rivières comtoises – Eric Alauzet http://www.alauzet.net Député du Doubs Mon, 30 Apr 2018 12:43:44 +0200 fr-FR hourly 1 Éric Alauzet : « Nous devons tous collectivement agir pour retrouver nos rivières, sillons de la vie à travers nos campagnes et nos villes ». http://www.alauzet.net/eric-alauzet-nous-devons-tous-collectivement-agir-pour-retrouver-nos-rivieres-sillons-de-la-vie-a-travers-nos-campagnes-et-nos-villes/ Fri, 31 Mar 2017 13:50:50 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13710 Après les Ateliers Nature en 2013, Éric ALAUZET, dans le cadre de sa réserve parlementaire va soutenir le lancement par la Fédération de pêche du Doubs de la restauration en amont du Doubs et plus particulièrement un cours d’eau affluent : le Bief de Fuesse. ...]]>

Après les Ateliers Nature en 2013, Éric ALAUZET, dans le cadre de sa réserve parlementaire va soutenir le lancement par la Fédération de pêche du Doubs de la restauration en amont du Doubs et plus particulièrement un cours d’eau affluent : le Bief de Fuesse.

Dans le dernier Guide de Pêche 2017, la fédération revient sur ce projet et interview le député du Doubs. L’occasion pour l’élu de rappeler la nécessaire mobilisation de tous les acteurs pour retrouver nos rivières « sillons de la vie à travers nos campagnes et nos villes ».

 

Le Bief de Fuesse : du diagnostic aux travaux de restauration morphologique

 

Article Guide de Pêche 2017

Dans le guide de pêche de 2013, la fédération annonçait qu’elle souhaitait étudier la possibilité d’engager un programme ambitieux de restauration morphologique sur un cours d’eau affluent du Doubs franco-suisse, le Bief de Fuesse. Les conclusions de l’étude hydro-écologique sur ce ruisseau étaient à l’époque sans appel : son fonctionnement global est fortement perturbé, la qualité physico-chimique de l’eau et l’aptitude morphologique du ruisseau à héberger un peuplement piscicole équilibré étant en cause. A l’origine de ces perturbations morphologiques, le développement de tout un territoire (utilisation de la force hydraulique par deux moulins, trois scieries, un établissement de teinture, une forge, l’utilisation en ruisseau pépinière de façon artificielle) qui a engendré de nombreux aménagements (seuils, curage, élargissement du lit, banalisation des substrats,…).

Les efforts consentis par la collectivité devant améliorer notoirement la qualité de l’eau, le rétablissement de conditions morphologiques et habitationnelles adaptées a donc été mis à l’étude finement par la Fédération depuis 2013. L’objectif de notre projet est de rendre au ruisseau ses fonctions essentielles liées à l’accomplissement du cycle biologique de la truite fario du Doubs et permettre une densification de la population de truites du Bief de Fuesse.

Pour atteindre ces objectifs, le procédé de restauration optimal a été retenu : le reméandrement et la réduction du gabarit du nouveau cours (1 à 2 m de largeur contre 4 à 6 m actuellement). Ceci aura pour effet d’allonger le linéaire colonisable par les poissons et d’augmenter les hauteurs d’eau utiles à l’étiage. Des caches adaptées seront également mises en place. Le dossier d’autorisation relatif à la Loi sur l’Eau sera déposé courant janvier 2017. Son instruction (avis des différents services de l’Etat et enquête publique) durera entre 8 et 10 mois. La première phase de travaux pourrait donc se dérouler à l’automne 2017 et sur l’année 2018. Le coût total des travaux, maîtrise d’œuvre comprise, s’élèvera à près de 600 000 euros. L’Agence de l’eau et les structures publiques financeront de ce projet à hauteur de 80 %. Les 20 % restant proviendront de la Fédération Nationale pour la Pêche en France, de la Fédération de Pêche du Doubs, de l’enveloppe parlementaire du Député ALAUZET et de tous ceux qui le souhaiteront (un financement participatif sera mis en place).

 

Parole d’élu : Éric ALAUZET

Les rivières comtoises, notamment la Loue, font l’objet d’une préoccupation forte de l’ensemble des acteurs, à commencer par les associations de pêche. Leurs observations et leurs actions sont extrêmement précieuses.

Il faut se féliciter de la mobilisation des élus, des collectivités locales, des services de l’Etat, des acteurs économiques, des associations et des scientifiques, à travers la conférence départementale sur l’eau. La visite, cet automne, de Barbara POMPILI, Secrétaire d’Etat à la Biodiversité, a permis de mettre en avant l’engagement des uns et des autres.

Le prochain rapport du CGEDD permettra de s’appuyer sur des propositions concrètes que chacun prendra à son compte pour protéger les éco- systèmes remarquables et notre patrimoine commun. C’est avec conviction que j’ai apporté mon soutien financier à la fédération de pêche en faveur de la restauration morphologique du bief de la Fuesse sur le Doubs franco-suisse, grâce à la réserve parlementaire. S’il faut être patient, il n’en reste pas moins que nous devons tous collectivement agir pour retrouver nos rivières, sillons de la vie à travers nos campagnes et nos villes.

Éric ALAUZET, Député du Doubs

 

http://www.doubs.travel/fileadmin/user_upload/ESPACE_RESSOURCES/Peche_GP/Guide_de_peche_2017.pdf

 

]]>
Publication du rapport pour la création du « territoire d’excellence de la Loue et des rivières comtoises ». http://www.alauzet.net/publication-du-rapport-pour-la-creation-du-territoire-dexcellence-de-la-loue-et-des-rivieres-comtoises/ http://www.alauzet.net/publication-du-rapport-pour-la-creation-du-territoire-dexcellence-de-la-loue-et-des-rivieres-comtoises/#comments Fri, 13 Jan 2017 15:03:14 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13265 Une ambition, une concertation, un progrès attendu : tels sont les mots qui peuvent résumer le rapport publié sur le diagnostic des perturbations de la Loue et des rivières comtoises. ...]]>

Une ambition, une concertation, un progrès attendu : tels sont les mots qui peuvent résumer le rapport publié sur le diagnostic des perturbations de la Loue et des rivières comtoises.

 

Le constat d’échec des successifs plans d’encadrement des cours d’eau de la région depuis une quarantaine d’années se traduit dans les chiffres : la population piscicole par exemple a baissé de 70 à 80% depuis 1973 dans certains secteurs de la Loue. Cette situation alarmante est relayée par l’Association Nationale de Protection des Eaux et Rivières – Truite Ombres Saumon, qui ne cesse de dénoncer « l’eutrophisation des rivières, l’effondrement de la biodiversité et l’appauvrissement du cheptel halieutique ».

Pour contrer ce phénomène en Franche-Comté, le ministère de l’Environnement a mandaté en 2014, dans le cadre de la Conférence inter-partenariale de la Loue et des rivières comtoises un expert scientifique du Commissariat général au développement durable, M. Éric Vindimian, afin qu’il analyse les causes des dysfonctionnements écologiques qui perturbent la qualité des rivières karstiques comtoises et propose des solutions ; l’objectif étant d’obtenir le Label d’excellence environnementale. Son travail a été mené dans une logique de concertation avec l’ensemble des acteurs.

 

En juin 2016, Éric ALAUZET avait participé à la 4ème Conférence de la Loue et des rivières comtoises, comme les précédentes, organisées dans le cadre de l’étude afin que des élus, des techniciens public, des représentants d’associations de défenses des rivières ainsi des représentants de toutes les activités humaines sur le territoire puisse réagir de façon constructive à l’avancement des travaux de l’expert. Ses travaux et sa gouvernance ont été mis en valeur lors de la visite récente de Barbara POMPILI, Secrétaire d’Etat chargé de la Biodiversité, à Vuillafans.

 

Après deux années de recherches, Éric Vindimian a opté pour une position à la fois encourageante mais prudente lors de la présentation publique des résultats : « Mes visites sur le terrain m’ont permis de nombreuses rencontres, souvent passionnantes dont je retire une conviction : tous les acteurs du territoire sont conscients de l’importance des enjeux environnementaux, notamment en matière de qualité de l’eau et des bénéfices que le territoire peut retirer de ses écosystèmes. Ce consensus se rompt cependant parfois du fait de la multi-factorialité des causes. Chacune des catégories d’acteurs est tentée de se stigmatiser les autres et de minimiser sa propre contribution à l’ampleur du problème (…) Il ne s’agit donc pas de rechercher des coupables, mais de mobiliser les énergies pour restaurer la qualité écologique des écosystèmes aquatiques. »

 

Les mesures concrètes du rapport final intitulé « Propositions de mesures pour le territoire d’excellence environnementale de la Loue et des rivières comtoises » se classent en trois catégories.

La première concerne la  préservation des eaux des substances indésirables, passant par l’optimisation de l’assainissement, la diminution des pesticides et des rejets toxiques de l’industrie, de la filière bois et des fromageries.

Le deuxième volet de mesure préconise d’instaurer des mécanismes de préservation et d’entretien de la structure des rivières et des berges, ainsi que de restaurer de bonnes conditions de circulation des espèces animales et des sédiments. Cela passerait notamment par la réduction des surfaces d’eau calme et l’aménagement de corridors boisés le long des rives de la Loue.

Enfin, le rapport insiste sur la nécessité de mener des actions de sensibilisation du grand public au respect des cours d’eau. Cela implique que tous respectent les normes en vigueur, s’interrogent sur leur empreinte environnementale et soit informés des enjeux de l’excellence environnementale. A ce titre, il est proposé de créer une police environnementale, des cahiers des charges évolutifs par filières économiques, de renforcer le rôle du « Pôle Karst » (observatoire de recueil et de publication des données scientifiques) et d’informer sur la complexité des cycles de l’eau et des risques de la pollution. Éric Vindimian a tenu à rappeler qu’au vu de l’ampleur du défi, citoyens, entreprises et collectivités devaient travailler de concert : « il n’y a pas de petite pollution, chaque geste compte. Des actions de sensibilisation et de communication pourront jouer un rôle important afin que chacun s’autodiscipline dans son rapport avec les milieux aquatiques. »

 

L’attribution du Label d’excellence environnemental serait une avancée notoire pour la restauration progressive des écosystèmes et un espoir de retombées économiques, car les cours d’eau « tant en surface que sous terre, constituent une part importante et emblématique du patrimoine du territoire ». C’est pourquoi, dans la logique de conciliation que le caractérise, le rapport propose de promouvoir les loisirs aquatiques respectueux de l’environnement.

Mais le défi à relever est de taille. L’attribution  du Label d’excellence environnementale est conditionnée à la mise en place de mesures concrètes, sur le temps long. « L’excellence viendra du jeu collectif, de l’émulation entre les acteurs, des retours d’image qu’il est permis d’espérer et, à plus long terme, des bénéfices économiques qu’il est légitime d’attendre. (…) Les résultats probants ne sont pas pour demain, et pourtant il faut agir dès aujourd’hui » a conclu l’expert.

Clément

 

Rapport Defintif Loue.pdf by Anonymous zFNLnrc on Scribd

]]>
http://www.alauzet.net/publication-du-rapport-pour-la-creation-du-territoire-dexcellence-de-la-loue-et-des-rivieres-comtoises/feed/ 4
Tribune d’Eric Alauzet – Sur la pollution constatée dans le Dessoubre http://www.alauzet.net/tribune-sur-la-pollution-constatee-dans-le-dessoubre/ http://www.alauzet.net/tribune-sur-la-pollution-constatee-dans-le-dessoubre/#comments Fri, 14 Feb 2014 09:17:55 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=9275 Les multiples témoignages de pêcheurs ou d’autres personnes sur l’état de dégradation de nos rivières ne font qu’ajouter à la préoccupation ancienne et croissante des écologistes concernant nos rivières, le milieu naturel, la biodiversité, et plus généralement notre environnement. ...]]>

Les multiples témoignages de pêcheurs ou d’autres personnes sur l’état de dégradation de nos rivières ne font qu’ajouter à la préoccupation ancienne et croissante des écologistes concernant nos rivières, le milieu naturel, la biodiversité, et plus généralement notre environnement.

C’est aujourd’hui le Dessoubre qui fait tristement parler de lui après la Loue ou le Doubs franco-suisse. Mais il n’y avait objectivement aucune raison pour que l’ensemble de nos rivières ne soit pas touché. Le même constat sur d’autres rivières confirme bien qu’il s’agit d’un problème global. Les rejets agricoles pouvant constituer la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli.

En cause, cela ne fait plus aucun doute, la multitude des rejets dans l’environnement, dont une partie liée à l’usage d’une quantité infinie de produits chimiques où la dose n’est pas le seul problème. L’effet « cocktail » par exemple, peut être largement en cause. Les produits sont tellement nombreux que personnes ne peut en évaluer les combinaisons possibles et les effets induits.  D’ailleurs, tous les produits chimiques ne sont pas tous identifiés ou tous mesurés. Les médicaments utilisés chez l’homme ou chez les animaux n’en sont qu’un exemple. Les effets sont potentiellement multiples, ne serait-ce que le développement des résistances aux antibiotiques dont on retrouve les métabolites dans le milieu naturel.

Chacun doit se sentir interpellé dans sa vie personnelle, professionnelle ou autre. Il suffit de regarder sous les éviers, dans les maisons ou les appartements, pour comprendre. Et de recenser les différentes activités professionnelles, qu’elles soient agricole et agroalimentaire, sylvicole ou encore industrielle.

L’interdiction qui a été faite pour les collectivités et les particuliers d’utiliser des produits phytosanitaires constitue un progrès. On peut toutefois regretter qu’elle n’entre en vigueur qu’en 2020 pour les premières et en 2022 pour les seconds. C’est le compromis sur lequel les parlementaires écologistes ont dû céder pour faire adopter cette loi *.

Le réchauffement climatique constitue un facteur aggravant, et avec lui, la baisse des débits des cours d’eau liés aux perturbations climatiques ; le tout contribuant à un réchauffement de l’eau et à une moindre oxygénation du milieu. Des éléments qui peuvent expliquer l’intérêt de la suppression des barrages qui, en retenant l’eau, contribuent un peu plus à son réchauffement.

Il ne faut pas non plus oublier que la pollution de l’eau peut également trouver son origine dans la pollution de l’air, qui véhicule des molécules qui vont se dissoudre dans l’eau (retombées sur les sols de polluants atmosphériques entraînés par la pluie par exemple (www.cnrs.fr)).

L’artificialisation et l’érosion des sols du fait de l’urbanisation parfois anarchique, et l’absence de couverture végétale des terres agricoles pendant une grande partie de l’année contribuent à la concentration des pollutions ainsi qu’à l’accentuation des variations du débit des rivières, dont on a déjà signalé les effets négatifs précédemment. Tout se tient et se surajoute.

Nous sommes bien dans la complexité et il faut l’accepter telle qu’elle est, même si cela ne facilite pas l’action publique.

Les installations d’épuration de l’eau sont nécessaires, à condition d’être maintenues en bon état de marche, comme sont indispensables les bonnes pratiques de stockage et d’épandage des effluents agricoles. Mais nous n’échapperons pas à une remise en cause en profondeur et au nécessaire changement de notre modèle de développement. Cela concerne en particulier la fabrication et l’usage des pesticides, médicaments et autres produits phytosanitaires ; tout comme les standards de production du lait, des céréales ou du bétail. Il est également impératif de prendre en compte la nature du sol pour ne pas lui demander de donner plus qu’il ne peut donner, ou de recevoir plus qu’il ne peut encaisser, en particulier lorsqu’il présente une structure karstique sous-jacente.

Nous sommes confrontés à une question écologique, et donc économique. Il serait temps d’arrêter d’opposer l’un à l’autre pour ne pas scier la branche sur laquelle est assise notre économie et reposent nos emplois. C’est un pacte que la société doit passer avec elle-même, un pacte solidaire, qui associe tous les acteurs. Un pacte où personne n’est montré du doigt. Soyons lucides et regardons les problèmes en face. Et si, ici ou là, une activité devait être ralentie ou fragilisée, c’est ensemble que nous devons nous engager à soutenir son adaptation, son évolution vers le modèle de production de demain, un modèle qui devra replacer la nature au centre, et l’homme à son écoute, d’une manière ou d’une autre. Laissons le progrès nous guider.

 Eric Alauzet.

* http://ericalauzet.eelv.fr/niche-ecolo-lusage-des-produits-phytosanitaires-desormais-encadre-par-la-loi/

Photo :

http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2014/01/10/mortalite-des-truites-du-dessoubre-est-ce-un-phenomene-normal-ou-anormal.html

]]>
http://www.alauzet.net/tribune-sur-la-pollution-constatee-dans-le-dessoubre/feed/ 1