Nos 20 propositions pour un Paris moins cher
Paris est hors de prix. Obsédée par la compétition économique et la recherche de toujours plus d’attractivité, notre ville sacrifie le climat, et empêche une grande partie des Parisiennes et des Parisiens de vivre correctement dans la capitale. Pour gagner la bataille du climat, nous devonsimpérativement sortir de cette logique. Nos priorités : baisser drastiquementnotre empreinte carbone, améliorer la qualité de l’air, nous adapter aux changements climatiques, rendre Paris plus accessible. Et on est loin du compte ! Le coût de la vie dans la capitale augmente de manière continue, bien plus rapidement que l’inflation. La déconnexion est de plus en plus importante entre les coûts de la vie quotidienne et les revenusdes Parisien·ne·s, et ce plus fortement que dans toutes les autres villes françaises (note l’INSEE dans une étude de 2016). Les prix à Paris dépassentde 9% ceux en région. La faute principale au logement : les loyers sont de 24,7% supérieurs à ceux partout ailleurs. Viennent ensuite les produits alimentaires et l’accès à la culture, environ 6,5% plus chers. Pour avoir un niveau de vie équivalent aux autres Français.e.s, les Parisiennes et Parisiensdoivent donc théoriquement disposer de moyens 25% plus élevés. Paris est trop chère donc, et tout le monde le dit ! C’est en effet aussi le constat que l’on peut tirer d’un rapport du cabinet britannique Economist Intelligence Unit (EIU) qui a placé le Grand Paris comme la deuxième métropole la plus chère du monde derrière Singapour.
Nous voulons que Paris reste une ville pour toutes et tous. Et nous avons un plan.Un plan pour sortir Paris d’une logique d’ultra-marchandisation,un plan pour redonner du pouvoir de vivre, du pouvoir d’achat.
Paris doit montrer la voie pour un nouveau modèle de société. Cette société qui répond véritablement à la question de la solidarité face à l’accélérationdes changements climatiques. Au tout payant, au tout trop cher, nous répondons par plus de gratuité et de services dans l’espace public. À la marchandisation systématique de la ville, nous répondons par la créationd’îlots de vie et de culture. La société de l’ultra-marchandisation, c’est aussi celle de la surconsommation. Cette consommation à outrance de biens qui viennent de loin, souvent de qualité médiocre, quand ils ne sont pas néfastes pour notre santé ! Ainsi, renouer avec les loisirs dans l’espace public, consommer des produits locaux issus de l’agriculture biologique, favoriserl’accès aux transports publics ou encore développer l’économie circulairesont autant de réponses pour que Paris devienne une capitale exemplairedans la lutte contre le changement climatique. Et améliorent notre vie au quotidien !
La bataille du climat ne se gagnera que si nous faisons une ville sobre, ouverte, où chacune et chacun trouve la possibilité de s’épanouir et de s’émanciper.
David Belliard,
Candidat écologiste à la mairie de Paris
Un coup de pouce sur les dépenses du quotidien
Prendre soin de sa santé sans dépassement d’honoraire
Nous créerons des centres / maisons de santé multidisciplinaires de secteur 1
À Paris, les médecins sans dépassement d’honoraire sont de plus en plus rares, et ce notamment pour les médecins spécialistes. Conséquences, des coûts à la charge des patient·e·s plus importants, et un accroissement permanent des inégalités d’accès aux soins, qui s’ajoutent à de multiples inégalités sociales.
L’accès aux soins est très hétérogène dans la capitale. Si l’offre est satisfaisante dans les arrondissements centraux ou de l’ouest parisien, ce n’est pas le cas dans les 18ème et 19ème arrondissements, classés en zones d’intervention prioritaire (ZIP).
Dans ces zones, qui sont caractérisées par une offre de soins insuffisante, l’accès à un spécialiste conventionné secteur 1 comme à certaines professions paramédicales relève parfois du parcours de combattant. Un constat similaire peut être dressé en ce qui concerne l’accès à un médecin généraliste. La “densité médicale” n’y est que de 8 médecins pour 10 000 Parisien·ne·s contre 33 pour 10 000 habitant·e·s en France.
Pour garantir un accès aux soins courants de qualité et accessibles, nous créerons de nouveaux centres de santé multidisciplinaires où nous favoriserons la création de nouvelles maisons de santé en secteur 1, en particulier dans les arrondissements qui affichent une trop faible offre médicale.
Des modes de garde d’enfants plus adaptés sans surcoût
Nous élargirons les horaires de crèches municipales le matin et le soir pour faciliter la vie des parents
Depuis plusieurs années, à chaque rentrée scolaire, Paris perd entre 2000 à 3000 enfants. La faute à qui ? À une ville qui devient trop chère et peu accueillante pour les familles.
Si le problème principal est de trouver à se loger correctement avec un ou plusieurs enfants, la question du mode de garde reste également un sujet épineux. Que serait Paris si la ville se vidait complètement de ses enfants ? Une ville triste et sans avenir.
En plus de continuer l’effort de production de nouvelles places en crèches, pour faciliter la vie des familles, nous élargirons les horaires des crèches municipales, sans surcoût, afin que les enfants puissent être déposés plus tôt le matin ou récupérés plus tard le soir pour soulager le quotidien des parents qui travaillent loin ou en horaires décalés.
Plus besoin de jongler entre les modes de garde ou de payer un·e babysitter quelques heures supplémentaires par jour !
Nous organiserons des gardes d’enfants gratuites dans les ludothèques de la ville et dans les parcs et jardins le week-end
Le week-end aussi, il peut être nécessaire ou bien pratique de pouvoir confier ses enfants pour quelques heures, le temps de faire ses courses ou de régler des détails administratifs.
Nous généraliserons donc les espaces ludiques pour les enfants comme les ludothèques et nous y proposerons une garde d’enfants systématique jusqu’à 10 ans.
Tout comme dans les parcs et jardins, dès que la météo le permettra, nous organiserons des gardes d’enfants par des personnels agréés.
Des logements moins chers
Nous bloquerons tous les loyers pendant 5 ans
Le logement est la dépense la plus importante du budget. Nos loyers sont à Paris en moyenne 24,7% supérieurs aux loyers pratiqués dans le reste de la France. Et depuis 10 ans, le marché parisien connaît une telle spéculation que le prix des loyers a explosé : + 50% entre 2005 et 2015. Et Paris ne fait pas exception, en cinq ans + 37,7% à Saint Ouen, + 18,6% à Montreuil, + 22,5% à Clichy. C’est toute la métropole qui est concernée. Un appartement se vend en moyenne 10 000€ du m2 et un appartement de 50 m2 se loue en moyenne 1550€ par mois. Le ou la locataire devra justifier d’un revenu de 4650€, alors que le revenu médian parisien s’élève à 2217€ par mois.
Dans ces conditions, qui peut aujourd’hui acheter ou louer à Paris une surface décente ? Uniquement les plus aisé·e·s, laissant tous les autres sur le carreau. Nous ne pouvons plus laisser le marché de l’immobilier dicter sa loi au détriment des habitant·e·s et de celles et ceux qui aimeraient y vivre, car ils y travaillent. Prenons exemple sur la Ville de Berlin qui a mis en place le blocage des loyers pour une durée de 5 ans et luttons ainsi contre la spéculation immobilière.
Si nous ne faisons rien, la spéculation ne fera que s’accentuer avec l’accueil des Jeux Olympiques et l’arrivée des rapatrié·e·s du Brexit, à très fort pouvoir d’achat pour qui des niches fiscales sont déjà prévues. Il y a urgence alors nous ferons le blocage des loyers pour 5 ans, ce qui correspondra mécaniquement à échéance à une baisse des loyers d’environ -7% (du fait de l’inflation).
Nous créerons des logements abordables pour les jeunes travailleur·euse·s et les étudiant·e·s
Comment continuer d’être la ville lumière, de la science et de la connaissance si les nouvelles générations de jeunes étudiant·e·s et travailleur·euse·s ne peuvent pas se loger dans Paris? Durant la mandature, la ville a aménagé 6 000 logements à destination des étudiant·e·s. C’est bien, mais nous devons aller plus loin.
Nous avons pour objectif de créer à Paris et dans la métropole 20 000 logements à destination des jeunes (foyers de jeunes travailleur·euse·s et étudiant·e·s) à l’horizon 2026, en faisant la moitié dans Paris et l’autre moitié répartie dans toute la métropole.
Nous proposerons 5000 logements à moitié prix pour la classe moyenne
Il y a 3 ans, les élu·e·s écologistes au Conseil de Paris ont permis de créer un Organisme de Foncier Solidaire (OFS). Organisme à but non lucratif, son objectif est d’acquérir des terrains (bâtis ou non), dans le but de faciliter l’accès à la propriété ou à la location de ménages aux ressources limitées. Le foncier dissocié reste propriété de l’OFS tandis que le ménage sous plafond de ressources acquiert le logement. Un contrat, appelé Bail Réel Solidaire, lie les deux parties et définit des limites au droit de propriété des accédant·e·s, notamment en encadrant le prix de revente.
Ainsi, les logements se vendent ou se louent selon leur valeur propre, indépendante de la valeur du terrain. Les terrains et immeubles ainsi acquis se trouveront épargnés par les hausses des prix et les risques de spéculation. L’OFS parisien est aujourd’hui une coquille vide qui n’a pas les fonds pour fonctionner réellement.
Nous donnerons à l’office foncier solidaire les moyens suffisants avec pour objectif de créer pendant la mandature 5000 logements familiaux à moitié prix du marché libre pour les classes moyennes.
Des factures allégées
Nous créerons une chaîne de supermarchés municipaux bio à prix abordable
L’alimentation est le deuxième poste de dépenses des Français·e·s (plus de 10% du budget annuel des ménages d’après l’INSEE). Bien manger est parfois compliqué. Parce que bien manger, c’est bien vivre, nous voulons que la ville joue un rôle volontariste pour que les Parisien·ne·s aient accès à des produits frais et de qualité.
Nous créerons une chaîne municipale de supermarché bio à prix abordable. Sur le modèle des magasins comme la Louve dans le 18ème arrondissement, Grains de Sel dans le 13ème arrondissement ou les 400 COOP dans le 11ème arrondissement, ces établissements seront co-gérés par les habitant·e·s du quartier.
Ils seront approvisionnés par les agriculteur·trice·s bio, en priorité celles et ceux travaillant sur les parcelles achetées par la régie Eau de Paris, travaillant sur le triangle de Gonesse et ayant besoin de soutien face au gouvernement qui veut imposer l’immense centre commercial d’EuropaCity, et plus généralement à tou·te·s les agriculteur·trice·s bio ou en transition de l’Île-de-France.
Sur le modèle des Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), la ville prendra une part dans ces supermarchés à hauteur d’un tiers, afin d’en assurer un financement viable.
Ces magasins seront également ouverts sur le quartier avec des ateliers hebdomadaires pour éduquer au Zéro Déchet : par exemple faire sa lessive, son shampoing, son déodorant, comment réparer un habit, etc.
Nous engagerons un grand plan de rénovation énergétique des logements pour baisser les factures d’électricité
La rénovation énergétique des bâtiments n’est pas qu’un objectif, c’est un impératif de la lutte contre les changements climatiques. Sans compter qu’aujourd’hui, la précarité énergétique touche encore énormément de foyers parisiens, qui subissent encore de plein fouet la rigueur des hivers. Mieux isoler nos bâtiments est donc une urgence écologique mais aussi sociale.
Chaque rénovation devra être pensée pour mieux isoler du froid de l’hiver, mais également de la chaleur de l’été. Nos immeubles deviennent de vraies fournaises en période de canicules, les rendant complètement invivables.
Nous soutiendrons financièrement la rénovation énergétique des copropriétés, et en particulier les plus fragiles financièrement d’entre elles, afin qu’elles n’aient aucun frais à avancer et que la mise en relation avec des prestataires de confiance travaillant avec des matériaux biosourcés soit facilitée. Les économies d’énergie seront visibles pour des factures moins lourdes !
En parallèle, nous accélérererons la rénovation énergétique des équipements publics les plus énergivores d’ici à 2030 (300 écoles supplémentaires, 40 collèges et 15 piscines, pour une diminution de 40% des consommations énergétiques du parc municipal).
Enfin, en cas de démolition-reconstruction, tous les bâtiments neufs devront respecter un cahier des charges précis : les constructions seront bas-carbone, 100% matériaux biosourcés et à énergie positive.
Nous offrirons les 3 premiers m3 d’eau à chaque foyer parisien
En 2010, sous l’impulsion des écologistes, Paris a fait le choix de se doter d’une régie -Eau de Paris- pour gérer et distribuer l’eau du robinet. Ce mode de gestion a permis de faire bénéficier aux habitant·e·s d’un tarif plus avantageux ; tous les bénéfices et toutes les économies d’échelles sont réinvestis dans l’entretien du parc ou sont répercutés en baisse des prix, sans aucun dividende à payer.
Dans un contexte de réchauffement climatique et de raréfaction de nos ressources, l’eau potable est un bien commun dont il faut prendre soin, mais dont l’accessibilité doit être garantie, notamment pour boire, premier des besoins pour vivre.
C’est dans cet esprit que nous souhaitons remettre à plat la facturation de l’eau à Paris. Nous rendrons gratuit les 3 premiers m3 d’eau utilisés par personne. Avec pour les m3 suivants, une tarification fortement progressive et dissuasive pour éviter le gaspillage.
Nous soutiendrons une économie qui donne une seconde vie aux objets
La mise à disposition de biens durables (électroménager, ameublement, électronique, etc.) et semi-durables (vêtement, jouet, vaisselle, etc.) doit se généraliser. Aujourd’hui nous en sommes loin. La surconsommation, la publicité, l’obsolescence programmée, tout cela nous pousse à acheter toujours plus de biens qui peuvent, dans certains cas, être inutiles.
Nous n’avons pas besoin de consommer toujours plus d’équipements neufs quand nous pouvons tout simplement les réparer, nous n’avons pas besoin d’acheter des vêtements neufs produits à l’autre bout du monde quand nous pouvons en trouver d’occasion qui n’ont jamais ou très peu été portés.
En récupérant des pieds d’immeubles notamment via la SEMAEST, nous soutiendrons le déploiement de ressourceries, structures spécialisées dans la récupération, la valorisation et la revente de biens durables et semi-durables ou de recycleries, qui se spécialisent sur un type de bien en particulier (textile, fibre, etc.).
Avec ces structures de l’économie circulaire, nous aiderons aussi à l’implantation de structures comme les boutiques sans argent qui fonctionnent sur l’économie du don où l’on peut venir déposer des objets dont nous n’avons plus l’usage et/ou récupérer gratuitement des objets qui se trouvent à disposition dans la boutique.
Ces espaces peuvent être pensés comme de véritables tiers lieux (espaces sociaux qui viennent après la maison et le travail) où l’on peut venir passer du temps, boire un café, discuter, permettant de recréer du lien à l’échelle d’un quartier.
Du gratuit dans la ville
En finir avec la publicité dans la ville
Nous cesserons d’utiliser la ville comme support publicitaire
Remettre de la gratuité dans la ville et lutter efficacement pour le climat, c’est s’opposer au dogme de la consommation marchande.
Lorsqu’on se promène aujourd’hui, impossible de faire autrement que de croiser des panneaux publicitaires sur les trottoirs, des bâches immenses recouvrant des façades d’immeubles en rénovation, des actions de rues vantant les mérites de tels ou tels produits, de telles ou telles grandes marques, parfois même des équipements publics sponsorisés par des multinationales (dont la publicité est assurée par les réseaux sociaux de la ville !), sans oublier toutes les publicités sauvages recouvrant les murs.
Paris est devenue un support publicitaire gigantesque, polluée par de multiples appels à la consommation ! Car plus il y a de pub, plus nous sommes poussé·e·s à la consommation.
La ville que nous voulons, c’est celle qui nous permet de nous extraire de la société marchande partout, tout le temps, pour retrouver notre liberté d’agir, de penser, d’imaginer, de consommer aussi – ou non.
Nous sortirons la publicité de l’espace public à Paris en remplaçant les panneaux publicitaires par des arbres lorsque cela est possible ou par de l’affichage associatif, si peu visible aujourd’hui.
Nous interdirons les bâches publicitaires géantes sur les immeubles, tout comme nous lutterons réellement contre l’affichage sauvage commercial qui pollue nos rues et nos vies.
Des transports gratuits pour les moins de 26 ans
Nous ferons les transports gratuits pour les jeunes qui en ont besoin
Entre la ville de Paris et la région Île-de-France, de nombreuses mesures de gratuité des transports en commun existent déjà. La gratuité totale existe pour les séniors sous conditions de ressources, pour les enfants de maternelles et de primaires, pour les personnes en situation de handicap, pour les bénéficiaires du RSA, et de remboursements conséquents existent pour les moins de 18 ans et les personnes au chômage.
C’est bien la preuve, s’il en était besoin, que se déplacer aujourd’hui dans Paris et sa métropole est une obligation qui coûte cher trop cher parfois.
Cette barrière mise à l’accès au métro, du RER, du bus et du tram est incompréhensible à l’heure où pour lutter contre la pollution de l’air et les dérèglements climatiques, les pouvoirs publics demandent à chacun·e d’entre nous de se déplacer le plus proprement possible donc en utilisant la marche, le vélo mais surtout les transports en commun.
Pour favoriser l’utilisation des transports en commun, nous mettrons en place la gratuité des transports en commun pour tou.te.s les Parisien·ne·s de moins de 26 ans.
Et nous porterons cette mesure de gratuité au sein de la métropole du Grand Paris ainsi qu’à IDF Mobilités pour que tou·te·s les jeunes Francilien·ne·s puissent en profiter.
Nous proposerons de nouvelles offres de mobilités sans surcoût
Nous créerons également un grand service public de mobilités touristiques : navettes panoramiques et bateaux-bus zéro émission. Ces nouvelles mobilités propres seront également accessibles sans surcoût grâce au Pass Navigo, donc gratuitement pour les moins de 26 ans et pour tous les bénéficiaires de mesures de gratuité totale ou partielle des transports en commun.
Des places et des rues qui permettent de faire du sport
Nous créerons des cours de danse gratuits sur nos places
Pour certain·e·s, les sports collectifs sont plus faciles d’accès car plus motivants que les sports individuels. Ils sont aussi une bonne façon de créer des liens avec les habitant·e·s de son quartier.
En lien avec des associations, des cours de danse collectifs seront dispensés gratuitement certains soirs de la semaine sur des grandes places parisiennes, comme place de la République, place des Fêtes, etc.
Nous créerons des pistes de running
Courir en ville est un sport de plus en plus partagé. Seul ou à plusieurs, le running est devenu une marque des grandes métropoles. Mais il reste difficile, parfois dangereux et souvent inconfortable.
Nous imaginerons avec les joggeur·se·s des pistes de running dans Paris, des continuités ininterrompues sur plusieurs kilomètres pour permettre aux joggeur·se·s et aux adeptes de la marche nordique de pratiquer leur sport en toute tranquillité.
Ces pistes pourraient voir le jour sur les berges de Seine, dans les bois de Boulogne et Vincennes, le long du canal Saint-Martin mais aussi entre ces différents sites, en en créant en parallèle de certaines pistes cyclables par exemple, pour mailler Paris et sa métropole de parcours urbains pour courir et se dépenser (gratuitement !).
Nous développerons le mobilier de fitness dans la rue
Faire du sport à Paris aujourd’hui relève trop souvent d’un parcours du combattant : il faut pouvoir s’inscrire dans une association et, si toutes les places ne sont pas déjà prises, être disponible aux créneaux proposés ou alors faire le choix de s’abonner à une salle de sport privée – et souvent très chère. Pourtant, faire du sport est nécessaire pour rester en bonne santé et tout simplement se sentir bien.
Nous voulons que la ville devienne un grand espace sportif et ludique. Nous offrirons aux Parisien·ne·s la possibilité de faire du sport gratuitement dans la ville et à tout moment en développant massivement le mobilier de fitness, notamment en couplant les aires de jeux pour enfants avec des agrès sportifs, destinés aux parents.
En outre, nous préserverons et développerons des terrains d’éducation physique, en pleine terre, ouverts notamment aux plus jeunes.
Des fontaines, des bancs et des toilettes pour profiter de la ville
Nous doublerons le nombre de fontaines à eau dans la ville
Paris est une ville dans laquelle on se déplace beaucoup : pour se promener, entre deux rendez-vous professionnels, pour retrouver des ami·e·s, etc. Et qui ne s’est jamais précipité·e dans un supermarché pour acheter une bouteille d’eau ou sur un distributeur dans le métro, surtout en plein été ?
Si nous voulons réellement lutter contre les pollutions, nous devons en finir avec tous ces produits jetables, souvent en plastique. Les bouteilles plastique sont la cause d’une pollution majeure mais évitable si on en réduit l’usage à la source : en France nous consommons 25 millions de bouteilles d’eau par jour alors même qu’elles font partie des objets les plus fréquemment rencontrés en mer et que la taille du “septième continent” (de plastique) ne fait que grossir jour après jour. Sans compter qu’en plus de la pollution engendrée, chaque bouteille achetée représente un coût très important pour notre portefeuille !
Nous doublerons le nombre de fontaines à eau potable dans les rues de Paris – aujourd’hui il en existe environ un millier – et nous disposerons sur l’espace public des distributeurs de gourdes réutilisables en algoblend (plastique d’algue) à bas prix pour permettre à chacun·e de se désaltérer.
Pour les périodes de fortes chaleurs, et nous savons que les canicules vont se multiplier et s’intensifier, nous développerons les systèmes de brumisateurs sur ces mêmes fontaines publiques. Ils seront à déclenchement individuel afin d’éviter le gaspillage de l’eau, à hauteur d’adulte et d’enfant pour rafraîchir tout le monde.
Nous ferons des toilettes gratuites accessibles partout
Qui a eu une envie pressante un jour à Paris, sait qu’il est quasiment impossible de trouver des toilettes publiques dans la capitale. Aujourd’hui, il existe 425 sanisettes gratuites gérées par JCDecaux, dont seulement 159 ouvertes 24 heures sur 24.
Bien trop peu au regard des 2 millions de Parisien·ne·s – sans compter les personnes qui travaillent à Paris chaque jour et les visiteurs occasionnels. Résultat des courses, en 2017, les agent·e·s de la ville ont dressé 5381 PV pour “épanchement d’urine” dans la rue, et ce nombre n’est que la partie visible du problème. La majeure partie d’entre nous finit par dépenser l’équivalent d’un café pour utiliser les toilettes d’un bar ou d’un restaurant.
Et pourtant, la loi prévoit que chaque établissement a pour obligation de laisser accès à ses WC. Nous conclurons un pacte avec les 15 000 restaurateur·trice·s pour qu’ils laissent accessibles leurs commodités. Avec une priorité, les chaînes de restaurants ayant doté leurs WC de codes disponibles uniquement aux consommateur·trice·s.
En parallèle, nous ré-ouvrirons toutes les toilettes publiques présentes sur le territoire laissées à l’abandon depuis des années (notamment les toilettes du métro) et nous créerons dès que cela est possible de nouvelles infrastructures gratuites, propres et sécurisées dans l’espace public, accessibles pour les femmes comme pour les hommes), mais également pour tous les parents qui ont besoin de changer un bébé.
Enfin, il est inimaginable aujourd’hui qu’on transforme nos gares intégralement en centres commerciaux, sous prétexte de les moderniser, et qu’on en profite pour rendre payant l’accès aux toilettes ! Chaque établissement accueillant du public devra mettre à disposition des WC gratuites.
Nous installerons au moins 1000 bancs supplémentaires dans les rues
Le plaisir de flâner dans les rues de Paris s’est amoindri à mesure que, depuis les années 90, les bancs publics, qui ont fait la réputation de la balade parisienne, disparaissaient.
Nous voulons retrouver ces objets du quotidien au coin de la rue qui permettent de se reposer quelques instants avant de continuer son chemin, d’admirer la vue toujours merveilleuse à Paris, d’entamer la discussion entre ami·e·s ou de faire connaissance avec les voisin·e·s de son quartier.
Le Paris moins cher est aussi celui de la flânerie gratuite qui remet le service public à portée de main. Nous remettrons donc au moins 1000 bancs supplémentaires dans nos rues et plus aucun ne sera retiré, sinon remplacé.