Le Parlement européen votait aujourd’hui sur le projet de règlement définissant l’absinthe. Une motion destinée à s’opposer à l’adoption de ce règlement a été adoptée par la majorité des élus européens réunis en session plénière à Strasbourg. Ce vote prive les producteurs européens et français d’une dénomination de vente et risque de laisser le champ libre aux producteurs suisses, qui développent une IGP dans le Val de Travers.

Sandrine Bélier, eurodéputée EELV de la région Grand Est réagit : « Ce vote est consternant alors que l’urgence d’établir au niveau européen une définition communautaire se fait sentir. Je regrette que mes collègues n’aient pas entendu les demandes des producteurs français et européens qui demandent depuis des mois une définition européenne de l’absinthe pour contrer l’initiative suisse. L’établissement de seuils de concentration d’anéthol et de thuyone est à l’origine de ce blocage. Pourtant, ces deux substances sont les garantes d’une absinthe de qualité et que les consommateurs ne soient pas trompés sur les produits qu’ils achètent et consomment. De plus les seuils minimums proposés par la Commission européenne permettent de conserver l’utilisation des méthodes traditionnelles de fabrication de l’absinthe dans tous les pays de l’Union européenne. »

Eric Alauzet, député EELV du Doubs : « Le refus par la Parlement Européen d’adopter une définition de l’absinthe est une mauvaise nouvelle pour les producteurs d’Absinthe, notamment sur Pontarlier où la longue histoire de production d’absinthe illustre les savoir-faire et l’enracinement de l’absinthe sur notre territoire. Ce refus est d’autant plus regrettable que cette définition permettait d’adopter des seuils minimum de concentration de d’anéthol et de thuyone pour assurer l’authenticité et la qualité du produit, en plus des seuils de concentration maximum protégeant déjà la santé des consommateurs. »

Et les deux élus EELV de conclure : « Nous restons mobilisés aux côtés des acteurs de la filière afin que l’Union européenne adopte au plus vite une définition communautaire qui permette à la fois de garantir le maintien de la production française et d’une absinthe traditionnelle de qualité dont les contrefaçons seront facilement identifiables. »

Photo : lejdd.fr

La question écrite d’Eric Alauzet au Ministre de l’Agriculture (novembre – décembre 2012) :

http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-9361QE.htm

L’article du 12 mars de France 3 :

http://blog.france3.fr/politiquefranchecomte/2013/03/12/si-le-parlement-europeen-sabtient-sur-labsinthe/