entreprise – André Gattolin – sénateur http://andregattolin.eelv.fr sénateur écologiste des Hauts-de-Seine Fri, 21 Jul 2017 16:09:10 +0200 fr-FR hourly 1 Crédit d’impôt Compétitivité emploi: intervention du 26/10/14 http://andregattolin.eelv.fr/credit-dimpot-competitivite-emploi-intervention-du-261014/ http://andregattolin.eelv.fr/credit-dimpot-competitivite-emploi-intervention-du-261014/#respond Wed, 22 Oct 2014 07:34:29 +0000 http://andregattolin.eelv.fr/?p=3590 « La position des écologistes sur la mise en place du Crédit d’impôt Compétitivité emploi, vous vous en souvenez peut-être, avait au moment de son annonce été très clairement critique.  ...]]>

« La position des écologistes sur la mise en place du Crédit d’impôt Compétitivité emploi, vous vous en souvenez peut-être, avait au moment de son annonce été très clairement critique. 

Sur la forme d’abord. Nous avions regretté le vote d’un tel dispositif sous la forme d’amendements à une loi de finances rectificative, alors que son importance appelait à davantage de débat et de réflexion et à la production d’une véritable étude d’impact.

Sur le fond ensuite. Ses finalités nous paraissaient beaucoup trop floues et son financement reposant à la fois sur une baisse des dépenses publiques, une hausse de la TVA et les revenus de ce qu’on annonçait alors comme une nouvelle fiscalité écologique nous apparaissait bien mal calibré.

Deux ans plus tard et alors que nous disposons désormais d’un certain recul, force est de constater que nos réticences n’étaient pas tout à fait infondées !

Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de condamner en bloc la notion même de crédit d’impôts, ni de profiter de ce débat pour revenir à un antagonisme désormais classique – celui qui oppose si souvent, dans nos discussions, les partisans d’une politique de l’offre aux partisans d’une politique de la demande. 

Il s’agit, dans le contexte de tensions budgétaires et dans la situation de crise globale que nous connaissons, de déterminer les formes d’actions les plus efficaces et les plus efficientes qui s’offrent à nous et, lorsque cela est nécessaire, de détecter et de corriger les éventuelles erreurs d’appréciation que nous avons pu commettre. 

Avec l’expérience du CICE qui est la nôtre aujourd’hui, je crois que deux erreurs de conception peuvent désormais être confirmées.

La première erreur, c’est d’avoir mal estimé les effets éventuellement contre-productifs de certaines mesures prises au cours des deux dernières années, et de la complexité de la mise en place du CICE lui-même. 

Le rapport du Comité de suivi indique ainsi clairement que ce dernier – dont on sait qu’il est encore en phase de montée en charge – est nettement moins utilisé cette année par les entreprises que ce que le gouvernement prévoyait. 13 milliards d’euros de versement étaient initialement attendus en 2014, au titre du CICE de l’année 2013 ; la prévision révisée retenue pour le PLF n’est finalement que de 10.8 milliards. 

Même si l’on peut y trouver quelques motifs de satisfaction – après tout, cela représente moins de dépenses pour l’Etat – il est difficile de ne pas s’interroger sur ce constat. 

Ne serait-ce pas là, au moins partiellement, le résultat du mode de financement du CICE lui-même, ainsi que d’autres mesures prises depuis, et dont l’effet récessif a déjà été largement évoqué – je pense par exemple à la hausse de la TVA intervenue sur des secteurs tels que les transports en commun, la rénovation des bâtiments et la culture ? 

Ne faudrait-il pas remettre enfin tout ceci à plat et évaluer clairement les effets croisés de toutes ces politiques ? 

Car il est en l’état bien difficile d’en percevoir les effets positifs, alors que les effets plus négatifs en sont beaucoup plus visibles. 

Il est d’ailleurs intéressant de relever que, s’agissant de la hausse de la TVA, son absence de répercussion sur les prix finaux pratiqués par certains secteurs masque un effet pervers qui contribue lui aussi à diminuer les effets promis du CICE pour les entreprises. 

Cela peut notamment se traduire par une rétractation des marges, non pas tellement des distributeurs eux-mêmes, mais de leurs fournisseurs – parmi lesquels beaucoup de PME qui auraient pourtant bien besoin d’un surplus d’oxygène pour investir et embaucher !

La deuxième erreur, qui découle en partie de la première, c’est justement le flou qui entoure le CICE quant à sa finalité en matière de création d’emplois. 

J’en veux pour preuve l’évolution du discours du gouvernement lui-même sur la question. 

Le CICE devait d’abord permettre de créer 300.000 emplois à terme, on a ensuite évoqué un ordre de grandeur plus proche des 150.000, et récemment le Ministre des finances est même allé jusqu’à laisser clairement entendre qu’il n’y avait pas de lien direct entre CICE et emploi. 

En outre, parce que le bénéfice du CICE est limité aux salaires ne dépassant pas l’équivalent de 2.5 fois le SMIC par an, il ne facilité en rien les embauches dans les secteurs les plus qualifiés, alors que ceux-ci auraient bien besoin d’être dynamisés pour renforcer la France sur la scène internationale et relancer son économie ! 

De sorte qu’au final, le rapport annuel du Comité de suivi reste très prudent quant aux résultats du dispositif sur les créations d’emploi. 

Il indique bien, en reprenant l’enquête Conjoncture de l’INSEE parue en juillet, que « 48% des entreprises de services et 34% des entreprises de l’industrie » disent qu’il aura un impact sur leurs embauches ; mais il s’agit de données déclaratives et des plus imprécises ! 

De manière plus générale, force est de constater que nous manquons de visibilité quant à l’utilisation réelle qui est faite de leur CICE par les entreprises qui y ont recours.

Madame la Présidente, Madame la Ministre, mes chers collègues,

Le Groupe écologiste est favorable à des mesures qui viendraient soutenir non pas l’ensemble des acteurs économiques, quels que soient leur poids, leur modèle, leur santé réelle, mais à des mesures de soutien sectoriel, qui donneraient à l’État un rôle de véritable stratège et permettraient de soutenir nos entreprises les plus concernées par la concurrence internationale, nos entreprises véritablement innovantes, et surtout les acteurs d’une transition écologique et d’une mutation technologique que nous appelons tous de nos voeux. 

Michel Sapin indiquait récemment que le CICE était là pour permettre aux entreprises de retrouver leurs marges, et donc d’investir, ou d’embaucher, ou de former, en tout cas de préparer l’avenir. 

Et il est vrai qu’un crédit d’impôt peut effectivement être fort utile dans cette perspective, et qu’il y a des entreprises et des industries qui ne demandent qu’à se développer et à embaucher. 

Mais nous ne pourrons pas les y aider avec des outils aussi généraux, imparfaitement et précipitamment conçus : de tels outils dépensent trop d’argent public sans permettre de financer assez de telles entreprises ! 

Et qu’on ne vienne pas nous opposer l’Europe, ses directives et ses règlements qui, aux dires de certains, nous empêcheraient de mettre en place pareille démarche. C’est tout simplement faux, elle laisse en réalité de véritables marges de manoeuvre en la matière ; sans compter que c’est aussi à nous de nous emparer des politiques européennes pour mieux les orienter, avec nos partenaires, alors que les institutions européennes terminent justement leur renouvellement. 

Les difficultés du CICE, comme celles plus générales de notre économie et de l’Europe toute entière, nous démontrent que c’est d’une utilisation précise, articulée et stratégique des moyens publics dont nous avons besoin aujourd’hui. 

À nous de bien en tirer les conséquences.

Je vous remercie. »

]]>
http://andregattolin.eelv.fr/credit-dimpot-competitivite-emploi-intervention-du-261014/feed/ 0
Le grand prix des Talents 2013 décerné à des Clamartoises http://andregattolin.eelv.fr/le-grand-prix-des-talents-2013-decerne-a-des-clamartoises/ http://andregattolin.eelv.fr/le-grand-prix-des-talents-2013-decerne-a-des-clamartoises/#respond Mon, 21 Oct 2013 16:56:16 +0000 http://andregattolin.eelv.fr/?p=3318 Créé conjointement par le ministère de la Ville et par le Sénat, afin de récompenser des entrepreneurs originaires de quartiers réputés sensibles, le grand prix Talents des cités 2013 a été décerné samedi dernier à deux Clamartoises pour la création de leur site de commerce solidaire dédié à la mode « Covet Chic ».

Assorti d’une enveloppe de 14000 €, le grand prix va aider les deux sœurs à se développer.

Dans le Parisien édition 92, un article fait mention de ce prix. Voici un extrait : « L’occasion de refuser les clichés, avec un secteur bien loin des stéréotypes habituels véhiculés sur la banlieue : le luxe, un positionnement clairement assumé. Foulards, pochettes, bijoux, sacs… Covet chic met en vente des accessoires haut de gamme, à des prix allant de 35 € à 1100 €. « Mais un luxe conscient, précise Ismahane, tous nos accessoires sont faits à la main par des créateurs ou des ateliers d’artisans, et quand ils sont produits à l’étranger, c’est de façon équitable. Une de nos créatrices, la New-Yorkaise Deepa Gurnani, fait par exemple fabriquer ses produits dans un village en Inde où les femmes ont pu recevoir une formation spéciale. » Covet Chic reverse aussi 5% de ses bénéfices à des associations caritatives et humanitaires. « Le luxe peut aussi rimer avec partage, assure Ismahane. On avait vraiment à cœur d’associer un aspect social et solidaire à notre entreprise, c’était important pour nous. Avoir vécu dans un quartier où l’on voyait beaucoup d’entraide, de générosité, ça nous a beaucoup marquées. »

]]>
http://andregattolin.eelv.fr/le-grand-prix-des-talents-2013-decerne-a-des-clamartoises/feed/ 0
Lancement du plan entrepreneuriat féminin http://andregattolin.eelv.fr/lancement-du-plan-entrepreneuriat-feminin/ http://andregattolin.eelv.fr/lancement-du-plan-entrepreneuriat-feminin/#respond Wed, 28 Aug 2013 13:34:18 +0000 http://andregattolin.eelv.fr/?p=3273 Ardent défenseur de la parité, je ne pouvais qu’aller, hier à Rueil-Malmaison, au lancement du plan de l’entrepreneuriat au féminin. Ce plan a été élaboré conjointement par trois ministres : Najat Vallaud-Belkacem, la ministre du droit des femmes, Fleur Pellerin, la ministre déléguée en charge des PME et Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur. ...]]>

Ardent défenseur de la parité, je ne pouvais qu’aller, hier à Rueil-Malmaison, au lancement du plan de l’entrepreneuriat au féminin. Ce plan a été élaboré conjointement par trois ministres : Najat Vallaud-Belkacem, la ministre du droit des femmes, Fleur Pellerin, la ministre déléguée en charge des PME et Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur.

Ce lancement avait lieu dans un lieu symbolique : le siège social de la société Talentia Software, spécialisée dans les logiciels de gestion d’entreprise, qui  est dirigée par une femme Viviane Chaine-Ribeiro.

Le but de ce plan : « faire que 40% des créateurs d’entreprises soient des femmes, contre 30% aujourd’hui». Il comporte trois volets : information, accompagnement et financement. Un nouveau fonds va être constitué permettant à chaque femme entrepreneur d’emprunter jusqu’à 35000 euros. De nouvelles garanties financières seront proposées.

Avant la présentation de ce plan, de nombreuses femmes chef d’entreprise ont fait part de leur expérience. Deux phrases à retenir:  » je ne savais pas mais surtout je n’osais pas lancer ma propre société » et « il faut changer les mentalités« !

]]>
http://andregattolin.eelv.fr/lancement-du-plan-entrepreneuriat-feminin/feed/ 0