Nos 16 propositions pour un Paris plus sûr
À Paris question sécurité et tranquillité publique, la situation se dégrade. Les violences, les vols, les harcèlements, les incivilités augmentent dans la capitale. Alors que la police nationale, qui a subit une baisse d’effectifs depuis dix ans, est insuffisamment présente dans nos rues, pour nous écologistes, la sécurité et la tranquillité publique des Parisien·ne·s est une priorité.
Pour cela, la Ville et l’Etat doivent travailler main dans la main, remplissant chacun pleinement leurs missions. L’Etat doit immédiatement cesser son désengagement et réinvestir nos rues : nous avons besoin d’une police nationale qui agissent aussi sur la délinquance pour assurer la sécurité des Parisien·ne·s et de leurs biens. Quant à la municipalité, son rôle est d’assurer la tranquillité de l’espace public. Avec une stratégie : plus d’humains sur le terrain.
Pour cela, nous créerons une Brigade de la Sécurité et de la Tranquillité Publique (BSTP) dont la mission première sera de recréer un lien de confiance avec les habitant·e·s. En renforçant leur présence auprès des Parisien·ne·s et en devenant expert·e·s de leur quartier, les agent·e·s de la ville auront une présence dissuasive à la fois sur les incivilités (épanchements d’urine, les jets de déchets) et se poseront comme médiateur·trice·s pour éviter tout acte de harcèlement ou de violence.
C’est avec de la pédagogie, de la médiation, de la présence humaine et un réel investissement dans la ville (poubelles de tri, toilettes, lampadaires, etc.), que nous arriverons à assurer la tranquillité pour tou·te·s, quel que soit son sexe, son genre, sa catégorie sociale, sa religion ou son origine. En cas de non respect des règles, les agent·e·s de la brigade verbaliseront chaque incivilité et saisiront la police nationale pour tous les actes de violence constatés. Chacun dans son rôle.
David Belliard,
Candidat écologiste à la mairie de Paris
Une ville plus sûre, c’est aussi une ville plus agréable au quotidien
Nous améliorerons les équipements des services de propreté
Chaque jour, 2900 km de trottoirs sont nettoyés et 2700 encombrants enlevés. 5000 balayeurs et éboueurs sont mobilisés à cet effet, en particulier pour entretenir et vider les 30 000 corbeilles de rue.
Il est indispensable de mieux répondre aux besoins locaux et d’y adapter les moyens existants. C’est pourquoi nous déconcentrerons la gestion de la propreté au niveau des arrondissements pour garantir que les moyens soient adaptés aux besoins de chaque quartier.
Nous investirons dans la mécanisation des tâches, en achetant du matériel testé par les agent·e·s et prenant en compte les spécificités des territoires et améliorant leurs conditions de travail pour plus d’efficacité dans le nettoyage de nos rues.
Nous en finirons avec les incohérences administratives
L’efficacité des collectes sera aussi renforcée par un découpage de Paris en secteurs plus cohérents pour faciliter le travail des agent·e·s et en renforcer l’impact.
Cette amélioration de l’organisation passera notamment par l’affectation régulière des agent·e·s à une zone déterminée ce qui augmentera l’efficacité des nettoyages par une meilleure connaissance des quartiers et de leurs besoins.
Les moyens seront par ailleurs renforcés dans les rues et quartiers nécessitant un effort accru. L’usage de l’espace public n’est pas le même partout : les mesures de nettoyage mises en œuvre par la Ville doivent s’adapter aux besoins spécifiques des quartiers et de leurs habitant·e·s.
Nous permettrons aux agent·e·s de réellement lutter contre le bruit
A Paris, 86% des habitant·e·s sont exposé à un bruit dépassant les valeurs maximales recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et les conséquences sont importantes : pour chaque Parisien·ne exposé·e, c’est 11 mois de bonne santé qui sont perdus selon BruitParif, avec un coût total pour la collectivité qui a été estimé à 3.9 milliards d’euros.
La question du bruit sera un axe majeur de l’aménagement urbain pour garantir la tranquillité de tou·te·s : toute nouvelle construction de chaussée devra être faite en matériaux absorbant le bruit, les horaires des travaux publics seront adaptés, la vitesse en ville sera abaissée…
Nous formerons et fournirons aux agent·e·s de sécurité de la Ville des sonomètres pour mesurer le bruit des deux roues motorisées, qui constituent la première des nuisances sonores à Paris. En cas de dépassement des décibels autorisés, les scooteristes et motard·e·s seront verbalisé·e·s.
Nous renforcerons également les moyens pour faciliter le dialogue en cas de conflit d’usage entre habitant·e·s et gérant·e·s de bars ou de boîtes de nuit pour adapter les activités sans pour autant avoir à les stopper ou fermer les lieux.
Nous repenserons nos rues pour éviter les incivilités
Améliorer la propreté des rues, c’est aussi limiter les jets de déchets. Nous augmenterons le nombre d’équipements à disposition des passant·e·s, avec un objectif « une poubelle à moins de 50 mètres de moi » pour augmenter le nombre de corbeilles de rue et réduire les jets de déchets.
Chaque nouvelle corbeille de rue devra permettre le tri des déchets, un impératif si nous voulons lutter efficacement contre les pollutions et les dérèglements climatiques.
De nouvelles bornes de collecte de vêtements seront installées et les autorisations d’installation de terrasses seront conditionnées à la mise à disposition de cendriers fixes pour lutter contre les jets de mégots.
Nous ré-ouvrirons également toutes les toilettes publiques présentes sur le territoire laissées à l’abandon depuis des années (notamment les toilettes du métro) et nous créerons dès que cela est possible de nouvelles infrastructures gratuites, propres et sécurisées dans l’espace public, accessibles pour les femmes comme pour les hommes, mais également pour tous les parents qui ont besoin de changer un bébé.
Nous conclurons un pacte avec les 15 000 restaurateur·trice·s pour qu’ils laissent accessibles leurs commodités. Avec une priorité, les chaînes de restaurants ayant doté les sanitaires de verrous pour en restreindre l’accès aux consommateur·trice·s, ce qui est pourtant interdit par la loi.
Grâce à tous ces nouveaux équipements, il n’existera plus aucune bonnes raisons de faire acte d’incivilité. Aucune tolérance ne sera donc accordée aux contrevenant·e·s, qui seront constamment verbalisé·e·s.
Enfin, puisque que le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit, nous proposerons un plan spécifique et ambitieux pour une capitale zéro- déchet.
Un plan renforcé pour les quartiers du Nord-Est parisien
Aménagement de l’espace urbain
L’aménagement urbain est l’un des principaux déterminant de la tranquillité publique dans l’espace public et de sa propreté. Nous réaménagerons progressivement les quartiers en élargissant les trottoirs pour lutter contre le harcèlement de rue en diminuant la densité sur la chaussée.
Nous améliorerons et ciblerons l’éclairage urbain pour répondre au besoin de sécurité et repenserons les mobiliers urbains et la végétalisation de l’espace public.
Ces opérations seront menées conjointement avec les habitant·e·s, au moyen de marches exploratoires urbaines, pour cibler précisément les besoins et construire les solutions à partir des expériences vécues dans les quartiers.
Création d’antennes spécifiques de la Brigade de Sécurité et de Tranquillité Publique dans le Nord-Est Parisien
Des moyens humains et financiers spécifiques seront attribués à la Brigade de Sécurité et de Tranquillité Publique pour renforcer la présence sur le terrain et lutter contre les incivilités.
Des antennes spécifiques de la Brigade seront créées dans le Nord-Est parisien pour renforcer le lien de proximité avec les habitant·e·s et les commerçant·e·s, augmenter la régularité des patrouilles et donner une capacité d’intervention plus rapide dans ce secteur.
Renforcement des moyens pour la propreté
Dans une logique d’équité, des moyens renforcés pour la propreté seront dédiés au nord-ouest parisien. Les équipements de propreté urbaine (moyens de tris, poubelles de rues, toilettes publiques …) seront multipliés pour répondre au besoin.
Le passage des équipes municipales de nettoyage sera plus régulier pour répondre aux besoins spécifiques des quartiers.
Un plan de lutte contre le crack
Depuis pas moins de 30 ans, le Nord-Est Parisien comprend une des scènes ouvertes majeures d’usage et de deal de crack en France.
L’addiction lourde à ce produit ne concerne que quelques centaines de personnes mais crée des problèmes spécifiques, notamment parce qu’il n’existe pas de produit de substitution et que la France n’a pas mis en place de dispositif spécifique de réduction des risques, laissant la population la plus touchée se désocialiser et se marginaliser, en dehors des droits sociaux et sanitaires fondamentaux.
Ce manque a été en partie pallié à Paris par une première politique du genre : le plan crack Ville /État. Il a été mis en place par notre adjointe à la santé Anne Souyris il y a 6 mois mais pour l’heure, il demeure timide dans sa réalisation. De plus, il reste à renforcer par un dispositif de réduction des risques beaucoup plus développé et varié qui allie une prise en charge globale et progressive des usager·e·s de drogues et un véritable apaisement de l’espace public :
Nous estimons notamment nécessaire d’installer des espaces de consommation à moindre risque dédiés de petite taille, dont certaines mobiles, ainsi qu’un accompagnement psychologique et social individualisé des usager·e·s, accolées à chaque Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) pour desserrer la contrainte sur certains quartiers et traiter aussi les scènes invisibles de drogues sans attendre le déclassement social et sanitaire des personnes.
Une action coordonnée entre l’Etat et la Ville
En dépit de tous les moyens que la Ville de Paris pourra consacrer au Nord- Est, la situation ne pourra s’améliorer que si l’Etat se décide à assumer son rôle protecteur pour tou·te·s et y met les moyens nécessaires, à rebours d’un désengagement constant depuis plusieurs années.
Une action coordonnée de l’Etat et de la Ville est la condition sine qua none pour le retour de la tranquillité dans ce quartier. Des “cafés-police” réunissant la Police nationale, la Brigade de Sécurité et Tranquillité Publique, les associations de riverain.e.s, les habitant.e.s et les commerçant.e.s tiendront régulièrement avec l’objectif de résoudre collectivement les difficultés du quartier et de recréer du lien avec les acteurs locaux.
L’urgence de la situation impose néanmoins à la Ville de prendre des mesures temporaires et urgentes : les habitant·e·s ne peuvent être tributaires des questions institutionnelles, en particulier les populations les plus précaires qui se retrouvent mises en danger.
Nous assumerons nos responsabilités face à l’urgence humanitaire en mettant à l’abri les migrant·e·s abandonné·e·s à la rue et en renforçant la prise des charge des toxicomanes.
Mieux organiser la sécurité à Paris
Nous créerons une Brigade de sécurité et de tranquillité publique
Nous mettrons un terme à la surenchère sécuritaire inefficace, à la course à l’armement et à la rupture de confiance alimentées par les politiques de droite et de gauche. La création d’une police municipale, brandie en solution miracle aujourd’hui, ne répondra pas au besoin de tranquillité publique.
Dans l’agglomération parisienne, c’est d’ailleurs plus d’un·e habitant·e sur deux qui n’a pas confiance dans la police et 6 personnes sur 10 estiment que la présence policière est suffisante. Une police municipale ouvrirait surtout la voie au désengagement de l’Etat à Paris.
Nous créerons une Brigade de Sécurité et Tranquillité Publique (BSTP) pour répondre aux besoins quotidiens de tou·te·s les Parisien·ne·s. Cette brigade accueillera les actuel·le·s agent·e·s de sécurité de la Ville de Paris, renforcée par le recrutement de 300 nouveaux personnel·le·s, dédié·e·s spécifiquement au Nord-Est parisien qui concentre bon nombre de difficulté ainsi qu’à assurer une présence plus importante la nuit.
Renforcée également grâce au retour des gardien·ne·s de parcs, car c’est dans nos jardins que se passent un très grand nombre des incivilités et des agressions – par exemple, dans le 11ème arrondissement, ce sont 85% des incivilités et des agressions qui ont lieu dans les parcs et jardins. C’est pourquoi nous recruterons 100 nouveaux gardiens de parcs, spécifiquement formés à la gestion des violences et des incivilités.
La mission première de ces agent·e·s sera de retisser les liens avec les habitant·e·s, afin de redevenir un interlocuteur de confiance. Ces agent·e·s municipaux, dont l’uniforme sera clairement distinct de celui de la police, seront régulièrement formé·e·s à la médiation et ne seront pas équipé·e·s d’armes létales qui les mettraient en danger, eux et la population.
Leur équipement restera limité à celui dont disposent actuellement les agent·e·s de la Ville (matraque, bombes lacrymogène, menottes). Ils seront implantés dans chaque arrondissement, devenant expert·e·s de leur quartier, dont la présence sera adaptée aux besoins : patrouilles à pied ou à vélo, rencontres régulières avec les acteur·trice·s locaux ou associatifs et les commerçant·e·s, etc.
Leur présence plus nombreuse et plus soutenue sur le terrain aura de fait une action dissuasive sur les incivilités que nous subissons (jet de déchets sur l’espace public, non-respect du code de la route, stationnement gênant) et sur les tentatives d’agression.
La brigade aura donc un rôle de pré-intervention médiatrice avant intervention si nécessaire de la police nationale de proximité. Afin de ne pas mettre en danger les agent·e·s de la ville, ils seront au préalable formé·e·s aux techniques d’interventions lors d’altercations qui peuvent devenir violentes.
En dernier recours, les agent·e·s n’hésiteront pas à verbaliser les incivilités et à intervenir lors de flagrants délits d’agression.
Nous donnerons aux pompiers de Paris les moyens de remplir leurs missions
La Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris qui protège la Ville et la petite couronne nécessite un investissement important pour lui permettre de mener à bien ses missions à horizon 2025, notamment du fait du vieillissement de la population, de l’augmentation de la population en petite couronne mais aussi l’augmentation des populations en grande difficulté plus exposées à certains risques.
Les pompier·e·s de Paris ont besoin d’un plan de modernisation, estimé à 150 millions d’euros d’ici 2030. Nous rétablirons ce plan d’investissement et de modernisation brutalement stoppé par la Ville en 2014, et comblerons le retard pris depuis au détriment de la sécurité de tou·te·s.
Car le manque de moyens des sapeurs-pompier·e·s parisiens devient alarmant : pour un nombre d’habitant·e·s à protéger équivalent à New York, un nombre d’appels et un nombre d’interventions similaires, les pompier·e·s de Paris sont deux fois moins nombreux que leurs collègues New Yorkais pour un budget trois fois inférieur !
Ce plan d’investissement permettra aussi d’adapter les secours pour faire face à l’augmentation des événements climatiques extrêmes liés au changement climatique comme les canicules ou les crues de la Seine et les inondations dues aux fortes pluies.
Nous renforcerons les liens entre la Préfecture de Police et la Ville de Paris
Parce qu’il est impératif de renforcer l’efficacité des politiques de sécurité et de tranquillité publique, nous travaillerons à améliorer la coopération entre tous les acteurs locaux, et en particulier entre la Préfecture de Police et les agent·e·s de sécurité de la ville de Paris.
Les informations seront mieux partagées, un canal de communication dédié sera mis en place – via un canal radio direct par exemple – les zones d’actions des services de police et des services municipaux seront rendus plus cohérentes pour améliorer la complémentarité des missions.
Nous engagerons également un grand partenariat entre la Ville et les commissariats de police pour former tou·te·s les policier·e·s nationaux en contact avec le public.
Les agent·e·s de police qui reçoivent les plaintes des victimes seront formé·e·s à la prise en charge des publics confrontés à des violences particulières (les femmes victimes de violences conjugales, les LGBTQI+, les personnes souffrants de discrimination ethnique, etc.).
Un tel plan de formation a déjà été mis en place avec les commissariats du 12e arrondissement, sous l’impulsion d’Emmanuelle PIERRE-MARIE, élue écologiste, et c’est un franc succès. Un·e agent·e de la Ville sera présent·e en permanence pour permettre la meilleure prise en charge possible des personnes en fragilité.
Cet·te agent·e aura pour mission la mise en relation avec l’ensemble des acteurs permettant un accompagnement au plus proche des besoins : associations d’écoute et de libération de la parole, d’accompagnement vers l’accès aux droits, logement réservé chez les bailleurs sociaux de la ville, médecins, services sociaux, …
Enfin, nous évaluerons chaque année le bilan de la Préfecture de police en matière de lutte contre la délinquance et de maintien de l’ordre par la création d’un Observatoire des politiques de sécurité. Cet observatoire jugera le bon respect des droits humains et des règles déontologiques par l’ensemble des forces de l’ordre.
Les affrontements et violences policières qui ont eu lieu lors des grandes manifestations des dernières années sont contraires à la liberté de manifester paisiblement et en toute sécurité.
Non seulement ce climat de tensions met en danger physique les manifestant·e·s, les habitant·e·s et les forces de l’ordre, mais il contribue à diffuser un climat de défiance et de violence. A l’instar de ce que prône le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, appelant le gouvernement à ne pas apporter de restrictions excessives à la liberté de réunion pacifique et à suspendre l’usage du lanceur de balle de défense, nous garantirons ce droit de manifester en toute sécurité dans Paris.
Nous sortirons du dogme de la vidéosurveillance
Le déploiement massif de la vidéosurveillance soumet les Parisien·ne·s à une situation de liberté surveillée.
Cette intrusion de la vidéo-surveillance dans la vie privée n’a aucune efficacité prouvée : l’impact sur la délinquance n’est pas mesurable et les conséquences sont surtout un déplacement des actes et elle ne contribue que marginalement à la résolution des affaires.
Les avantages de cette politique sont donc très limités au regard de ses coûts et de la menace pour la vie privée. Nous évaluerons précisément l’efficacité de la vidéosurveillance à Paris grâce à un audit, tout en gelant le déploiement de nouvelles caméras de surveillance dans l’espace public, exception faite des caméras de contrôle des plaques d’immatriculation pour la vidéo-verbalisation sur les couloirs de bus et des pistes cyclables.
Nous instaurerons un moratoire interdisant l’introduction de logiciels de reconnaissance faciale ou d’analyse comportementale.
La sécurité pour toutes et tous, sans discrimination !
Contre les contrôles au faciès, nous demanderont une expérimentation du récépissé lors des contrôles d’identité
Pour mettre fin aux discriminations que cachent souvent les mesures de sécurité, et en particulier les discriminations lors de contrôles abusifs, nous demanderons à la Préfecture de Police et au Ministère de l’intérieur que Paris devienne le territoire d’une expérimentation du récépissé lors des contrôles d’identité.
Un coupon sera remis par l’agent·e ayant réalisé·e le contrôle avec la date, le lieu et la raison du contrôle d’identité afin de pouvoir suivre les contrôles et vérifier si certains sont réalisés pour de mauvaises raisons, notamment des “contrôles au faciès”.
Nous développerons une vraie politique de lutte contre le harcèlement de rue
Les femmes et les LGBTQI+ doivent pouvoir profiter de Paris en toute sécurité. C’est pourquoi, nous renforcerons la verbalisation du harcèlement de rue (outrage sexiste) et la prévention des agressions dans l’espace public. La garantie de la tranquillité passe par une présence accrue sur le terrain de la Brigade de Sécurité et de Tranquillité Publique.
De même, nous créerons un réseau de bars, cafés, commerces et lieux accueillant du public pour permettre aux femmes ou personnes harcelées, suivies dans la rue de trouver un espace sûr, pour se réfugier en cas de besoin.
Le réseau sera construit autour d’établissements ouverts la nuit et signalés par un label très visible sur la porte. Un guide sera diffusé à chaque gérant·e pour les aider à gérer la situation et prendre en charge la victime en attendant les secours en cas de besoin.
Nous travaillerons également avec la région Île-de-France pour créer des brigades de lutte contre les incivilités et le harcèlement et les agressions dans les transports en commun. Des agent·e·s seront spécifiquement formé·e·s aux problématiques du harcèlement et assureront une présence dissuasive sur le terrain.
Des permanences seront mises en place dans les grandes stations de transports afin de pouvoir enregistrer directement les plaintes des victimes, comme c’est actuellement déjà le cas à la station Châtelet. Car de nombreuses victimes ne vont pas porter plainte car l’idée de reprendre les transports en commun et de devoir se rendre jusqu’à un commissariat les décourage.
Enfin, repenser l’espace public avec les riverain·e·s et les passant·e·s du quotidien est une bonne solution pour aménager nos rues, pour prendre en compte les besoins et réduire le sentiment d’insécurité ou de saleté. A chaque réfection de rue, nous associerons donc largement les expert·e·s du quotidien grâce à des enquêtes de voisinage et des marches exploratoires pour assurer la tranquillité de tou·te·s.
Améliorer la prévention et assurer l’accompagnement de chacun·e
Nous hébergerons chaque personne faisant face à une situation de violence
Nous renforcerons le soutien de Paris aux associations d’aide aux victimes qui ont montré leur efficacité dans l’accompagnement juridique, psychologique et social qu’elles apportent aux victimes de violences ou de discriminations quotidiennes.
Et nous faciliterons le relogement en urgence des victimes qui subissent des violences qui les menacent au quotidien dans leur espace privé.
Une centaine d’appartements – aujourd’hui seules des places d’hébergement d’urgence ou en résidences sociales sont proposées – tout équipés chez les bailleurs sociaux de la ville, seront proposés aux conjoint·e·s victimes de violences, aux enfants en danger, ou encore aux personnes victimes de traite d’êtres humains.
Nous nous engagerons dans la prévention de la délinquance et de la récidive
Les écologistes ont une vision globale de la sécurité, qui implique notamment un large volet de prévention. Nous mettrons en place des programmes de préventions des violences faites aux femmes et aux minorités (racisme, antisémitisme, LGBT+phobies, …) dès le plus jeune âge, en lien avec les écoles de la Ville et en informant chacun·e sur les comportements prohibés et ses droits en tant que victime.
Nous renforcerons la prévention des affrontements entre bandes (phénomène des « rixes »), qui ont explosés ces dernières années à Paris, en proposant une meilleure coopération entre acteurs sociaux, éducatifs et de tranquillité pour anticiper ces phénomènes et proposer des solutions éducatives.
Enfin, nous faciliterons l’accès des ancien·ne·s délinquant·e·s aux formations dispensées par la Ville, en particulier les formations professionnalisantes pour faciliter leur réintégration et nous soutiendrons les dispositifs innovants de prévention de la récidive et d’aide aux victimes, non seulement par un soutien financier des associations qui les portent mais encore par la mise à disposition de locaux par la ville à ces structures.