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3 questions à Ugo Bessière, joueur nantais de Kin-Ball

  • A quelle occasion avez-vous entendu parler du Kin-Ball ?

J’ai toujours pratiqué des “sports-co” car j’aime la vie de groupe et l’effort commun : basket, hand, et surtout le rugby. Il y a 6 ans, piqué par la curiosité, je me suis rendu à un match de Kin-Ball de l’équipe de France féminine, où jouait une amie. Voir les gens galoper autour de ce gros ballon, sans trop comprendre, ça m’a plu au point de m’inscrire à une séance d’initiation. Aujourd’hui, je trouve que les règles permettent de libérer une créativité que je n’ai pas connu ailleurs, et je joue toutes les semaines au « Nantes Atlantique Kin-Ball Club ».

  • Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?

Arrivé dans les années 2000 en France, le Kin-Ball est ce qu’on appelle un « sport émergent », au même titre que le TchoukBall, le SpikeBall, le Touch Rugby ou encore l’Ultimate. Je suis particulièrement sensible aux valeurs véhiculées par ces sports. Je pense que leur fraîcheur peut participer à transformer notre société. Ils sont ouverts à la diversité des publics, que l’on soit très sportif ou que ce soit sa première expérience sportive, avec des entraînements et des championnats  qui peuvent être mixtes. Il y a un fair-play et un respect profond des arbitres, voire pas d’arbitre du tout !. Esprit d’équipe et de coopération, j’observe aussi que les bonnes pratiques s’y mettent en place rapidement. Par exemple, lors de la coupe du monde 2019 de Kin-Ball, organisée aux Ponts-de-Cé près d’Angers, les organisateurs de l’événement avaient décidé d’interdire les bouteilles en plastique. Tout le monde avait sa gourde ! En France, on achète chaque année 16 milliards de bouteilles en plastique, vous imaginez l’effet domino que cela produirait si on demandait à toutes les fédés de faire pareil ? 

Et puis il y a les émotions qu’on y vit avec les copains : en parallèle des grandes rencontres les amateurs ont toujours leur place ! A titre personnel, le Kin m’a permit d’accéder à des aventures humaines et interculturelles que je n’oublierai pas : coupe du monde au Japon où j’ai eu la chance de côtoyer les plus grands joueurs en tant qu’assistant-coach, et puis le championnat de France de Division 1 auquel je participe. 

  • Les propositions de Nantes Ensemble sont-elles favorables à la pratique de sports émergents à Nantes ?

Bien sûr qu’elles le sont et la première proposition concrète de la liste écologiste est de construire des équipements sportifs de proximité dans les quartiers. Aujourd’hui à Nantes, il manque de la place pour les sportifs ! C’est d’autant plus vrai pour les nouveaux sports qui peinent à trouver des créneaux disponibles dans les salles. Il faut aussi reconnaître et soutenir leur dynamisme assez exceptionnel pour le peu de moyens dont ils disposent : par exemple il y a eu à Nantes des compétitions internationales de Kin-Ball, des open nationaux de Spike-Ball ou de Touch Rugby. C’est aussi cela notre identité nantaise ! Enfin, pour développer la pratique sportive auprès des habitants, le rôle de la mairie est capitale ! Nos élus municipaux ont la possibilité d’encourager les sports, en club ou en pratique libre, la ville de Nantes le fait déjà. Ouvrons davantage le sport aux personnes en situation de handicap, aux mineurs isolés, aux seniors, aux filles… le sport c’est la santé mais c’est aussi du lien social. On peut aller plus loin !

Pour info : le NAKC, Nantes Atlantique Kin-Ball Club compte 120 licencié.e.s adultes et juniors.