La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement entrera en vigueur au 1er janvier 2016. Dans un contexte budgétaire contraint, ce sont 700 millions d’euros par an qui seront alloués à l’accompagnement de l’autonomie des personnes âgées. Ce texte créé de nouveaux droits sociaux en réformant l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) et en créant un droit au répit pour les aidants. En juin 2015, Marisol Touraine a par ailleurs lancé le nouveau portail national d’information et d’orientation des personnes âgées, étape importante dans la mise en place du service public d’information en santé
L’espérance de vie augmente : plus de 80 ans aujourd’hui en moyenne contre 47 ans en 1900. Et le nombre de personnes âgées va croissant : les plus de 60 ans sont 15 millions aujourd’hui. Ils seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060. Les plus de 75 ans seront 12 millions en 2060, contre 5,7 millions en 2012. Enfin le nombre des plus de 85 ans va quasiment quadrupler, passant de 1,4 million à 4,8 millions en 2050. Le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement a pour objectif d’organiser cette nouvelle transition démographique avec pour ambition d’offrir aux personnes âgées les moyens de la plus large autonomie. Conformément aux engagements du Gouvernement, la loi sera promulguée avant la fin de l’année pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2016.
Après son adoption définitive par le Parlement le 14 décembre 2015, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a été promulguée le 28 décembre et publiée au Journal Officiel le 29 décembre. Elle traduit l’ambition d’une adaptation globale de la société au vieillissement, mobilisant l’ensemble des politiques publiques : transports, aménagements urbains, logement…. Elle fait le choix de la priorité pour l’accompagnement à domicile.
Engagement présidentiel fort, ce texte marquera l’histoire de la prise en charge collective du vieillissement de la population à travers des actions concrètes :
La silver économie désigne l’infrastructure économique et sociale dédiée aux besoins des personnes âgées. Elle concerne les biens et services relevant notamment des secteurs de la santé, du social, du transport, de l’habitat, des loisirs… C’est une opportunité industrielle et économique pour la France. La relative fragilité et la moindre mobilité des seniors conduit à la mise en place d’infrastructures, de services et de produits adaptés afin de faciliter leur quotidien : aides à domicile, domotique, robotique, technologies pour prévenir les chutes, vêtements intelligents captant des informations biomédicales avec transmission à des centres de secours, bracelets électroniques pour la géolocalisation ou pour suivre au quotidien l’état de santé des personnes âgées… Toutes ces avancées permettent une amélioration de la qualité et du confort de vie, une participation sociale accrue, et joue sur l’augmentation de l’espérance de vie sans incapacité des aînés.
Le Gouvernement entend mobiliser tous les acteurs – économiques, sociaux et sociétaux – pour que les personnes âgées puissent s’approprier ces nouveaux outils. L’entourage familial, social et médical, les aidants familiaux, le personnel médical, etc., tout le monde doit s’impliquer pour jouer ce rôle.
80 000 : c’est l’objectif de logements privés adaptés d’ici à 2017
Les politiques d’aménagement des villes et territoires prennent désormais en compte cette nouvelle donne sociale. Le deuxième axe de la loi vise à adapter toutes les politiques publiques au vieillissement dans les domaines de l’urbanisme, les transports et en particulier le logement. Le maintien à domicile des personnes âgées est une volonté de l’État pour optimiser les coûts de financement du vieillissement et rompre l’isolement et la solitude des personnes âgées.
La réforme de l’APA Pour permettre aux aînés de vivre à domicile, la loi revalorise l’APA (600 000 bénéficiaires). Elle va ainsi :
Des logements adaptés à l’autonomie de chacun
Le Gouvernement a octroyé 40 millions sur trois ans pour réhabiliter certaines résidences autonomie. Ce montant vient en complément des 10 millions déjà engagés en 2014. En outre, un « forfait autonomie » va permettre de financer des dépenses non-médicales permettant de préserver l’autonomie des résidents : nutrition, action de développement du lien social, exerices pour stimuler la mémoire, etc. Les prestations minimales (restauration, blanchisserie, prévention…) des résidences autonomie seront fixées par décrets. Là aussi 40 millions d’euros sont prévus chaque année pour ce forfait.
Répondre aux difficultés du secteur de l’aide à domicile
Accéder au dossier de presse complet en date du 14 décembre 2015
Troisième axe de la loi, réaffirmer les droits et libertés des personnes âgées en permettant par exemple, aux personnes âgées de désigner une personne de confiance pour l’administration de leurs droits.
En maison de retraite
Contre les tentatives de captation d’héritage ou d’abus de faiblesse
Il manquait un espace de référence unique où les personnes âgées pourraient trouver tous les renseignements dont elles ont besoin. Ce portail se veut avant tout pratique et utile. C’est une seule adresse pour toutes les réponses. Une seule adresse pour faciliter le quotidien des personnes âgées et de leurs proches.
Marisol Touraine
Avec la mise en ligne du nouveau portail d’information www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr, l’objectif est de simplifier les démarches des personnes âgées et de leurs proches confrontés à une situation de perte d’autonomie en leur fournissant les informations sur les solutions existantes et les aides disponibles. Actuellement, à 85 ans, 1 personne sur 5 est en perte d’autonomie et 4,3 millions de Français aident régulièrement un de leur proche, âgé de 60 ans ou plus, qui vit à domicile.
Développé en partenariat avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), ce nouveau portail propose de guider les personnes autour de 7 rubriques : « Vivre à domicile », « Vivre ailleurs temporairement », « Choisir un hébergement », « Exercer ses droits », « Aider un proche », « Bénéficier d’aides », « A qui s’adresser ? ».
Le portail répond notamment sur les aides disponibles et les démarches à effectuer pour les obtenir. Il propose également des outils pratiques pour guider les personnes âgées dans leur parcours, en particulier un annuaire des établissements et des services médicalisés pour personnes âgées et un simulateur permettant d’estimer le montant du « reste-à-charge » mensuel pour une place dans un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). La loi permettra d’enrichir ce portail avec les prix correspondant à un même socle de prestations pour l’ensemble des EHPAD publics, associatifs et privés commerciaux, afin d’en faciliter la comparaison.
Enfin, une plateforme téléphonique d’information, est également ouverte du lundi au vendredi, de 09h00 à 18h00, au 0 820 10 39 39 (0,15 euro TTC la minute), afin de répondre aux questions des usagers qui n’ont pas accès à Internet ou qui souhaitent un contact direct.
http://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/actualites/la-loi-relative-ladaptation-de-la-societe-au-vieillissement
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Mercredi 17 septembre à 16h15, l’Assemblée nationale a adopté mercredi 17 septembre en première lecture le projet e loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, soutenu par toute la gauche, tandis que la droite a voté contre.
Le texte, qui doit entrer en vigueur à la mi-2015 et être financé par 645 millions d’euros par an provenant d’une taxe sur les pensions des retraités imposables, prévoit une prise en charge financière accrue des aides à domicile, une reconnaissance des aidants familiaux ou des mesures sur le logement.
Il est l’aboutissement de plus de deux mois de dialogue avec le secteur médico-social, les conseils généraux, les acteurs du transport, du logement et de la « silver economy » (économie du troisième âge).
Retour sur le projet de loi porté par Michel Delaunay :
http://ericalauzet.eelv.fr/le-projet-de-loi-relatif-a-ladaptation-de-la-societe-au-vieillissement-anticiper-adapter-et-accompagner/
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La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine et la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, Michèle Delaunay présenteront le 9 avril prochain au conseil des ministres le projet de loi d’orientation et de programmation pour l’adaptation de la société au vieillissement.
Alors que 25% des Français ont plus de 60 ans aujourd’hui, proportion qui atteindra 30% en 2060, depuis un an, une mobilisation de la société toute entière a été lancée autour de cette « révolution de l’âge ». L’allongement de la vie est un progrès considérable, qui génère de nouvelles exigences de solidarité et constitue aussi une opportunité économique réelle, susceptible de créer des milliers d’emplois dans les prochaines années. Il faut se préparer à cette réalité nouvelle dès à présent.
Le Gouvernement a fait le choix d’une loi d’orientation et de programmation, dont le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sera saisi dans les prochains jours, inscrivant la totalité de la politique de l’âge dans un programme pluriannuel et transversal. Celle-ci s’adresse aussi bien au retraité actif, qui souhaite continuer à s’investir dans la vie de la cité, qu’à la personne âgée qui commence à ressentir une fragilité et à la personne en perte d’autonomie qui doit pouvoir bénéficier de la solidarité nationale. La majorité a ainsi pour ambition d’améliorer la vie quotidienne de l’ensemble des âgés :
Par ailleurs, pour les âgés en maisons de retraite médicalisées, le projet de loi pose les jalons d’un second temps législatif, autour des objectifs de réduction du reste à charge des résidents, d’une plus grande transparence des tarifs, ainsi que d’une simplification du système de tarification actuel.
Le financement des mesures contenues dans ce projet de loi reposera sur les 645 M d’euros de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), créée en 2013 à cet effet. Ainsi, la CASA répondra bien à sa vocation et sera affectée à la politique de l’âge dès 2015.
Cet avant- projet de loi a été enrichi et nourri par deux mois de concertation, à laquelle ont participé tous les acteurs institutionnels et de terrain, faisant preuve d’un engagement remarquable, à la hauteur de l’attente de la société face aux enjeux de la transition démographique.
Les principales mesures envisagées
► Améliorer l’accès aux aides techniques et aux actions collectives de prévention
Aménager son domicile et recourir à la téléassistance et à la domotique sont des moyens souvent simples de prévenir chutes et perte d’autonomie. 140 millions seront consacrés à ce volet prévention et à l’aménagement du domicile.
► Développer des politiques de l’habitat et de l’urbanisme prenant mieux en compte l’avancée en âge et lancer un plan national d’adaptation de 80 000 logements d’ici 2017.
► Donner un nouveau souffle aux foyers-logements, rebaptisés Résidences Autonomie, grâce à la création d’un « forfait autonomie », qui permettra de renforcer leurs actions de prévention, pour un montant de 40 millions d’euros. Et de manière inédite l’Etat participera à la rénovation des foyers-logement, via un Plan exceptionnel d’aide à l’investissement de 40 millions d’euros qui s’ajouteront aux 10 millions d’euros déjà dégagés en 2014.
► Poser un acte II de l’APA à domicile : près d’1,2 million de personnes bénéficient de l’APA dont 60 % vivent à leur domicile. Le Gouvernement souhaite :
Au total, 375 millions d’euros supplémentaires seront consacrés à l’APA chaque année.
► Reconnaître le rôle des aidants en créant une aide au « répit »
4,3 millions de personnes aident régulièrement au moins un de leurs proches âgé de 60 ans ou plus à domicile, « parfois au prix de leur propre équilibre ou de leur santé » a souligné le Premier ministre. « La loi consacre ainsi une aide au répit, afin de permettre à l’aidant de s’absenter quelques jours en garantissant que le relais sera pris auprès de l’aidé. D’un montant qui pourra aller jusqu’à 500 euros annuels au-delà du plafond de l’APA, cette aide permettra par exemple de financer sept jours de séjour dans un hébergement temporaire. »
Le dossier de presse / Clôture de la concertation
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