Commentaires sur : Eric ALAUZET débat en séance sur la dette et de la réduction du déficit public.

Par : Gérard Mamet

Gérard Mamet — Sun, 23 Jul 2017 14:16:53 +0000

Un oubli dans mon commentaire précédent :
Il y a dans les propos de de Courson une énorme sottise que je me permets ici de rectifier : pour lui la dette serait un fardeau pour les générations futures. Mélenchon répond à juste titre en évoquant la durée des créances et le poids relatif de la dette sur une durée plus longue. Mais il y a un autre argument, encore plus percutant sur cette question que rappelle Christian Chavagneux dans Alternatives Economiques de février 2017. Je le cite : « les contempteurs de la dette oublient qu’à chaque fois que quelqu’un s’endette d’un euro, quelqu’un d’autre gagne une créance d’un euro. On laisse donc pour l’avenir autant de créances que de dettes ! » Cet argument des libéraux ne tient pas debout et ce n’est pas parce qu’ils le répètent sans arrêt qu’il devient vrai. La seule dette qui est problématique pour les générations futures, c’est la dette écologique : les dégâts irréversibles sur la planète, le dérèglement climatique, la perte de biodiversité, l’épuisement des ressources, l’accumulation des déchets, l’empoisonnement de l’eau et des sols. Et on ne peut pas dire que les libéraux se préoccupent beaucoup de la dette écologique. Eux, ce serait plutôt du genre « après nous le déluge… »

Par : Gérard Mamet

Gérard Mamet — Sun, 23 Jul 2017 09:10:19 +0000

Décidément Eric, tu n’arrives pas à comprendre que l’agitation de la question de la dette est une « machine de guerre des libéraux » pour imposer une politique d’injustice sociale et d’augmentation des inégalités. Sur ce qu’il dit, Mélenchon a raison à presque 100 %. Un petit manque : il dit que l’argent dépensé par l’Etat va dans des salaires, en fait pas uniquement : il oublie de dire que c’est aussi de l’argent qui va dans les caisses ses entreprises via les investissements. C’est un élément essentiel de la compréhension des circuits économiques : les dépenses des uns sont les recettes des autres. Et les libéraux font semblant de l’oublier en laissant croire que l’argent dépensé par l’Etat tomberait dans un gouffre sans fond.
Je te conseille de lire un excellent article de l’Américain Jörg Bibow dans « L’économie politique n° 75 », une publication d’Alter Eco : « Comment l’anti-keynésianisme a mis l’Europe à genoux ». L’économiste fait, entre autre, une comparaison du traitement de la dette allemande après les deux guerres mondiales et rappelle qu’avec l’accord de Londres (1952-53), la moitié de la dette allemande a été effacée. Et que c’est grâce à cet effacement que l’Allemagne a pu retrouver les chemins de la prospérité et la démocratie. On ne peut que dénoncer cette amnésie dans le comportement de l’Allemagne de Scheuble vis-à-vis de la Grèce.
Mélenchon a raison aussi sur un autre point : historiquement la question de la dette a été réglée par la guerre, l’effacement au moins partiel ou l’inflation. Il y a donc des solutions moins pires que d’autres…

Par : Aziz Alain et Françoise

Aziz Alain et Françoise — Fri, 21 Jul 2017 13:53:21 +0000

Merci Eric pour vos messages qui nous donnent une bonne information sur la vie parlementaire.
Bonne continuation
Françoise et Alain AZIZ