pollution – Eric Alauzet http://www.alauzet.net Député du Doubs Mon, 30 Apr 2018 12:43:44 +0200 fr-FR hourly 1 Pics de pollution : Éric Alauzet : « Modifier la fiscalité pénalisante pour l’essence vis-à-vis du diesel » http://www.alauzet.net/pics-de-pollution-eric-alauzet-modifier-la-fiscalite-penalisante-pour-lessence-vis-a-vis-du-diesel/ http://www.alauzet.net/pics-de-pollution-eric-alauzet-modifier-la-fiscalite-penalisante-pour-lessence-vis-a-vis-du-diesel/#comments Fri, 09 Dec 2016 14:31:06 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13132 Ces derniers jours, c’est l’ensemble des agglomérations et régions qui sont touchées par des pics de pollution de l’air. En Franche-Comté, ce vendredi, c’est le niveau 8 sur une échelle de 10, qui a été atteint. ...]]>

Ces derniers jours, c’est l’ensemble des agglomérations et régions qui sont touchées par des pics de pollution de l’air. En Franche-Comté, ce vendredi, c’est le niveau 8 sur une échelle de 10, qui a été atteint.

A l’occasion de ces pics de pollution que connaît notre pays, Éric Alauzet, député du Doubs, tient en premier lieu à rappeler à la fois les difficultés rencontrées au Parlement pour modifier la fiscalité pénalisante pour l’essence vis-à-vis du diesel et la détermination qui a été la sienne et celle du groupe écologiste pour progresser. Constamment, il a souligné dans l’hémicycle cette injustice qui pénalisait les personnes qui acquièrent des véhicules à essence alors que ces véhicules émettent peu de poussières.

 

A force, de pédagogie et de communications scientifiques sur les effets délétères des particules émises par les moteurs diesel sur la santé, Éric Alauzet tient à insister sur les évolutions en cours :

« Ainsi, une trajectoire de rapprochement de la fiscalité du diesel sur l’essence a été amorcée :

        Chaque année depuis 2015, le coût du litre d’essence baisse de 1 centime pendant que celui du gasoil augmente de un centime ; le rééquilibrage est prévu sur sept années.

        A partir de 2017 et en cinq années, la TVA sur les véhicules de société à motorisation essence sera alignée sur celle des véhicules diesel qui bénéficiaient seuls cet avantage.

        Par ailleurs le « bonus carbone » dont bénéficiaient les véhicules diesel disparaît. »

« La durée de convergence est sans doute trop longue d’autant que des alertes ont été faites depuis des années mais n’ont malheureusement pas été entendues ni par les industriels ni par les pouvoirs publics. Mais c’est un compromis obtenu par les constructeurs automobiles français. Le temps d’adaptation est largement suffisant. »

« Reste un gros point faible de la conversion de la motorisation diesel des poids lourds en motorisation gaz. La Ville de Besançon avait initié l’achat de bus au gaz il y a quelques années. Gaz naturel de ville dans un premier temps en attendant l’évènement du gaz renouvelable (biométhane) en progression ».

Et le député EELV de rappeler que « L’enjeu de la lutte contre la pollution c’est la santé de nos concitoyens et c’est donc d’agir rapidement et en profondeur sur les sources de pollution atmosphérique, en particulier d’origine routière mais aussi : industrie extractive, chauffage, utilisation d’engrais chimiques… ».

 

Voir article sur l’ enjeu de la qualité de l’air :

http://ericalauzet.eelv.fr/lenjeu-de-la-qualite-de-lair-cest-la-sante-de-nos-concitoyens/

 

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L’enjeu de la qualité de l’air : « C’est la santé de nos concitoyens ». http://www.alauzet.net/lenjeu-de-la-qualite-de-lair-cest-la-sante-de-nos-concitoyens/ Fri, 09 Dec 2016 14:30:46 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13125 Une grande partie du territoire national a connu cette semaine un épisode de pollution aux particules fines. A Paris, a été réactivé la circulation alternée (plaques d'immatriculations paire et impaire) afin de réduire le nombre de véhicules en circulation. Il a également été conseillé aux automobilistes de réduire leur vitesse de 20km/heure. ...]]>

Une grande partie du territoire national a connu cette semaine un épisode de pollution aux particules fines. A Paris, a été réactivé la circulation alternée (plaques d’immatriculations paire et impaire) afin de réduire le nombre de véhicules en circulation. Il a également été conseillé aux automobilistes de réduire leur vitesse de 20km/heure.

En région Bourgogne Franche-Comté se sont particulièrement les départements de l’Yonne et du Jura qui sont concernés, justifiant la mise en oeuvre de la procédure d’alerte par les Préfets. Le Doubs, la Haute-Saône et le Territoire de Belfort se classent au-dessus du seuil de recommandations. La qualité de l’air en Côte-d’Or, dans la Nièvre, et en Saône-et-Loire reste pour le moment en-dessous de ce seuil de recommandations. L’ATMO, en charge de la surveillance de la qualité de l’air en Franche-Comté a dressé une carte/bulletin de la qualité de l’air (voir en fin d’article).

 

Réaction d’Éric Alauzet :

Pour Éric Alauzet, « L’enjeu de la lutte contre la pollution est d’agir rapidement et en profondeur sur les sources de pollution atmosphérique, en particulier d’origine routière mais pas seulement : industrie extractive, chauffage, utilisation d’engrais chimiques… Car l’enjeu, c’est la santé de nos concitoyens et les différents derniers rapports parlementaires le rappellent : L’air pollué est responsable de 42 000 décès par an en France. Sans compter le coût estimé par le Commissariat général au développement durable (CGDD) pour le système de santé français entre 0,9 à 1,8 milliard d’euros par an et un coût socio-économique de 20 à 100 milliards d’euros par an ».

Dans un communiqué de presse, il insiste sur les avancées concernant la modification de la fiscalité pénalisante pour l’essence vis-à-vis du diesel.

Alors, à l’instar des responsables écologistes François de Rugy ou Yannick Jadot, le député EELV : « la solution pour la pollution automobile aujourd’hui en cas d’urgence c’est la circulation alternée et dès 2017 les systèmes de vignettes qui vont être mis en place à Paris et à Grenoble ».

« D’ailleurs sur les mesures d‘urgences, les écologistes ont fait adopté en première lecture en janvier dernier une proposition de loi sur le déclenchement des mesures d’urgence lors des pics de pollution ». Le texte formule des solutions concrètes sur les deux aspects opérationnels majeurs liés à ces problématiques : l’abaissement des seuils d’alerte et l’automaticité du déclenchement de la circulation alternée dès qu’un certain nombre de polluants ont atteint ces seuils. En effet la législation actuelle se caractérise par un manque de réactivité face à des procédures de décisions complexes auxquelles les élus locaux et les Autorités Organisatrices des Transports sont trop peu associées.

« Et d’autres mesures telles que la gratuité du stationnement résidentiel, incitant à renoncer à son véhicule individuel, ne suffisent pas et les collectivités qui s’engagent en sont réduits à conseiller aux personnes fragiles et aux enfants de renoncer aux activités physiques, tout en espérant que le vent et la pluie arrivent vite pour assainir l’atmosphère. Cet aveu d’impuissance est inacceptable ».

« Aussi, il faut agir en profondeur : la lutte contre la pollution implique la mise en place d’un dispositif global qui comporte à la fois des politiques de mobilité durable de long terme (renforcement du réseau des transports en commun et des pistes cyclables, développement du covoiturage, renouvellement du parc automobile et de bus avec des véhicules non-polluants, l’abandon progressif du diésel, etc.), et un soutien à la transition écologique de notre industrie et de notre agriculture ».

Et enfin, le membre de la commission des finances, se fait à nouveau le relais d’ATMO France qui fédère le réseau des Aasqa, les associations régionales de surveillance de la qualité de l’air, « qui tire en effet la sonnette d’alarme sur la grande fragilité des moyens financiers de ces structures pour son travail d’expertise et d’alerte ».

Face à ces épisodes de pollution, les pouvoirs publics ont pris la mesure du problème et s’en sont saisi. Aussi, le Sénat a rendu un rapport d’information en juillet 2015 sur le coup de l’inaction en matière de pollution de l’air d’un point de vue sanitaire.

 

Rapports parlementaires et actions de la majorité :

L’Assemblée nationale a également rendu un rapport, en mai dernier, contenant des propositions dans le cadre de l’évaluation des politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air. Enfin, une proposition de loi écologiste à l’Assemblée nationale a été voté en janvier 2016 visant à faire évoluer la législation et améliorer la gestion des pics de pollution. Le but : agir plus rapidement et « mettre fin à la cacophonie politique lors de la survenance des pics ».

Aussi, depuis 2014, plusieurs actions ont été engagées :

  • Accélération de la mutation du parc automobile français en imposant le renouvellement des flottes publiques de transport individuel et collectif (bus propres) et en facilitant le déploiement de bornes de recharge pour les véhicules électriques et hybrides avec un objectif de 7 millions de points de recharge d’ici à 2030 sur le territoire,
  • Les certificats qualité de l’air permettent de moduler les politiques de circulation et de stationnement des véhicules en fonction de leur niveau d’émission de polluants atmosphériques, notamment pour les collectivités territoriales,
  • L’appel à projets « villes respirables en 5 ans » met en mouvement les territoires : 20 lauréats ont été sélectionnés et pourront bénéficier d’une aide jusqu’à 1 million d’euros,
  • Aides de l’ADEME au renouvellement des appareils de chauffage au bois peu performants, en complément du CITE
  • La convergence des taxes sur le gazole et l’essence

Ces actions ont déjà permis d’obtenir de premiers résultats :

  • 6 000 primes de conversion de véhicules polluants en véhicules électriques ont été attribuées en un an ;
  • avec 12 000 immatriculations de véhicules électriques depuis le début de l’année 2016, la France devient le premier marché européen.

Retrouvez Les Décodeurs du Monde « La pollution de l’air en neuf questions  » : 

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/09/la-pollution-de-l-air-en-9-questions_5046076_4355770.html

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Eviter à tout prix Keystone XL, une «bombe à retardement climatique» http://www.alauzet.net/eviter-prix-keystone-xl-bombe-retardement-climatique/ Wed, 05 Mar 2014 13:26:13 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=9384 Eric Alauzet a cosigné aujourd'hui avec d'autres élus écologistes contre l'oléoduc américain qui transportera l'hydrocarbure le plus polluant du monde ! ...]]>

Eric Alauzet a cosigné aujourd’hui avec d’autres élus écologistes contre l’oléoduc américain qui transportera l’hydrocarbure le plus polluant du monde !

TRIBUNE LE MONDE.FR – MERCREDI 5 MARS 2014

En février, François Hollande et Barack Obama ont inauguré une nouvelle ère d’amitié et de coopération entre nos deux Républiques. Ensemble, ils ont appelé les autres pays à les rejoindre pour parvenir à un accord « ambitieux » afin d’endiguer le réchauffement climatique. Aujourd’hui, le secrétaire d’État américain John Kerry arrive à Paris en laissant sur son bureau à Washington un dossier aussi important pour l’Élysée que pour la Maison Blanche.

Dans les jours qui viennent, John Kerry doit communiquer sa recommandation au président Obama : autoriser ou non la construction de l’immense oléoduc transfrontalier Keystone XL. Long de plus de 2 600 kilomètres, il transporterait chaque jour 830 000 barils du pétrole le plus polluant au monde du Canada au sud du Texas.

Cette décision cristallise un débat houleux entre le secteur des hydrocarbures, qui cherche à défendre ses intérêts commerciaux, et nombre de scientifiques reconnus soutenus par une pléthore d’associations environnementales et de campagne. John Kerry – et Barack Obama – ne peuvent pas prendre cette décision à la légère. Elle aura des conséquences mondiales. Pour au moins trois raisons, François Hollande devrait soulever la question Keystone avec John Kerry lors de sa venue à Paris.

LE CHAMP LIBRE AUX GRANDS POLLUEURS

Tout d’abord, cet oléoduc transportera l’hydrocarbure le plus polluant du monde au moment même où la planète doit adopter des énergies plus propres. L’extraction du bitume émet environ 15 % de gaz à effet de serre de plus que le pétrole conventionnel. Même si nous ne pouvons pas arrêter le Canada dans sa course folle à l’extraction des sables bitumineux, nous pouvons envoyer un signal fort pour dire au monde que cette solution nous mène droit dans le mur. Le climatologue James E. Hansen, ancien de la NASA, nous a récemment mis en garde : si les réserves mondiales de sables bitumineux venaient à être entièrement exploitées, tous les efforts pour stabiliser le réchauffement climatique seraient réduits à néant.

Ensuite, cette décision pourrait saborder un prochain leadership américain sur la question climatique. Alors que le monde entier doit se préparer à un nouvel effort pour parvenir à un accord en 2015 en France, autoriser Keystone XL enverrait un message clair aux autres pays et à l’industrie pétrolière : le business avant tout. Les plus grands pays pollueurs auraient alors le champ libre.

Enfin, il existe d’autres solutions. Il est décisif de rediriger nos économies vers les énergies renouvelables et peu polluantes si nous voulons réorienter notre trajectoire ; ne pas dépasser les deux degrés de réchauffement sera alors possible. Alors que de plus en plus de pays font face aux conséquences du changement climatique et se plaignent du retard accumulé face aux défis d’une planète en plein réchauffement, de nombreux gouvernements font preuve d’un leadership ambitieux, et nécessaire.

Alors pourquoi approuver un tel projet ? Le principal argument est celui de l’emploi. En France, nous savons à quel point il est essentiel de s’occuper des files d’attente devant Pôle emploi. Les Républicains américains avancent que Keystone pourrait donner lieu à 40 000 embauches. Obama, de son côté, annonce que Keystone apporterait 2 000 emplois pendant la construction, puis seulement « 50 à 100 emplois permanents dans une économie qui en compte 150 millions ». Or, ce sont des centaines de milliers d’emplois qui pourraient être créés grâce à la transition énergétique.

SAUVER LA PLANÈTE

Cette décision influera sur le réchauffement climatique du monde entier, sur des générations. Plutôt que de nous engouffrer dans l’impasse Keystone, nous devons emprunter un autre chemin : investir dans les énergies renouvelables et sortir le carbone de la vie économique, afin d’engager une transition énergétique mondiale.

Le leadership franco-américain peut aboutir à un accord qui pourrait sauver la planète à Paris l’an prochain. Pour les États-Unis, la question Keystone est cruciale. Tant d’années d’abus et d’inaction ne laissent plus qu’une seule issue. François Hollande doit s’imposer comme chef de file pour s’assurer que tous les pays participant à la Conférence de Paris 2015 seront prêts à négocier, au lieu de rejouer l’échec retentissant de Copenhague. Keystone est une bombe climatique à retardement, que John Kerry peut désamorcer avant qu’elle n’éclate. Pour le bien de tous et de la planète.

Barbara Pompili, Députée (EELV), Co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale – François de Rugy, Député (EELV), Co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, Vice-président du groupe d’amitié France-Etats-unis – Denis Baupin, Député (EELV), Vice-président de l’Assemblée nationale – Danielle Auroi, Députée (EELV), Présidente de la commission des affaires européennes, Vice-présidente du groupe d’amitié France-Etats-unis – François-Michel Lambert, Député (EELV), Vice-président de la commission Développement Durable et Aménagement du Territoire – Noël Mamère, Député (apparenté écologiste) – Eric Alauzet, Député (EELV) – Laurence Abeille, Députée (EELV) – Michèle Bonneton, Députée (EELV) – Isabelle Attard, Députée (apparentée écologiste) – Eric Alauzet, Député (EELV) – Jean-Vincent Placé, Sénateur (EELV), Président du groupe écologiste au Sénat – Ronan Dantec, Sénateur (EELV), Vice-président de la commission développement durable – Aline Archimbaud, Sénatrice (EELV) – Kalliopi Ango Ela, Sénatrice (EELV) – Esther Benbassa, Sénatrice (EELV) – Corinne Bouchoux, Sénatrice (EELV) – Jean Desessart, Sénateur (EELV) – Joël Labbé, Sénateur (EELV) – Hélène Lipietz, Sénatrice (EELV) – Leila Achi, Sénatrice (EELV) – Eva Joly, Députée européenne (EELV) – Yannick Jadot, Députée européen (EELV) – Corinne Lepage, Députée européenne (ALDE), ancienne ministre française de l’Environnement, fondatrice et présidente du parti écologiste Cap21

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Tribune d’Eric Alauzet – Sur la pollution constatée dans le Dessoubre http://www.alauzet.net/tribune-sur-la-pollution-constatee-dans-le-dessoubre/ http://www.alauzet.net/tribune-sur-la-pollution-constatee-dans-le-dessoubre/#comments Fri, 14 Feb 2014 09:17:55 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=9275 Les multiples témoignages de pêcheurs ou d’autres personnes sur l’état de dégradation de nos rivières ne font qu’ajouter à la préoccupation ancienne et croissante des écologistes concernant nos rivières, le milieu naturel, la biodiversité, et plus généralement notre environnement. ...]]>

Les multiples témoignages de pêcheurs ou d’autres personnes sur l’état de dégradation de nos rivières ne font qu’ajouter à la préoccupation ancienne et croissante des écologistes concernant nos rivières, le milieu naturel, la biodiversité, et plus généralement notre environnement.

C’est aujourd’hui le Dessoubre qui fait tristement parler de lui après la Loue ou le Doubs franco-suisse. Mais il n’y avait objectivement aucune raison pour que l’ensemble de nos rivières ne soit pas touché. Le même constat sur d’autres rivières confirme bien qu’il s’agit d’un problème global. Les rejets agricoles pouvant constituer la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli.

En cause, cela ne fait plus aucun doute, la multitude des rejets dans l’environnement, dont une partie liée à l’usage d’une quantité infinie de produits chimiques où la dose n’est pas le seul problème. L’effet « cocktail » par exemple, peut être largement en cause. Les produits sont tellement nombreux que personnes ne peut en évaluer les combinaisons possibles et les effets induits.  D’ailleurs, tous les produits chimiques ne sont pas tous identifiés ou tous mesurés. Les médicaments utilisés chez l’homme ou chez les animaux n’en sont qu’un exemple. Les effets sont potentiellement multiples, ne serait-ce que le développement des résistances aux antibiotiques dont on retrouve les métabolites dans le milieu naturel.

Chacun doit se sentir interpellé dans sa vie personnelle, professionnelle ou autre. Il suffit de regarder sous les éviers, dans les maisons ou les appartements, pour comprendre. Et de recenser les différentes activités professionnelles, qu’elles soient agricole et agroalimentaire, sylvicole ou encore industrielle.

L’interdiction qui a été faite pour les collectivités et les particuliers d’utiliser des produits phytosanitaires constitue un progrès. On peut toutefois regretter qu’elle n’entre en vigueur qu’en 2020 pour les premières et en 2022 pour les seconds. C’est le compromis sur lequel les parlementaires écologistes ont dû céder pour faire adopter cette loi *.

Le réchauffement climatique constitue un facteur aggravant, et avec lui, la baisse des débits des cours d’eau liés aux perturbations climatiques ; le tout contribuant à un réchauffement de l’eau et à une moindre oxygénation du milieu. Des éléments qui peuvent expliquer l’intérêt de la suppression des barrages qui, en retenant l’eau, contribuent un peu plus à son réchauffement.

Il ne faut pas non plus oublier que la pollution de l’eau peut également trouver son origine dans la pollution de l’air, qui véhicule des molécules qui vont se dissoudre dans l’eau (retombées sur les sols de polluants atmosphériques entraînés par la pluie par exemple (www.cnrs.fr)).

L’artificialisation et l’érosion des sols du fait de l’urbanisation parfois anarchique, et l’absence de couverture végétale des terres agricoles pendant une grande partie de l’année contribuent à la concentration des pollutions ainsi qu’à l’accentuation des variations du débit des rivières, dont on a déjà signalé les effets négatifs précédemment. Tout se tient et se surajoute.

Nous sommes bien dans la complexité et il faut l’accepter telle qu’elle est, même si cela ne facilite pas l’action publique.

Les installations d’épuration de l’eau sont nécessaires, à condition d’être maintenues en bon état de marche, comme sont indispensables les bonnes pratiques de stockage et d’épandage des effluents agricoles. Mais nous n’échapperons pas à une remise en cause en profondeur et au nécessaire changement de notre modèle de développement. Cela concerne en particulier la fabrication et l’usage des pesticides, médicaments et autres produits phytosanitaires ; tout comme les standards de production du lait, des céréales ou du bétail. Il est également impératif de prendre en compte la nature du sol pour ne pas lui demander de donner plus qu’il ne peut donner, ou de recevoir plus qu’il ne peut encaisser, en particulier lorsqu’il présente une structure karstique sous-jacente.

Nous sommes confrontés à une question écologique, et donc économique. Il serait temps d’arrêter d’opposer l’un à l’autre pour ne pas scier la branche sur laquelle est assise notre économie et reposent nos emplois. C’est un pacte que la société doit passer avec elle-même, un pacte solidaire, qui associe tous les acteurs. Un pacte où personne n’est montré du doigt. Soyons lucides et regardons les problèmes en face. Et si, ici ou là, une activité devait être ralentie ou fragilisée, c’est ensemble que nous devons nous engager à soutenir son adaptation, son évolution vers le modèle de production de demain, un modèle qui devra replacer la nature au centre, et l’homme à son écoute, d’une manière ou d’une autre. Laissons le progrès nous guider.

 Eric Alauzet.

* http://ericalauzet.eelv.fr/niche-ecolo-lusage-des-produits-phytosanitaires-desormais-encadre-par-la-loi/

Photo :

http://blog.france3.fr/vallee-de-la-loue/2014/01/10/mortalite-des-truites-du-dessoubre-est-ce-un-phenomene-normal-ou-anormal.html

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