IAE – Christophe Cavard http://christophecavard.eelv.fr Tue, 04 Jul 2017 21:08:05 +0200 fr-FR hourly 1 Intervention en Discussion générale du PLF pour 2015 à propos de la mission Travail Emploi http://christophecavard.eelv.fr/intervention-en-discussion-generale-du-plf-pour-2015-a-propos-de-la-mission-travail-emploi/ Tue, 04 Nov 2014 22:59:31 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=48230 Mardi 3 novembre 2014, Christophe Cavard intervenait pour le groupe écologiste dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2015, à propos de la mission « Travail Emploi ». ...]]>

Mardi 3 novembre 2014, Christophe Cavard intervenait pour le groupe écologiste dans le cadre du Projet de Loi de Finances pour 2015, à propos de la mission « Travail Emploi ».

Le chômage continue d’augmenter et les prévisions pour l’année 2015 ne sont pas optimistes. Monsieur le Ministre vous avez déclaré, je vous cite, « la politique de l’emploi est un échec ». Vous avez le mérite de la sincérité et cela pourrait nous éviter de commenter à la hache et sans nuances des courbes du chômage que nous n’arrivons plus à suivre, des chiffres contradictoires, selon des indicateurs mal calibrés.

Mais qu’est-ce que la politique de l’emploi en vérité ? Si c’est celle pour laquelle nous votons les crédits aujourd’hui, ou 11 milliards lui sont consacrés, il s’agit de l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi et des publics les plus en difficulté, au travers du financement d’organismes tels que pôle emploi, les missions locales pour les jeunes, les dispositifs pour les personnes handicapées ou encore l’insertion par l’activité économique. Il s’agit également du financement des contrats aidés ou pour une part de la formation professionnelle.

Il n’y a pas là matière à polémiques pour sa partie budgétaire. Notre attention doit se porter en réalité sur les modalités de dépenses de ces crédits en lien avec les collectivités territoriales qui pilotent la plupart des actions.

Pour lutter contre le chômage, les écologistes appellent à un changement de cap en matière d’orientations économiques, de programmes d’investissement public,
et demandent une rupture avec les vieilles recettes telles que l’illusion qu’une baisse du cout de travail – sans contrepartie par les entreprises quelles que soient leurs tailles, leurs activités, ou leurs bénéfices – serait facteur de relance et de création d’emplois. De ce point de vue, le pacte de responsabilité répond à une vision dogmatique inadaptée à la réalité car faisant de l’entreprise un objet unique, comme si elles étaient parfaitement identiques les unes des autres, avec les mêmes besoins pour embaucher, telle qu’une baisse des charges. Ce n’est pas le cas.

Pour lutter contre le chômage, nous souhaitons également que des lois que nous avons récemment votées soient mieux portées et mises en œuvre à la hauteur des enjeux qu’elles ont su faire émerger. Je pense par exemple à la loi pour un changement d’échelle de l’économie sociale et solidaire, à la loi sur la formation professionnelle avec la création du compte personnel de formation à partir de janvier prochain, à l’apprentissage et à la réforme de l’insertion par l’activité économique.

Sur ce dernier sujet, qui concerne directement le secteur de l’économie solidaire – les entreprises de l’IAE font désormais partie des ESUS (entreprises solidaires d’utilité sociale) de la loi ESS -, nous devons nous méfier de la tentation des évaluations quantitatives. Inlassablement je rappellerai que les publics prioritaires sont par définition des personnes que les professionnels considèrent les plus éloignées de l’emploi. Parce qu’elles ont avant tout des difficultés sociales à résoudre. Des problèmes de logement ou d’accès aux soins par exemple …. Vouloir renforcer les évaluations quantitatives comme vous l’avez dit M. le Ministre, viser ce que vous appelez les « sorties positives », c’est vouloir faire une politique du chiffre inadaptée à ce secteur.
Car si une structure, pour avoir des crédits publics et maintenir son activité vit sous la menace de ne pas avoir assez de sorties positives en emploi classique et bien elle recrutera, dans un chantier d’insertion par exemple, des personnes ayant le moins de difficultés sociales. Ce qui dénature totalement leur mission première qui est précisément l’accompagnement social dans le cadre d’une remobilisation par l’activité. C’est le risque des choix des critères choisis pour la part modulable du nouveau contrat CIDD.

Cet exemple vaut pour d’autres sujets auxquels nous avons à faire dans le cadre de la mission budgétaire qui nous occupe ici. C’est très bien de renforcer les effectifs de pôle emploi, nous approuvons. Pas pour « mieux contrôler », mais plutôt pour « mieux accompagner, informer, proposer, soutenir ». Nous parlons d’êtres humains, dont nous devons protéger la dignité.
Il est nécessaire également de renforcer la professionnalisation des équipes de Pôle emploi parce qu’elles vont devoir désormais intervenir d’avantage auprès des bénéficiaires du RSA qui comme je l’ai déjà dit apparait aujourd’hui comme le 3ieme piliers de l’assurance chômage. Il dépend de Conseils généraux, qui ont à la fois la responsabilité du versement des allocations et celle d’établir des contrats d’insertion.
D’ailleurs, la baisse prévue de dotations aux collectivités risque fort de mettre les futurs conseils départementaux en difficulté, alors même que ceux-ci participent activement aux politiques d’accès à l’emploi, tout comme les régions pour la formation professionnelle ou l’apprentissage.

Une politique de l’emploi en soutien aux personnes en situation de chômage c’est aujourd’hui savoir articuler différents niveaux d’intervention, dans le cadre d’un financement juste des mesures qui leurs sont destinées.
Les collectivités territoriales ne peuvent être des opérateurs sans moyens. Ce sont des assemblées démocratiques qui doivent conquérir une autonomie fiscale afin de pouvoir mettre en œuvre leurs orientations et leurs projets.
Elles ont des compétences essentielles en la matière, il faut donc qu’elles aient les moyens de leurs politiques.

Les contrats aidés dont nous prévoyons aujourd’hui le financement sont pertinents s’ils apportent également une formation qualifiante à leurs bénéficiaires. Nous en augmentons aujourd’hui le nombre, cela soutiendra par là même des entreprises de l’ESS. Mais il ne faut pas s’arrêter là, et il faudra notamment soutenir ces dernières pour le financement des formations.

Donc, le budget présenté ici pour la mission travail emploi, je le redis, ne prête pas à polémique, il est juste incomplet et doit être rapproché d’autres mesures indispensables pour  l’efficacité des actions en faveur de l’emploi durable.

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Le collectif Insertion par l’activité économique Gard Lozère et la loi ESS 🗓 http://christophecavard.eelv.fr/la-loi-ess-presentee-au-collectif-insertion-par-lactivite-economique-gard-lozere/ Thu, 22 May 2014 14:31:30 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=47780 Le 12 mai dernier, Christophe Cavard était invité par le collectif IAE 30-48 à présenter le projet de loi sur l'économie sociale et solidaire en débat à l'Assemblée nationale. ...]]>

Le 12 mai dernier, Christophe Cavard était invité par le collectif IAE 30-48 à présenter le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire en débat à l’Assemblée nationale.

Les structures de l’insertion par l’activité économique rencontrent actuellement des difficultés de financement dues à la baisse des budgets du Conseil général, compétent pour l’insertion depuis la loi de décentralisation de 2003. Les Conseils généraux ont souffert de ce transfert de compétences qui n’a pas été compensé en recette de la part de l’Etat pour ce qui concerne les allocations versées au bénéficiaires du RMI, puis du RSA.

Ainsi, pour ces structures, la loi sur l’économie sociale et solidaire, qui les concerne en premier chef, est très attendue, dès lors qu’elle se donne pour objectif de soutenir et de développer ce secteur.

Après avoir présenté la loi, et plus particulièrement les parties concernant la gouvernance territoriale ou les associations, les participants ont partagé questions et attentes notamment sur les sujets suivants:

– Les marchés publics et les relations entre associations et collectivités: la loi prévoit une clarification sur la situation qui avait conduit certains Conseils généraux à réaliser des appels d’offre mettant ainsi de fait les associations en concurrence, ce qui les a fragilisé. 

– Les appels à projet ou appels à initiative

– le besoin de reconnaissance et d’un statut des élus associatifs 

– les prérogatives et compétences des CRESS 

Dans le Gard les associations demandent à être à nouveau reconnues comme des partenaires de l’action sociale et économique et non plus comme des prestataires. Elles insistent sur leur rôle pour le développement local, au travers de leurs activités poursuivant une utilité sociale, et souhaiteraient être mieux reconnues en ce sens par l’ensemble des collectivités, pas uniquement le Conseil général, ainsi que de mieux travailler avec les petites entreprises.

Les projets territoriaux de coopération économique (PTCE) prévus dans la loi devront bénéficier de financements suffisants pour que leur nombre correspondent à la réalité des projets locaux déposés, car ceux-ci répondent à des besoins réels et s’inscrivent souvent dans des dynamiques innovantes . C’est un sujet pour la loi de finance.

Par ailleurs il est important que les acteurs de l’ESS s’emparent de la réforme territoriale à venir, car au sortir des débats parlementaire sur la loi ESS, ils devraient y trouver bonne place. Or dans l’état actuel du projet de loi (qui devrait être soumis au Conseil des Ministres le 4 juin prochain) l’ESS n’est pas citée!

Le matin même le collectif manifestait contre la baisse annoncée de leurs financements, Christophe Cavard leur apportait son soutien devant le Conseil général.

 LA MOBILISATION CONTINUE ! 

Les structures de l’Insertion par l’Activité Économique du département contre la baisse des financements 

La mobilisation du 23 avril et les deux rencontres qui ont suivi n’ont pas abouti et n’ont pas permis de modifier les arbitrages budgétaires votés lors de la commission permanente du Conseil Général du Gard le 25 avril. 

Dans ces conditions, les structures du secteur social et de l’insertion maintiennent leur mobilisation et seront à nouveau présentes le : 

Lundi 12 mai 2014 à 9h00 devant l’hôtel du Département 

Nous demandons qu’une délégation soit reçue par le Président du Conseil Général, Monsieur Damien Alary. 

Nos exigences : 
– connaître la volonté politique du Conseil général quant à son action dans les domaines de l’insertion et du social. 
– Des baisses de financement importantes sont annoncées en 2015. Dans ce contexte, les associations qui depuis plus de 20 ans accompagnent le Conseil général du Gard dans sa politique d’insertion et ont toujours fait preuve d’innovation et de réactivité souhaitent être associées à l’élaboration de ce dispositif. 
un moratoire sur les baisses de financement pour 2014. 
– Les associations ont appris brutalement en Avril une baisse de 10 % rétroactive. Cette nouvelle et énième coupe budgétaire met en grande difficulté les structures et va entrainer des licenciements voir des fermetures. L’économie pour le Conseil Général est de 300 000 euros ce qui représente 0,032 % sur un budget de 972 millions d’euros. 
– connaître le niveau d’intervention financier du Conseil général dans la réforme de l’Insertion par l’Activité Économique. 

La réforme de L’IAE, mise en place par le gouvernement et qui va rentrer en application en juillet 2014 va engendrer pour les structures des déficits insurmontables. Nous demandons au Conseil Général du Gard de maintenir son niveau d’intervention pour la prise en charge des contrats de personnes en insertion. 

Pour rappel, les actions d’insertion représentent quelques 2000 emplois dans le Gard et permettent à plus de 1000 personnes par an de sortir du RSA. 

Midi Libre 13 mai 2014

Manif IAE 12 mai ML

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Budget Travail et Emploi, soutenir le service public! http://christophecavard.eelv.fr/budget-2014-les-ecologistes-votent-la-mission-travail-et-emploi/ Thu, 07 Nov 2013 23:41:53 +0000 http://christophecavard.eelv.fr/?p=46926 Jeudi 7 novembre, Christophe Cavard, indiquait dans son intervention et dans le débat général, que si les écologistes voteraient les crédits du PLF 2014 proposés pour financer les politiques d'accès ou de retour à l'emploi, ils porteraient attention à ce qu'ils renforcent le service public ou les structures à but non lucratif. ...]]>
Jeudi 7 novembre, Christophe Cavard, indiquait dans son intervention et dans le débat général, que si les écologistes voteraient les crédits du PLF 2014 proposés pour financer les politiques d’accès ou de retour à l’emploi, ils porteraient attention à ce qu’ils renforcent le service public ou les structures à but non lucratif.
 
Il a ensuite interpellé Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, sur le dispositif du Contrat à Durée Déterminée d’Insertion (CDDI). Retrouvez sa question ici.
  

Monsieur le ministre, Messieurs les rapporteurs, Monsieur le président, Chers collègues,

 

 Le budget sur lequel nous nous penchons ici concerne le coût du chômage, les emplois aidés et le financement de nouveaux contrats, l’insertion par l’activité économique, la formation syndicale et la formation professionnelle.

De ce point de vue, le budget de la mission travail emploi est convaincant, car en augmentation, passant de 10 milliards d’euros en 2013 à 11 milliards en 2014, conformément aux besoins, et à la priorité que nous donnons aux politiques d’aide à l’accès à l’emploi, dans de bonnes conditions.

L’annonce d’une baisse, depuis 4 mois, du chômage des moins de 25 ans, est une excellente nouvelle, même si nous l’accueillons avec prudence. Cette classe d’âge est celle qui connait le taux de chômage le plus élevé. C’est un défi central. Prendre soin de la jeunesse est un devoir, notamment en termes de solidarité générationnelle et, il est indispensable que nos jeunes bénéficient de l’autonomie nécessaire à la construction de leur vie.

Ce budget s’adresse aux jeunes peu ou pas qualifiés en maintenant la pression sur les emplois d’avenir, qui bénéficient, après un début poussif, d’une montée en puissance. Les objectifs du gouvernement de 100 000 contrats signés à la fin de l’année, sont atteignables. Nous continuerons d’être attentifs à leur mise en place, et à la formation qui doit être associée aux contrats. Les jeunes doivent sortir qualifiés de cette première expérience professionnelle.

En termes de formation, il est important de soutenir les filières professionnelles et de valoriser l’apprentissage et les contrats de professionnalisation, qui sont de vrais outils pour permettre à des jeunes d’acquérir une qualification et faciliter leur accès à l’emploi.

Enfin, toujours en direction des jeunes, mais également des seniors, le dispositif des contrats de génération, qui ne sont pas des contrats aidés, a généré pour le moment la signature de 10 000 contrats pour un objectif initial fixé à 85 000. L’idée de ce contrat, d’aider les entreprises à embaucher un jeune tout en maintenant l’emploi d’un senior, est pourtant positive. D’une part il fait jouer la solidarité et la formation intergénérationnelles, d’autre part il doit répondre à l’anticipation d’un vrai besoin économique pour les entreprises.

Ce budget favorise également l’Insertion par l’activité économique. Il s’agit d’économie solidaire, du second S de l’ESS.

Nous sommes satisfaits de voir le budget de l’IAE augmenté de 25 millions d’euros avec notamment la revalorisation de l’aide au poste pour les entreprises d’insertion, et une amélioration des dispositifs d’Etat pour les contrats dans les chantiers d’insertion. Une réforme de l’IAE est en cours. Elle est nécessaire pour conforter son rôle. Je m’y impliquerai, en lien avec celle de la formation professionnelle et la loi sur l’économie sociale et solidaire.

Par ailleurs, les écologistes rappellent leur attachement à un service public de l’emploi et de la formation professionnelle performant, un service non lucratif qui garantisse à leurs usagers de ne pas être traités comme des marchandises plus ou moins rentables. Le traitement du chômage ne peut pas être source d’enrichissement pour ceux-là même qui en sont la cause, c’est-à-dire, parfois, des multinationales qui rafleraient les marchés publics des collectivités en raison d’une offre de service à moindre coût. J’appelle la création de nouveaux indicateurs de résultats de nos politiques d’accompagnement vers l’emploi, plus qualitatifs que quantitatifs. Les politiques du chiffre de ces dernières années ont créé des désastres humains, et coûteux pour les finances publiques.

Nous saluons donc le renforcement, pour la 2ème année consécutive, du budget de Pôle emploi. 2000 postes supplémentaires à nouveau cette année, pour améliorer l’accueil, le service et le soutien à apporter aux personnes en recherche d’emploi. 

Nous avons eu, en commission élargie, un débat sur les Maisons de l’emploi, qui, je le rappelle, ont été créées par le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borlo, dans une volonté de déstructuration de l’ANPE de l’époque et la réduction du nombre de conseillers, en faisant financer le service en partie par les collectivités locales. Certaines sont devenues des  outils intelligents pour les territoires, notamment en termes de GPEC, d’autres peuvent être des doublons de Pôle emploi. Je soutiens la volonté du gouvernement de les flécher de manière qualitative, en fonction des services apportés aux bassins d’emploi.

Par ailleurs ce budget met en lumière la nécessité d’un soutien à l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes, l’AFPA. Nous  souhaitons qu’une attention particulière lui soit portée, en tant qu’organisme du service public de l’emploi. Nous regrettons son affaiblissement en conséquence d’une mise en concurrence public-privé, nous souhaitons que soient mises en place les conditions d’un partenariat privilégié public-public au sein du service public de l’emploi.

 Enfin, sur la formation professionnelle de manière générale, la réforme en cours devra porter une attention aux moyens dont disposeront les régions pour mettre en œuvre cette compétence qui est la leur. La fiscalité est évidemment un élément central, nous devons leur redonner de l’autonomie fiscale pour assurer cette compétence.

 Quant aux programmes d’investissements d’avenir, qui doivent servir la transition écologique, nous retrouvons ici des crédits visant à soutenir l’émergence de nouvelles filières de formation professionnelle. C’est une invitation à l’innovation dont nous saluons l’initiative, car elle répond très concrètement à des besoins non satisfaits, et néanmoins indispensables pour impulser une offre de formation nouvelle.

 

Nous soutiendrons et voterons donc ce budget.

 

 

*  *  *

La question posée à Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, sur le dispositif du Contrat à Durée Déterminée d’Insertion (CDDI).

 

Monsieur le ministre,
 
Je voudrais en premier lieu saluer à nouveau la réforme de l’insertion par l’activité économique qui est en cours. Elle est de qualité et prend en considération les besoins de ce secteur indispensable dans une politique de l’emploi que l’on veut performante, mais aussi humaine. Certaines mesures sont de vraies avancées, je pense bien sûr à l’indexation de l’aide au poste sur le SMIC et sa modulation en fonction  de différents critères pour les entreprises d’insertion.
 
En Commission élargie, la semaine dernière, je vous interpellais sur les nouveaux contrats à durée déterminée d’insertion, CDDI, et les effets qu’ils pourraient avoir sur l’équilibre financier de certaines structures d’insertion par l’activité économique. Je pense notamment aux ateliers et chantiers d’insertion. Je relayais avec cette interpellation quelques inquiétudes qui m’ont été exprimées par les acteurs mêmes de terrain, celles et ceux qui œuvrent au quotidien, et qui font un travail énorme en direction des personnes fragilisées par la perte d’emploi.
 
Vous m’avez répondu, et je vous en remercie, que les personnes qui ont signé un CDDI seront en effet comptabilisées dans l’effectif de l’entreprise.
 
Je soutiens ce dispositif, car pour les bénéficiaires, il peut  constituer une véritable avancée.
L’aide forfaitaire par poste de 20 500 euros pour un équivalent temps plein est intéressante mais qu’englobe-t-elle? Qu’en est-il des aides aux salaires bruts chargés et de l’accompagnement social?
Les travailleurs des ateliers et des chantiers d’insertion ont besoin d’être rassurés sur l’équilibre financier futur de leurs structures. Ainsi, pouvez-vous me confirmer que si cette disposition entraine un surcoût financier il y a,  elle sera prise en compte, et que ces structures seront accompagnées, par les services de l’Etat déconcentrés dans les départements, de manière à ce qu’elles ne soient pas mises en péril par cette réforme ?
 
Je vous remercie.
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