handicap – Eric Alauzet http://www.alauzet.net Député du Doubs Mon, 30 Apr 2018 12:43:44 +0200 fr-FR hourly 1 Journée Duoday du handicap : Eric Alauzet forme un duo avec Christophe Monange http://www.alauzet.net/journee-duoday-du-handicap-eric-alauzet-forme-un-duo-avec-christophe-monange/ http://www.alauzet.net/journee-duoday-du-handicap-eric-alauzet-forme-un-duo-avec-christophe-monange/#comments Fri, 27 Apr 2018 15:27:11 +0000 http://www.alauzet.net/?p=15944 En France, 12 millions de personnes sont touchées par le handicap. 80% de ces handicaps sont invisibles. Les causes de cette situation sont diverses et peuvent provenir de la naissance, d'une maladie, d'un accident ou encore de la vieillesse. ...]]>

En France, 12 millions de personnes sont touchées par le handicap. 80% de ces handicaps sont invisibles. Les causes de cette situation sont diverses et peuvent provenir de la naissance, d’une maladie, d’un accident ou encore de la vieillesse.

Aujourd’hui, elles ne sont plus taboues et force est de constater que le handicap est une part de la diversité de notre société. Mais le handicap, comme toute autre différence, pose la question du regard. Ce regard porté par nos concitoyens peut faire oublier un handicap ou bien le rappeler sans cesse.

L’initiative Duoday permet à tous les français qui le souhaitent, chefs d’entreprise, salariés, collectivités, associations, sportifs, artistes, élus, ministres, médias, de constituer un duo avec une personne en situation de handicap. 

Dans cette logique d’échanges, chacun à beaucoup à apprendre de l’autre. Ce binôme permet de mettre au cœur de l’activité de nos concitoyens, pour une journée, la personne en situation de handicap. Au delà de l’objectif de communication positive, l’opération vise à faciliter l’inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail, en créant les conditions d’une mise en situation des personnes handicapées dans l’emploi.

Dans le cadre de cette journée Duoday invitant à partager son temps avec une personne en situation de handicap, et en partenariat avec l’AFTC Bourgogne Franche-Comté, Eric Alauzet a accueilli à sa permanence parlementaire Christophe Monange, Président de l’association AVC ait et après. L’occasion de découvrir son activité de Député ainsi que celle de ses collaborateurs.

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Journée passionnante à l’ADAPEI du Doubs http://www.alauzet.net/journee-passionnante-a-ladapei-du-doubs/ http://www.alauzet.net/journee-passionnante-a-ladapei-du-doubs/#comments Sun, 12 Feb 2017 00:46:41 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13423 Éric Alauzet a depuis 2012 toujours prôné les rencontres de proximité dans les villages, les quartiers, les institutions, les associations,... ...]]>

Éric Alauzet a depuis 2012 toujours prôné les rencontres de proximité dans les villages, les quartiers, les institutions, les associations,…

Dernière journée en date à l’ADAPEI du Doubs. Le député nous résume en quelques mots cette journée.

 

Journée passionnante à l’ADAPEI du Doubs

La journée a commencé par la visite du CAMSP, chemin de Palente, lieu du diagnostic et de l’orientation vers les filières d’accompagnement et de soins les soins adaptés.

Ce fut ensuite la visite de l’unité expérimentale ABA (Analyse Appliquée du Comportement) pour l’accompagnement des « élèves » atteints de troubles autistiques.

Avant de terminer à la Maison du Parc où sont désormais regroupées nombre d’activités de l’association, un établissement qui fait référence en France.

L’idée centrale de la Maison du Parc  est bien de permettre aux jeunes d’évoluer en milieu ordinaire, soit au cours de la  formation scolaire  élémentaire dans les plus jeunes années, notamment dans les classes ULIS, soit plus tard en formation professionnelle (entretien, jardinage, industrie…).

L’occasion de signaler le système original de restauration qui permet tout à la fois d’offrir un repas aux 700 élèves de l’école Notre Dame voisine, un restaurant d’application pour l’apprentissage ou encore une restauration publique. Dans ces trois lieux nos jeunes apprenants peuvent mettre la main à la pâte pour préparer leur avenir professionnel. 

Éric ALAUZET

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Comité interministériel du handicap : 90 nouvelles mesures. http://www.alauzet.net/comite-interministeriel-du-handicap-90-nouvelles-mesures/ Sat, 10 Dec 2016 21:50:21 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13150 Le 2 décembre, s'est tenu le second comité interministériel du handicap (CIH) du quinquennat - le premier remontant à 2013 -, décentralisé à Nancy. ...]]>

Le 2 décembre, s’est tenu le second comité interministériel du handicap (CIH) du quinquennat – le premier remontant à 2013 -, décentralisé à Nancy.

Cette réunion du CIH à Nancy a été l’occasion d’annoncer 90 mesures en faveur des personnes handicapées, regroupées en quatorze « actions prioritaires ».

Pas de mesures fortes, mais plutôt une série d’ajustements ou d’améliorations, marqué(e)s notamment par une volonté de simplification. Par ailleurs, un certain nombre de dispositions présentées lors du CIH étaient déjà annoncées, voire en cours de mise en œuvre. Ces mesures ont notamment pour objectifs de « rendre les transports, les équipements publics, les écoles, les lieux de travail et les informations accessibles à tous« , en permettant « la coordination des acteurs dans le social, le sanitaire, l’emploi, le logement et l’éducation« .

 

Revoir le financement de l’Agefiph et du FIPHP

Sur l’éducation, le CIH a retenu une amélioration de la participation des élèves handicapés à l’éducation artistique et culturelle. Dans le cadre du plan Autisme, il est aussi prévu l’ouverture de cent unités d’enseignement (UE) dans les écoles élémentaires à partir de 2018 et sur deux ans, ainsi que l’implantation d’une unité localisée d’inclusion scolaire (Ulis) dans chaque département, notamment dans les collèges.

En matière d’emploi – le point faible de la mise en œuvre de la loi Handicap de 2005 -, on retiendra en particulier le renforcement du réseau des Cap Emploi ou l’engagement d’une réflexion sur la réforme du modèle de financement de l’Agefiph et du FIPHFP, confrontés à une diminution inéluctable de leurs ressources propres du fait de l’amélioration du taux d’emploi des personnes handicapées.

Les services numériques et l’audiovisuel seront également mis à contribution, à travers le renforcement de l’accessibilité des programmes audiovisuels, de la téléphonie et d’internet, mais aussi le soutien aux technologies d’accessibilité numérique.

 

Développer « l’habitat inclusif »

L’habitat figurait aussi au programme du CIH, avec notamment la création d’une « aide spécifique forfaitaire par structure d’habitat inclusif ». Cette aide, dont les contours restent à définir et qui pourrait être généralisée en 2018 après expérimentation, compléterait la prestation de compensation du handicap (PCH). Autre mesure annoncée : le soutien à l’adaptation du logement et du cadre de vie du parc social au handicap et à la perte d’autonomie.

Sur la PCH, il est prévu – pour un coût d’environ 70 millions d’euros – de supprimer la barrière d’âge de 75 ans pour les personnes qui y étaient éligibles avant 60 ans, mais aussi de créer des aides à la parentalité dans le cadre de la PCH, ou encore de mieux prendre en compte les besoins liés au handicap psychique, cognitif ou mental dans les critères d’éligibilité à cette prestation.

Dans le même esprit de simplification, il est prévu, dans le cadre de l’accès aux droits, d’allonger à vingt ans (au lieu de dix actuellement) la durée d’attribution de l’AAH en cas de handicap lourd et durable. La mesure prendra effet à compter du début de 2017. Dans ce même cas de figure, l’AAH sera maintenue automatiquement lors du départ en retraite, sans devoir passer par une phase intermédiaire de demande de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa).

Avec un certain retard sur le cas des personnes âgées en perte d’autonomie, un chapitre est consacré à la structuration d’une offre de répit adaptée à la situation des personnes en situation de handicap et leurs aidants, ainsi qu’à la formation de ces derniers.

 

80 millions d’euros sur cinq ans pour diversifier l’offre médicosociale

Le CIH a également décidé un renforcement et une diversification de l’offre médicosociale, avec en particulier une enveloppe de 80 millions d’euros sur cinq ans pour « créer des réponses nouvelles aux besoins des personnes en situation de handicap », avec une attention particulière portée aux territoires sous-dotés et à l’outre-mer.

En matière d’accès aux soins, il est prévu de développer les consultations dédiées aux personnes en situation de handicap et d’encourager l’accès aux soins bucco-dentaires, mais aussi d’améliorer la prise en charge des audioprothèses.

Par ailleurs, deux autres « actions prioritaires » adoptées par le CIH visent une meilleure prise en charge du handicap psychique – en particulier à travers la mise en œuvre d’un parcours global coordonné – et du polyhandicap.

Enfin, en termes de gouvernance, le CIH a décidé de consolider le réseau des « référents handicap et accessibilité » au sein de l’administration et de confier au secrétariat général du CIH la mission d’animation interministérielle de l’accessibilité universelle et de pilotage de la réponse accompagnée pour tous.

(AFP-PCA)

 

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Accessibilité aux personnes handicapées : avancées techniques, recul politique. http://www.alauzet.net/accessibilite-aux-personnes-handicapees-avancees-techniques-recul-politique/ http://www.alauzet.net/accessibilite-aux-personnes-handicapees-avancees-techniques-recul-politique/#comments Fri, 24 Jul 2015 12:09:14 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=11269 Le Parlement a donné cette semaine son accord à l’ordonnance prévoyant de nouveaux délais pour la mise en accessibilité des lieux publics et de donner les réels moyens d'appliquer la loi de 2005 concernant l'accessibilité universelle pour les personnes handicapées. Éric Alauzet et députés écologistes se sont abstenus. ...]]>

Le Parlement a donné cette semaine son accord à l’ordonnance prévoyant de nouveaux délais pour la mise en accessibilité des lieux publics et de donner les réels moyens d’appliquer la loi de 2005 concernant l’accessibilité universelle pour les personnes handicapées. Éric Alauzet et députés écologistes se sont abstenus.

La loi de 2005 donnait 10 ans aux collectivités et aux ERP (établissements recevant du public) pour faire les travaux d’accessibilité nécessaires. Pour Barbara Pompili, cheffe de file pour le groupe EELV sur ce projet de loi : « 10 ans plus tard les faits sont là : nous sommes très loin des objectifs affichés et il fallait trouver une solution pour éviter les très nombreux recours en justice et pour enfin avancer pour mieux intégrer les personnes handicapées ».

L’ordonnance du 26 septembre 2014 tire les conséquences du fait que l’échéance du 1er janvier 2015, fixée par la loi handicap de 2005 en matière d’accessibilité des établissements recevant du public, des bâtiments d’habitation et des services de transport public de voyageurs, n’a pas pu être tenue «du fait du retard accumulé», au grand dam des associations. La proportion d’établissements recevant du public accessibles aux handicapés est estimée à environ seulement 40%. «Cette loi a été un échec parce qu’on a mis tout le monde à la même enseigne», a jugé la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville.

Pour la député EELV de la Somme : « L’ordonnance met donc en place des outils intéressants pour faire avancer les choses » et notamment les fameux agendas d’accessibilité programmée (AD’AP) qui obligent les collectivités à mettre en place un plan d’action et un agenda de travaux. Des mesures sur la formation des personnels travaillant en ERP sont également prévues. Des allongements de délais peuvent être accordés en contrepartie.

« Ces mesures sont de bon sens car les difficultés rencontrées peuvent être réelles, notamment financièrement pour les petites collectivités mais aussi techniquement ».

Mais pour la députée : « Le problème c’est qu’au-delà de ces réelles difficultés il y a aussi une question de volonté politique d’aboutir. Et nombreux sont les retards uniquement dus au fait d’une inertie politique sur ces question ».

« Ce qui est grave c’est que cette ordonnance contient aussi des éléments qui remettent en cause le principe même de l’accessibilité universelle inscrit dans la loi de 2005. »

Cette ordonnance multiplie les dérogations possibles en les rendant quasi automatiques car validées par l’administration si elle ne répond pas au bout de 2 mois (vu le nombre de demandes c’est ingérable de donner une réponse dans délai aussi court).

Concernant les transports, il n’y aura plus que des points prioritaires accessibles, les autres donnant lieu à des mesures de substitution. Ces mesures de substitution devaient être mise en place de manière temporaire en attendant que des travaux de mise en accessibilité soient programmés sur les autres points. Elles devaient ensuite être supprimées pour la quasi-totalité d’entre elles sauf exceptions sur des cas bien précis d’impossibilité totale.

L’ordonnance les pérennise et abandonne de fait la possibilité pour une personne handicapée de pouvoir avoir accès à l’ensemble de la chaîne de déplacements.

Ces quelques exemples montrent en quoi cette ordonnance, qui se veut pragmatique, entérine des reculs graves sur des principes aussi importants que l’égalité des droits entre les personnes, la liberté d’aller et venir, etc.

C’est pourquoi les députés écologistes se sont abstenus et préparent un recours au conseil constitutionnel.

 

Agenda d’accessibilité programmé avant le 27 septembre.

Les acteurs publics et privés qui ne se sont pas mis en conformité avec l’obligation d’accessibilité doivent déposer en mairie ou en préfecture, d’ici au le 27 septembre 2015, un «agenda d’accessibilité programmé» (Ad’ap), dans lequel ils s’engagent à réaliser les travaux dans un certain délai. Ce délai sera de trois ans maximum pour «80% des établissements», ceux ayant une capacité d’accueil de 200 personnes maximum. Des durées plus longues, pouvant aller jusqu’à six ans, voire neuf ans, sont prévues pour les établissements de plus grande capacité, les patrimoines comprenant plusieurs établissements et ceux qui sont «en difficulté financière avérée». Pour les transports, les délais maximum seront de trois ans (transports urbains), six ans (interurbains) et neuf ans (ferroviaire).

 

En déposant ces agendas, les acteurs concernés éviteront les sanctions pénales prévues par la loi de 2005 en cas de non-respect des obligations d’accessibilité (45 000 euros d’amende). Mais ceux qui ne déposent pas un Ad’ap seront passibles d’une sanction de 2 500 euros et s’exposeront à des poursuites pénales.

 

Les débats :

http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2014-2015-extra/20151020.asp#P584468

 

L’intervention de Barbara Pompili :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, « indignation », « déception », « désarroi », tels sont les termes qui reviennent quand on interroge des personnes en situation de handicap ou les associations qui représentent leurs intérêts. L’accessibilité universelle, nous en parlons tous régulièrement ici même, lors des travaux en commission, lors des discussions dans cet hémicycle ou lors des réunions du groupe d’études sur l’intégration des personnes handicapées que je préside. Nous n’avons de cesse d’indiquer combien il est nécessaire de bâtir une société réellement inclusive. Mais immanquablement, lorsqu’il faut passer des paroles aux actes, c’est toujours plus complexe !

Se trouve souvent invoqué le respect des grands équilibres issus des concertations engagées. Et c’est ainsi que les grands principes initialement affichés s’estompent peu à peu.

Il ne s’agit pas de nier les difficultés de certains petits commerces ou ERP de cinquième catégorie, pour lesquels les travaux d’accessibilité représentent un coût pouvant être difficile à assumer. Il ne s’agit pas non plus de nier les difficultés dans lesquelles se retrouvent de trop nombreuses petites communes, notamment en cette période de diminution des dotations budgétaires. L’ampleur des travaux à mener revient parfois à devoir renoncer à la mise en place d’un nouveau service public de proximité, par exemple à une crèche.

Mais, sans minorer ces difficultés, peut-on encore continuer à tergiverser quand il s’agit de mettre un terme à l’exclusion d’une partie de notre population ? Il y va de l’égalité dans l’accès à la vie sociale, économique, politique et culturelle. Il y va de l’égalité réelle entre les citoyens, principe absolu pour une démocratie soucieuse de l’intérêt général et d’un vivre ensemble qui fait tant défaut aujourd’hui.

Oui, peut-on encore décemment remettre à plus tard cette accessibilité universelle ? La réponse semble évidente : il n’est plus possible de continuer à la repousser aux calendes grecques ou, pis à remettre en cause son principe même.

Comme je l’indiquais lors de la discussion générale du 6 juillet dernier, la situation actuelle est tout simplement honteuse. Seuls 15 % des établissements recevant du public seraient en effet accessibles, moins de six écoles primaires sur dix, 40 % des collèges, 20 % seulement des lycées. Et les transports n’échappent pas à ce bilan catastrophique.

La loi du 11 février 2005 prévoyait pourtant une mise en accessibilité pour 2015. Ce mauvais bilan est imputable au manque de volontarisme de chacune et de chacun, qui aboutit à toujours repousser à plus tard une exigence jugée trop complexe, trop lourde financièrement.

Il aurait pourtant fallu se donner les moyens d’anticiper. Il aurait fallu programmer les travaux nécessaires. Il aurait fallu s’y mettre, tout simplement !

Pour dépasser cet écueil, un long travail de concertation vient d’être réalisé et a permis de décrire les chemins menant à cette accessibilité. Désormais, pour la mettre en œuvre enfin, concrètement, des outils existent : en réponse à l’inadéquation entre les objectifs affichés lors de la loi de 2005 et les moyens déployés pour y aboutir, les Ad’AP, les PAVE – plans de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics – ou les SDA doivent en effet servir de cadre juridique, calendaire et opérationnel, et palier ainsi les manques de la loi de 2005. Ces outils doivent permettre de planifier dans le temps un système de financement des travaux à mener. Ils doivent décliner les grands principes en actions concrètes et financées.

Car le financement est, bien sûr, une pierre d’achoppement importante, et j’ai déjà évoqué les difficultés financières de certains commerces ou des petites communes. Il faudra s’assurer que les dispositifs d’accompagnement financiers prévus soient facilement mobilisables, car l’argument financier ne doit plus conduire à retarder encore des travaux dont l’utilité, pour tous, est indéniable.

Mais, encore une fois, derrière les paroles et les promesses, derrière les nouveaux dispositifs mis en place et proposés, la réalité est sombre. L’ordonnance proposée à la ratification est en deçà des attentes. Elle est en deçà des principes votés par le Parlement l’année dernière. Elle est en deçà des espoirs et des attentes des personnes en situation de handicap. Au regard des dérogations, des délais et de certains renoncements, on comprend le désarroi de celles-ci ! Ce désarroi devrait nous concerner tous et résonner en nous. On a trop souvent le sentiment que ces problèmes d’accessibilité sont pour les autres. Pourtant, l’accessibilité universelle nous concerne ou nous concernera tous, de près ou de loin, un jour ou l’autre.

Elle concerne aussi l’ensemble de notre société : les parents avec leurs poussettes – vous l’avez dit, madame la secrétaire d’État –, les personnes vieillissantes ou âgées qui ont des difficultés de mobilité, mais aussi celles et ceux qui ont temporairement besoin de se déplacer en fauteuil roulant ou de marcher avec des béquilles.

L’accessibilité universelle – je l’ai dit et je le redis – doit être une priorité. On le sait et on n’a de cesse de le regretter : le vivre ensemble fait défaut à notre société. C’est un sujet de préoccupation majeur et un sujet d’actualité. En témoignent les différentes actions annoncées et mises en place par le Gouvernement depuis les dramatiques attentats de janvier : service civique universel, mobilisation de l’école pour les valeurs de la République, réserve citoyenne, etc. Le volontarisme, ici, est bien réel. Alors pourquoi ne s’applique-t-il pas aux personnes en situation de handicap ? Comment peut-on placer le vivre ensemble comme priorité et délaisser, dans le même temps, une partie de nos concitoyens ?

Soyons clairs : tant que les actes du quotidien des personnes en situation de handicap s’apparenteront à de véritables parcours du combattant, c’est que nous aurons échoué à bâtir la société inclusive que nous invoquons tous, régulièrement, sur ces bancs. Or, ce projet de loi de ratification n’est pas à la hauteur des espoirs et des attentes. Si cette ordonnance a le mérite de mettre en place les outils définissant la feuille de route à suivre pour aboutir à l’accessibilité des établissements recevant du public, des transports publics, des bâtiments d’habitation et de la voirie, elle demeure décevante à plus d’un titre.

En matière de transports, tout d’abord, si les évolutions relatives aux élèves en situation de handicap vont dans le bon sens, il n’est pas raisonnable de limiter l’accessibilité des transports aux seuls points prioritaires. Le sujet a fait l’objet de nombreuses discussions dans cet hémicycle. Pour aller à l’école, suivre une formation, faire du sport, assister à un spectacle, travailler, il faut au préalable se déplacer. L’accessibilité des transports est donc le prérequis pour mener à bien ses projets et pour vivre sa vie. C’est justement parce que nous voulons plus que les déplacements soient synonymes de parcours du combattant que nous avons souhaité la mise en place des Ad’AP et des SDA. La limitation de l’accessibilité à de points jugés « prioritaires » par rapport à d’autres entre en contradiction avec cette accessibilité universelle, qui nécessite d’ailleurs une réflexion globale en termes de continuité de la chaîne de déplacement.

Pendant la concertation, l’accessibilité des points prioritaires était considérée comme le point de départ d’un processus plus long qui menait, à terme, à l’accessibilité de tout le parcours. Concernant les autres points, des mesures de substitution étaient prévues pour accompagner le processus en attendant. Elles n’avaient pas vocation à être pérennisées, sauf à titre exceptionnel. Or ce texte les généralise, ce qui constitue un grave recul par rapport à la loi de 2005.

Rappelons-le, rendre accessible l’ensemble de la chaîne de déplacement est un préalable à l’autonomie des personnes en situation de handicap.

Parmi les autres sujets de déception, je mentionnerai les délais supplémentaires pour le dépôt des Ad’AP et SDA, comme si l’on voulait sans cesse remettre à plus tard cette accessibilité ; les dérogations sans justifications pour les copropriétés, sachant que la possibilité, pour un ERP, de prendre en charge les travaux ne change pas le problème ; la multiplication des dérogations accordées de facto du fait de l’impossibilité, pour l’administration, de traiter dans les temps toutes les demandes, notamment pour les ERP de cinquième catégorie, lesquels représentent près de 80 % des établissements recevant du public.

Au regard de ces reculs – et la liste que je viens de dresser n’est malheureusement pas exhaustive – l’indignation, la déception et le désarroi des personnes en situation de handicap et des associations qui les représentent se comprennent aisément. Car s’il faut savoir être réaliste et pragmatique pour permettre que les travaux d’accessibilité soient menés, encore faut-il que les points d’équilibre trouvés entre les différents acteurs ne se traduisent pas par une accessibilité au rabais. Or, la façon dont cette ordonnance décline les grands principes sur lesquels il y avait eu un accord lors des concertations ne témoigne pas de la volonté politique indispensable pour que les choses bougent vraiment.

Les différents amendements que ma collègue Véronique Massonneau et moi-même avions déposés auraient pu nous permettre d’aboutir à un texte bien plus acceptable. Ce n’est pas le choix qui a été retenu par le Gouvernement.

En l’état, donc, et malgré les avancées nécessaires que sont les Ad’AP, les SDA ou celles qui concernent la formation, nous ne pouvons malheureusement pas voter ce texte.

 

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Un nouvel élan pour une société plus inclusive et une citoyenneté effective http://www.alauzet.net/un-nouvel-elan-pour-une-societe-plus-inclusive-et-une-citoyennete-effective/ Thu, 03 Oct 2013 13:19:44 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=8315 Lors de cette première réunion du comité interministériel du handicap depuis sa création en 2009, le 25 septembre, le gouvernement a marqué « sa volonté de faire vivre en matière de handicap un pilotage interministériel au plus haut niveau de l’Etat à travers la mobilisation de l’ensemble des membres du gouvernement ». ...]]>

Lors de cette première réunion du comité interministériel du handicap depuis sa création en 2009, le 25 septembre, le gouvernement a marqué « sa volonté de faire vivre en matière de handicap un pilotage interministériel au plus haut niveau de l’Etat à travers la mobilisation de l’ensemble des membres du gouvernement ».

La feuille de route gouvernementale qui en est issue se donne ainsi pour objectif « de définir un nouvel élan, une nouvelle dynamique de la politique du handicap pour une société plus inclusive et une citoyenneté effective des personnes handicapées ». « Avec la volonté de lutter contre toutes les formes de discrimination et de faire advenir une égalité réelle, concrète ».

Une conférence  nationale du handicap est programmée en 2014 et fera un premier bilan des engagements pris par le comité.

 

Le Comité Interministériel du Handicap a été installé par décret en 2009 mais ne s’est jamais réuni depuis. Sa tenue constitue un temps fort de l’action gouvernementale en matière de handicap puisqu’il est « chargé de définir, coordonner et évaluer les politiques conduites par l’Etat en direction des personnes handicapées ».

Il rassemble autour d’une même table et d’un même objectif l’ensemble des ministres concernés par la politique du handicap. Une politique du handicap ne peut, en effet, se résumer à une politique spécifique, bien au contraire c’est dans chaque politique ministérielle que l’enjeu du handicap doit se décliner. Le CIH acte des décisions, donne une perspective et trace une feuille de route en fixant des mesures dont l’échéance est variable : certaines mesures sont déjà mises en place, d’autres rythmeront les toutes prochaines années.

Le Comité Interministériel du Handicap s’inscrit dans la continuité de certaines mesures déjà prises par le Gouvernement telles que la prise en compte des besoins des personnes handicapées dans les conditions d’âge des emplois d’avenir ou des contrats de génération, l’adoption du troisième plan autisme ou encore la décision de professionnaliser l’accompagnement des jeunes handicapés.

 

Quatre priorités pour le comité interministériel du handicap

1 – La jeunesse car c’est l’objectif premier donné par la Président de la République : offrir à toute la génération qui suit une vie meilleure ;

2 – L’emploi qui est un combat à mener en mobilisant tous les acteurs, toutes les énergies. Accéder à un emploi, c’est reconnaître les compétences et aptitudes d’une personne, et cette reconnaissance revêt une importance particulière pour les personnes handicapées, pour conforter leur place dans notre société ;

3 – La justice pour tous à travers l’ambition de l’accessibilité : la reconnaissance de la place des personnes handicapées renvoie également à l’exercice de leur citoyenneté, qui doit être respecté. Or, aujourd’hui, se déplacer, avoir accès aux services publics comme privés comme tout un chacun relève encore trop du parcours du combattant. Lever les obstacles qui existent aujourd’hui constitue une priorité pour le gouvernement ;

4 – La connaissance du handicap, le dépistage, l’accès aux soins et l’accompagnement médico-social.

 

Un impératif : l’accessibilité

Le comité et le gouvernement ont rappelé l’impératif de « se donner les moyens de réussir la mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie et des transports ».

L’accessibilité est la condition sine qua non de l’égalité, et à ce titre une priorité du Gouvernement. Le retard accumulé depuis 2005 compromet le respect de l’échéance de 2015. Ce constat lucide n’est pas un renoncement ; il appelle au contraire une mobilisation inédite. Un pilotage volontaire, un meilleur dialogue entre les parties prenantes et le dépassement des points de blocage liés à la méconnaissance ou l’inadaptation de certaines normes seront les clés du succès de cette mobilisation.

  • Une large concertation jusqu’en janvier 2014 avec l’ensemble des acteurs concernés, sous la présidence de Claire-Lise Campion, sénatrice de l’Essonne et auteure du rapport « Réussir 2015 », et pilotée par la déléguée ministérielle à l’accessibilité,
  • Des agendas d’accessibilité programmée pour permettre aux acteurs privés et publics de s’engager sur un calendrier précis et resserré de travaux d’accessibilité,
  • Une adaptation des normes d’accessibilité pour mieux prendre en compte tous les handicaps, l’évolution des techniques et les contraintes des opérateurs,
  • Une structure permanente d’échange au sein de l’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle,
  • Le recrutement de 1000 ambassadeurs de l’accessibilité à partir de 2014 pour intervenir auprès de tous les acteurs, les commerçants comme les petits collectivités, pour les sensibiliser et les orienter dans leur démarche d’accessibilité,
  • Une campagne de communication interministérielle en 2014 et en 2015,
  • Des outils adaptés de la Caisse des Dépôts et Consignations et de Bpifrance pour accompagner les acteurs publics et privés dans le financement de leurs opérations d’accessibilité,
  • Une politique immobilière de l’Etat au service de l’accessibilité.

Les décisions du comité interministériel du handicap

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Journées en Circonscription http://www.alauzet.net/journees-en-circonscription/ Mon, 25 Mar 2013 12:33:48 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=6600 Dernières rencontres et visites ces derniers jours en circonscription. Jeudi Lutte contre les discriminations sur le net ...]]>

Dernières rencontres et visites ces derniers jours en circonscription.

Jeudi

Lutte contre les discriminations sur le net

Michèle Besançon – De Wilde représentait Eric Alauzet à la présentation du site internet « discrim.org » de la Ligue de l’Enseignement en cette semaine d’éducation contre le racisme. « Ce site présente de manière claire les problématiques de discriminations (…). Il se veut un outil éducatif accessible au service des enseignants, des éducateurs et des élèves, en rassemblant des éléments historiques, juridiques, théoriques ainsi que des fiches et des jeux pédagogiques ».

site ligue

Vendredi

Permanence parlementaire : logement, éducation, politique familiale,…

Les rendez-vous se succèdent : visite à l’ADIL du Doubs (Agence Départementale d’Information sur le Logement) sur les mesures en faveur du logement et les missions de l’ADIL (en 2012, l’ADIL a délivré plus de 14 725 conseils individualisés d’informations juridiques ou pratiques en matière de logement !), rencontre avec des enseignants sur la futur Loi de l’Enseignement supérieur, échanges avec des citoyens sur les alternatives à la fiscalisation des allocations familiales, le problème du stockage et de l’enfouissement des déchets inertes dans le Grand Besançon, ou encore réflexion sur les projets d’études concernant notre territoire sur les thématiques de la santé ou encore de l’énergie.

 

Samedi

L’Aqueduc d’Arcier, patrimoine historique

Le lendemain de la Journée de l’eau, la nouvelle association « Aqueduc d’Arcier, patrimoine historique », organisait des conférences et une visite du captage de la source et des vestiges de l’aqueduc gallo-romain. Eric Alauzet est allé à leur rencontre pour les encourager dans leur initiative, soutenue par les communes environnantes.

En effet, l’association se propose de restaurer et d’entretenir les tronçons les plus représentatifs de l’Aqueduc pour ensuite les mettre en valeur auprès du public.

« L’aqueduc d’Arcier est le seul ouvrage de cette importance connu en Franche-Comté. Son existence est liée à la romanisation et en particulier à la mise en valeur de la capitale de la Séquanie : Vesontio (Besançon). La longueur de l’aqueduc a été estimée à 10,250 km. Les ingénieurs romains ont capté l’eau des sources d’Arcier, probablement dans un bassin collecteur où s’effectuait un premier filtrage. L’aqueduc conduisait ensuite l’eau jusqu’à Besançon, dans le bassin de distribution des eaux dont les vestiges furent dégagés, en 1870, par le bibliothécaire et archéologue Castan. Construit à flanc de coteau, l’aqueduc suit approximativement le cours du Doubs et les courbes de niveaux selon un pendage constant de 0,22 %.

Depuis 10 ans, la dégradation des parties aériennes de l’ouvrage s’est accélérée : aujourd’hui seuls 900 m de tronçons subsistent encore. »

Pour la contacter et adhérer (10€) : Mairie de Chalèze, 13 Grande Rue, 25 220 Chalèze (J-P. METTETAL, Président, 03.81.61.22.89)

aqudeuc   Photo de l’association

Des poules pour réduire les déchets

A Flagey, Michèle Besançon De Wilde était présente au Couvoir comtois pour la remise des poules du SYBERT aux 16 familles qui vont les accueillir pour picorer leurs déchets. 200 familles s’étaient portées volontaires ! « Le SYBERT accompagnera les foyers « tests » grâce à un dispositif de formations (fabrication d’un poulailler avec des matériaux récupérés, conseils pour nourrir les animaux…) et d’un suivi personnalisé : pesée des déchets chaque semaine, bilan à mi-parcours, assistance téléphonique, mise en relation entre les familles… Un bilan sera dressé au mois de juin afin de connaitre la quantité de déchets réduits. »

Une action plus qu’originale qu’il convient de soutenir pour multiplier les actions de réduction des déchets.

2009-01-01 00.24.27 Avec la « Madeleine Proust »

http://franche-comte.france3.fr/2013/03/23/recyclage-des-dechets-mettez-un-poule-dans-votre-jardin-221835.html

 

Exposition Solidarité Pérou à Thise. A Thise, le député a rendu visite à l’exposition – vente de l’association Solidarité Pérou. Cette association, par ses actions, compte soutenir à Año Nuevo le fonctionnement du dispensaire, la fin des travaux du « Centro Cultural de las Artes » et la rénovation du Centre Communal ainsi que l’action pour la disparition des dépôts « sauvages » d’ordures, avec l’association SALSAMOONDO.

Solidarité dans le quartier d’Orchamps – Palente. Dans le quartier de Palente – Orchamps, l’association Arc en Ciel se mobilise pour plus de solidarité, notamment à travers la gestion d’une épicerie sociale. L’élu est venu saluer les responsables et adhérents à leur assemblée générale.

Handisport. « Spectaculaire » était le match de basket handisport (National 1C) entre l’ASCCB et Muret Toulouse au Palais des Sports. Bravo à tous les joueurs, le sport élimine les différences.

Salon du Livre à Chatillon-le-Duc. Eric Alauzet a félicité les organisateurs de la 3ème édition du « Printemps des Livres », salon littéraire de la médiathèque de Châtillon-le-Duc qui avait lieu tout le week-end. Plus de 70 auteurs étaient présents et des animations étaient organisées autour du livre : calligraphie, enluminure, reliure, etc.

Urban Vision : la jeunesse créative !

A Besançon, l’ASEP organisait pour la seconde année, Urban Vision, place Granvelle. Coordonnatrice des cultures urbaines à Besançon, l’idée de l’association d’éducation populaire est de valoriser les nouvelles formes d’expressions artistiques (graff, light painting, Vjs, …) autour des arts numériques notamment.

Ainsi, étaient présentées aussi bien des créations de jeunes ayant participé aux ateliers mis en place dans les structures d’animations (Planoise, Cras – Chaprais, etc.) et accompagnés d’artistes locaux (graffiti, pochoir, light painting), que des performances d’artistes invités : un mur tactile multitouch, des skates d’art contemporain pour les riders du team Quiksilver, etc. Impressionnant !

q2u4RZ74FQkWMIiYdVQInAnXlzoiJlKhgwhxc9I1gmU Photo : TheGlint via ASEP

 

Dimanche

« Show des créateurs » : du talent et de la générosité

La Semaine « Cœur d’Artisans » s’est terminée dimanche par un spectacle « haut en couleurs » au Grand Kursaal : le « show des créateurs ».

Les professionnels de la couture, de la coiffure, de l’esthétique et des métiers de la bouche, accompagnés par des jeunes apprentis, ont pu démontrer leurs talents. La succession des tableaux a été parachevée par la mise en valeur des collections de World Tricot, compagnie qui se relève après son procès gagné face à Chanel qui l’avait accusé de contrefaçon.

Une manifestation à laquelle ont participé 160 bénévoles et dont les bénéfices seront versés en totalité à l’association « Semons l’espoir » pour la construction de la Maison de la famille au Pôle Santé de l’hôpital Jean Minjoz. Ou comment faire d’une pierre deux coups !

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