Radicalisation – Christophe Cavard http://christophecavard.eelv.fr Tue, 04 Jul 2017 21:08:05 +0200 fr-FR hourly 1 Prévenir la radicalisation : un enjeu de formation et d’information http://christophecavard.eelv.fr/prevenir-la-radicalisation-un-enjeu-de-formation-et-dinformation/ Wed, 31 May 2017 15:16:11 +0000 http://cavard.fr/?p=52437 Christophe Cavard assistait mercredi 31 mai à la journée d’étude du RADeO, « Dérives, méprises, emprises » consacrée aux processus de radicalisation violente et/ou sectaire. ...]]>

Christophe Cavard assistait mercredi 31 mai à la journée d’étude du RADeO, « Dérives, méprises, emprises » consacrée aux processus de radicalisation violente et/ou sectaire.
Le RADeO est la cellule d’écoute et d’aide des familles du Gard, elle est missionnée par la Préfecture du Gard pour agir en soutien et en accompagnement des familles touchées par la radicalisation d’un de ses membres.
150 personnes assistaient à cette journée, principalement des travailleurs sociaux, des éducateurs, des psychothérapeutes familiaux. Ces journées font partie d’une des missions des cellules d’écoute et d’aide aux familles : la formation des professionnels, de façon à ce qu’ils puissent mieux appréhender ces phénomènes qu’ils sont amenés à rencontrer dans le cadre de leurs propres missions, et que se forme, par la rencontre et l’échange, des communautés d’actions, pluridisciplinaires. La transdisciplinarité des approches est essentielle pour saisir la complexité et l’hétérogénéité des parcours d’embrigadement. Le RADeO
avait invité trois spécialistes de trois approches différentes et complémentaires : Jean-Pierre Jourga, spécialiste des dérives sectaires, Pierre Benghozi, pédopsychiatre, spécialiste des questions d’identités et d’adolescence, et David Le Breton, anthropologue, spécialisé depuis plusieurs années sur les parcours d’embrigadement et les techniques de recrutement des mouvements djihadistes.
L’affluence et la qualité des échanges dans la salle témoignent de l’importance de l’organisation de ces journées de formation et de travail. Ces dernières années, l’embrigadement d’une partie de la jeunesse a pu notamment s’opérer du fait de la méconnaissance des mécanismes de recrutement et des logiques d’adhésion à la violence radicale.
C’est pourquoi Christophe Cavard organise une réunion largement ouverte au public sur la prévention du terrorisme et de l’embrigadement le soir même à Nîmes. Il y témoignera de ses propres travaux, menés depuis la première commission d’enquête en 2013, et accueillera le témoignage de juristes, d’associations, de familles, de professionnels de la sureté comme de la prévention.

 

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Développer la prévention spécialisée : une obligation http://christophecavard.eelv.fr/developper-la-prevention-specialisee-une-obligation/ Mon, 29 May 2017 20:19:02 +0000 http://cavard.fr/?p=52445 Christophe Cavard a participé à l’assemblée générale de l’association pour le développement de la prévention spécialisée du Gard (ADPS 30), l'une de deux associations (avec Smauel Vincent) de prévention spécialisée implantée à Nîmes.  De nombreux partenaires  étaient présents, tels que les travailleurs sociaux du département, de la maison des adolescents, de la protection de la jeunesse (APJJ) ou encore les associations de quartier qui agissent sur les mêmes publics. ...]]>

Christophe Cavard a participé à l’assemblée générale de l’association pour le développement de la prévention spécialisée du Gard (ADPS 30), l’une de deux associations (avec Smauel Vincent) de prévention spécialisée implantée à Nîmes.  De nombreux partenaires  étaient présents, tels que les travailleurs sociaux du département, de la maison des adolescents, de la protection de la jeunesse (APJJ) ou encore les associations de quartier qui agissent sur les mêmes publics.

Les éducateurs de l’ADPS 30 interviennent sur les quartiers du chemin bas d’Avignon et du mas de Mingue à Nîmes auprès des jeunes de 13 à 25 ans. Le rapport d’activité détaillé par le président Alain Bresteau et le directeur Patrick Forster a permis de démontrer s’il en était besoin combien les « éducateurs de rue » jouent un rôle majeur dans le soutien aux jeunes qui n’ont parfois plus qu’eux comme adultes référents. Plus de 190 filles et garçons ont pu bénéficier des services de l’association, 1/3 de filles et 2/3 de garçons, sur des accompagnements dans les domaines de l’emploi, la formation ou le logement.

Christophe Cavard, particulièrement sensible à l’action des professionnels de la prévention spécialisée de part son métier, est intervenu pour donner les résultats de la mission parlementaire récente animée par sa collègue Kheira Bouziane, rapport qui propose notamment de rendre les missions de la prévention spécialisée obligatoires, en donnant la compétence pleine et entière aux collectivités départementales. Ce fut l’occasion de rappeler que ces missions ne seront pérennes que si elles bénéficient des moyens qui vont avec. Pour cela il faut que les départements soient chefs de file.  Mais il faut également qu’ils soient accompagnés notamment des agglomérations, qui ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités dans la préventiones risques que rencontrent les jeunes des quartiers prioritaires des villes concernées. Au-delà, il est aussi névessaire et urgent que les départements puissent bénéficier de leviers fiscaux nouveaux pour retrouver des marges de manœuvres financieres.

Il a également abordé le rôle important que doit jouer la prévention spécialisée dans la lutte contre l’embrigadement des jeunes par l’idéologie de Daesh, et rappelé ses travaux avec le CNLAPS, le Comité National de liaison des acteurs de la prévention spécialisée, afin que les professionnels  de la prévention spécialisée puissent être des ressources pour tous les autres acteurs de la prévention : Education nationale, associations de « quartiers », services sociaux des collectivités, etc. L’efficacité des dispositifs de prévention de l’embrigadement dépend largement de la synergie des acteurs de terrain.

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Echange avec des élèves du lycée Mistral sur la prévention à la radicalisation des jeunes http://christophecavard.eelv.fr/51964-2/ Tue, 14 Mar 2017 17:13:57 +0000 http://cavard.fr/?p=51964 Le 14 mars dernier, pour le prochain numéro du journal du lycée, les élèves de Mistral avaient invité Christophe Cavard à répondre à leurs questions, sur le thème de la prévention à la radicalisation. ...]]>

Le 14 mars dernier, pour le prochain numéro du journal du lycée, les élèves de Mistral avaient invité Christophe Cavard à répondre à leurs questions, sur le thème de la prévention à la radicalisation.

C’est autour des six questions suivantes posées par les élèves que s’est déroulé l’échange:

  • Pouvez-vous nous expliquer les objectifs des différentes commissions d’enquête parlementaires auxquelles vous avez participé ?
  • Qui coordonne les actions au niveau départemental ? Quelles sont les associations et les institutions concernées sur le plan local ?
  • Quels sont les objectifs du CNLAPS ?
  • Quelles sont les actions mises en place dans le Gard?
  • Avez-vous des chiffres précis sur le nombre de jeunes radicalisés ? La part de filles-garçons ? Ceux qui ont rejoint DAESH ? Ceux malheureusement décédés ?
  • Quels sont les moyens de lutte déployés dans les établissements scolaires?

Christophe Cavard répond toujours volontiers à l’invitation des équipes pédagogiques et des élèves pour apporter son témoignage et son expérience, notamment sur ce sujet sensible de la radicalisation de jeunes français et de leur embrigadement par l’Etat Islamique, pour lesquels il faut renforcer les réponses de proximité.

Les réponses apportées aux questions des élèves ce jour là, en complément des nombreux articles sur le site cavard.fr sur ce sujet, seront publiées ici dès la parution du journal de l’établissement!

Journée citoyenneté au lycée Mistral

« Le ciel attendra » : projection pour les lycéens

http://www.midilibre.fr/2017/01/10/mistral-poursuit-son-cinema,1450675.php

 

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La prévention spécialisée face aux enjeux de la radicalisation http://christophecavard.eelv.fr/la-prevention-specialisee-face-aux-enjeux-de-la-radicalisation/ Fri, 20 Jan 2017 11:28:58 +0000 http://cavard.fr/?p=51712 Mardi 24 janvier, le Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée (CNLAPS) organisait un séminaire national sur la radicalisation des jeunes, et le rôle des structures de prévention spécialisée, à la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Nord. ...]]>

Mardi 24 janvier, le Comité national de liaison des acteurs de la prévention spécialisée (CNLAPS) organisait un séminaire national sur la radicalisation des jeunes, et le rôle des structures de prévention spécialisée, à la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord.
L’occasion pour des dizaines de structures de prévention venues de la France entière de confronter leurs expériences et leurs interrogations, avec des apports plus universitaires, de sociologues, de philosophes, de psychanalystes, et d’échanger avec les institutions en charge de la prévention de la radicalisation et le ministre de la ville Patrick Kanner.
Christophe Cavard, présent toute la journée du séminaire, est intervenu lors de la table ronde de la matinée, à partir des enseignements qu’il tire de ses travaux et de ses nombreux échanges, pour attirer l’attention sur la nécessité de donner aux structures régionales les plus expérimentées aujourd’hui un rôle de coordination des interventions sociales, éducatives et sanitaires impliquées sur les territoires.
Car, à mesure que l’expérience des trois dernières années permet le recul propice à tirer des enseignements, l’ensemble des acteurs de la lutte contre le terrorisme s’accorde désormais pour dire que l’enjeu de la prévention est primordial, et que les acteurs de la prévention spécialisée sont les mieux à même de remplir le rôle d’interface entre l’ensemble des acteurs des champs sociaux et éducatifs, et l’ensemble des acteurs du renseignement et de la sécurité.
Il faut pour autant consolider encore les moyens humains et financiers dédiés à ces missions nouvelles et prioritaires, car, si sur le terrain le consensus s’est construit, la possibilité d’un recul politique vers le tout-sécuritaire est toujours possible, à rebours de toutes les évaluations et de tous les enseignements des années passées.

Christophe Cavard, Patrick Kanner, Ministre de la Ville, et Fadela Benrabia, préfete à l’égalité des chances pour la Seine Saint-Denis (de dos)
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Rencontre avec Laurence Rossignol, ministre des familles, et les associations gardoises de prévention de la radicalisation http://christophecavard.eelv.fr/rencontre-avec-laurence-rossignol-et-les-associations-gardoises-de-prevention-de-la-radicalisation/ Fri, 09 Dec 2016 15:52:07 +0000 http://cavard.fr/?p=51615 Vendredi 9 décembre, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, participait à une rencontre avec les acteurs associatifs et institutionnels mobilisés dans la prise en charge et l’accompagnement social des individus en voie de radicalisation et de leur famille, en Préfecture du Gard. À cette occasion, le préfet du Gard avait réuni les participants habituels du comité d’orientation sociale de la cellule départementale de suivi de la radicalisation et d’accompagnement des familles, ainsi que les parlementaires, dont Christophe Cavard, particulièrement impliqué dans ces questions de prévention de la radicalisation. ...]]>

Vendredi 9 décembre, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, participait à une rencontre avec les acteurs associatifs et institutionnels mobilisés dans la prise en charge et l’accompagnement social des individus en voie de radicalisation et de leur famille, en Préfecture du Gard. À cette occasion, le préfet du Gard avait réuni les participants habituels du comité d’orientation sociale de la cellule départementale de suivi de la radicalisation et d’accompagnement des familles, ainsi que les parlementaires, dont Christophe Cavard, particulièrement impliqué dans ces questions de prévention de la radicalisation.

Le ministère des Familles de l’Enfance et des droits des Femmes est impliqué à plusieurs niveaux dans le plan d’action gouvernemental contre la radicalisation et le terrorisme. Tout d’abord au travers des actions des Caisses d’Allocations Familiales, dont les moyens on été renforcés afin qu’elles puissent décliner dans chaque département un plan d’action local de prévention de la radicalisation.

Ensuite, en travaillant, justement, avec les premières familles de jeunes radicalisés, et les premières associations qui se sont constituées depuis 2014 sur ces questions. Ces familles ont développé une véritable expertise, un savoir issu de leurs expériences.
Précisément, les ministères ont été poussé à identifier en leur sein et dans leurs réseaux d’interlocuteurs toutes les ressources mobilisables pour comprendre et mieux agir contre ce phénomène de radicalisation violente.

L’action du ministère de Laurence Rossignol s’inscrit dans la logique des ministères dits «sociaux », mais aussi du ministère de l’éducation nationale et du ministère de la ville et de jeunesse et sports, qui travaillent en amont du passage à l’acte, pour prévenir, informer, éduquer. Les processus de radicalisation violente ne sont pas seulement dangereux parce qu’une partie des individus en viennent à participer ou vouloir participer à des actes de terreur, ces processus sont dangereux en eux-mêmes : pour les individus radicalisés, qui s’isolent et deviennent des menaces pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour leur environnement immédiat, pour la société entière, parce que ces processus peuvent provoquer des régressions dans les codes sociaux, des replis de parties des populations vers des comportements qui tournent le dos aux valeurs républicaines pour ne plus embrasser que des valeurs religieuses.

Il s’agit donc de se doter d’une capacité de prévention très en amont, en faisant collaborer les associations et les institutions locales, au sein des cellules départementales de suivi.

La rencontre de ce jour a été l’occasion, pour les associations présentes et implantées dans tous les quartiers de Nîmes, de présenter leurs actions, leurs modes de collaboration, mais aussi leurs inquiétudes ou leurs doutes, et, bien entendu, leurs besoins, et de créer un riche échange avec Laurence Rossignol et les parlementaires présents.

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Les engagements sur la prévention spécialisée dans le projet de loi de finances 2017 http://christophecavard.eelv.fr/les-engagements-sur-la-prevention-specialisee-dans-le-projet-de-loi-de-finances-2017/ Mon, 14 Nov 2016 16:05:39 +0000 http://cavard.fr/?p=51386 Le 9 novembre dernier, la commission élargie d'examen du projet de loi de finances 2017 auditionnait Ségolène Neuville, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, sur le volet \"solidarité\" du projet de loi de finances 2017. ...]]>

Le 9 novembre dernier, la commission élargie d’examen du projet de loi de finances 2017 auditionnait Ségolène Neuville, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, sur le volet « solidarité » du projet de loi de finances 2017.
Christophe Cavard l’a interrogé sur le financement de la prévention spécialisée et notamment celui des nouvelles missions qui sont confiées à certaines structures en matière de lutte contre la radicalisation.

Ma question concerne la mission Solidarité, et particulièrement le programme 304.
Je reviens sur les Points Accueil Écoute Jeunes et les Maisons des Adolescents, qui nous intéressent particulièrement du fait des réflexions qui sont menées et pour leur financement, et pour leurs nouvelles missions potentielles, liées très concrètement au plan d’action contre la radicalisation présenté par le Premier Ministre.
Vous savez que les maisons des adolescents sont aujourd’hui référentes sur ces questions de lutte contre la radicalisation dans un certain nombre de départements, choisies par les Préfets dans le cadre d’appels à projet.  Au vu des engagements contenus dans la programme, il me semblerait important que nous leur donnions totalement les moyens de pouvoir mener à bien ces missions nouvelles.
Et je fais le lien, puisqu’un collègue l’a cité tout à l’heure, avec la prévention spécialisée : là aussi, il y a une réflexion particulière sur 2 niveaux : d’abord leur rôle et leur fonction, et donc les moyens qui leur sont attribués en lien avec la politique de la ville pour être clairs, puisque c’est essentiellement ces dispositifs qui permettent à la prévention spécialisée de jouer pleinement son rôle dans nos villes. Et également sur une réflexion à mener, donc j’aimerais entendre le gouvernement sur ce sujet, sur le fait que la prévention spécialisée devienne une compétence obligatoire et non plus facultative, ce qui permettrait aux maisons des adolescents, aux points accueil écoute jeunes et à la prévention spécialisée de rentrer pleinement dans le choix et la volonté qui est fait par notre majorité et plus largement par l’ensemble des élus ici présents, de mener à bien, dans nos territoires une lutte contre la radicalisation et tout risque potentiel de basculement.

La réponse de Ségolène Neuville :

Concernant la place des maisons des adolescents et des associations dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, question de Monsieur Cavard, la lutte contre la radicalisation s' »appuie effectivement largement dans les territoires sur le tissu associatif spécialisé dans la prise en charge des jeunes en difficulté. les préfectures s’appuient de plus en plus sur les MDA, la prévention spécialisée et les PAEJ pour accompagner les jeunes et leurs familles. Il faut souligner l’engagement de ces structures dans ce combat. Vous le savez, le gouvernement a adopté le 9 mai dernier un ambition plan de lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Ce plan prévoit un abondement de 40 millions sur deux ans pour financer ces actions, et une partie de ces fonds seront consacrés au financement d’actions portées par les associations. Par ailleurs, des conventions sur ce sujet ont été conclues ou vont être conclues avec les ministères concernés pour améliorer la visibilité de ces structures au niveau local. La convention notamment avec les PAEJ et la prévention spécialisée est signée, celle avec les MDA le sera avant la fin de l’année.
Toujours sur la prévention spécialisée, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant et de la famille a réaffirmé la place de la prévention spécialisée. Le budget alloué à la prévention spécialisée représente plus de 500 millions d’euros essentiellement supportés par les conseils départementaux, et, dans certains départements, les budgets sont en baisse. Or, nous sommes tous d’accord pour dire que la prévention spécialisée ne doit pas devenir une variable d’ajustement. Laurence Rossignol a signé avec Patrick Kaner une convention nationale de partenariat sur la prévention spécialisée, et cette convention rassemble à la fois l’AMF (l’Association des Maires de France), l’ADF (l’association des départements de France) et France Urbaine. Les métropoles peuvent également se voir désormais déléguer la prévention spécialisée et les têtes de réseau dans ce domaine. C’est donc cette convention, très large, que je viens de vous signaler, qui permettra de renforcer les financements de la prévention spécialisée, puisque chacun saura ce qu’il a à faire dans son domaine.

 

A consulter :

Convention de partenariat sur la prévention spécialisée signée entre l’État et les associations de collectivités territoriales

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Documentaire : « des Francais face a la radicalisation » http://christophecavard.eelv.fr/documentaire-des-francais-face-a-la-radicalisation/ Wed, 09 Nov 2016 13:23:15 +0000 http://cavard.fr/?p=51363 Le documentaire \"Des Français face a la radicalisation\" à été diffusé sur France 3 lundi 7 Novembre 2016. Christophe Cavard y est interviewé en lien avec sa proposition de création d'une brigade d'éducateurs spécialisés sur les phénomènes d'embrigadement et de radicalisation islamiste. ...]]>

Le documentaire « Des Français face a la radicalisation » à été diffusé sur France 3 lundi 7 Novembre 2016. Christophe Cavard y est interviewé en lien avec sa proposition de création d’une brigade d’éducateurs spécialisés sur les phénomènes d’embrigadement et de radicalisation islamiste.

Le documentaire fait part de témoignages de différentes personnes dont l’entourage est confronté au piège de l’embrigadement et à la propagande djihadiste, de policiers, d’éducateurs, d’acteurs associatifs ou religieux, d’un juge antiterroriste… Tous se demandent comment lutter face a un phénomène très actuel et difficile à déceler.

Le Gard et son chef-lieu étant très touchés, Christophe Cavard y apparaît lors d’un échange avec des membres de l’association Humanimes dans le cadre d’une rencontre organisée pour évoquer le sujet, identifier les problèmes sur le terrain, et chercher des solutions. Cet interview fait suite aux divers travaux que le député effectue depuis 2013 sur le terrorisme, et sa proposition de brigade d’éducateurs spécialisés pour  créer « un maillon encore inexistant et indispensable dans la chaîne d’information, de formation, de détection, et de préventions des dérives radicales individuelles et collectives. Des éducateurs qui sauront faire le lien entre les acteurs sociaux, les professeurs, et les dispositifs de sécurité et de renseignement. »

Pour revoir le documentaire :

http://m.pluzz.francetv.fr/videos/des_francais_face_a_la_radicalisation_,148366357.html#xtref=http://www.tv-replay.fr/programmes-tv/france3-pluzz/nc/date/1.html

 

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« Le ciel attendra » : projection pour les lycéens http://christophecavard.eelv.fr/le-ciel-attendra-projection-pour-les-lyceens-de-frederic-mistral/ Thu, 13 Oct 2016 15:03:45 +0000 http://cavard.fr/?p=51309 Depuis plusieurs années, l'équipe pédagogique du Lycée Frédéric Mistral de Nîmes travaille sur l'ensemble des questions liées à la radicalisation des jeunes. Christophe Cavard participe à certains de leurs temps d'échange et de travail, et aide à financer certaines actions par la réserve parlementaire. ...]]>

Depuis plusieurs années, l’équipe pédagogique du Lycée Frédéric Mistral de Nîmes travaille sur l’ensemble des questions liées à la radicalisation des jeunes. Christophe Cavard participe à certains de leurs temps d’échange et de travail, et aide à financer certaines actions par la réserve parlementaire.
Il était invité par l’équipe du lycée à la projection spéciale du film « Le ciel attendra », en présence de la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar et de l’actrice Noémie Merlant, au cinéma le Sémaphore, à Nîmes, avec des lycéens de Frédéric Mistral et de Philipe Lamour.
Avec une très belle mise en scène, le film traite du parcours de jeunes filles tentées par la radicalisation, sous l’assaut de cyber-recruteurs. La projection fut suivie d’un débat avec les 140 lycéens, un échange riche en idées et en paroles entre les jeunes lycéens, leurs professeurs, l’équipe du film et Christophe Cavard, qui travaille sur ces phénomènes depuis plusieurs années. Différence entre islam et islamisme, crédulité des jeunes recruté-es, prévention dans les quartiers, sentiment d’impuissance des parents et de l’entourage, facettes économiques de cette « guerre » : autant d’aspects suscités par le film et abordés pendant le débat.

 

 

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Commissions d’enquête sur le terrorisme : quel bilan ? http://christophecavard.eelv.fr/commissions-denquete-sur-le-terrorisme-quel-bilan/ Wed, 20 Jul 2016 16:28:25 +0000 http://cavard.fr/?p=51096 La commission d’enquête parlementaire relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015 vient de rendre son rapport, avec de forts échos dans la presse. ...]]>

La commission d’enquête parlementaire relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015 vient de rendre son rapport, avec de forts échos dans la presse.

J’y participais en tant que député écologiste. C’est la troisième commission d’enquête parlementaire sur le terrorisme à laquelle je participe depuis 2012, après celle sur l’action des services de renseignements – que j’ai présidée – formée après l’attentat de Toulouse (« l’affaire Merah »), celle consacrée aux suivi des filières et des individus djihadistes, et cette dernière, donc, formée après les attentats de Paris de novembre 2015.

C’est un long engagement, un marathon, dans lequel il ne faut ni s’épuiser ni se blaser. Et c’est une position singulière, d’être, à chaque fois, le seul député écologiste au sein des trente parlementaires que compte une commission d’enquête.
Une position singulière parce qu’il y a chaque fois peu de voix pour rappeler que tout ce que nous pourrons faire pour lutter contre le terrorisme n’a de sens que si c’est fait pour protéger nos libertés.
Cet engagement vient d’abord de mon implication locale. C’est l’appel au secours de la famille – gardoise – d’une des victimes de Merah qui a déclenché la première commission d’enquête.  Ce sont des situations locales, au contact de familles dont l’enfant était partie en Syrie, au contacts d’éducateurs pris dans des situations inextricables, au contact des acteurs locaux de la sécurité, la DGSI en région et dans le Gard, la SCRT, les différents préfets qui se sont succédé, que j’ai pu approcher des situations concrètes constamment, et voir les dysfonctionnements éventuels, les besoins..
Cet engagement long est un atout pour comprendre et analyser les menaces, et les réponses qu’on peut y apporter.

Durant ces trois commissions, je me suis beaucoup intéressé aux fonctionnement des services de renseignements, aux secours apportés aux victimes, et aux possibilités de détection et de prévention des trajectoires de radicalisation.
Cette troisième commission s’est particulièrement focalisée sur les moyens mis en œuvre pour secourir et aider les victimes et leurs familles, et sur l’efficacité des procédures des services de sécurité et de renseignement.
Une commission d’enquête, ce sont d’abord des auditions. 200 heures d’audition, pour celle-ci. Victimes, associations de victimes, soignants, policiers, gendarmes, militaires, ceux qui sont intervenus sur les lieux des drames, officiers de tous les corps et de toutes les directions… Ce sont aussi des déplacements : à Bruxelles pour rencontrer les services belges, à la Haye au siège d’Europol, dans les quartiers dédiés des prisons, en Grèce, en Israël, à Londres, sur les lieux des attentats.
Il faut entendre, recouper les informations, passer beaucoup de temps à échanger, à apprendre. Et puis compiler, analyser, ne pas perdre de vue les enseignements passés. Est-ce que telle procédure est efficace ? Et si on doit là changer, comment ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas dans tel secteur ? Pourquoi ? Que faut-il pour améliorer la prise en charge des victimes ? Quelle est l’échelle la plus pertinente pour traiter l’information rapidement ? Et pour la partager ?

De ces trois années de travail, je ressors plus persuadé que jamais que les dispositifs mis en place pour la sécurité des personnes ne sont qu’une partie de la réponse. Les plus visibles, les plus faciles à invoquer ou dénoncer sur une tribune, mais pas les plus efficace à long terme. Nous sommes en guerre, oui. Mais pas en guerre comme nous l’avons été avant. Ce n’est pas une guerre de territoire ou de suprématie comme les autres guerres l’ont été. C’est une guerre de déstabilisation, de destruction de la démocratie et de cette « civilisation de la liberté » que nous essayons de construire, les écologistes avec d’autres.
Du coup, les « armes » pour lutter dans cette guerre ne peuvent être les mêmes que les armes que nous utilisions avant. La première des armes des terroristes qui nous frappent depuis plusieurs années, c’est leur acceptation de leur propre mort. Des gens qui acceptent l’idée que leur vie ne vaut plus rien et qu’ils peuvent encore la racheter en nous détruisant. Ce ne sont pas les terroristes des années 70, ni une armée, même « irrégulière », ni même seulement des « kamikazes ».
Pour en arriver là, il faut un cocktail détonnant. Que nous ne cernons pas encore complètement, mais que nous devons déminer dans toutes ses facettes : éducatives, médico-sociales, psychologiques, culturelles, sécuritaires, judiciaires, …
Cette guerre est d’abord une guerre idéologique, une guerre contre une idéologie totalitaire, qui n’a rien à voir avec la religion, qui ne fait que s’en servir comme prétexte. Daesh n’est ni un état, ni islamique. Daesh est un nouveau fascisme.

Depuis ces trois ans, je travaille deux propositions. L’une que j’ai formulé lors de la commission d’enquête sur les filières djihadistes, de création d’une brigade, d’équipes d’éducateurs spécialisés sur les enjeux de la radicalisation, pour créer un maillon inexistant et indispensable dans la chaine d’information, de formation, de détection, et de préventions des dérives radicales individuelles et collectives. Des éducateurs qui sauront faire le lien entre les acteurs sociaux et les dispositifs de sécurité et de renseignement. J’ai demandé au premier ministre une mission pour faire avancer rapidement cette question.
L’autre volet d’investissement de mes travaux concerne le renseignement, et particulièrement sa dimension européenne. C’est l’objet de ma contribution au rapport de la commission d’enquête de juillet 2016. Il faut très vite avancer sur cette question de la coordination de nos informations à l’échelle de l’Europe. Il faut arrêter de tergiverser sur la question du « meilleur outil commun ». Ces tergiversations ne sont là que pour masquer le fait que les services de renseignements des grandes nations ont peur de perdre une souveraineté dans le traitement de leurs informations. L’outil existe, c’est Europol. Il faut le renforcer, le doter de compétences humaines fortes, créer une culture de la coopération en matière de renseignement. Ce n’est pas seulement une question opérationnelle de la plus haute importance, c’est une question politique. La France n’est pas la seule visée par le nouveau fascisme. C’est toute l’Europe que Daesh cherche à déstabiliser. C’est toute l’Europe qui doit prendre la mesure du combat. Et ce combat est un levier pour une Europe politique.

 

Ma contribution sur le renseignement européen :

contribution commission terrorisme v3

Les rapports des trois commissions d’enquête :

2016 : commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015

2015 : commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes.

2013 : commission d’enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés

 

 

La commission d'enquête parlementaire devant le Bataclan. Crédit photo Benoit Tessier Reuters

La commission d’enquête parlementaire devant le Bataclan. Crédit photo Benoit Tessier Reuters

Commission enquête terrorisme

 

Gazette 200716

 

ML 140716

 

 

 

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Mise en place de la commission d’enquête sur les moyens de lutte contre le terrorisme http://christophecavard.eelv.fr/christophe-cavard-prend-le-secretariat-de-la-commission-denquete-sur-les-moyens-de-lutte-contre-le-terrorisme/ Tue, 09 Feb 2016 17:53:41 +0000 http://cavard.fr/?p=50276 Mardi 9 février, Christophe Cavard est nommé secrétaire de la commission d'enquête parlementaire relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015. ...]]>

Mardi 9 février, Christophe Cavard est nommé secrétaire de la commission d’enquête parlementaire relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015.

Depuis 2013 ou il a présidé la commission d’enquête sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés, déclenchée après les attentats de Toulouse perpétrés par Mohammed Merah, Christophe Cavard souhaite continuer de travailler pour agir sur les causes du terrorisme.

« Je m’intéresse à ces sujets car je souhaite y apporter une vision de la société qui puise dans ce qu’est l’écologie politique :  une prise de conscience des réalités et une volonté d’agir pour protéger et prévenir.
Face au terrorisme, cette volonté de protéger et de prévenir tout en étant dans le réel est une marque de cohérence. C’est bien une politique de long terme qu’il nous faudra mener pour prendre en compte des risques qui se présenteront vraisemblablement à nous pour des décennies.

C’est pour cette raison que j’ai également participé en 2015 à la commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes. Cette nouvelle commission d’enquête, qui s’ouvre après les attentats de novembre 2015, devra travailler sur les moyens donnés à la lutte contre le terrorisme après les événements de novembre.

J’y défendrai notamment la nécessité de partir de la perception de la société quant aux mesures à prendre pour se protéger, sans rien lâcher de nos libertés. J’y défendrai également la nécessité de favoriser les stratégies de prévention de la radicalisation. J’ai demandé à ce sujet au Ministre de l’Intérieur une mission parlementaire sur la mise en place d’une brigade d’éducateurs spécialisés sur les processus de radicalisation, proposition issue de la commission d’enquête précédente.

Je ferais également en sorte que cette nouvelle commission travaille sur l’organisation et les moyens des services de renseignement au niveau européen. Les récents événements en Belgique nous montre l’urgence d’une stratégie d’intégration européenne en la matière. »

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La commission est présidée par Georges Fenech, ancien magistrat, député du Rhône. Son rapporteur en est Sébastien Piétrasanta, député des Hauts-de-Seine.

Vous pouvez retrouvez les travaux publics de la commission d’enquête parlementaire sur le fonctionnement des services de renseignement français dans le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés ici :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/154000186/index.shtml

Et les travaux de la commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus djihadistes ici :
http://www2.assemblee-nationale.fr/14/autres-commissions/commissions-d-enquete/surveillance-des-filieres-et-des-individus-djihadistes

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