climat – Eric Alauzet http://www.alauzet.net Député du Doubs Mon, 30 Apr 2018 12:43:44 +0200 fr-FR hourly 1 Éric Alauzet signataire du Pacte Finance-Climat européen. http://www.alauzet.net/eric-alauzet-signataire-du-pacte-finance-climat-europeen/ Fri, 19 Jan 2018 12:33:56 +0000 http://www.alauzet.net/?p=15004 Le vendredi 8 décembre 2017, en amont du « One Planet Summit », un collectif de personnalités a appelé à l’élaboration d’un « Pacte finance-climat européen » permettant de mettre la finance au service de la lutte contre le dérèglement climatique en Europe et dans les pays du Sud. ...]]>

Le vendredi 8 décembre 2017, en amont du « One Planet Summit », un collectif de personnalités a appelé à l’élaboration d’un « Pacte finance-climat européen » permettant de mettre la finance au service de la lutte contre le dérèglement climatique en Europe et dans les pays du Sud.

Éric Alauzet a signé ce Pacte.

 

« Nous Citoyens d’Europe et Citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique ».

Suite à la déclaration alarmiste de l’ONU relatif à l’écart « catastrophique » qui existe entre les engagements des États et les réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’il serait nécessaire d’opérer pour maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C, des citoyen.ne.s européen.ne.s ont décidé d’agir.

Initié par l’économiste Pierre Larrouturou et le climatologue Jean Jouzel, cet appel a été lancé sur le site de climat 2020 et rassemble des personnalités du monde politique, économique et scientifique. Il exhorte les dirigeants européens à négocier un pacte Finance-Climat lors du One Planet Summit, le 12 décembre 2017.

Le pacte proposé serait ainsi basé sur un double financement via d’une part la création d’un impôt européen sur les bénéfices d’environ 5% qui permettrait de générer chaque année 100 milliards d’euros en faveur de la recherche dans les secteurs de l’énergie ou du transport, permettant de lutter contre les changements climatiques. De même, ce pacte souhaite rediriger la politique de création monétaire vers l’économie réelle afin que celle-ci finance davantage les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables. La création monétaire de la Banque Centrale Européenne serait ainsi mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique et contre le chômage.

L’adoption d’un tel pacte par les chefs d’États et de gouvernements européens assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux environnementaux actuels et permettrait de soutenir de manière considérable la transition énergétique sur le territoire européen.

Il est possible de signer l’appel pour le pacte Finance-Climat européen sur le site de climat 2020, ici.

http://www.transition-europe.eu/fr/news/appel-pour-un-pacte-finance-climat-europeen

 

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Doubler les financements pour le climat. http://www.alauzet.net/doubler-les-financements-pour-le-climat/ Wed, 06 Dec 2017 17:10:58 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14806 En France, 32 milliards d’euros sont investis pour climat, soit 8 % des investissements. Il faudrait faire 20 à 40 milliards par an en + pour atteindre les objectifs du Plan Climat. ...]]>

En France, 32 milliards d’euros sont investis pour climat, soit 8 % des investissements.

Il faudrait faire 20 à 40 milliards par an en + pour atteindre les objectifs du Plan Climat.

 

I4CE – Institute for Climate Economics vient de publier un « Panorama des financements climat » qui recense les dépenses d’investissement en faveur du climat en France et analyse la manière dont ces dépenses sont financées.

L’étude dresse une cartographie des flux de financement en faveur du climat, de leur source jusqu’à leur secteur et domaine de destination. Les résultats sont comparés d’une année à l’autre et par rapport aux estimations d’investissements nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de GES et de la transition énergétique. De cette manière, le Panorama contribue à la réflexion sur la pertinence et le rôle des financements publics et privés en faveur du climat.

Le Panorama des financements climat agrège des données disponibles publiquement sur les investissements et les financements en faveur du climat. Les montants décrits dans l’étude doivent être compris comme des estimations. Ils sont soumis à des révisions annuelles en fonction de la disponibilité des sources et des choix méthodologiques effectués dans l’étude.

 

Les principales sources des financements en faveur du climat sont :

  • la fiscalité, les charges et les contributions, et les budgets européens, qui alimentent l’Etat et les collectivités locales ;
  • les marchés financiers qui fournissent des capitaux sous forme de dette ou de fonds propres, aux intermédiaires publics et privés ou directement aux porteurs de projet ;
  • l’autofinancement des projets par les ménages.

 

Pour financer leurs investissements, les porteurs projets mobilisent quatre types d’instruments :

  • les aides, subventions et versements, lesquels sont versés sans contrepartie financière ;
  • la dette concessionnelle, emprunts à condition de taux, de durée ou de garantie plus favorables pour le porteur de projet que la dette de marché ;
  • la dette commerciale, émise par les banques commerciales ou les marchés financiers ;
  • les fonds propres et l’autofinancement, qui mobilisent les ressources du porteur de projet.

 

L’édition 2017 du Panorama des financements climat a été rendue possible grâce au soutien de l’ADEME.

 

Résumé :

https://www.i4ce.org/wp-core/wp-content/uploads/2017/12/I4CE-Panorama-des-financements-climat-ed2017-r%C3%A9sum%C3%A9-FR-3.pdf

 

Panorama des financements climat en France

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Révision de la stratégie nationale bas-carbone : donnez votre avis ! http://www.alauzet.net/revision-de-la-strategie-nationale-bas-carbone-donnez-votre-avis/ http://www.alauzet.net/revision-de-la-strategie-nationale-bas-carbone-donnez-votre-avis/#comments Wed, 06 Dec 2017 16:37:33 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14801 Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la France a élaboré une Stratégie nationale bas-carbone. Cette stratégie doit être révisée d’ici fin 2018. Pour connaître les attentes des Français et recueillir leurs propositions pour améliorer la stratégie de la France, le public est invité à participer dès maintenant à un questionnaire en ligne. ...]]>

Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la France a élaboré une Stratégie nationale bas-carbone. Cette stratégie doit être révisée d’ici fin 2018. Pour connaître les attentes des Français et recueillir leurs propositions pour améliorer la stratégie de la France, le public est invité à participer dès maintenant à un questionnaire en ligne.

Un questionnaire est en ligne jusqu’au 17 décembre 2017.

 

 

Transports, logement, alimentation, consommation : comment adopter des modes de vie plus sobres en carbone ?

Quels sont les obstacles principaux au développement des modes de transport à faibles émissions de gaz à effet de serre ? Qu’est-ce qui vous inciterait vous ou vos proches à améliorer l’isolation thermique de votre logement ? L’origine des produits entre-t-elle en compte dans vos décisions d’achat ? Seriez-vous prêts à changer vos habitudes alimentaires et à moins gaspiller ?

La transition climatique et énergétique nécessite la contribution de tous : chaque individu, par ses gestes quotidiens, son mode de vie, ses choix de consommation, contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le public est donc appelé à formuler des propositions, qui contribueront à enrichir la révision de la stratégie bas-carbone.

Le questionnaire est en ligne du 9 novembre au 17 décembre 2017. Une synthèse des contributions sera publiée début 2018. Elle sera également remise aux élus, professionnels, syndicats, ONG et experts en charge d’élaborer avec les ministères la nouvelle stratégie, à la fois ambitieuse et en prise avec les aspirations des Français.

Révision de la stratégie de la France pour le climat :  Je participe au questionnaire

 

La stratégie nationale bas-carbone : les grandes orientations pour une économie nationale durable

La stratégie nationale bas-carbone, publiée fin 2015, donne les orientations stratégiques pour mettre en œuvre dans notre pays, dans tous les secteurs d’activité (transport, bâtiment, industrie, agriculture, etc.), la transition au cours des prochaines décennies vers une économie faiblement émettrice de gaz à effet de serre et durable.

Cette stratégie doit être révisée d’ici fin 2018, en même temps que la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en lien avec les engagements pris dans l’Accord de Paris. Elle doit en particulier prendre en compte notre objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, soit des émissions nationales inférieures ou égales aux quantités de gaz stockées par les écosystèmes (forêt, sols agricoles, etc.) et des procédés industriels.

Pour cela, le Plan climat, présenté par Nicolas Hulot en juillet dernier, prévoit des mesures très concrètes comme :

  • la fin de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures à l’horizon 2040 ;
  • la fin de la vente des voitures qui émettent des gaz à effet de serre d’ici 2040 ;
  • la disparition de la précarité énergétique en 10 ans…

La nouvelle SNBC devra prendre en compte cette liste de nouvelles mesures concrètes et établir les orientations à suivre pour atteindre l’objectif de neutralité.

La révision de la SNBC est l’occasion de dresser un premier bilan des résultats obtenus en termes de réduction des émissions et de fixer une nouvelle trajectoire de réduction d’émissions plus ambitieuse, conformément aux engagements de l’Accord de Paris et du Plan Climat. Après cette première révision qui aboutira fin 2018, la révision de la SNBC interviendra tous les cinq ans.

La Stratégie Nationale Bas-Carbone

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a présenté en juillet 2017 le Plan Climat de la France, qui a pour objectif de faire de l’Accord de Paris une réalité pour les français, pour l’Europe et pour notre action diplomatique. Le Plan Climat fixe de nouveaux objectifs plus ambitieux pour le pays : il vise la neutralité carbone à l’horizon 2050. Il repose sur deux éléments indispensables : l’ambition et la solidarité.

En signant l’Accord de Paris, les pays se sont engagés à limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C, et si possible 1,5°C. Pour cela, ils se sont engagés, conformément aux recommandations du GIEC, à atteindre la neutralité carbone au cours de la deuxième moitié du 21ème siècle. Les pays développés sont appelés à atteindre la neutralité le plus rapidement possible. La France s’est engagée, avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone, à réduire de 75 % ses émissions GES à l’horizon 2050 par rapport à 1990 (le Facteur 4).

Cet objectif va demander à tous les pays des efforts importants ainsi qu’une transformation radicale des modes de production et de consommation. Mais c’est aussi une grande chance pour la planète, l’économie et l’emploi : ce défi nous permet d’imaginer des systèmes durables (au niveau environnemental, économique et social) et de repenser notre modèle de développement. La place pour l’innovation et la créativité est immense : une nouvelle économie résiliente plus proche des citoyens est en train de voir le jour.

La Stratégie Nationale Bas-Carbone décline les mesures et les leviers pour réussir la mise en œuvre de cette nouvelle économie verte.

Enjeux et objet de la SNBC

La Stratégie Nationale Bas-Carbone donne les orientations stratégiques pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone et durable. Elle fixe des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la France :

  • à court/moyenterme : les budgets-carbone (réduction des émissions de -27% à l’horizon du 3ème budget-carbone par rapport à 2013),
  • à long terme à l’horizon 2050 : atteinte du facteur 4 (réduction des émissions de -75% par rapport à la période préindustrielle, soit -73% par rapport à 2013).

Trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre, budgets-carbones et objectif de facteur 4 en 2050

Les budgets carbone sont des plafonds d’émissions de gaz à effet de serre fixés par périodes successives de 4 à 5 ans, pour définir la trajectoire de baisse des émissions. Trois premiers budgets carbone ont été définis en 2015, ils couvrent les périodes 2015-2018, 2019-2023 et 2024-2028. Ils sont déclinés à titre indicatif par grands domaines d’activité : transports, bâtiments résidentiels-tertiaires, industrie, agriculture, production d’énergie et déchets.

Répartition sectorielle indicative des budgets-carbone

Élaboration et approbation de la SNBC

La SNBC s’appuie sur un scénario de référence élaboré au cours d’un exercice de modélisation prospective, conduit entre septembre 2014 et août 2015. Ce scénario et les recommandations de la SNBC ont été coconstruits avec des représentants de la société civile, via l’association étroite des organisations représentées au Conseil national de la transition écologique et grâce à une consultation du public en ligne.

La Stratégie Nationale Bas-Carbone a été présentée le 18 novembre 2015 en Conseil des ministres. Le décret fixant les trois premiers budgets carbone pour les périodes 2015-2018, 2019-2023, 2024-2028 et approuvant la SNBC a été publié au journal officiel le 19 novembre 2015.

 

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Climat : L’« Avertissement à l’humanité » de plus de 15 000 scientifiques internationaux. http://www.alauzet.net/climat-l-avertissement-a-lhumanite-de-plus-de-15-000-scientifiques-internationaux/ Sat, 18 Nov 2017 21:52:24 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14649 L’ « Avertissement à l’humanité » de plus de 15 000 scientifiques internationaux, publié lundi 13 novembre dans la revue « BioScience » et le Journal « le Monde ». ...]]>

L’ « Avertissement à l’humanité » de plus de 15 000 scientifiques internationaux, publié lundi 13 novembre dans la revue « BioScience » et le Journal « le Monde ».

https://academic.oup.com/bioscience/article/doi/10.1093/biosci/bix125/4605229

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/13/le-cri-d-alarme-de-quinze-mille-scientifiques-sur-l-etat-de-la-planete_5214185_3244.html

 

Tribune

« Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, et le temps presse ».

Il y a vingt-cinq ans, en 1992, l’Union of Concerned Scientists et plus de 1 700 scientifiques indépendants, dont la majorité des lauréats de prix Nobel de sciences alors en vie, signaient le « World Scientists’ Warning to Humanity ». Ces scientifiques exhortaient l’humanité à freiner la destruction de l’environnement et avertissaient : « Si nous voulons éviter de grandes misères humaines, il est indispensable d’opérer un changement profond dans notre gestion de la Terre et de la vie qu’elle recèle. » Dans leur manifeste, les signataires montraient que les êtres humains se trouvaient sur une trajectoire de collision avec le monde naturel. Ils faisaient part de leur inquiétude sur les dégâts actuels, imminents ou potentiels, causés à la planète Terre, parmi lesquels la diminution de la couche d’ozone, la raréfaction de l’eau douce, le dépérissement de la vie marine, les zones mortes des océans, la déforestation, la destruction de la biodiversité, le changement climatique et la croissance continue de la population humaine. Ils affirmaient qu’il fallait procéder d’urgence à des changements fondamentaux afin d’éviter les conséquences qu’aurait fatalement la poursuite de notre comportement actuel.

Les auteurs de la déclaration de 1992 craignaient que l’humanité ne pousse les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie. Ils soulignaient que nous nous rapprochions rapidement des limites de ce que la biosphère est capable de tolérer sans dommages graves et irréversibles. Les scientifiques signataires plaidaient pour une stabilisation de la population humaine, et expliquaient que le vaste nombre d’êtres humains – grossi de 2 milliards de personnes supplémentaires depuis 1992, soit une augmentation de 35 % – exerce sur la Terre des pressions susceptibles de réduire à néant les efforts déployés par ailleurs pour lui assurer un avenir durable. Ils plaidaient pour une diminution de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), pour l’abandon progressif des combustibles fossiles, pour la réduction de la déforestation et pour l’inversion de la tendance à l’effondrement de la biodiversité.

En ce vingt-cinquième anniversaire de leur appel, il est temps de se remémorer leur mise en garde et d’évaluer les réponses que l’humanité lui a apportées en examinant les données de séries chronologiques disponibles. Depuis 1992, hormis la stabilisation de l’amenuisement de la couche d’ozone stratosphérique, non seulement l’humanité a échoué à accomplir des progrès suffisants pour résoudre ces défis environnementaux annoncés, mais il est très inquiétant de constater que la plupart d’entre eux se sont considérablement aggravés. Particulièrement troublante est la trajectoire actuelle d’un changement climatique potentiellement catastrophique, dû à l’augmentation du volume de GES dégagés par le brûlage de combustibles fossiles, la déforestation et la production agricole – notamment les émissions dégagées par l’élevage des ruminants de boucherie. Nous avons en outre déclenché un phénomène d’extinction de masse, le sixième en 540 millions d’années environ, au terme duquel de nombreuses formes de vie pourraient disparaître totalement, ou en tout cas se trouver au bord de l’extinction d’ici à la fin du siècle.

L’humanité se voit aujourd’hui adresser une seconde mise en garde motivée par ces inquiétantes tendances. Nous mettons en péril notre avenir en refusant de modérer notre consommation matérielle intense mais géographiquement et démographiquement inégale, et de prendre conscience que la croissance démographique rapide et continue est l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétales. En échouant à limiter adéquatement la croissance de la population, à réévaluer le rôle d’une économie fondée sur la croissance, à réduire les émissions de GES, à encourager le recours aux énergies renouvelables, à protéger les habitats naturels, à restaurer les écosystèmes, à enrayer la pollution, à stopper la « défaunation » et à limiter la propagation des espèces exotiques envahissantes, l’humanité omet de prendre les mesures urgentes indispensables pour pré- server notre biosphère en danger. Les responsables politiques étant sensibles aux pressions, les scientifiques, les personnalités médiatiques et les citoyens ordinaires doivent exiger de leurs gouvernements qu’ils prennent des mesures immédiates car il s’agit là d’un impératif moral vis-à-vis des générations actuelles et futures des êtres humains et des autres formes de vie. Grâce à un raz-de-marée d’initiatives organisées à la base, il est possible de vaincre n’importe quelle opposition, aussi acharnée soit-elle, et d’obliger les dirigeants politiques à agir. Il est également temps de réexaminer nos comportements individuels, y compris en limitant notre propre reproduction (l’idéal étant de s’en tenir au maximum au niveau de renouvellement de la population) et en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d’autres ressources.

DES AVANCÉES LOIN D’ÊTRE SUFFISANTES

La baisse rapide des substances destructrices de la couche d’ozone dans le monde montre que nous sommes capables d’opérer des changements positifs quand nous agissons avec détermination. Nous avons également accompli des progrès dans la lutte contre la famine et l’extrême pauvreté. Parmi d’autres avancées notables, il faut relever, grâce aux investissements consentis pour l’éducation des femmes et des jeunes filles, la baisse rapide du taux de fécondité dans de nombreuses zones, le déclin prometteur du rythme de la déforestation dans certaines régions, et la croissance rapide du secteur des énergies renouvelables. Nous avons beaucoup appris depuis 1992, mais les avancées sur le plan des modifications qu’il faudrait réaliser de manière urgente en matière de politiques environnementales, de comportement humain et d’inégalités mondiales sont encore loin d’être suffisantes.

Les transitions vers la durabilité peuvent s’effectuer sous différentes formes, mais toutes exigent une pression de la société civile, des campagnes d’explications fondées sur des preuves, un leadership politique et une solide compréhension des instruments politiques, des marchés et d’autres facteurs. Voici – sans ordre d’urgence ni d’importance – quelques exemples de mesures efficaces et diversifiées que l’humanité pourrait prendre pour opérer sa transition vers la durabilité :

  1. a) privilégier la mise en place de réserves connectées entre elles, correctement financées et correctement gérées, destinées à protéger une proportion significative des divers habitats terrestres, aériens et aquatiques – eau de mer et eau douce ;
  2. b) préserver les services rendus par la nature au travers des écosystèmes en stoppant la conversion des forêts, prairies et autres habitats originels ;
  3. c) restaurer sur une grande échelle les communautés de plantes endémiques, et notamment les paysages de forêt ;
  4. d) réensauvager des régions abritant des espèces endémiques, en particulier des super prédateurs, afin de rétablir les dynamiques et processus écologiques ;
  5. e) développer et adopter des instruments politiques adéquats pour lutter contre la défaunation, le braconnage, l’exploitation et le trafic des espèces menacées ;
  6. f) réduire le gaspillage alimentaire par l’éducation et l’amélioration des infrastructures ;
  7. g) promouvoir une réorientation du régime alimentaire vers une nourriture d’origine essentiellement végétale ;
  8. h) réduire encore le taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore ;
  9. i) multiplier les sorties en extérieur pour les enfants afin de développer leur sensibilité à la nature, et d’une manière générale améliorer l’appréciation de la nature dans toute la société ;
  10. j) désinvestir dans certains secteurs et cesser certains achats afin d’encourager un changement environnemental positif ;
  11. k) concevoir et promouvoir de nouvelles technologies vertes et se tourner massivement vers les sources d’énergie vertes tout en réduisant progressivement les aides aux productions d’énergie utilisant des combustibles fossiles ;
  12. l) revoir notre économie afin de réduire les inégalités de richesse et faire en sorte que les prix, les taxes et les dispositifs incitatifs prennent en compte le coût réel de nos schémas de consommation pour notre environnement ;
  13. m) déterminer à long terme une taille de population humaine soutenable et scientifiquement défendable tout en s’assurant le soutien des pays et des responsables mondiaux pour atteindre cet objectif vital.

Pour éviter une souffrance généralisée et une perte catastrophique de biodiversité, l’humanité doit adopter une alternative plus durable écologiquement que la pratique qui est la sienne aujourd’hui. Bien que cette recommandation ait été déjà clairement formulée il y a vingt-cinq ans par les plus grands scientifiques du monde, nous n’avons, dans la plupart des domaines, pas entendu leur mise en garde. Il sera bientôt trop tard pour dévier de notre trajectoire vouée à l’échec, et le temps presse. Nous devons prendre conscience, aussi bien dans nos vies quotidiennes que dans nos institutions gouvernementales, que la Terre, avec toute la vie qu’elle recèle, est notre seul foyer.

 

 

 

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Ouverture de la COP23 : maintenir le cap de l’Accord de Paris. http://www.alauzet.net/ouverture-de-la-cop23-maintenir-le-cap-de-laccord-de-paris/ http://www.alauzet.net/ouverture-de-la-cop23-maintenir-le-cap-de-laccord-de-paris/#comments Sun, 12 Nov 2017 21:36:46 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14607 La COP23 se déroule du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn, en Allemagne, au siège de la CCNUCC. Cette année, l'événement est organisé pour la première fois par un État insulaire : les îles Fidji. La France est depuis la COP21 « la gardienne d’une responsabilité universelle, celle de la lutte contre le changement climatique » selon Nicolas Hulot. ...]]>

La COP23 se déroule du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn, en Allemagne, au siège de la CCNUCC. Cette année, l’événement est organisé pour la première fois par un État insulaire : les îles Fidji. La France est depuis la COP21 « la gardienne d’une responsabilité universelle, celle de la lutte contre le changement climatique » selon Nicolas Hulot.

Cette nouvelle COP a un objectif principal : inciter les États à gravir un échelon supplémentaire dans leur ambition de lutter contre le réchauffement climatique et mettre le monde sur la voie d’un développement plus sûr et plus prospère. Cette conférence, qui intervient deux ans après l’étape majeure que représente l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat dans la riposte mondiale face au changement climatique, permettra d’intensifier le dynamisme des villes, États, régions, territoires, entreprises et sociétés civiles qui soutiennent les plans d’action nationaux en faveur du climat mais aussi de mettre en relief l’objectif de température convenu à l’échelle mondiale et les objectifs, immenses, de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Présidée par le premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, dont le pays est le premier État insulaire en développement à occuper cette fonction, cette conférence intervient dans un contexte d’événements climatiques extrêmes et dévastateurs qui ont fait des millions de victimes en Asie, dans les Amériques et les Caraïbes.

« Les ouragans toujours plus dévastateurs, les incendies, les sécheresses, les inondations et les menaces sur la sécurité alimentaire causés par le changement climatique et plongeant tant d’êtres humains dans de tels états de souffrance, signifie qu’il n’y a plus de temps à perdre. Nous devons préserver le consensus mondial autour des mesures décisives inscrites dans l’Accord de Paris et garder en ligne de mire la partie la plus ambitieuse de cet objectif – limiter l’élévation de la température moyenne de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels », a déclaré M. Bainimarama lors de la cérémonie d’ouverture.

La COP23 de Bonn va apporter une réponse à cet appel grâce à des avancées et des initiatives concrètes dans deux domaines d’action essentiels et interdépendants :

  • En soutenant les gouvernements qui œuvrent à accroître l’action en faveur du climat selon les modalités de l’Accord de Paris et de la Convention de l’ONU sur le changement climatique.
  • En mettant en avant, en encourageant et en lançant de nouvelles initiatives sur le climat à l’échelle mondiale – toujours plus nombreuses – en coordonnant et en harmonisant ces efforts de façon efficace, fructueuse et en profondeur.

Différentes initiatives innovantes sont prévues dont une des Nations Unies sur la santé et les petites îles ; une plateforme pour accompagner l’engagement auprès des collectivités locales et des peuples autochtones ; un large plan d’Action pour l’égalité entre les sexes ; sans oublier la montée en puissance du transfert de risque à un niveau mondial dans le but d’offrir une couverture d’assurance à un prix abordable à 400 millions de personnes supplémentaires, pauvres et vulnérables.

L’Accord de Paris s’appuie sur les plans d’action climat nationaux appelés Contributions Déterminées au Niveau national (NDC), qui contribuent à l’effort international visant à maintenir l’élévation de la température mondiale bien en dessous des objectifs de l’Accord de deux degrés Celsius. Une action immédiate et rapide est urgente car malgré les promesses et les efforts réalisés jusqu’ici, le monde reste encore sur une trajectoire de hausse moyenne de la température d’au moins 3°C, peut-être même plus. Concrètement cela signifie la perte de la calotte glaciaire du Groenland, l’augmentation de l’élévation du niveau de la mer, des dégradations majeures de vastes écosystèmes naturels comme l’Amazone sans compter une mise en péril de la circulation thermohaline (océanique).

Les gouvernements vont, entre autres, travailler sur ce que l’on peut appeler le « système d’exploitation » de l’Accord de Paris – soit un descriptif complet des méthodes et moyens pour aider tous les gouvernements, soutenus par les acteurs non-Parties, pour atteindre au mieux les objectifs de l’Accord de Paris et cela aussi bien maintenant, qu’au fil des années et dans les décennies à venir. L’échéance pour ce sujet est prévue en Pologne en 2018 lors de la COP24.

Les négociateurs de la COP23 sont également impatients d’avancer sur d’autres travaux inachevés dans le cadre de la Convention. Il s’agit notamment de vérifier l’évolution de l’engagement annuel d’un montant de 100 milliards de dollars à destination des pays en développement d’ici 2020 et de l’entrée en vigueur de l’amendement de Doha au premier traité international de réduction des émissions, le protocole de Kyoto.

Cliquez ici pour aller plus loin.

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Cyclone dans les Antilles françaises : Éric Alauzet : « Passe, impair et manque » http://www.alauzet.net/cyclone-dans-les-antilles-francaises-eric-alauzet-passe-impair-et-manque/ Fri, 15 Sep 2017 14:10:27 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14292 Les Iles St Matin et St Barthélémy ont été ravagées par le passage de l’ouragan Irma. Éric Alauzet réagit à la catastrophe en la reliant au changement indispensable de notre modèle énergétique. ...]]>

Les Iles St Matin et St Barthélémy ont été ravagées par le passage de l’ouragan Irma.

Éric Alauzet réagit à la catastrophe en la reliant au changement indispensable de notre modèle énergétique.


 

Besançon, le 11 septembre 2017.

Passe, impair et manque.

Les événements climatiques ont beau se succéder, l’émotion des premières heures et des premiers jours laissera à nouveau la place à l’incrédulité. De la même manière que le fumeur refoule le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire, nos sociétés addictives aux énergies fossiles et au confort douillet peinent à envisager le changement de modèle vers la modération et la transition énergétique de l’économie.

Mais pourquoi le changement est-il si difficile ?

D’abord parce que la capacité de résilience de l’humanité est telle que nos compatriotes tellement éprouvés par la déferlante climatique pensent déjà à reconstruire. Sans doute nombre d’entre eux n’ont-ils pas le choix et ne peuvent pas imaginer être arrachés à leur terre ; alors ils prendront tous les risques et s’opposeront aux éventuelles mesures de restriction, d’interdiction ou autres normes qui compliqueraient voire empêcheraient leur projet ; le risque de tout perdre, à nouveau, et même le risque de ne même plus pouvoir s’assurer. Les réassureurs (assureurs des assurances), réunis ce week-end pour leur réunion annuelle à Monaco l’ont dit nettement : « Si la montée des risques naturels liés au réchauffement climatique mais aussi à l’urbanisation accélérée de zones côtières… n’étaient plus aléatoires mais de produisaient de façons récurrente et donc certaine, ils (ces phénomènes) ne pourraient plus être assurés ».

Actuellement, au Texas, jusqu’à 85% des habitant ne sont pas assurés contre les inondations. Ces attitudes sont malheureusement communes. Combien d’Ukrainiens sont-ils restés dans la zone irradiée après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl !

Mais si nous progressons insuffisamment c’est encore pour d’autres raisons que nous connaissons bien parmi lequel le cynisme – parfois au plus haut niveau comme à la tête de l’Etat le plus puissant du monde – de celles et ceux qui font passer avant tout leur orgueil et leur profit personnel.

Et comment ne pas être choqué par ces journalistes qui se sont empressés de critiquer de manière pavlovienne les propos du Président de la République française qui avait courageusement mis en cause le réchauffement climatique à l’origine de ces catastrophes. Ces mêmes journalistes qui expliquaient savamment comment se constituaient les cyclones, à partir d’un réchauffement des océans au-dessus de 26 degrés Celsius sur une profondeur de 40 mètres.

N’y aurait-il pas un lien entre le réchauffement climatique de l’atmosphère et celui de la mer !

Nous ne pouvons plus poursuivre ainsi, nous devons tous collectivement apprendre à vivre avec de nouveaux repères énergétiques et écologiques pour faire face aux défis climatiques qu’on annonce pour la fin du siècle mais qui frappent déjà à notre porte.

Éric ALAUZET

 

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Lancement du Plan Climat : « Les enjeux climatiques sont la pierre angulaire de la solidarité universelle » http://www.alauzet.net/lancement-du-plan-climat-les-enjeux-climatiques-sont-la-pierre-angulaire-de-la-solidarite-universelle/ http://www.alauzet.net/lancement-du-plan-climat-les-enjeux-climatiques-sont-la-pierre-angulaire-de-la-solidarite-universelle/#comments Thu, 13 Jul 2017 14:28:56 +0000 http://www.alauzet.net/?p=14121 Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire a lancé jeudi 6 juillet le Plan Climat pour accélérer la transition énergétique et climatique. ...]]>

Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire a lancé jeudi 6 juillet le Plan Climat pour accélérer la transition énergétique et climatique.

 

Ce plan ambitieux avance les éléments fondateurs d’un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles. Pour Pascal Canfin, Directeur Général, WWF France : « C’est un défi industriel, technologique, réglementaire mais aussi sociétal majeur ; mais c’est bien le seul objectif qui nous permettra d’éviter le chaos climatique ».

Préparé à la demande du Président de la République et du Premier ministre, il vise à mobiliser l’ensemble du gouvernement sur les mois et années à venir pour faire de l’Accord de Paris une réalité pour les Français, pour l’Europe et pour l’action diplomatique de la France.

 

Avec la volonté de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C, l’Accord de Paris fixe un cap ambitieux pour lequel la France a le devoir de montrer la voie de la mise en œuvre. Avec le Plan Climat, la France accélère l’application opérationnelle de l’Accord de Paris et dépassera ses objectifs initiaux à travers six axes :

–    Rendre irréversible la mise en œuvre de l’Accord de Paris ;
–    Améliorer le quotidien de tous les Français ;
–    En finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone ;
–    La France n°1 de l’économie verte ;
–    Encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture ;
–    Intensifier la mobilisation internationale sur la diplomatie climatique.

« Les enjeux climatiques sont la pierre angulaire de la solidarité universelle. Il est de notre devoir de dépasser nos objectifs, d’aller plus loin, plus vite. Je souhaite que la transition écologique et solidaire, cette formidable opportunité tant économique, environnementale que sociétale, puisse améliorer le quotidien de tous Français. Et cette solidarité, nous devons aussi la partager à l’international » a déclaré Nicolas Hulot.

Voir Présentation ci-dessous.

 

Mardi, le Premier ministre Edouard Philippe avait déjà annoncé ou confirmé des engagements d’Emmanuel Macron : fin des nouveaux permis d’exploitation d’hydrocarbures, convergence de la fiscalité essence et diesel avant 2022, montée en puissance de la fiscalité sur les émissions de CO2 («compensation carbone») et division par deux des déchets mis en décharge d’ici à 2025.

 

Le Premier ministre a aussi fixé l’horizon 2050 pour arriver à une «neutralité carbone», c’est-à-dire pour que le niveau des émissions de gaz à effet de serre ne soit pas plus élevé que les émissions capturées (par les forêts ou d’autres procédés de captage à définir).

Ce nouvel objectif constitue un rehaussement de l’ambition qui jusqu’ici était de diviser par quatre les émissions françaises entre 1990 et 2050, avec une baisse de 40% en 2030.

«C’est la première fois que la France s’engage aussi clairement sur un objectif de neutralité carbone en 2050», a relevé le WWF France.

Après la Suède, la Norvège, les Pays-Bas, ou encore l’Inde, la France rejoint les pays qui se donnent cet objectif : dans une vingtaine d’années il ne sera plus possible en France d’acheter une voiture thermique c’est-à-dire roulant à l’essence ou au diesel. C’est un message clair pour l’industrie qui doit maintenant faire évoluer son offre. Les constructeurs les plus engagés dans la mobilité électrique voient s’ouvrir devant eux des opportunités importantes. Pour favoriser les transports propres, des assises de la mobilité pourraient déboucher sur un projet de loi.

Reste une interrogation concernant la taxe européenne sur les transactions financièressoutenue depuis 2012 par Eric Alauzet – , en gestation depuis des années, qu’Emmanuel Macron s’était engagé à faire aboutir cet été.  Son produit, qui serait de l’ordre de 20 milliards d’euros annuels, serait en partie affecté à la transition énergétique et à l’aide à l’adaptation au changement climatique des pays pauvres. Mais d’après l’ONG Oxfam le ministère de l’Economie y est toujours opposé : «Emmanuel Macron nous avait agréablement surpris début juin à ce sujet, mais depuis, devant ses partenaires européens, il a changé de discours et souhaité attendre le Brexit pour instaurer cette taxe».

Sur le volet nucléaire et la nécessaire fermeture de certains réacteurs pour respecter la loi sur la transition énergétique et ramener à 50% la part de l’atome dans la production d’électricité, le ministre a ensuite cette semaine annoncer le nombre de 17 réacteurs qui devront fermer d’ici 2025 pour réussir cet objectif

Enfin, l’inscription du climat dans la Constitution pourrait trouver sa place dans l’article 6 de la Charte de l’environnement afin de rendre irréversible l’engagement de la France dans l’action climatique et de le situer dans l’identité de la République française au XXIe siècle. Pour Pascal Canfin « Le mot « climat » ne figure en effet pas dans la Charte de l’environnement adoptée en 2004, ce qui se révèle aujourd’hui assez paradoxal… D’un point de vue opérationnel, cette inscription permettrait de renforcer la capacité du Conseil Constitutionnel à juger de la conformité des lois qui lui parviennent à l’aune de la protection du climat ».

 

Dossier de presse :

2017.07.06 DP_plan_climat.pdf by Anonymous zFNLnrc on Scribd

 

Présentation

2017.07.06 – Plan Climat.pdf by Anonymous zFNLnrc on Scribd

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Finance climat : le temps de l’action – Sept propositions pour la France et l’Europe http://www.alauzet.net/finance-climat-le-temps-de-laction-sept-propositions-pour-la-france-et-leurope/ Fri, 06 Jan 2017 16:10:20 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=13228 Une note de Terra Nova publiée vise à montrer comment la France et l’Europe, fortes d’une légitimité sur les questions climatiques en général, et de finance climat en particulier, pourraient jouer un rôle clé dans la redéfinition d’un cadre financier global pour accompagner la transition vers un monde neutre en carbone. ...]]>

Une note de Terra Nova publiée vise à montrer comment la France et l’Europe, fortes d’une légitimité sur les questions climatiques en général, et de finance climat en particulier, pourraient jouer un rôle clé dans la redéfinition d’un cadre financier global pour accompagner la transition vers un monde neutre en carbone.

 

Éric ALAUZET livre au débat des prochaines échéances cette contribution.

La COP21 à Paris a placé la question de la finance climat au cœur de tous les enjeux sur des avancées concrètes dans la lutte contre le réchauffement climatique. Pour autant, elle n’a pas défini d’objectifs chiffrés à la hauteur des besoins financiers (les 100 milliards de dollars de transferts annuel Nord Sud sont loin d’épuiser les besoins de financement), ni d’outils particuliers à mettre immédiatement en œuvre.

Que ce soit lors de la COP22, qui  se proclame elle-même « la COP de l’action », ou dans les prochains mois de mise en œuvre de l’Accord de Paris, la réflexion sur la manière d’aligner les flux financiers avec les objectifs de d’atténuation et d’adaptation que ce sont fixés les pays à travers l’accord de Paris devra connaître des avancées décisives.

Cette note vise à montrer comment la France et l’Europe, fortes d’une légitimité sur les questions climatiques en général, et de finance climat en particulier, pourraient jouer un rôle clé dans la redéfinition d’un cadre financier global pour accompagner la transition vers un monde neutre en carbone. Elle avance sept propositions concrètes pour consolider l’écosystème français existant sur les questions de finance climat, réduire les conséquences financières du risque systémique climatique, agir sur les rendements des investissements bas carbone, et offrir un horizon à l’Union Européenne qui l’éloigne du spectre actuel de la stagnation séculaire.

 

Proposition 1 : Promouvoir par la coordination de la puissance publique et des acteurs financiers privés l’émergence de la place de Paris comme hub européen de la finance verte

Proposition 2 : Porter au G20 l’agenda de la réglementation prudentielle environnementale moduler les ratios, comme conséquence logique de l’Accord de Paris et des initiatives déjà prises par le G20 pour l’année 2016 en matière de transparence de l’information financière sur le contenu carbone des portefeuilles.

Proposition 3 : Connecter les travaux de la commission Stern-Stiglitz sur les valeurs de l’action climatique à ceux des enceintes internationales de régulation financière (G20, FSB, comité de Bâle)

Proposition 4 : Au niveau français, tester un dispositif de financement innovant qui reposerait sur un fonds de garantie aux investissements de la transition bas carbone, notamment pour la rénovation thermique des bâtiments, et l’infrastructure de recharge des véhicules à zéro émission. L’abondement de ce fonds de garantie pourrait être financé par l’émission d’obligations vertes souveraines.

Proposition 5 : A l’échelle locale, encourager des expérimentations de branchement de monnaies locales complémentaires sur des dispositifs de financement de projets de transition écologique des territoires

Proposition 6 : Développer les ressources propres de l’Union par une taxe sur les transactions financières et/ou une taxe carbone communautaires et à défaut l’émission d’obligations européennes vertes, pour financer directement ou garantir le risque d’investissements publics et privés dans des biens publics environnementaux.

Proposition 7 : Bâtir une nouvelle architecture financière européenne au travers du réseau de banques publiques d’investissement nationales, autour du double pivot d’une Banque européenne d’investissement remodelée pour accroître les risques encourus et des investisseurs responsables pour faire effet.

 

15122016_-_Finance_climat__le_temps_de_l’action.pdf by Anonymous zFNLnrc on Scribd

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Marchons pour le climat ! http://www.alauzet.net/marchons-pour-le-climat/ Fri, 27 Nov 2015 15:00:07 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=11632 Information – invitation du Collectif local Coalition Climat 21 dont souhaite relayer Éric Alauzet. ...]]>

Information – invitation du Collectif local Coalition Climat 21 dont souhaite relayer Éric Alauzet.

 

« Alors que la France s’apprête à accueillir le sommet des Nations Unies sur le changement climatique du 30 novembre au 11 décembre 2015, plus de 130 organisations de la société civile, des syndicats aux associations de solidarité internationale, en passant par des organisations confessionnelles, des ONG de défense des droits humains, de l’environnement ou encore des mouvements sociaux, se sont alliées au sein de la Coalition Climat 21 ».

« Ensemble, elles affirment que ces négociations, si elles sont une étape nécessaire, ne seront pas suffisantes pour combattre le dérèglement climatique et les inégalités qu’il entraîne, comme nous l’ont montré celles des 20 dernières années. C’est pourquoi elles appellent les citoyennes et les citoyens à profiter du rayonnement politique et médiatique de la COP21 pour s’organiser et se mobiliser largement afin de lancer ensemble un mouvement fort et durable pour la justice climatique. Ouvert à toutes et à tous, ce mouvement puise sa force dans sa diversité ».

 

La Coalition Climat 21 lance un appel aux citoyennes et aux citoyens : mobilisons-nous pour le climat !

« Ce combat pour la justice climatique ne commence pas et ne prendra pas fin au Sommet de Paris. Mais l’année 2015 constitue une véritable opportunité pour nous rassembler et affirmer que le monde que nous voulons est à notre portée : un monde à l’abri des ravages du changement climatique, où l’économie est au service des humains et de la planète, permettant à chacune et à chacun, sur tous les territoires, de vivre décemment de son travail, de respirer un air sain dans un environnement préservé, et assurant des modèles de développement authentiquement durables pour toutes et tous. Pour tout changer, nous avons besoin de toutes et de tous ».

 

Marche annulée mais action « empreintes »

A la veille de l’ouverture de la conférence, le collectif avait organisé une marche ce dimanche 29 novembre à Besançon « pour affirmer haut et fort nos revendications, des emplois à l’alimentation, de l’énergie à la lutte contre les inégalités ».

Mais en raison des évènements du 13 novembre et de l’état d’urgence mobilisant les forces de l’ordre notamment sur d’autres opérations, toutes manifestations ne sont pas autorisées du 28 au 30 novembre. Aussi le collectif qui considère que « L’état d’urgence aujourd’hui c’est aussi l’état d’urgence climatique. Les nécessités minimales pour une planète juste et vivable sont des lignes rouges qui sont depuis longtemps franchies ».

« A ce jour, et afin d’éviter toute poursuite judiciaire à l’encontre des organisateurs déclarés, la manifestation prévue à 14h30 place de la Révolution est annulée ».

 

« Malgré les multiples interdictions de manifester, la période encadrant la COP 21, du 28 novembre au 12 décembre, reste un moment clé de mobilisation citoyenne pour le climat. La mobilisation pour le climat ne peut se faire sans les mouvements sociaux et citoyens et la COP 21 seule ne saurait suffire. Nous encourageons donc chacun-e à se mobiliser pour le climat et la justice sociale, dans les formes qui leur sembleront les plus justes, de manière autonome ».

« Le cadre de la Coalition Climat 21, comportant plus de 130 organisations au niveau national, et riche de diversité, peut servir de caisse de résonance aux initiatives prises par chacun. Le site  de la Coalition Climat répertorie les initiatives citoyennes de mobilisation : http://coalitionclimat21.org/fr/contenu/plans-de-mobilisations-prevues-pour-le-29-novembre-paris ».

« Nous vous proposons quant à nous de venir déposer vos vieilles chaussures (ou empreintes découpées, …) à partir de 14h00 place de la Révolution, afin de symboliser les pas des personnes qui devaient participer à cette marche pour le climat ».

« Pour que chacun.e puisse montrer sa mobilisation et ses attentes, nous proposons également à tous d’afficher au maximum, dans la ville, sur nos fenêtres, nos balcons, du vert sous toutes ses formes (chiffons, bottes, t-shirt, objets verts de toutes sortes…) accompagné ou pas d’un message ».

Pour s’informer, agir et s’engager :

http://coalitionclimat21.org

 

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La France s’engage. En avant la COP21 ! http://www.alauzet.net/la-france-sengage-en-avant-la-cop21/ Fri, 11 Sep 2015 11:50:16 +0000 http://ericalauzet.eelv.fr/?p=11361   Le clip officiel de la COP 21 #GoCOP21 par elysee Le chef de l’Etat, François HOLLANDE, a présidé l’évènement « La France s’engage pour le climat. En avant la COP 21 ! ». Il s’agissait de montrer la force et l’unité de l’équipe « France » dans la dernière ligne droite pour la Conférence Paris Climat (COP21), en décembre prochain. ...]]>

 


Le clip officiel de la COP 21 #GoCOP21 par elysee

Le chef de l’Etat, François HOLLANDE, a présidé l’évènement « La France s’engage pour le climat. En avant la COP 21 ! ». Il s’agissait de montrer la force et l’unité de l’équipe « France » dans la dernière ligne droite pour la Conférence Paris Climat (COP21), en décembre prochain.

La France va accueillir et présider la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), aussi appelée « Paris climat 2015 », du 30 novembre au 11 décembre 2015.

C’est une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C. La France joue un rôle de premier ordre sur le plan international, pour rapprocher les points de vue et faciliter la recherche d’un consensus au sein des Nations unies et aussi au sein de l’Union européenne, qui occupe une place importante dans les négociations sur le climat.

 

Les objectifs poursuivis par la COP 21 sont :

  • Définir un cadre d’action permettant de contenir le réchauffement moyen en-dessous de 1,5 ou 2°C, d’adapter les sociétés aux dérèglements climatiques et de favoriser un développement sobre en carbone.
  • Construire une « Alliance de Paris pour le climat » qui réponde à ces défis, incluant:
  • Un accord universel juridiquement contraignant,
  • Les contributions nationales des pays,
  • Un volet Financement d’une transition vers une économie bas-carbone,
  • Un agenda de solutions (développement des technologies et partage des solutions).

 

Les contributions des pays (CPDN) et l’engagement de la France

A la date du 7 septembre, 58 pays ont déjà publié leur contribution nationale. D’autres contributions importantes sont attendues (Inde, Brésil, Indonésie, Arabie Saoudite). La France travaille avec ses partenaires pour que tous les pays présentent, le plus tôt possible, une contribution la plus ambitieuse possible.

Le concept des CPDN (ou INDC, acronyme en anglais), novateur, favorise une participation universelle, reflétée dans le nouvel accord. Le secrétariat de la CCNUCC publiera début novembre 2015 un rapport agrégeant les contributions, en vue de déterminer leur effet cumulé au regard des objectifs de la Convention. La préparation des CPDN a contribué à mettre le climat et les questions de transition et de transformation des économies au coeur des débats nationaux. Au-delà des engagements en matière de réduction des émissions et d’adaptation les contributions de chaque pays engagent un vrai débat public dans le pays sur les enjeux (économiques, agricoles, industriels) liés aux réductions des émissions.

Le Président de la République est engagé au quotidien et mobilise la communauté internationale sur l’urgence d’agir, notamment, par exemple au 1er trimestre 2015 :

  • Lancement de l’Appel de Manille et de l’Appel de Fort de France.
  • Participation au Dialogue de Petersberg sur le climat.
  • Engagement climat lors du sommet du G7.
  • Allocution lors du Sommet mondial Climat et Territoires.
  • Allocution lors du Sommet des consciences pour le climat.

La manifestation « La France s’engage. En avant la COP 21 ! » constitue une échéance essentielle pour montrer la mobilisation et l’unité de l’équipe « France » dans la « dernière ligne droite » pour la réussite de la Conférence Paris Climat (COP21) en décembre prochain.

Les principaux acteurs français qui incarnent l’engagement de la France sur le climat y participeront : élus, gouvernement, associations, entreprises, artistes, sportifs, syndicats, jeunes, acteurs éducatifs, fondations, blogueurs, artistes, etc.

Articulée autour de séquences reprenant les grandes thématiques de la COP 21 (les grands enjeux climatiques, la mobilisation de la société civile, les négociations, la création culture etc.), cette manifestation – la seule organisée à l’Elysée pour la COP 21 de décembre – sera participative et interactive (relais important des réseaux sociaux avec le hashtag #GoCOP21). »

 

Qu’est-ce que la COP 21 ?

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dite « CCNUCC » (« UNFCCC » en anglais), a été adoptée au cours du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et a été ratifiée par 196 « parties » prenantes à la Convention.

Cette Convention-cadre est une convention universelle de principe, qui reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. La Conférence des parties (COP), composée de tous les États « parties », constitue l’organe suprême de la Convention. Elle se réunit chaque année lors de conférences mondiales où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques. Les décisions sont prises à l’unanimité ou par consensus. La COP, qui se tiendra à Paris, sera la 21e d’où le nom de « COP21 ». On parle aussi de « CMP » pour désigner les États de la réunion des parties au protocole de Kyoto, Paris sera la 11e session (d’où l’abréviation « CMP11 »). La CMP veille à la mise en oeuvre du protocole de Kyoto et prend des décisions pour promouvoir l’effectivité de celle-ci.

 

Historique de la COP

En 1992, des pays ont joint un traité international, — la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)— en vue de considérer ce qui pouvait être fait pour réduire le réchauffement global et faire face à toute hausse inévitable des températures.

En 1995, des négociations ont débuté pour renforcer la réponse aux changements climatiques et deux ans plus tard, le Protocole de Kyoto fut adopté. Le Protocole, entré en vigueur le 16 février 2005, contient des mesures plus fortes (légalement contraignantes) pour les pays développés. La première période de contrainte a commencé en 2008 et se termine en 2012.

On compte actuellement 195 Parties à la Convention. Le Secrétariat de la CCNUCC apporte son soutien à toutes les institutions impliquées dans les négociations sur les changements climatiques, plus particulièrement la Conférence des Parties (CP ou COP en anglais), les Organes Subsidiaires (qui eux-mêmes conseillent la CP) et le Bureau de la CP.

A la CP 17, à Durban, les gouvernements des Parties au Protocole de Kyoto ont décidé qu’une deuxième période de contrainte, débutant en 2012, serait mise en place à la fin de la première période de contrainte. Il reste à définir la durée de cette période, pouvant aller de cinq à huit ans.

Les changements climatiques constituent un problème complexe, qui, bien qu’étant de nature environnementale, a des conséquences sur beaucoup d’issues globales telles que la pauvreté, le développement économique, la croissance de la population, le développement durable et la gestion des ressources.

La réponse aux changements climatiques passe par une réduction des émissions. En 2010, les gouvernements se sont mis d’accord sur le fait que les émissions doivent diminuer afin que l’augmentation de la température globale ne dépasse pas 2 degrés Celsius.

http://www.cop21.gouv.fr/fr

 

 

 

Les enjeux et le discours du Président de la République

les_enjeux.pdf

Jeudi 10 septembre 2015 discours Cop 21 F.Hollande.pdf

 

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