LUCIA – 32 ans

Portrait de Lucia - Parisienne

«À PARIS COMME À BARCELONE, ON A SOUFFERT DES ANNÉES AIRBNB»

Ça faisait quelques années que je n’étais pas venue à Paris. Je suis un “bébé Erasmus” : ma mère est catalane et mon père français. Je venais souvent petite. Et je me souviens d’une ville chère, polluée et presque aussi touristique que Barcelone. Comme Paris, à Barcelone, on a souffert de ce qu’on a appelé les années AirBnB, ces années durant lesquelles la location saisonnière avait totalement dérégulé le marché locatif. Paris a trouvé une solution en imposant un contrôle strict de ce marché.

Ce qui n’a pas eu beaucoup d’importance pour moi puisque j’ai logé dans une auberge de jeunesse comme il s’en est créé beaucoup avec le plan tourisme de la municipalité écologiste.

J’avoue, moi qui pensais bien connaître Paris, je me suis perdue à vélo entre la gare et mon auberge : une nouvelle rivière, la Bièvre, et un nouveau parc immense en centre ville, j’avais perdu mes repères. Oui la gare. Car les trains de nuit qui avaient disparu ont repris du service pour mon plus grand bonheur. D’ailleurs, je vous donne un bon plan : si vous arrivez en train à Paris, on vous offre un pass Vélib’ Découverte. J’adore m’endormir à Barcelone et me réveiller au petit matin dans la campagne française, juste avant que le train n’arrive à Paris.

Mon auberge s’appelle Au Cabaret Vert, comme le poème de Rimbaud. Elle est entièrement végétarienne. Et pas chère, ça c’était ma crainte et c’est d’ailleurs pour ça que je ne venais plus à Paris. J’ai redécouvert une ville, toujours aussi magique mais beaucoup moins bruyante, moins chère, en un mot : plus douce.

NOS SOLUTIONS POUR LUCIA

  • Doubler l’hébergement abordable en auberge de jeunesse et interdire la construction de nouveaux hôtels.
  • Développer une cellule dédiée au contrôle la légalité des locations de type AirBnB.
  • Interdire les cars de tourisme polluants dans Paris.
  • Offrir à chaque touriste venu·e en train un Pass Vélib’ Découverte pour un séjour « faible impact carbone ».
  • Élaborer avec les parisien·ne·s un guide participatif de la gastronomie végétarienne à Paris.
  • Faire renaître la Bièvre dans les 13e et 5e arrondissements, rivière enfouie au début du XXe siècle.