embrigadement – Christophe Cavard http://christophecavard.eelv.fr Tue, 04 Jul 2017 21:08:05 +0200 fr-FR hourly 1 Réunion publique à Nîmes: lutter contre le terrorisme et l’embrigadement des jeunes http://christophecavard.eelv.fr/reunion-publique-sur-la-lutte-contre-le-terrorisme-et-lembrigadement-des-jeunes/ Thu, 01 Jun 2017 10:29:46 +0000 http://cavard.fr/?p=52463 Mercredi 31 mai, Christophe Cavard a tenu sa troisième réunion publique dans le cadre de sa campagne législative, et ce troisième rendez-vous avait l'ambition de réunir des gens d'horizons différents, confrontés aux mêmes phénomènes : le terrorisme et la radicalisation de la jeunesse. La salle de l'Archipel était pleine, et les échanges nourris. ...]]>

Mercredi 31 mai, Christophe Cavard a tenu sa troisième réunion publique dans le cadre de sa campagne législative, et ce troisième rendez-vous avait l’ambition de réunir des gens d’horizons différents, confrontés aux mêmes phénomènes : le terrorisme et la radicalisation de la jeunesse. La salle de l’Archipel était pleine, et les échanges nourris.

Christophe Cavard a introduit la discussion, en donnant son analyse, et en rappelant son investissement fort durant ce mandat. Il a rappelé ce paradoxe « apparent », d’un député écologiste, dont le terrorisme n’est pas la compétence la plus évidente a priori, projeté dans ce sujet par l’interpellation d’une famille de victime du premier attentat de cette nouvelle vague terroriste qui a touchée la France depuis 2012, ce que l’on a appelé « l’affaire Merah ».

Président de la première commission d’enquête parlementaire consacrée au djihadisme et à l’action des services de renseignements, Christophe Cavard est l’un des 15 députés qui a suivi, durant la mandature, les 3 commissions d’enquête qui se sont succédées sur cette question.

Ces quatre années de travail, qui représentent 20 mois durant le mandat, des centaines d’auditions, des dizaines de visites de sites et de structures, en France et en Europe, lui ont permis d’aborder ces questions dans toutes leurs dimensions : la question européenne du renseignement et de la coopération des états, la question nationale de la sûreté de l’Etat et de l’équilibre à trouver avec les libertés individuelles, la question de l’embrigadement, de ces techniques, de ces modalités concrètes, la question des prisons et du devenir des jeunes radicalisés, la question de la prévention, du renseignement territorial, des modalités de prise en charge du problème par les préfectures, les institutions éducatives et sociales, les associations, la question de la formation des professionnels en contact avec cette question, la prise en charge des victimes et de leurs familles, le devenir des « revenants », les impacts sur la sécurité des manifestations culturelles et sportives dans l’espace public et dans les salles et les stades, etc.

Face à ces questions, il a fallu avancer sur plusieurs fronts, et à plusieurs échelles d’action. Au plan législatif, il y a eu de nombreux débats et de nombreux textes, sur la sécurité comme sur la prévention. Ces débats ont été durs. Il y avait les tenants du tout-sécuritaire, qui refusaient de voir le volet préventif, et qui ne juraient que par la privation de libertés : la prison pour les coupables, la privation de droits essentiels pour toutes et tous. Il y a ceux, à l’extrême-droite, qui trouvent encore les « tout-sécuritaire » modérés ! Il y a, de l’autre coté du spectre politique, ceux qui nient le phénomène, qui pensent que seule la société est responsable, et qui déresponsabilisent les terroristes. Mais nier le danger est aussi dangereux que de ne croire que dans le tout-répressif. L’enjeu politique était, et est encore, de trouver un juste équilibre. L’enjeu politique, c’est de protéger nos libertés contre les tentatives de terreur. Et dans le même temps que l’on préserve nos libertés, il faut désamorcer, prévenir l’embrigadement, trouver des réponses avec les acteurs de terrain. Cet équilibre est un impératif. C’est aussi un choix politique, et c’est pour cela que se débat doit aussi avoir lieu pendant la campagne législative.

 

Pour ce faire, Christophe Cavard avait invité plusieurs intervenants, pour témoigner, depuis leur point de vue, des possibilités concrètes d’action. Maître Khadija Aoudia, avocate, qui représentait ce soir le bâtonnier de Nîmes, a relaté son expérience de défense des jeunes radicalisés, et son scepticisme sur la réponse pénale qu’est la prison, que les détenus soient isolés ou regroupés. Amal Couvreur, vice-présidente du département du Gard, a apporté l’éclairage départemental sur les dispositifs de prévention. Alexandra Solacroup, professeur au lycée Mistral, référente « citoyenneté » du Lycée est venue témoigner de ce qu’elle fait avec son équipe et ses élèves, dans ce lycée où 3 garçons sont partis en Syrie en 2015 : réalisation de films avec les élèves (primés en 2016 et 2017 au concours Discrimétrages de la Région), de journaux, projections de films (elle a fait venir l’équipe de « Le ciel attendra » au Périscope), etc. Aline Galice, présidente de l’association Carrefour Associatif, a présenté le travail du groupe de paroles des mères dont les enfants sont partis en Syrie. L’oncle et la mère de jeunes nîmois, l’un condamné en France, l’autre mort en Syrie, ont également témoigné de leur expérience. Ainsi que de nombreux citoyens. Car ces questions sont l’affaire de toutes et tous, et c’est pourquoi il faut porter ce débat dans la société, et et porter, d’une voix forte, l’exigence démocratique et la volonté d’une véritable politique de prévention à tous les niveaux, et dans tous les secteurs de la société.

 

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Prévenir la radicalisation : un enjeu de formation et d’information http://christophecavard.eelv.fr/prevenir-la-radicalisation-un-enjeu-de-formation-et-dinformation/ Wed, 31 May 2017 15:16:11 +0000 http://cavard.fr/?p=52437 Christophe Cavard assistait mercredi 31 mai à la journée d’étude du RADeO, « Dérives, méprises, emprises » consacrée aux processus de radicalisation violente et/ou sectaire. ...]]>

Christophe Cavard assistait mercredi 31 mai à la journée d’étude du RADeO, « Dérives, méprises, emprises » consacrée aux processus de radicalisation violente et/ou sectaire.
Le RADeO est la cellule d’écoute et d’aide des familles du Gard, elle est missionnée par la Préfecture du Gard pour agir en soutien et en accompagnement des familles touchées par la radicalisation d’un de ses membres.
150 personnes assistaient à cette journée, principalement des travailleurs sociaux, des éducateurs, des psychothérapeutes familiaux. Ces journées font partie d’une des missions des cellules d’écoute et d’aide aux familles : la formation des professionnels, de façon à ce qu’ils puissent mieux appréhender ces phénomènes qu’ils sont amenés à rencontrer dans le cadre de leurs propres missions, et que se forme, par la rencontre et l’échange, des communautés d’actions, pluridisciplinaires. La transdisciplinarité des approches est essentielle pour saisir la complexité et l’hétérogénéité des parcours d’embrigadement. Le RADeO
avait invité trois spécialistes de trois approches différentes et complémentaires : Jean-Pierre Jourga, spécialiste des dérives sectaires, Pierre Benghozi, pédopsychiatre, spécialiste des questions d’identités et d’adolescence, et David Le Breton, anthropologue, spécialisé depuis plusieurs années sur les parcours d’embrigadement et les techniques de recrutement des mouvements djihadistes.
L’affluence et la qualité des échanges dans la salle témoignent de l’importance de l’organisation de ces journées de formation et de travail. Ces dernières années, l’embrigadement d’une partie de la jeunesse a pu notamment s’opérer du fait de la méconnaissance des mécanismes de recrutement et des logiques d’adhésion à la violence radicale.
C’est pourquoi Christophe Cavard organise une réunion largement ouverte au public sur la prévention du terrorisme et de l’embrigadement le soir même à Nîmes. Il y témoignera de ses propres travaux, menés depuis la première commission d’enquête en 2013, et accueillera le témoignage de juristes, d’associations, de familles, de professionnels de la sureté comme de la prévention.

 

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Développer la prévention spécialisée : une obligation http://christophecavard.eelv.fr/developper-la-prevention-specialisee-une-obligation/ Mon, 29 May 2017 20:19:02 +0000 http://cavard.fr/?p=52445 Christophe Cavard a participé à l’assemblée générale de l’association pour le développement de la prévention spécialisée du Gard (ADPS 30), l'une de deux associations (avec Smauel Vincent) de prévention spécialisée implantée à Nîmes.  De nombreux partenaires  étaient présents, tels que les travailleurs sociaux du département, de la maison des adolescents, de la protection de la jeunesse (APJJ) ou encore les associations de quartier qui agissent sur les mêmes publics. ...]]>

Christophe Cavard a participé à l’assemblée générale de l’association pour le développement de la prévention spécialisée du Gard (ADPS 30), l’une de deux associations (avec Smauel Vincent) de prévention spécialisée implantée à Nîmes.  De nombreux partenaires  étaient présents, tels que les travailleurs sociaux du département, de la maison des adolescents, de la protection de la jeunesse (APJJ) ou encore les associations de quartier qui agissent sur les mêmes publics.

Les éducateurs de l’ADPS 30 interviennent sur les quartiers du chemin bas d’Avignon et du mas de Mingue à Nîmes auprès des jeunes de 13 à 25 ans. Le rapport d’activité détaillé par le président Alain Bresteau et le directeur Patrick Forster a permis de démontrer s’il en était besoin combien les « éducateurs de rue » jouent un rôle majeur dans le soutien aux jeunes qui n’ont parfois plus qu’eux comme adultes référents. Plus de 190 filles et garçons ont pu bénéficier des services de l’association, 1/3 de filles et 2/3 de garçons, sur des accompagnements dans les domaines de l’emploi, la formation ou le logement.

Christophe Cavard, particulièrement sensible à l’action des professionnels de la prévention spécialisée de part son métier, est intervenu pour donner les résultats de la mission parlementaire récente animée par sa collègue Kheira Bouziane, rapport qui propose notamment de rendre les missions de la prévention spécialisée obligatoires, en donnant la compétence pleine et entière aux collectivités départementales. Ce fut l’occasion de rappeler que ces missions ne seront pérennes que si elles bénéficient des moyens qui vont avec. Pour cela il faut que les départements soient chefs de file.  Mais il faut également qu’ils soient accompagnés notamment des agglomérations, qui ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités dans la préventiones risques que rencontrent les jeunes des quartiers prioritaires des villes concernées. Au-delà, il est aussi névessaire et urgent que les départements puissent bénéficier de leviers fiscaux nouveaux pour retrouver des marges de manœuvres financieres.

Il a également abordé le rôle important que doit jouer la prévention spécialisée dans la lutte contre l’embrigadement des jeunes par l’idéologie de Daesh, et rappelé ses travaux avec le CNLAPS, le Comité National de liaison des acteurs de la prévention spécialisée, afin que les professionnels  de la prévention spécialisée puissent être des ressources pour tous les autres acteurs de la prévention : Education nationale, associations de « quartiers », services sociaux des collectivités, etc. L’efficacité des dispositifs de prévention de l’embrigadement dépend largement de la synergie des acteurs de terrain.

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