers et chantiers d’insertion. Je relayais avec cette interpellation quelques inquiĂ©tudes qui m’ont Ă©tĂ© exprimĂ©es par les acteurs mĂŞmes de terrain, celles et ceux qui Ĺ“uvrent au quotidien, et qui font un travail Ă©norme en direction des personnes fragilisĂ©es par la perte d’emploi.
 
Vous m’avez répondu, et je vous en remercie, que les personnes qui ont signé un CDDI seront en effet comptabilisées dans l’effectif de l’entreprise.
 
Je soutiens ce dispositif, car pour les bénéficiaires, il peut  constituer une véritable avancée.
L’aide forfaitaire par poste de 20 500 euros pour un Ă©quivalent temps plein est intĂ©ressante mais qu’englobe-t-elle? Qu’en est-il des aides aux salaires bruts chargĂ©s et de l’accompagnement social?
Les travailleurs des ateliers et des chantiers d’insertion ont besoin d’être rassurĂ©s sur l’équilibre financier futur de leurs structures. Ainsi, pouvez-vous me confirmer que si cette disposition entraine un surcoĂ»t financier il y a,  elle sera prise en compte, et que ces structures seront accompagnĂ©es, par les services de l’Etat dĂ©concentrĂ©s dans les dĂ©partements, de manière Ă  ce qu’elles ne soient pas mises en pĂ©ril par cette rĂ©forme ?
 
Je vous remercie.
]]>