Nos 18 propositions pour un Paris libéré de la voiture
Paris souffre de la pollution, du trafic ingérable, des bruits permanents, du manque d’espace pour marcher ou simplement se poser.
C’est cette révolution urbaine que nous voulons mener pour le prochain mandat.
Elle est d’autant plus vitale que la sortie des énergies fossiles est une des clés de la lutte contre le réchauffement climatique, généré par les gaz à effet de serre et autres polluants de l’air.
Sortir du modèle d’une ville du tout-voiture, c’est retrouver de la tranquillité dans nos rues, c’est laisser de la place aux mobilités actives – bonnes pour notre santé -, c’est remettre de la sécurité dans nos déplacements au quotidien, c’est aussi lutter efficacement pour le climat. Dès demain, le trafic routier doit diminuer dans la capitale au profit de la marche, du vélo et des transports en commun.
Notre ambition est de proposer à chacune et à chacun des solutions pour se déplacer qui rendent caduque l’usage de la voiture individuelle. Ainsi, nous ferons de Paris une “vélopole”, capitale du vélo, une métropole sûre, accessible et agréable pour les cyclistes, y compris occasionnel·le·s, même et surtout lorsque ce sont des enfants.
Nous reconquièrerons de la place dans nos rues pour marcher en toute sérénité et pas seulement dans les quartiers touristiques. C’est partout que les Parisiennes et les Parisiens doivent pouvoir profiter de ces nouveaux espaces de vie.
Nous améliorerons les transports en commun. Nous travaillerons au sein de la Métropole pour favoriser les alternatives à la voiture individuelle. En un mot, nous ferons une ville plus fluide, plus calme, plus douce, plus verte, plus résiliente pour le climat.
Libérer la ville de la voiture constitue la première marche de cette profonde transformation.
David Belliard,
Candidat écologiste à la mairie de Paris
Des rues apaisées
Priorité aux piétons !
300 abords d’écoles piétonisés pour la santé de nos enfants
La pollution parisienne touche particulièrement nos enfants. La carte publiée par l’association Respire est criante : 100% des écoles parisiennes sont polluées ! Et un tiers d’entre elles atteint des niveaux de pollution extrêmement préoccupants.
Alors que la pollution de l’air est un facteur extrêmement important de maladie – responsable de plus de 6000 morts prématuré·e·s à Paris chaque année- nous ne pouvons rester sans rien faire. Chez les enfants, la pollution de l’air est encore plus néfaste que chez les adultes car leurs systèmes respiratoires et immunitaires ne sont pas mûrs : nos enfants risquent de l’asthme mais aussi un retard de développement cognitif et un déficit de QI, sans compter que la pollution favorise les maladies mentales et neurologiques !
C’est pourquoi, ces quelques 300 établissements les plus pollués sont nos priorités. Nous fermerons les rues adjacentes à la circulation pour rendre les abords des écoles aux enfants et à leurs parents.
Nous en profiterons pour les végétaliser, pour qu’à côté de chaque établissement scolaire, les petit·e·s Parisien·ne·s puissent profiter de nature dans la ville. Conséquence, dans tous les coeurs de quartiers se trouveront des espaces de tranquillité réservés aux piétons et aux vélos.
Ces zones de rencontre auront des trottoirs de minimum deux mètres de large pour laisser une place suffisante aux piétons, poussettes et personnes à mobilité réduite.
Des grandes zones piétonnes dans chaque arrondissement
La ville de Paris, sous l’impulsion des élu·e·s écologistes, est engagée dans une démarche ambitieuse contre la pollution des voitures : la sortie du diesel est prévue pour 2024 et celle des moteurs thermiques pour 2030.
Se donner les moyens d’y arriver demande qu’un effort particulier soit fourni par la Préfecture de la Police. Aujourd’hui, les contraintes sont faibles et pourtant très peu respectées. En théorie, seuls les véhicules de Crit’Air 3 ou moins peuvent circuler dans la capitale ; en pratique, les contrôles sont quasi inexistants, n’importe qui peut traverser Paris avec n’importe quel véhicule sans aucun contrôle.
La Préfecture de Police ne fait de toute évidence que peu de cas de la lutte contre les pollutions. Elle devra s’y mettre réellement aux côtés de la ville de Paris si nous voulons protéger la santé des Parisien·ne·s.
D’ici 10 ans, la ville doit profondément se transformer. Si la voiture polluante doit être éradiquée, la voiture électrique ne peut pas la remplacer. Certes, l’électrique est moins émetteur de gaz à effet de serre, mais la production de batterie et les matériaux nécessaires à la construction des automobiles restent extrêmement polluants. Remplacer une voiture thermique par une voiture électrique n’est pas la solution.
Si les voitures sont vouées à devenir l’exception dans la ville, Paris va se transformer. Nous aménagerons dans chaque arrondissement au moins une grande zone piétonne d’ici la fin du mandat. Fini de penser nos rues en fonction des voitures, fini les places de parking toujours occupées par des voitures la plupart du temps immobiles, remettons les piétons au coeur de la ville.
Nous repenserons l’espace public pour qu’il soit agréable à traverser à vélo et à pied mais aussi pour qu’on s’y sente bien : avec des bancs qui permettent d’en profiter, des fontaines à eau pour se désaltérer, suffisamment d’espace pour laisser nos enfants jouer, et évidemment laisser à la nature la place de se développer.
Les places de stationnement seront transformées et remplacées par de nouveaux usages et aménagements : végétalisation, jardinières, arbres, terrasses, etc. L’objectif principal de remettre de la nature en ville c’est de mieux résister aux fortes chaleurs de l’été et de mieux absorber les fortes pluies, l’une et l’autre de plus en plus courantes du fait des dérèglements climatiques que nous connaissons.
Dans ces futures zones piétonnes, voitures, scooters et motos seront bannis, mais l’espace sera pensé pour qu’en cas d’urgence pompier·e·s et policier·e·s puissent intervenir. Sans circulation, leur intervention n’en sera d’ailleurs que plus rapide.
Lutter efficacement contre les pics de pollution
En attendant l’adaptation de nos villes, la pollution reste un fléau à endiguer et la gestion des pics de pollution reste encore très insuffisante.
Nous demanderons la mise en place de la circulation différenciée dès le seuil d’information dépassé, pour éviter au maximum les périodes de pics très élevés, la tolérance zéro sur l’usage de véhicules ne répondant pas aux exigences de la circulation différenciée et un «Paris sans voiture» en période de canicule qui entraîne des pics de pollution à l’ozone.
Mieux réglementer nos rues pour retrouver du calme
En finir avec la pagaille actuelle des trottinettes, vélos et scooters en libre service
Des nouvelles formes de mobilité ont émergé depuis quelques années à Paris : vélos et scooters en libre-service, trottinettes électriques, gyropodes, etc. Par manque de moyens juridiques, les villes n’ont pas pu réagir pour encadrer ces nouvelles pratiques.
Résultats : ces services ont suivi un développement désordonné dans la ville au détriment des piétons, qui ont dû subir les incivilités d’usager·e·s et d’entreprises privées peu précautionneuses des autres usageres de l’espace public. Depuis peu, la loi LOM donne aux collectivités quelques moyens pour réglementer leur usage. Nous allons nous en saisir pour créer un véritable service public de ces nouvelles mobilités.
Notre objectif est à la fois de mieux réglementer et de rendre ces nouvelles mobilités plus efficaces, pour garantir la tranquillité de toutes et de tous.
Nous organiserons des appels d’offres avec les acteurs sur le marché, qui permettront de mieux encadrer les services proposés (nature des engins, rangement, conditions sociales et environnementales…). Nous lancerons un audit complet sur le fonctionnement du Vélib’ 2, qui est un échec. Enfin, nous referons un appel d’offres si aucune proposition d’amélioration de l’opérateur n’est suivie d’effet.
Ces offres seront réunies et coordonnées en un véritable service public des nouvelles mobilités urbaines. Ce service garantira le bon stationnement de ces engins, avec la mise en place de bornes multimodales (où pourront être rangés trottinettes, vélib, vélo cargo, etc) ainsi qu’une gestion coordonnée des différents opérateurs exerçant sur le territoire parisien sous une seule et même offre qui pourrait être intitulée “Paris’lib”.
Pour assurer une meilleure lisibilité aux multiples offres de transport, nous proposerons une application au nom de la ville de Paris dont l’objectif sera que chaque usager·e puisse faire dans Paris le trajet porte à porte le plus facile, rapide, bon marché et écologique possible.
Cette application centralisera et connectera tous les moyens de transports parisiens (trottinettes, vélos, scooters, mais aussi transports publics métro, bus et RER, ainsi que certains trajets taxis et VTC).
Helsinki est déjà équipée d’un tel service. Nous mettrons tout en oeuvre que pour dès 2022 les déplacements dans Paris et sa métropole puissent se faire avec un seul ticket ou un seul pass pour tout type de trajets.
Faire de nos parkings des jardins ! Nos rues ne sont pas un parking à ciel ouvert
La moitié de notre ville est utilisée par les routes et les places de stationnement. 50% de Paris est dédiée à la voiture alors qu’elle ne représente que 13% des déplacements quotidiens des Parisien·ne·s.
Cette répartition de l’espace est complètement injuste envers les autres modes de déplacement et il est nécessaire de la revoir pour permettre à tou·te·s de mieux profiter de la ville.
Nous voulons libérer nos rues des places de stationnement en surface (environ 120 000 places), et les réaménager pour des rues plus accueillantes. Elles laisseront place à des arbres quand cela est possible, à des bancs publics, des fontaines, des poubelles de tri, des boîtes à dons, des toilettes publiques gratuites, etc.
Premier objectif : la moitié des places de parking transformées en 5 ans, soit l’équivalent de 60 hectares reconquis sur la voiture. C’est plus de deux fois le parc des Buttes Chaumont ! Seules des zones de livraison et de stationnements dédiés aux professions en ayant réellement la nécessité (médecins, entrepreneur·se·s, transporteurs de personnes en situation de handicap, etc.) subsisteront.
Les parkings souterrains de la ville sont suffisamment nombreux pour accueillir les voitures des habitant·e·s. Le parc des voitures des Parisien·ne·s représente aujourd’hui 462 700 véhicules et ce chiffre va baisser au cours des prochaines années.
Non au régime d’exception pour les deux-roues motorisées
Aujourd’hui les deux-roues motorisées ne payent pas pour se garer dans les rues de Paris. S’il y a quelques années cette politique “d’exception” pouvait s’entendre pour favoriser les automobilistes à circuler avec des véhicules plus petits, force est de constater que le résultat n’est pas convaincant.
Les scooters et les motos ont souvent des comportements extrêmement dangereux, ils n’hésitent pas à circuler et stationner sur les trottoirs, dans les zones piétonnes et les espaces réservés aux vélos, font un bruit démesuré, roulent à une vitesse excessive, sans compter la pollution de l’air très importante qui est générée.
Une tolérance zéro doit s’appliquer aux infractions commises par les motards et scooteristes ! Nous porterons d’ailleurs une attention particulière au bruit qu’ils produisent. Car à Paris, le bruit, c’est jusqu’à 11 mois d’espérance de vie en moins et des troubles de l’audition, du sommeil, des retards dans le développement cognitif des enfants, des maladies cardiovasculaires.
Pour y répondre, nous généraliserons les systèmes de “capteurs méduses” qui permettent de capter les nuisances sonores en temps réel pour mieux limiter ces nuisances sources de pollution quotidienne.
Nous mettrons également en place le stationnement payant pour les deux-roues motorisées, sous un format forfaitaire (1 jour, 1 mois, 1 an). Il existe 50 000 places de stationnement pour les deux roues motorisées dans Paris, nous proposerons un système de stationnement résidentiel à 1 euro par jour accompagné d’une carte à 30 euros par an et un stationnement à tarif normal pour les visiteurs occasionnels.
Cette mesure permettra un gain de 35 millions d’euros annuel pour la ville et permettra de financer des mesures pour la mobilité douce. Enfin, cette mesure devra être accompagnée d’un suivi plus strict des incivilités commises par les deux roues motorisées.
Les trottoirs ne sont pas des voies de circulations ni de stationnement pour ces engins, nous veillerons à faire respecter un plus juste partage de l’espace public.
En finir avec les livraisons par camions polluants
Approvisionner Paris par la Seine
La gestion et l’approvisionnement de Paris constituent un enjeu majeur pour les prochaines années. Chaque semaine ce sont 1,1 millions de mouvements de marchandises tous produits compris qui incluent toutes les réceptions-expéditions par des transports véhiculés qui se font.
La logistique nécessite une organisation complexe lorsqu’il s’agit notamment d’alimenter des millions de personnes ou de livrer à domicile des biens fournis par le e-commerce qui compte des centaines de milliers de marchandises par jour dans Paris. Aujourd’hui 90% des marchandises circulent en camion en Ile-de-France, 6% par le fleuve, 4% seulement par le train.
Nous favoriserons l’arrivée des marchandises à Paris par bateaux zéro émission. Pour cela, nous soutiendrons le renouvellement de la motorisation des bateaux de fret pour qu’ils changent leurs anciens moteurs diesel en énergie moins polluante comme l’hydrogène par exemple.
En parallèle, nous développerons les projets d’aménagements de ports parisiens sur la Seine afin d’augmenter la quantité de livraisons qui s’effectuent par voies fluviales.
Pour une autre livraison du dernier kilomètre
Plus généralement, c’est une remise à plat de la logistique du dernier kilomètre que nous devons mettre en place, pour enfin réussir une livraison Zéro pollution dans Paris.
Nous ferons évoluer le transport dans la ville avec des modes peu polluants (vélos-cargos, remorques électriques, véhicules au gaz, électrique, à hydrogène) en renforçant les aides à la transition pour les TPE et PME, tout en mettant en place une infrastructure urbaine adaptée.
En effet, pour limiter les déplacements et centraliser la logistique, nous aiderons au développement d’espaces logistiques urbains pour les artisan·e·s et commerçant·e·s. Dans ces hubs, le stockage au plus près des zones de travail et des axes de livraison (ports, portes de Paris et gares) permettra de limiter les déplacements entre la petite couronne et Paris intra-muros.
Enfin, nous supprimerons les exceptions Crit’air pour les livraisons qui existent encore pour les camions de livraisons d’approvisionnement des marchés ainsi que les camions réfrigérés transportant des denrées alimentaires.
Aujourd’hui des solutions existent, nous devons nous en saisir pour réduire la pollution dans la ville.
Des déplacements simplifiés
Pour une métropole 100% cyclable
Atelier de réparation vélo
Aux abords des grandes voies cyclables déjà existantes, de nombreux réparateurs s’installent mais il en faudra plus encore quand l’usage du vélo sera généralisé.
Pour l’entretien des vélos de particuliers, nous soutiendrons l’installation d’ateliers de vélos solidaires pour avoir dans tous les quartiers des solutions pour réparer et entretenir son cycle à bas coût et / ou apprendre à réparer par soi-même son vélo.
Des stationnements vélos antivol
Le vol de vélo est le premier frein à l’achat à Paris. Rien de surprenant lorsqu’on se penche sur les chiffres des vols de vélos : 4610 vols ont été déclarés à Paris en 2018 – soit 12 par jour -, et beaucoup ne sont pas déclarés !
Et pourtant nombre de Parisien·ne·s désirent se mettre au vélo, donnons-leur les moyens de le faire. Pour sécuriser le stationnement, nous installerons des vélo-box fermés et sécurisés dans chaque quartier qui seront proposés sur des places de parking actuelles.
Nous multiplierons par 10 le nombre d’arceaux à vélo pour en finir avec la galère qu’est parfois d’accrocher aujourd’hui son vélo dans la rue.
Enfin, à chaque rénovation d’immeuble, nous veillerons, via le Plan Local d’Urbanisme, à ce qu’un local à vélo soit mis à disposition au rez-de- chaussée de chaque bâtiment.
Faire naître une “génération vélo”
Investir dans la ville pour en faire une ville 100% cyclable c’est bien, mais donner les moyens aux générations futures de savoir faire du vélo et de se déplacer en vélo en toute sécurité, c’est indispensable.
C’est pourquoi, nous organiserons sur les temps périscolaires des cours de vélo à tou·te·s les petit·e·s Parisien·ne·s, comme il existe aujourd’hui des cours de natation. Notre ambition est de permettre à tous les enfants de se déplacer à vélo en toute sécurité en sortant du CM2.
Un réseau vélo métropolitain sécurisé
74% des déplacements dans la métropole font moins de 5 kilomètres et 70% des Parisien·ne·s habitent à moins de 2,5 kilomètres de leur lieu de travail.
Le vélo est donc un mode de déplacement particulièrement adapté à notre ville. Preuve en est le succès de la prime municipale d’aide à l’achat d’un VAE, que nous prolongerons.
Nous aménagerons nos rues pour que les déplacements à vélo soient simples et sécurisés. Le Plan Vélo développé durant ce mandat est un premier pas, mais nous sommes encore loin du but, surtout que seuls 31% des équipements ont été réalisés.
C’est tout le Grand Paris que l’on doit penser comme une Vélopole
où les habitant·e·s pourront circuler en utilisant des voies express pour se déplacer rapidement. Nous soutiendrons le projet du “Vélopolitain” en déployant des pistes cyclables bidirectionnelles sécurisées, permettant aux cyclistes de se déplacer rapidement et en toute sécurité car séparées du reste de la route par de la végétation lorsque cela est possible où par des bandes surélevées.
Dans ce plan, nous doublerons certaines voies de métro particulièrement saturées comme la ligne 13 par des voies cyclables bidirectionnelles.
Pour des transports en commun plus nombreux, plus confortables et moins chers
Des horaires décalés et du télétravail pour désaturer les transports
Pour éviter les effets de saturation en heures de pointe, nous développerons pour tous les services municipaux le permettant le télétravail ainsi que des horaires légèrement décalés, afin de participer à désengorger les transports en commun en heure de pointe. Nous inciterons les employeurs de la région parisienne à mettre en place les mêmes dispositifs.
Des navettes touristiques sur la Seine ouvertes à tou·te·s
Nous développerons un service de transport fluvial collectif destiné principalement aux touristes, grâce à des bateaux-bus zéro émission, en lien avec IDF Mobilités. Ce service comprendra une offre de transport fluvial pour rejoindre les points clés de la capitale. De Bercy à la Tour Eiffel, des lignes courantes permettront aux touristes de se déplacer sur la Seine. Ces bateaux-bus pourront également être empruntés par les détenteur·trice·s du Pass Navigo sans surcoût.
Des transports gratuits pour les moins de 26 ans
Entre la ville de Paris et la région Île-de-France, de nombreuses mesures de gratuité des transports en commun existent déjà. La gratuité totale existe pour les séniors sous conditions de ressources, pour les enfants de maternelle et de primaire, pour les personnes en situation de handicap, pour les bénéficiaires du RSA et des remboursements conséquents existent pour les moins de 18 ans et pour les personnes au chômage. C’est bien la preuve, s’il en était besoin, que se déplacer aujourd’hui dans Paris et sa métropole est une obligation qui coûte cher, trop cher parfois.
Cette barrière mise à l’accès au métro, du RER, du bus et du tram est incompréhensible à l’heure où pour lutter contre la pollution de l’air et les dérèglements climatiques, les pouvoirs publics demandent à chacun·e d’entre nous de se déplacer le plus proprement possible donc en utilisant la marche, le vélo mais surtout les transports en commun.
Transports en commun, qui, il faut le rappeler, souffrent d’un manque cruel d’investissement et voient de fait inéxorablement leur qualité décliner. Pour un service si peu qualitatif, demander aux Francilien·ne·s de payer toujours plus cher leur Pass Navigo (passé de 73€/mois en 2016 à 75,20€/ mois en 2019) est inconcevable.
Pour favoriser l’utilisation des transports en commun, nous mettrons en place leur gratuité pour tou.te.s les Parisien·ne·s de moins de 26 ans qui en ont besoin. Et nous porterons cette mesure de gratuité au sein de la métropole du Grand Paris ainsi qu’à IDF Mobilités pour que tou·te·s les jeunes Francilien·ne·s puissent en profiter.
Un nouveau pacte métropolitain des mobilités
Cette révolution des mobilités se joue aussi au niveau de la métropole. Paris doit s’engager, au sein de la métropole du grand Paris, à créer un nouveau pacte des mobilités pour favoriser l’intermodalité : lignes de bus de proximité pour relier des stations de RER, création de parking relais, pistes cyclables, places et infrastructures pour développer le covoiturage, aide à l’acquisition de VAE… Ces aménagements sont autant d’alternatives à l’usage de la voiture individuelle.
Une brigade contre le harcèlement dans les transports
100 % des utilisatrices de transports en commun ont été victimes au moins une fois de harcèlement sexiste selon le Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Il est impensable que la moitié des usager·e·s du métro ne s’y sentent pas en sécurité. Sans compter toutes les autres sources d’insécurité dans les transports : les vols à l’arraché, les pickpockets, le sentiment d’insécurité dû au manque de propreté, etc.
C’est pourquoi, nous proposons que la ville de Paris et la région IDF travaillent main dans la main pour créer des brigades de lutte contre les incivilités et le harcèlement dans les transports en commun. Des agent·e·s seront spécifiquement formé·e·s aux problématiques du harcèlement et seront présent·e·s dans les stations et les rames pour sensibiliser les usager·e·s aux comportements incivils ou agressifs.
Le harcèlement de rue reste encore aujourd’hui, et ce malgré la loi, souvent difficilement qualifiable et laissé à l’appréciation ou au jugement de chacun·e. C’est pourquoi cette nouvelle brigade aura comme missions principales d’avoir une présence dissuasive, de sensibiliser et de faire de la médiation.
Une nouvelle ligne de tramway entre les grandes gares
Qui dit plus de voitures individuelles, dit alternatives. Notre ambition est d’offrir aux Parisien·ne·s et aux Francilien·ne·s les moyens de se déplacer autrement. Malgré un réseau de transports en commun extrêmement important – nous avons le réseau le plus dense du monde – nos métros, RER et tramways ne peuvent plus accueillir de nouveaux passager·e·s. Les lignes sont toutes saturées. La ligne 13 en est l’illustration la plus frappante : avec ses 650 000 passager·e·s par jour, son taux de remplissage est de plusde116%!
Nous devons offrir aux Francilien·ne·s de nouvelles infrastructures pour se déplacer, non en sous-sol, mais en surface.
Nous relierons les 5 grandes gares parisiennes, cela pourrait prendre la forme d’un “tramway des gares”. Son tracé commencera à gare Montparnasse pour passer à gare Austerlitz, gare de Lyon puis enfin gare de l’Est et gare du Nord.
Ce projet demi-circulaire permettra de délester les 474 millions de voyageurs annuels qui passent dans ces cinq gares et qui, très souvent, doivent faire un transit de l’une à l’autre, chargeant encore les lignes de métro et de bus déjà surchargées.
Ce tramway proposera des places réservées aux vélos, comme nous demanderons à ce que tous les nouveaux bus en circulation disposent de dispositifs pour accrocher les vélos. L’objectif est de favoriser l’intermodalité (l’utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement) pour que les usager·e·s puissent transiter sur de moyennes et longues distances avec leur vélo et ainsi optimiser leurs temps de déplacements.
En effet, sous l’impulsion des élu·e·s écologistes au Parlement européen, tous les trains grandes lignes devront progressivement proposer de nombreuses places vélos. En Île-de-France, nous devons aussi imaginer pouvoir aller de chez soi à une station de RER ou de tramway à vélo, monter dans le wagon avec son vélo et finir son trajet à vélo.
Sur l’intégralité du tracé du tramway, la chaussée sera libérée du bitume et remplacée par un tapis végétal, plus approprié pour lutter efficacement contre les îlots de chaleur l’été et pour absorber l’eau de pluie.