L’association La Pléiade, qui aide les citoyens du Mas de Mingue dans leurs démarches administratives et propose un soutien à la parentalité en organisant des activités récréatives et des sorties culturelles en famille, a invité Christophe Cavard à venir partager un moment de convivialité le mardi 11 avril 2017.
Un repas, suivi d’une chasse aux œufs ont permis de renforcer le lien social entre les habitants du quartier et aux enfants de profiter de plusieurs activités, dans la garrigue située derrière le collège Jules Vallès.
Les habitants ont pu échanger avec le député de leur circonscription sur de multiples sujets, tel que l’insalubrité de certains logements, et les nuisances, qu’elles soient sonores ou dues au trafic de stupéfiants dans les cages d’escaliers et qui entrainent l’insécurité et la crainte, notamment pour certaines mamans qui ne laissent plus leurs adolescents sortir.
Le projet ANRU2 en cours dans le quartier du Mas de Mingue ou encore la reconstruction du nouveau Collège Jules Vallès ont également été évoqués, des sujets sur lesquels les habitants du quartier s’impatientent devant les délais annoncés.
Enfin, la question d’un jeune marocain du quartier placé au centre de rétention de Nîmes pour travail dissimulé a suscité de l’émotion au sein de sa famille et des habitants et montre bien les réalités difficiles du Mas de Mingue.
Cette après-midi de détente aura permis aux parents et à leurs enfants de s’en échapper dans la bonne humeur, et d’échanger de manière simple avec Christophe Cavard sur leur quotidien parfois pénible.

Hélène Geoffroy, secrétaire d’État à la ville, était à Saint-Gilles pour la rencontre départementale des conseils citoyens, le 5 octobre 2016. Mis en place par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine de février 2014, les conseils citoyens sont une obligation sur l’ensemble des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ils doivent être partie intégrante des processus de décision dans les opération de rénovation urbaine (« l’anru 2 », par exemple).
C’est un changement de culture dans ces politiques urbaines qui sont trop souvent accaparés par les seuls élus et techniciens, trop souvent loin des réalités concrètes de l’habitat et des quartiers, au mépris de leurs besoins. Comme Emma Cosse quelques jours auparavant au Mas de Mingue, Hélène Geoffroy a rappelé qu’aucune bonne programmation urbaine, aucune bonne rénovation de quartier ne peut se faire sans entendre les avis et les besoins des citoyens.
9 villes sont concernées par les conseils citoyens dans le Gard : Alès, Bagnols,La Grand-Combe,  Nîmes,Pont-Saint-Esprit, Saint-Ambroix, Saint-Gilles, Uzès, et Vauvert. Plus d’une vingtaine de conseils citoyens doivent y être installés, dans chaque quartier prioritaire. À Nîmes, les choses tardent un peu. Le conseil citoyen du Mas de Mingue n’a toujours pas été constitué, par exemple, et les habitants l’ont rappelé lors de cette rencontre.
C’est qu’il faut une volonté politique forte, et, surtout, ne pas avoir peur des habitants, mais au contraire, leur faire confiance. Cette culture de la participation démocratique s’insinue lentement mais surement dans notre démocratie.

Mardi 24 mai, Habitat du Gard inaugurait deux nouvelles résidences dans le quartier de la gare de Nîmes : Sainte Félicité et Michel Colucci. En tout, 87 logements sociaux, dont 47 accessibles aux personnes à mobilité réduite sont sorite de terre en moins de deux ans.
L’occasion pour Christophe Cavard de féliciter Habitat du Gard pour ces deux nouvelles résidences qui répondent aux normes environnementales les plus récentes : BBC pour la résidence Michel Colucci, RT2012 pour la résidence Sainte Félicité. Derrière ces sigles, des avancées bien réelles pour les locataires, avec une meilleure isolation, l’eau chauffée via des panneaux solaires, l’utilisation de matériaux à énergie positive, qui permettent autant d’économies d’énergie, et donc de charges, pour les locataires, mais aussi des normes de construction plus respectueuses de l’environnement.
Ces deux projets s’inscrivent dans le cadre des projets de l’ANRU 1 (l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), un dispositif qui permet d’associer mieux les acteurs publics et les acteurs de quartiers autour d’objectifs concertés.

Lundi 19 janvier, Christophe Cavard a rencontré Frédéric Ollier, le principal du collège Jules Vallès. Il a été question de la reconstruction de l’établissement au sein même de ce quartier du Mas de Mingue. Tous les sujets qui touchent cette zone urbaine bien connue du député ont été balayés : le prochain déploiement du deuxième plan national de rénovation urbaine (PNRU 2), les évènements tragiques du 7 et du 8 janvier dernier au siège de Charlie Hebdo et leurs conséquences en termes d’éducation, les relations avec les familles et les élèves.

Christophe Cavard, ancien élève de ce collège, dirigé aujourd’hui par Frédéric Ollier, résidant le quartier par ailleurs se sont retrouvés sur un constat : le collège est un acteur majeur du Mas de Mingue. Le principal précise que, dans cette Zone d’Éducation Prioritaire, son établissement a « la double mission d’enseigner et d’éduquer ».

Les questions de sécurité, la synergie avec le tissu associatif local, mais aussi le rôle de la mosquée dans le paysage républicain du Mas de Mingue, comme la question identitaire, ou le phénomène de ghettoïsation ont constitué de riches échanges. Le thème de la mixité sociale a aussi été partagé entre les deux hommes. « Ce qui fait que les parents font le choix d’inscrire leurs enfants dans un établissement, c’est l’environnement, l’établissementen lui-même (les locaux) et l’équipe pédagogique », souligne Frédéric Ollier. D’où l’importance de voir le collège Jules Vallès se réimplanter dans de nouveaux locaux sur le quartier et pas ailleurs… Un vœu partagé par Christophe Cavard, mais aussi par l’encadrant de Jules Vallès.

Une rencontre qui en appellera d’autres autour d’une réflexion commune sur l’avenir du Mas de Mingue en associant les habitants et les acteursdu quartier… A commencer par le 6 février prochain en présence des élus et des habitants du quartier dans le cadre du programme de déploiement de l’ANRU 2.