INAYA – 26 ans

Portrait de Inaya - Paris

«L’URBANISME PEUT APPORTER UNE RÉPONSE À L’ÉGALITÉ DES DROITS»

Je suis originaire d’un petit village de Lozère. J’ai choisi Paris pour faire mes études, il y a déjà 6 ans, car une grande ville – et a fortiori Paris – me permet de vivre plus librement mon identité de genre.

J’ai pu construire et enrichir cette identité en militant dans une asso LGBTI+. Nous avons travaillé à l’ouverture du centre d’archives. J’aime ce lieu de mémoire qui raconte notre histoire, les luttes passées qui inspirent celles à venir. Le centre est co- géré par la Ville, qui a mis à dispositionun lieu dans le centre de Paris, et les associations qui portent le projet depuis des années.

Cet engagement m’a donné l’envie d’approfondir le sujet de l’égalité des droits dans le cadre d’une thèse financée en partie par la Ville de Paris. Je travaille sur les questions d’inclusion dans l’espace public ; ma recherche trouve une application très concrète dans la mise en œuvre d’actions d’intérêt général. Par exemple, j’ai accompagné les écoles dans la transformation des cours, afin que les jeunes filles ne soient pas reléguées aux extrémités de la cour pendant que les garçons s’approprient tout l’espace pour jouer. Nous installons des jeux diversifiés, des espaces de nature qui plaisent à la fois aux garçons et aux filles.

Ma copine fait elle aussi une thèse sur l’inclusion. Elle est urbaniste et travaille spécifiquement sur l’inclusion de tout·e·s les citoyen·ne·s sur des projets urbains. Son terrain de recherche concerne la transformation du périphérique en boulevard urbain. Cette modification est primordiale pour Paris : elle permettra la reconquête de l’espace sur la voiture pour accueillir des jardins, commerces et aires sportives de plein air.

NOS SOLUTIONS POUR INAYA

  • Confier la gestion du futur centre d’archives LGBTI+ aux associations initiatrices du projet.
  • Engager davantage de doctorant·e·s CIFRE afin de répondre aux problématiques de Paris et de sa métropole.
  • Aménager des cours de récréation non- genrées pour mieux partager l’espace entre les filles et les garçons.
  • Transformer le périphérique en boulevard urbain : voies vélos et transports partagés, commerces, jardins, logements, etc.