Nos 15 propositions pour le tourisme à Paris
Paris, ville de vie, ville de visite : pour un tourisme écologiquement et socialement responsable.
Paris, ville lumière, est l’une des premières destinations touristiques au monde et cela s’explique facilement par son patrimoine, sa gastronomie, ses magasins, son offre culturelle, etc. Pour les Parisiens, ce tourisme est aussi une mine d’or : avec près de 29 millions de séjours et plus de 115 millions de nuitées par an, il rapporte à la ville 83 millions d’euros de taxe de séjour. La consommation des touristes lors de leur séjour est évaluée à 15 milliards d’euros. C’est un levier conséquent pour réinvestir dans l’action publique. Par ailleurs les entreprises dont les activités sont liées au tourisme, généraient 10% des emplois salariés de la ville en 2017.
Mais si le monde entier rêve de visiter Paris et que les visiteurs repartent des souvenirs plein la tête et des images plein leur appareil photo, pour les habitants de Paris, être la première destination touristique du monde n’a pas que des effets positifs, loin de là.
Dans un contexte marqué par l’urgence climatique, alors que le tourisme est responsable d’une pollution pharaonique au kérosène des avions et au diesel des cars, alors que le tourisme de masse détruit des quartiers entiers entre AirBnB et mono-activité de luxe, la question qui se pose est simple : pouvons-nous et voulons-nous continuer à accueillir autant de touristes ? Car si nous ne faisons rien, selon l’APUR (Atelier parisien d’urbanisme), c’est 54 millions de touristes en 2040 que Paris devra se préparer à accueillir !
Les parisiens paient aujourd’hui un tourisme de masse plébiscité depuis des décennies, qui n’est plus tenable au regard des défis devant nous, avec en priorité l’avenir de notre ville et de notre planète. Le tourisme ne doit plus rimer avec pollution !
Rien n’a été trop beau pour favoriser le tourisme international : organisation de grands événements internationaux (Jeux Olympiques, Grand Prix de Formule E, Fashion Week, etc), création de Zones Touristiques internationales (ZTI) qui permettent l’ouverture des commerces le dimanche. Ces décisions relèvent d’une seule logique, qu’il est temps d’inverser. Nous devons sortir de la stratégie du toujours plus, pour favoriser un tourisme qualitatif et respectueux de Paris, de ses habitants et de l’environnement.
L’histoire de Paris et ses valeurs d’accueil nous obligent. Repensons le tourisme pour qu’enfin parisiennes et parisiens, professionnels du tourisme et visiteurs puissent toutes et tous y trouver leur compte.
David Belliard,
Candidat écologiste à la mairie de Paris
Visiter la ville, oui. La polluer, non !
À Paris de nous faire préférer le train
Aéroports de Paris (Paris Orly & Roissy-Charles de Gaulle) comptabilise 105 millions passagers en 2018, un chiffre en constante augmentation depuis trente ans et qui ne faiblit pas ces dernières années malgré la prise de conscience climatique : +4% de trafic annuel ces trois dernières années pour les aéroports franciliens. Pour chaque passager, c’est autant de pollution supplémentaire dans notre environnement.
Il est urgent de penser le tourisme autrement qu’en avion !
Pour chaque déplacement aérien qui sera encore fait, le principe du pollueur-payeur doit s’appliquer. Comment expliquer que le trafic aérien, 1500 fois plus polluant que le train, ne soit toujours pas soumis à une fiscalité adapté ? L’impératif écologique nous oblige à être plus rationnel dans le choix de nos modes de transport qui restent une des principales causes du dérèglement climatique. Les pouvoirs publics, le gouvernement mais également la Commission européenne, doivent urgemment mettre en place une taxe kérosène et réduire drastiquement les vols intérieurs nationaux.
Seule une politique ambitieuse de développement du train est une politique d’avenir.
Malheureusement la France prend un tout autre chemin, les trains de nuit ont quasiment tous disparu, les TER sont inégalement soutenus, leur prix sont tout sauf attractifs ! Pendant ce temps, en Allemagne, le train de nuit compte 1,4 million de passagers pour dix lignes en service en 2019, avec une augmentation des réservations jusqu’à 10 % sur certaines lignes par rapport à 2018. Réhabilitons les trains de nuit, et permettons à des visiteurs de toute l’Europe de se rendre dans notre capitale, sans polluer.
Autre exemple des choix antinomiques en Île de France : le Charles de Gaulle Express. Coûte que coûte, les gouvernements successifs soutiennent ce projet qui permettra à quelques touristes fortunés (le prix du billet est déjà affiché à 24€) de relier l’aéroport de Roissy à Paris. Ce projet est estimé à 1,8 milliard d’euros alors qu’on ne trouve pas les financements nécessaires pour rénover et moderniser le RER B, qui en aurait pourtant bien besoin et dont le tracé n’est pour partie pas si éloigné de celui du CDG Express. Ce grand projet inutile résume parfaitement le choix fait par les pouvoirs publics : favoriser le tourisme en avion, financer des projets pour le confort des visiteurs occasionnels au détriment des habitant.e.s de Paris, de sa métropole et de sa région.
Visiter la ville sans polluer
Notre priorité est de limiter toutes les pollutions dues au tourisme. Le “touriste Zéro Carbone” vient en train et visite Paris à vélo. C’est pourquoi, pour favoriser ce comportement vertueux et la continuité zéro carbone:
nous offrirons à chaque visiteur venu en train un Pass Vélib’ Découverte.
Mais pour faire du tourisme parisien un tourisme éco-responsable c’est vers les cars de tourisme qu’il faut se tourner. Les bus touristiques à Paris sont la cause de nombre de pollutions et de gênes pour les parisiennes et les parisiens. Nous interdirons les cars de tourisme des tours opérateurs dans la capitale. Nous limiterons les déposes et déplacements aux zones périphériques de Paris ou de sa métropole en reprenant l’arrêté municipal du 5 janvier 2017 qui réglemente la circulation, l’arrêt et le stationnement dans les zones touristiques. Ainsi, nous renforcerons le niveau Crit’Air pour la Zone à faibles émissions (ZFE) de Paris.
Toutefois, 11% des touristes utilisent le car pour se déplacer à Paris, et notamment les cars panoramiques qui sont actuellement opérés par 4 compagnies. Sur ce marché très lucratif, représentant plusieurs millions d’euros par an, IDF Mobilités a décidé en juillet 2019 de lancer une procédure de délivrance d’agrément aux compagnies souhaitant exercer une activité d’exploitation de lignes de tourisme. Si IDF Mobilités a fixé l’obligation aux compagnies de s’équiper d’une flotte de véhicules propres à 50% en 2022 et 100% en 2024, ils n’ont pas prévu de limiter la taille de ces énormes bus qui roulent le plus souvent à moitié vides. De plus, ce marché ne bénéficie pas à la ville car elle n’en tire aucune ressource tout en subissant par contre les conséquences des pollutions de ces engins : pollution de l’air tant que les bus ne sont pas électriques, pollution sonore avec les bruits de moteur et klaxon, pollution visuelle car les bus sont immenses et recouverts de publicité.
Afin de répondre à ces problèmes, nous mettrons en place dès 2020 une redevance sur les différents points d’arrêts des bus panoramiques. Mais surtout, d’ici à la fin du mandat, nous créerons un service municipal (via une SEM) de transports et de mobilité touristique à moindre émission. En travaillant sur un cahier des charges privilégiant uniquement les cars à moindre émission et un zonage précis, nous pourrons proposer une offre accessible à tarif abordable et qui aura l’avantage d’être aussi à disposition de tou·te·s les parisien·ne·s.
Concernant la pollution, la Seine est aussi victime des choix que nous avons privilégiés dans le passé. Notre fleuve est un espace de vie qui traverse la ville, pour la conserver nous devons la protéger. Mais l’offre de bateaux touristiques sur la Seine n’a fait que croître ces dernières années, faisant passer des millions de touristes sur son cours pour observer le patrimoine parisien de ses berges.
Or ces bateaux diesel polluent le fleuve. Qui n’a jamais remarqué des bateaux restant allumés le long des quais en attendant leurs prochains départs. Sans compter que certains navires font fonctionner de gros projecteurs de nuit pour illuminer les façades des immeubles afin que leurs clientèles puissent prendre en photo ces lieux d’habitation. Avec à la clé des désagréments importants pour les riverains. Nous demanderons à la Préfecture que soit appliqué rigoureusement la loi (code de l’environnement) en matière de prévention des pollutions sonores et lumineuses en ce qui concerne les promenades nocturnes des péniches de touristes.
La Seine est un espace de biodiversité à protéger, d’autant plus si l’on souhaite réellement pouvoir imaginer qu’un jour les parisiens puissent en profiter pour s’y baigner, pour s’y rafraîchir l’été. La Seine doit donc être préservée des grands projets d’aménagements inutiles comme celui conduit par HAROPA (ports autonomes de Paris, Rouen et Le Havre) visant à accueillir des paquebots de croisière fluviale de 135 mètres. Cela ne correspond ni à notre volonté de préserver la Seine des pollutions (liées aux hydrocarbures mais aussi aux particules fines, dont ces paquebots sont fortement émetteurs) ni de prévenir les nuisances associées au tourisme de masse (mono-activité commerciale aux points d’escales, déchets…).
Pour la Seine notre projet est tout autre. Dans la mandature, nous développerons un service de transport fluvial collectif, au travers des bateaux-bus zéro émission, en lien avec IDF Mobilités. Ce service comprendra une offre de transport fluvial pour rejoindre les points clés de la capitale. De Bercy à la Tour Eiffel, des lignes courantes permettront aux parisien.ne.s comme aux touristes de se déplacer sur la Seine au prix des transports publics, cette offre sera incluse dans le pass Navigo.
Si les bateaux-bus zéro émission n’avaient pas d’histoire en France, ce n’est plus le cas depuis 2018 et la mise en place du Jules-Verne 2, bateau à propulsion hydrogène qui fait la navette sur l’Erdre à Nantes. Enfin, nous demanderons aux opérateurs de bateaux mouche de changer leur flotte pour des bateaux propres.
Notre objectif : d’ici 2025, 100 % de bateaux propres sur la Seine.
Pour un tourisme métropolitain & des événements “éco-friendly”
Nous améliorerons les synergies entre l’Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP) et le Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France (CRT)
La stratégie touristique de Paris ne s’arrête pas aux limites du périphérique. Au contraire ! Nous voulons mieux valoriser le patrimoine touristique francilien afin de mieux répartir les flux touristiques sur l’ensemble du territoire de l’Île de France. Amsterdam et d’autres villes mettent en avant les sites à fort intérêt touristique en dehors des centres urbains. Nous devons leur emboîter le pas.
Pour cela, nous avons besoin que les organismes dédiés à la valorisation et la mise en oeuvre des politiques en matière de tourisme municipal et régional travaillent mieux ensemble.
Nous prioriserons les événement eco-friendly en conditionnant le soutien financier de la ville
Nous conditionnerons le soutien financier de la ville aux événements internationaux (sportifs, culturels mais aussi professionnels) qui s’engageront à respecter une charte environnementale et sociale à la hauteur des enjeux environnementaux (réduction des consommations d’énergie et d’eau, réduction et valorisation des déchets, …).
Ainsi, nous ferons la promotion des événements qui portent les valeurs d’une ville humaniste, solidaire et ouverte sur les autres et sur le monde (marche des fiertés, techno-parade, etc).
C’est dans cet esprit que, à l’opposé, nous retirerons le soutien de Paris aux événements anti-écologiques ou sexistes (notamment salon de l’automobile, Fashion Week, Formule E).
Mieux accueillir les visiteurs en respectant le quotidien des Parisiens
Nous doublerons l’hébergement abordable en auberge de jeunesse
Aujourd’hui, sur le territoire parisien, on ne compte que 54 auberges de jeunesse, soit 8 877 lits. C’est beaucoup moins que chez nos voisins européens et cela incite les plus jeunes ou les moins fortunés à faire le choix d’une visite parisienne en réservant un AirBnB.
Les hôtels parisiens sont chers, AirBnB fait du tort à nos quartiers, Paris doit donc développer une offre d’hébergement touristique abordable pour ne pas s’enfermer dans un tourisme pour ultra-riches.
Nous allons doubler le nombre d’hébergements à tarif abordable, sur le modèle d’auberges municipales, associatives, de jeunesse, … afin que chaque visiteur, quelque soit son âge ou son portefeuille, trouve sa place à Paris.
Nous interdirons la construction de nouveaux hôtels
Le prochain Maire de Paris aura un défi à relever qui supplantera tous les autres, celui de la lutte contre les dérèglements climatiques. Prendre au sérieux le réchauffement de la planète et l’effondrement de la biodiversité nous oblige à encadrer le nombre d’hébergements proposé aux touristes, et par conséquent le nombre de touristes accueillis à Paris. Si nous voulons être à la hauteur des enjeux climatiques, nous devrons préserver chaque parcelle encore disponible aujourd’hui à Paris pour y accueillir de la nature: il nous faudra des arbres, de la végétalisation et de la “pleine terre”, qui constituent des climatiseurs naturels essentiels en période de canicule, qui absorbent l’eau des fortes pluie et des crues à venir, qui participent à rendre notre air respirable.
De la même manière, nous devrons orienter l’usage des bâtiments et des surfaces construites inutilisées d’abord vers du logement, dans un contexte où les prix sont devenus intenables. La création de logements permanents et le maintien des espaces verts constituent nos deux priorités.
A l’aune de ces enjeux, dans Paris intra-muros, aucune nouvelle construction d’hôtel n’est envisageable, aucune transformation de bâtiments en hôtel non plus. D’autant plus que les hôtels parisiens sont aujourd’hui bien loin de faire le plein ! En 2019, le taux de remplissage moyen est de 77,9%, derrière d’autres capitales européennes : Prague 82,3%, Londres 82,3%, Amsterdam 81,6%.
À Paris, 17 233 chambres d’hôtel sont vides chaque soir.
Notre objectif est d’abord de rentabiliser l’offre hôtelière existante. Sans nouvelle concurrence ni augmentation inconsidérée de l’offre, travaillons avec les hôteliers parisiens à un meilleur remplissage de leurs établissements, notamment à rendre leurs prix plus accessibles. Le prix moyen d’une chambre à Paris est de 241€ (195,6€ à Zurich, 163€ à Londres, 157,8€ à Amsterdam), inaccessible pour la plupart. Moins de chambres vides, c’est aussi plus de chiffre d’affaires pour les hôteliers parisiens ; une belle promesse pour ouvrir des discussions autour d’une charte sur les conditions de travail des personnels – et notamment des personnels de ménage – pour éviter des situations dramatiques comme celle que nous connaissons aujourd’hui à l’IBIS Hôtel des Batignolles ou comme encore récemment au Park Hyatt Vendôme.
Nous créerons également un fonds “rénovation énergétique des bâtiments pour les hôtels” afin de soutenir les établissements, en particulier les hôteliers indépendants, dans leurs efforts de rénovation énergétique du bâti.
Nous lutterons contre AirBnB et la mono-activité qui tue nos quartiers
En quelques années, des quartiers entiers de Paris se sont transformés avec l’arrivée des plateformes de locations de meublés touristiques et notamment AirBnB. C’est particulièrement le cas du Marais (25% des logements en résidence secondaire ou en location de courte durée dans Paris Centre) et de la butte Montmartre.
Résultat : une baisse flagrante de l’habitat permanent, disparition des commerces de proximité mais des AirBnB partout qui alimentent la spéculation immobilière, des commerces de luxe et de la monoactivité dont la cible unique est le touriste fortuné. Des quartiers entiers meurent car les parisien.ne.s sont obligés de les quitter, fauted’avoir les moyens de s’y loger ou d’y faire leurs courses.
Si Paris doit accueillir les touristes, la ville doit avant tout trouver le moyen de les faire cohabiter avec les habitants et les travailleurs. Il est impensable de chasser les premiers pour faire plus de place aux seconds.
Notre objectif est clair : faire revenir sur le marché locatif de longue durée 15 000 appartements sur les 65 000 aujourd’hui en AirBnB. Pour cela, l’Etat doit prendre ses responsabilités : nous demandons l’interdiction de la location de meublés touristiques professionnels.
Ce sont 55% des AirBnB parisiens (il s’agit là d’une estimation car ils sont pour l’immense majorité dans l’illégalité, seules 600 autorisations ont été délivrées par la mairie de Paris entre 2018 et 2019) et ce sont eux qui participent à la spéculation immobilière, ce sont eux qui privent le marché de logements pour celles et ceux qui souhaitent vivre à Paris en privilégiant les visiteurs car ils seraient plus rentables.
Nous demandons également la réduction du nombre de jours de location autorisés pour les résidences principales. Aujourd’hui 120 jours sont autorisés à la location mais qui s’absente 120 jours ? Pour éviter les dérives, nous proposons de ramener le nombre de jours autorisés à 45 par an, ce qui correspond aux 5 semaines de congés payés ainsi qu’à 10 jours de RTT.
Enfin, pour s’assurer que les règles sont bien respectées et pour en finir avec toutes les dérives que nous connaissons aujourd’hui, nous constituerons une cellule de 100 agents destinés uniquement aux contrôles d’Airbnb, contre 29 actuellement affectés au bureau de la protection des locaux d’habitation qui ont pour mission très large de protéger l’habitat, en soumettant à une procédure d’autorisation tout changement d’usage, provisoire ou définitif, d’un logement existant.
Des services mieux adaptés pour une ville plus accueillante
Nous améliorerons l’accessibilité de la ville pour les touristes à besoins spécifiques
2,1 millions de touristes en 2017 ont indiqué avoir des besoins spécifiques pour profiter pleinement de notre ville. Pour mieux les accueillir, la priorité est d’accélérer la mise aux normes de tous les Établissements Recevant du Public (ERP) qu’ils soient parisiens ou nationaux. Pour cela, une équipe dédiée aux suivis et contrôles sera mise en place.
Dans chaque lieu accueillant du public, nous aiderons les équipes pour que l’aménagement des visites tienne compte des besoins des visiteurs (personnes à mobilité réduite, personnes non-voyantes, personnes atteintes de surdité, etc).
Nous engagerons un grand plan “signalétique” dans l’espace public afin que tous puissent se déplacer en toute sécurité. La ville soutiendra toutes les solutions technologiques qui pourront permettre à chacune et à chacun de profiter pleinement de la ville.
Enfin, nous installerons dans toute la ville des panneaux d’informations de rue pour identifier et comprendre les différents sites d’intérêt touristique avec des modules de lecture audio.
Nous développerons le réseau de fontaines d’eau potable
Lorsqu’on visite une ville, on marche et on a soif, surtout lorsqu’il fait chaud. Pour éviter que les visiteurs, mais également les parisiens, aient besoin d’acheter systématiquement une nouvelle bouteille d’eau en plastique, nous continuerons de mailler le territoire parisien de fontaines d’eau potable.
En effet, les bouteilles plastique sont la cause d’une pollution majeure et évitable si on en réduit l’usage à la source : en France nous consommons 25 millions de bouteilles d’eau par jour alors même qu’elles font partie des objets les plus fréquemment rencontrés en mer et que la taille du “septième continent” (de plastique) ne fait que grossir jour après jour.
Pour permettre à chacun d’emporter de l’eau de Paris dans son sac, nous mettrons en place des distributeurs de gourdes sans perturbateur endocrinien en algoblend (plastique d’algues) pour une somme modique dans de nombreux lieux publics (OT, musées, etc.).
Pour les périodes de fortes chaleurs, et nous savons que les canicules vont se multiplier et s’intensifier, nous développerons les systèmes de brumisateurs sur les fontaines publiques. Ils seront à déclenchement individuel afin d’éviter le gaspillage de l’eau, à hauteur d’adulte et d’enfant pour rafraîchir tout le monde.
Nous ferons de Paris une ville “végé-friendly“
Si la France est connue et reconnue pour sa gastronomie à travers le monde, notre alimentation et nos “plats signatures” restent encore aujourd’hui très carnés. Et pourtant, nos chefs et nos restaurateurs travaillent de plus en plus à élaborer des plats végétariens, gustativement incroyables et équilibrés.
Par ailleurs, pour répondre aux enjeux climatiques, la réduction de consommation de viande et de poissons est une nécessité. L’élevage seul représente 16 % des émissions de CO2 dans le monde, et il est pour partie responsable de la déforestation. Une part de plus en plus importante de la population est aujourd’hui flexitarienne, végétarienne voire végan, ou est tout simplement demandeuse d’une alimentation plus végétale. Or l’offre végétarienne est encore trop faible à Paris et dans sa métropole.
Aussi pour inciter les restaurateurs à mettre au menu au moins une offre végétarienne, de qualité et équilibrée et inciter les visiteurs à choisir un repas végétarien, nous allons élaborer avec les parisiennes et les parisiens un guide participatif de la gastronomie végétarienne à Paris, disponible sur le site internet de la ville et à l’Office de Tourisme.
Pour faire de Paris une ville végé-friendly, la ville organisera des opérations “jeudi, c’est végé”, et tous les ans une grande journée “Paris végétarienne et vegan”.